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Critiques de Eva García Saenz de Urturi (194)
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Le silence de la ville blanche

Coup de tonnerre à Vitoria : deux cadavres sont retrouvés dans la cathédrale dans une position qui n'est pas sans rappeler d'autres meurtres perpétrés 20 ans plus tot.



Unai va enqueter sur ces nouveaux meurtres et il va bénéficier de l'aide du premier meurtrier alors incarcéré : est-ce un piège ? une manipulation ? ou un appel d'un homme emprisonné à tort ?



L'ambiance dans la ville est très pesante car tous ont le souvenir des meurtres précédents et savent ce qui potentiellement va arriver.



Les protagonistes de l'ancienne affaire jouent plus ou moins le jeu. Bref, l'enquete s'annonce particulirement difficile.



J'ai trouvé le début très lent, très dense aussi car il faut s'immerger dans les noms très longs des personnages (mais on s'y fait quand même).



La ville de Vitoria est un personnage à part entière, on a vraiment l'impression de se promener dans les rues de la ville tellement les descriptions sont très précises.



L'auteur a su tricoter un intrigue solide, prenant une fois le premier tiers passé, le dénouement est vraiment très prenant.



J'ai été surprise par ce roman, je lirais la suite car a priori il s'agit d'un premier tome d'une trilogie. J'ai envie de continuer l'aventure avec Unai.

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Le silence de la ville blanche

Un passé présent haletant, un meurtre commis dans une cathédrale de Vitoria en Espagne, un meurtre rituel deux jeunes personnes de 20 ans mort avec des abeilles dans la bouche et des eguzkilores entourant leurs corps. Voilà comment va commencer l'enquête de Kraken un profileur qui on le comprends vite a eu un épisode très douloureux dans sa vie et sa meilleur amie l'inspectrice Estibaliz. Un meurtre qui en rappelle d'autres il y a 20 ans, un coupable arrêté qui va bientôt sortir de prison donc la question qu'on ce pose est qui peut bien avoir tuer ces jeunes personnes ? Et comment arrêté ce tueur qui n'a apparemment pas l'intention dans rester là.



Un thriller qui démarre sur les chapeaux de roue, j'ai vraiment beaucoup aimé les personnages, pour ceux qui ne connaisse pas l'Espagne l'auteur nous permet de visiter les différents sites historiques. Très bonne fin l'auteur à réussi a me mettre le doute jusqu'à la révélation finale ce qui m'a permit de vraiment dévorer ce livre.
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Le silence de la ville blanche

Un policier quelque peu inhabituel, mais c’est sans doute davantage lié à son contexte très espagnol que la lectrice francophone que je suis connaît en fait très peu, étant beaucoup plus habituée aux polars français, belges aussi bien sûr, ou nord-américains, qu’à une histoire particulièrement exceptionnelle (quoique…) – qui, de plus, est assez sombre ! Il faut dire : je lis beaucoup de policiers (et thrillers), si bien que je deviens difficile… et j’ai lu récemment quelques livres qui sont devenus des coups de cœur absolus du genre, du coup j’étais d’autant plus attentive ! A noter que j’avais remarqué ce livre depuis plusieurs mois en libraire, mais me suis tout à coup décidé à le prendre à cause de deux challenges !



L’autrice nous convie donc dans la ville basque de Vitoria, et oublie d’emblée (ou est-ce un choix éditorial ?) de préciser que le nom complet est Vitoria-Gasteiz – le premier en espagnol, le second en basque, si bien que les deux sont accolés pour donner son nom « officiel » à la ville. En outre, c’est apparemment cette ville qui est la Ville Blanche… mais malgré le fait qu’on se promène dans ses rues et alentours, au fil des meurtres et des errances du personnage principal, cela n’est mentionné à aucun moment, ni pourquoi cette ville porte un tel nom. À part le culte à la Vierge Blanche qui est assez central dans ce livre, le lecteur n’a guère d’indices pour faire le lien entre le lieu et son nom. Certes, nous ne sommes pas dans un guide touristique, mais quand on donne autant d’importance à des lieux et que le titre s’y rapporte, pourquoi ne pas l’expliciter un peu plus clairement ? Peut-être est-ce transcendant pour les lecteurs espagnols ? mais une fois encore : pas pour moi. Cela dit, comme mentionné plus haut : je ne pense pas que ce soit le fait de l’autrice qui, en toute logique, s’adresse avant tout à un public compatriote ; mais la traductrice et/ou l’éditeur avaient peut-être un rôle à jouer – que ce soit sous forme de notes de bas de page, certes vite barbantes, ou une « note du traducteur » plus complète en début ou fin de volume ? ? On a bien toute une page consacrée à l’eguzkilore !



N.B. j’ai lu plusieurs critiques qui disent qu’on découvre le passé de la ville et qu’on apprend « plein de choses » sur Vitoria et la culture basque. Ah bon, vraiment ? Moi je n’ai rien appris de particulier sur le passé de la ville, seulement une histoire particulière d’un couple bien précis, mais qui aurait pu se dérouler n’importe où ailleurs. On explore aussi les environs de la ville, certaines réalités campagnardes d’antan, mais qui, là aussi, auraient pu se passer dans nos campagnes et, à mes yeux, n’apportent pas d’éclairage pertinent sur l’histoire de ce pays basque en particulier ! Le plus marquant est la référence constante aux fêtes de la Virgen Blanca… mais dont on parle comme d’un fait connu (ou qu’on peut consulter sur Wikipedia), sans que ce soit expliqué de façon « didactique »… Oui, un certain nombre de faits locaux sont exposés, c’est même là toute l’ambiance basco-espagnole dont je parlais, c’est indéniable ; mais pour moi ce n’est pas ça, expliquer ! – et, dès lors, comment peut-on « apprendre » ? Clairement, l’autrice s’adresse à un public qui connaît, ou qui a une culture suffisamment proche pour appréhender certaines subtilités sans avoir l’impression de creuser un puits de questions auxquelles il n’y a pas vraiment de réponses… ou en tout cas je n’ai pas réussi à me les approprier à travers ce livre.



Je disais donc, on l’a peut-être compris : j’ai eu du mal à bien entrer dans ce livre, et cela a duré une bonne première moitié. Comme mentionné ci-dessus : c’est l’ambiance très locale, basco-espagnole qui m’a un peu gênée.

J’oublie de préciser, j’aurais peut-être dû le dire d’emblée : j’ai appris l’espagnol, et je le parle même plutôt convenablement, après plusieurs voyages en Amérique latine notamment. Mais ici c’est différent, rien que les noms des protagonistes sont surprenants et il faut un temps d’adaptation pour être certain qu’on a bien compris qui est qui. Pour citer un exemple : le personnage principal s’appelle Unai, mais on l’appelle le plus souvent par son surnom « Kraken » (qui lui a été collé à l’adolescence à cause d’une croissance aléatoire ; surnom inspiré du monstre légendaire, qui n’a rien de basque ni d’espagnol soit dit en passant), ou bien encore ses supérieurs l’appellent par son nom « Ayala »… sauf que son nom complet López de Ayala, alors ?! tout cela, une fois encore, est très espagnol, et déconcertant quand on y est confronté à chaque page. Autre exemple : on nous présente d’emblée sa coéquipière comme « Esti », ok c’est inhabituel mais ça passe, pourquoi pas après tout. Mais quand tout à coup elle devient Estíbaliz, d’abord je me suis demandé si on parlait bien de la même, eh bien oui, alors est-ce son prénom complet ou son nom ? et en fait c’est bien son prénom… mais à part très localement dans ce pays basque profond et si peu connu du lecteur francophone lambda, qui connaît un tel prénom ? (et bien sûr, çà et là on lui donne aussi son nom de famille « coupé », quand Ruiz de Gauna est limité à Gauna)



Au-delà de cette adaptation nécessaire à une culture certes intéressante, mais trop locale pour être appréhendée avec aisance, ce sont les dialogues qui m’ont posé problème. Car, pour moi, la plupart ne sont pas des dialogues… Les divers protagonistes donnent leur avis, leurs idées, partagent avec les autres, à coup de longues tirades en forme de monologues, sans aucune interruption. On n’entend pas les toussotements de leurs interlocuteurs, les pieds des chaises qui raclent le sol, le bruit de leurs pas rythmés sur le sol (lors de leur footing matinal) ou du verre qu’on pose un peu trop brusquement sur la table d’un bar ; on ne voit pas les interlocuteurs acquiescer ou au contraire lever les yeux au ciel. Non, c’est une suite de (longs) monologues que personne ne tiendrait jamais dans une conversation orale normale ! Pire : on a même parfois des incursions dans un vocabulaire recherché, intéressant certes, mais qui ajoute à l’absence de naturel. Or, il ne suffit pas de mettre un tiret devant le paragraphe d’un cours magistral pour en faire un dialogue !… Il faut que ce dialogue vive, qu’on ait l’impression de l’entendre comme si c’étaient des voisins dont on surprend la conversation : il aurait fallu alléger le discours, et ajouter quelques tirets pour glisser les interventions des interlocuteurs, et le tout serait devenu beaucoup plus digeste et agréable.



Et pour terminer sur ce départ raté : c’est aussi dans cette première moitié du livre que l’autrice insère l’histoire d’un médecin dans les années 1970, sans aucun lien apparent, de quelque façon que ce soit, avec les événements en cours en 2016. Ces chapitres apparaissent à un rythme espacé mais régulier. Au premier, on est intrigué ; au deuxième, encore un peu plus ; au troisième, c’est l’irritation qui apparaît : va-t-elle enfin nous donner une clé, aussi petite soit-elle, au lieu de nous mener en bateau de cette façon qui finirait par me faire décrocher ? car le suspense, c’est bien, mais un suspense un peu trop plat et sans aucun indice, c’est surtout lassant.



Et puis, passé les 50% affichés sur ma liseuse, enfin ! devrais-je dire, je ne sais pas si l’autrice a joué avec ses effets, ou si elle s’est elle-même laissé aller à écrire de façon plus spontanée et dès lors plus entraînante, mais tout à coup l’intrigue s’accélère, l’action s’emballe, des liens se font dans la tête du lecteur, avec juste assez de ruse de la part de l’autrice pour qu’aucune réponse ne soit jamais donnée. Au contraire : chaque nouvelle « clé » (car enfin de vrais indices sont semés et semblent prendre sens) ouvrent une porte qui va nous conduire à une nouvelle pièce apparemment vide où tout est à recommencer. L’autrice nous balade, au sens propre comme au sens figuré, et on se prend au jeu. Tour à tour on suit la police avec impatience quand on comprend qu’on est sur la même longueur d’ondes qu’eux (mais on aboutit à l’une ou l’autre impasse presque systématiquement), parfois on a envie de les secouer car on a compris certaines choses avant eux, ou au contraire on ne voit pas trop vers où ils vont mais on les suit sans hésiter. L’intrigue est devenue haletante, un vrai échange avec le lecteur !

Pour tout dire : même les dialogues, tellement lourds au début, semblent désormais naturels… ou alors, ce livre est-il tellement devenu un page-turner dans sa deuxième moitié, qu’on ne voit plus les défauts tellement apparents au début ?

En tout cas, on va de rebondissement en révélation, de retournement de situation en surprise. On met les indices bout à bout et on croit comprendre et puis non… donc notre attention ne cesse d’être entretenue. Ça ne s’arrête plus, c’est trépidant, et on s’attache plus que jamais aux pas d’Unai qui deviendrait presque, vraiment sympathique.



L’écriture, à mes yeux, est donc assez inégale. Intéressante mais trop recherchée et peu naturelle dans la première moitié, et puis tout à coup plus qu’emballante dans la seconde moitié – et tant mieux car ainsi on ferme le livre sur une note très positive ; mais j’aurais préféré une plus grande fluidité dès le début, et ainsi une plus belle harmonie sur l’ensemble !

Quant aux personnages, pour moi le plus attachant a été… le tueur ! avant même qu’on sache exactement qui c’est, mais quand on comprend ses motivations, et malgré tout le mal qu’il a fait, il est probablement celui qui touche le plus profondément. En revanche, parmi les « bons », l’autrice n’a pas réussi à être convaincante dans la dimension dramatique qu’elle semble vouloir leur donner. Elle nous raconte l’histoire d’Unai dans un de ces dialogues qui n’en est pas un, une histoire (triste, évidemment) dans laquelle il y a bien une certaine émotion… mais qui ne parvient pas tout à fait à toucher, sans doute à cause de son ton trop magistral, si bien qu’on en ressort davantage avec un sentiment de frustration étonnée qu’une réelle compassion. De même, l’histoire d’amour naissante d’Unai semble prometteuse. Elle est à peine évoquée, mais on la « sent », c’est presque beau dans une certaine langueur… et puis quand tout à coup elle se concrétise, c’est presque brutal et on ne comprend plus où sont les vrais sentiments – en tout cas, pour le coup, je n’ai pas réussi à suivre le cheminement de notre anti-héros, dans cette histoire qui occupe quand même une place importante…

Enfin, c’est plutôt un certain nombre de personnages secondaires qui, à cause de leur côté un peu abrupt, dans le sens où ils sont moins « travaillés » que la vie présentée d’Unai, et dès lors plus crédibles, sont émouvants à leur façon aux yeux du lecteur : mention pour les deux hackers avec qui la police va « travailler », ou le grand-père d’Unai et sa sagesse populaire liée aussi à son grand âge.



Ainsi donc, je ne peux pas dire que ce livre ne m’ait pas plu, au contraire, je suis même assez curieuse de lire le 2e tome (qui date de 2017 dans sa version espagnole !). Mais l’ambiance très locale déconcertante (et que ni le traducteur, ni l’éditeur n’ont veillé à éclairer davantage, de quelque façon que ce soit) et l’écriture assez inégale (lente et style « cours magistral » dans la première moitié, puis heureusement haletante ensuite) laisse un sentiment malgré tout mitigé, de même que l’attachement aux personnages est aléatoire : on aime le tueur ou certains personnages secondaires très typés, tandis que les personnages principaux ne parviennent pas tout à fait à toucher. J’espère être davantage (dans le sens « plus positivement) surprise avec le 2e tome… que, non, je ne tenterai pas de lire en espagnol (même si j’ai zyeuté le début sur ma Kindle), on attendra sagement sa sortie en français !

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Le silence de la ville blanche

Incontestablement un des meilleurs polars de l’année !



Il y a dans Le silence de la ville blanche des secrets, beaucoup de secrets, et leurs parts d’obscurité nous replongent en alternance dans l’histoire de la communauté de Vitoria dans les années 1970, une partie poignante qui amène ce supplément d’âme au récit et plus on a l’impression que l’intrigue se resserre, plus l’auteure dévoile astucieusement de nombreuses cartes dont celle du polar traditionnel ancré dans la culture espagnole et ses valeurs ; la transmission familiale, l’importance de ceux qui nous entourent par ce personnage clé, mystérieux, la bienveillance et la protection de ce roman.



Et bien évidemment ce qui fait le sel de cette intrigue, la région natale de l’auteure, le Pays basque qui nous envoûte par ses traditions, son ambiance mystique, la symbolique utilisée de l’eguzki-lore  » la fleur-soleil. Le Pays basque m’est presque « familier », longtemps, j’ai cru qu’il me fallait partir plus loin pour être dépaysée dans mes lectures, quelle hérésie ! Moi qui redoute toujours le manque de décor et de densité dans un thriller, j’ai été comblée, c’est bien fait et très bien écrit. J’ai refermé ce livre à contrecœur, en plus d’avoir été à la hauteur de mes espérances, il confirme vraiment ma nouvelle passion pour le polar espagnol que j’avais complètement négligé et certains n’ont qu’à bien se tenir, car il est de grande qualité narrative. De l’enquête, un tueur redoutable, une fine psychologie, le sens des valeurs et d’une culture, bref ce polar est à lire absolument !



Je vais d’ailleurs très vite combler mes lacunes, retrouver cette culture prochainement, mais en attendant lisez Le silence de la ville blanche de Eva García Saenz de Urturi, réservez-lui le meilleur accueil possible, il est le premier tome d’une trilogie et autant vous dire que je vais me précipiter sur les prochains sans hésitation !

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Le silence de la ville blanche

Excellent thriller de cet auteur que je découvre. En plus, comme j'ai un faible pour l'espagne autant vous dire que j'étais sur un petit nuage tout au long de la lecture.

Le film sur Netflix ne rend pas du tout justice à ce superbe roman. Bien au contraire. Au decouvre dès le début du film l'identité du tueur ce qui gâche absolument tout le suspense...





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Le silence de la ville blanche

J'ai beaucoup aimé ce thriller qui se passe au pays basque. Il est vrai qu'au début j'ai eu un peu de mal avec les noms espagnols des personnages et des lieux, mais j'ai fini par les mémoriser.

J'ai trouvé le début de l'histoire peu rythmé, mais ça s'est arrangé par la suite.

L'intrigue est bien construite, l'histoire contient des rebondissements inattendus, et l'autrice nous entraine sur plusieurs pistes afin de découvrir le tueur en série pour nous surprend à la fin, agréablement, car découvrir trop tôt le coupable gâche souvent le plaisir de lecture.

J'ai bien aimé les personnages, qui étaient variés et attachants (du moins certains d'entre eux), par contre j'ai trouvé l'histoire d'amour entre l'inspecteur Unai López de Ayala et la sous-commissaire Alba Díaz de Salvatierra superflue, une relation professionnelle aurait suffi. Je suppose que le but était de pimenter un peu l'histoire.

J'ai aimé que l'autrice nous fasse voyager entre passé et présent, pour nous dévoiler progressivement les tenants et aboutissants de l'histoire.

J'ai apprécié aussi de découvrir la ville de Vitoria, ses monuments historiques et certaines traditions basques.

J'ai hâte de découvrir les tomes suivants de la trilogie de " La cité blanche ".

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Le silence de la ville blanche

Un polar classique mais sympa. Aucune pose: la lecture est, les personnages sont attachants et l'enquête cohérente et il y a plein de rebondissements. Quelques passages sentimentaux: d'habitude je ne suis pas fans de ceux-ci mais là ils sont bien passés.



Vous pouvez lire la 4ème de couverture: elle décrit bien le roman et ne révèle (pour une fois) quasiment rien.





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Le silence de la ville blanche

Un thriller sombre se déroulant au Pays basque espagnol, une fiction policière sur un tueur en série qui signe ses crimes avec une mise en scène particulièrement soignée. Le lecteur assiste à une série de meurtres terrifiants, on retrouve toujours un couple nu, assassiné rituellement, qui n’est pas sans rappeler des crimes ayant eu lieu vingt ans auparavant dans la même ville de Vitoria. Pourtant l’auteur est en prison depuis, alors qui est derrière ses nouveaux crimes. L'inspecteur Unai Lopez attachant et perturbé et plus connu sous le nom de «Kraken» est chargé de l’enquête. Il devra déterminer si on a emprisonné à tort un homme ou bien le tueur a-t-il un complice ? Un rythme fulgurant pour ce thriller qui nous plonge au cœur des traditions, de la mythologie et des légendes du Pays basque. Bientôt c’est une course contre la montre qui nous conduit implacablement à démasquer un prédateur invisible. Un style magistral et complètement immersif qui passionnera les amateurs d’Histoire autant que ceux qui aiment les contes terrifiants. Le décor, la cathédrale de Santa maria, la ville blanche de Vitoria et les lieux hautement symboliques choisis par le tueur apportent beaucoup à l’intrigue. L’auteure construit aussi ses personnages en nous laissant voir leurs pensées intimes et cette exploration est riche d’apprentissage. Kraken est un homme brillant au lourd passé. On observe aussi des flashbacks dans les années 1960 au travers du livre qui nous font découvrir d’autres personnages tout aussi intrigants. Tout cela forme un enchevêtrement qui semble inextricable et complexe mais ce croisement des destins est ce qui en fait tout l’attrait. Le petit plus après avoir dégusté le premier volet de cette trilogie c’est de découvrir son adaptation sur Netflix , mais avant tout, bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Le silence de la ville blanche

Comme je le faisais remarquer l’autre jour, les assassins ne savent pas se contenter d’un bon vieux cadavre dans la bibliothèque, mais ils mettent tous en scène leurs meurtres, de la manière la plus spectaculaire qui soit. Il faut qu’on les voit, qu’on les remarque.



Entre nous, n’est-il pas préférable d’éviter les mises en scène afin de ne pas se faire repérer ? En tout cas, le ou les coupables n’ont pas fait dans la dentelle et les auteurs de thriller ont, eux aussi, du mal à se contenter de scènes de crimes banales.



En tout cas, je n’ai pas boudé mon plaisir et ces petites réflexions sont plus à prendre dans le registre d’interrogations humoristiques. Les scénographies macabres des différents crimes ont éveillé en moi l’envie de découvrir l’enquête de l’inspecteur Unai López de Ayala et de l’inspectrice Estíbaliz Ruiz de Gauna.



Ah oui, nous sommes au Pays Basque et les noms sont à rallonge et pas facile à prononcer. Chapeau à l’autrice qui est arrivée à ancrer son intrigue dans la ville de Vitoria-Gasteiz (capitale de l’Alava). Une ville riche d’histoire et légendes et un récit qui se vit comme si vous étiez à Vitoria, que vous allez visiter de manière littéraire.



Vu le nombre de couples que l’on va retrouver assassinés, le récit ne manquera pas de rythme (hormis quelques moments plus lents) et les passages se déroulant dans le passé ajouterons du mystère à l’énigme de ces nouveaux meurtres (ben oui, le coupable est en taule !).



Si je me serais bien passée d’une histoire d’amour entre l’inspecteur et un autre personnage, j’ai aimé le duo qu’il forme avec Estíbaliz, leurs coups de gueules, leurs engueulades et le fait qu’ils soient humains avant tout. Unai a vécu des moments horribles dans sa vie, mais on a évité le cliché du flic alcoolo et trop sombre. Les personnages sont réalistes, je les ai bien aimés.



Ce thriller se dévore assez vite (prévoyez trois jours pour les 600 pages du format poche) et fait oublier le temps, tant on a envie de savoir qui est coupable, si c’est le même avec 20 ans d’écart ou un copy cat. Les fausses pistes seront nombreuses, nos deux inspecteurs vont courir partout, cherchant des indices et comme bien souvent, c’est en écoutant les vieux qu’ils en apprendront le plus.



Un thriller policier qui fait le job de nous propulser au Pays Basque, dans sa culture, son histoire, ses monuments et qui, au travers de mises en scène de crimes sordides, va nous emporter dans un maelstrom de mystères, nous faire perdre la tête en essayant de savoir qui est coupable, nous faire courir dans toute la ville et nous laisser épuisée dans les dernières pages. Merde, je n’avais pas vu venir le dernier truc.



Un thriller qui, une fois terminé, nous donne envie de plonger dans le suivant, mais surtout, de rembobiner tous les événements importants (que je pourrais vous lister, mais ça divulgâcherait tout) et de se dire que l’on pourrait commencer par "c’était l’histoire d’un mec qui…" et que si un tel personnage ou un autre avait été moins… ou plus… et bien, rien de tout cela ne serait arrivé ! À quoi ça tient, parfois.



Un thriller efficace !



PS : Un truc m’a laissé sans voix : les gens n’ont aucun scrupules à suivre le potentiel compte Twitter (ce n’était pas encore X) d’un tueur en série qui a assassiné des enfants (qui a été jugé et condamné)… Mais ils se désabonneront en masse en apprenant un truc sur cet homme, crime bien moins grave que l’assassinat des gosses (selon moi). L’humain me désespère.




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Le silence de la ville blanche

Un polar comme je les aime. du sens, du sentiment, de la compassion, des personnages attachants auxquels le lecteur s'identifie et surtout une mise en situation éblouissante dans Vitoria-Gasteiz, la ville basque et la province d'Alava.

La Sous-commissaire Alba Díaz de Salvatierra et l'inspecteur Unai López de Ayala sont chargées de l'enquête suite à la découverte de « Deux jeunes gens retrouvés morts à la Vieille cathédrale ».

Rien d'extraordinaire me direz-vous, sauf que ces « deux corps nus dans la crypte. Un garçon et une fille, les mains posées sur les joues l'un de l'autre.» rappellent à l'inspecteur la mise en scène d'une série de crimes dont l'auteur est en prison depuis vingt ans et ne doit en sortir que dans une semaine.

Le passé tragique de la ville que Unai pensait à jamais révolu resurgit, et avec lui des souvenirs enfouis.

La force du roman est d'entraîner le lecteur dans la quête éperdue des enquêteurs, lui faisant partager leurs espoirs de parvenir à la résolution de l'enquête et leur désespoir de voir toutes les pistes aboutir à des impasses les unes après les autres.

Ils s'agitent en vain, impuissants, pantins ne parvenant pas à se défaire de l'emprise d'un tueur qui se joue d'eux.

430 pages qui se lisent sans répit jusqu'à un dénouement que le lecteur est loin d'imaginer.

Dans ses remerciements, l'auteur confirme tout ce qu'elle a emprunté à ses souvenirs et à sa famille : «Le roman tout entier est un hommage à mon grand-père, Rufino Sáenz de Urturi López. J'ai voulu offrir à Unai López de Ayala la présence et le bon sens hérité de cet homme unique, tranquille et sage.»

Elle a construit un récit jamais ennuyeux et riche d'enseignements sur ce pays basque dont on sent qu'elle est une enfant.

L'inspectrice Estíbaliz, son frère surnommé Eguzkilore, le grand-père, les sculptures de San Vicentejo et don Tiburcio leur restaurateur, Germán le frère d'Unai, les juemaux Tasio et Ignacio, les allers et retours entre les années 1970 et la période actuelle, contribuent à donner une consistance évocatrice au récit sans jamais lasser.

Découverte d'une auteure dont je vais poursuivre la lecture.






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Le silence de la ville blanche

Loin de Madrid et de Barcelone où se déroulent le plus souvent les fictions en provenance de nos voisins hispaniques, Eva Garcia Saenz de Urturi a situé son intrigue à Vitoria, capitale du pays basque espagnol, terrain de jeu d'un serial killer qui donne du fil à retordre à la police locale.

Il s'agit d'un euphémisme car, d'emblée, on apprend que l'inspecteur Unai Lopez de Ayala, alias Kraken, a pris une balle dans la tête tirée par l'assassin.

Fin juillet 2016, Vitoria s'apprête à fêter le « Dia del Blusa » qui précède les « Fiestas de la Blanca ».

Flanqué de son équipière et amie Estibaliz, Unai se rend à la cathédrale, lieu d'un crime épouvantable concernant un garçon et une fille qui rappelle quatre séries de meurtres accomplis vingt ans plus tôt. Les nouveaux martyrs, occis par des piqûres d'abeilles introduites dans leur bouche, sont eux aussi trouvés dans une posture étrange « la paume de l'un posée sur la joue de l'autre ». Le coupable étant en prison, qui a commis cet acte abject ? En 1996, Tasio Ortiz de Zarate avait en effet été arrêté par Ignacio, son frère jumeau qui était alors policier.

Pour le binôme de flics aux méthodes parfois borderline, l'enquête s'avère complexe. D'autant plus que les mises en scène macabres se poursuivent dans des endroits toujours aussi incongrus et selon un rituel très précis.

Voilà résumées les premières pages de ce thriller virtuose qui mêle secrets de famille plongeant dans le passé et psychologie avec, en arrière-plan, la belle région de Vitoria, son histoire et son patrimoine, habitée par des personnages singuliers et attachants avec leurs fêlures. On aimerait bien les croiser de nouveau.
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Le silence de la ville blanche

Une plongee oppressante en Espagne sur kes traces d'un impitoyable tueur enserie qui tue ses victimes depuis la nuit des temps.Un inspecteur est à ses trousses et va aller de danger en danger et de decouverte en decouverte jusqu'au dénouement final.Rythme,suspense,rebondissements vous tenez la un des meilleurs policiers espagnols récent.
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Le silence de la ville blanche

Vitoria - Pays Basque espagnol - Dans la cathédrale de Ste-Marie, un homme et une femme sont retrouvés assassinés. La particularité de cette scène de crime est que, les deux victimes qui ne se connaissaient pas, se tiennent la joue, nus, avec dans la bouche des abeilles qui semblent être la cause de la mort.

20 ans auparavant, la ville a été traumatisée par des meurtres semblables. Le hic est que l'assassin est toujours en prison.....

Une très bonne surprise que ce thriller espagnol.

Tous les ingrédients sont réunis pour nous tenir en haleine et ça fonctionne à merveille.

Eva Garcia Saenz de Urturi nous sert de guide pour visiter sa ville natale Vitoria Gastiez avec son Histoire, ses croyances et ses patronymes à rallonge.

L'auteure a su instiller un rythme soutenu durant tout le roman et l'on a qu'une envie faire défiler les pages.

Ses protagonistes sont très fouillés qu'ils soient attachants ou antipathiques.

Une course contre la montre s'engage alors et les rebondissements sont légion.

Je ne m'étalerai pas plus, mais, un conseil, ne passez pas à côté de ce thriller haletant et passionnant.
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Le silence de la ville blanche

Je vais être honnête : j’y allais sans trop de conviction. J’ai notamment lancé cette LC en me disant que ce serait un bon moyen pour m'aider à le sortir de ma pile à lire.

Durant les premières pages, j’ai eu très peur : n’ayant pas fait espagnol, les noms et mots d’origine me perdaient complètement et je devais revenir sur mes pas pour essayer de mettre les briques dans l’ordre. Qui était qui et faisait quoi, où l’on était, tout s’embrouillait !

Et puis.

Et puis, l’histoire démarre et le balai entre le présent et le passé installe une dynamique et un suspens absolument dingue ! On sait que les deux histoires vont nécessairement se rejoindre et on sait que le passé va expliquer le présent. Mais le suspens est gardé jusqu’à la fin ! On suspecte la moitié des personnes impliquées, on échafaude 50 scénarios et quand la chute arrive, les bras nous en tombent ! Une génie, voilà ce qu’est l’autrice.

Un des principaux sujets de ce roman est la gémellité. Si, j’ai eu pas mal de déconvenues dans le genre thriller/policier avec ce thème, je dois avouer qu’ici, c’est plus que brillamment traité.

Tout tourne autour de ces deux frères, on sent que tout se joue autour d’eux mais, quand on croit avoir mis enfin le doigt dessus, finalement non !

En plus de ce profond intérêt pour le côté policier, l’autrice a eu la bonne idée de glisser des thèmes importants et douloureux : on y croise notamment une femme battue, un abandon d’enfant, une grossesse qui se termine mal… Des sujets encore trop actuels.

Tout est finement pensé : ce n’est pas parce que l’intrigue se joue sur l’enquête que le reste du roman doit être plat, au contraire !

Le travail des personnages est parfait. Tous sont vraiment très creusés psychologiquement et on croit à cette histoire par le réalisme de ces gens dont on suit le quotidien.

La fin qui conclut parfaitement ce livre, laisse quand même la place à une potentielle suite.

Ce livre est une merveille que je vous recommande les yeux fermés !
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Le silence de la ville blanche

C'est reparti comme il y a 20 ans : Vitoria, ville du pays basque espagnol, est de nouveau frappé par des doubles meurtres lié à l'histoire du pays. Et pourtant le tueur purge toujours sa peine en prison!



Voici un policier très bien construit qui est difficile à lâcher.

Unai et Estibaliz, deux policiers avec un passé pas franchement léger, sont sur l'affaire des doubles meurtres. C'est Unai qui raconte l'histoire, c'est lui le personnage principal, et petit à petit on rentre dans son intimité : sa famille, ses amours, ses blessures, ses rêves, ses failles...

On suit l'enquête de près, différents suspects se développent certains oscillant entre potentielle victime ou criminel tordu tout au long de l'histoire. On change de pronostic sur le meurtrier de nombreuses fois puis petit à petit, en même temps que les policiers, on cerne de plus en plus le profil du tueur. En parallèle, on suit l'histoire du passé qui va nous permettre de comprendre la création de ce tueur en série.

Le cadre est également sympathique et travaillé. Vitoria est une ville du pays basque Espagnol avec ses fêtes, ses traditions, ses monuments emblématiques. A travers l'enquête l'auteur nous fait découvrir cette ville, son atmosphère et son histoire.
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Le silence de la ville blanche

Un thriller classique avec tueur en série extrêmement bien fait ! On ne s'ennuie pas une seconde et à la fin on en redemande...

Août 2016. L'inspecteur Ayala est dans le coma, un tueur en série lui a mis une balle dans le crâne... et pourtant c'est lui qui va nous raconter la traque de celui qui terrorise Vitoria, ville du Pays Basque espagnol. Son récit alterne avec des chapitres qui racontent la vie d'un médecin des années 70 et ses amours contrariées avec la femme d'un potentat local, brute épaisse qui la bat et effraie tout son entourage. Pourquoi ? Vous comprendrez évidemment petit à petit le lien entre 1970 et 2016.

Ayala et sa coéquipière Estibaliz, chapeautés par la sous-commissaire Alba Diaz de Salvatierra (j'adore la musicalité de ces noms à rallonge 😊), enquêtaient sur le tueur de couples. Il ne devrait pas pouvoir, il est en prison depuis 20 ans pour le meurtre de 4 couples d'enfants, et ces meurtres reprennent alors qu'il s'apprête à sortir. Un "copycat" ? Un disciple ? Le vrai tueur et "Tasio" est innocent ? Une vengeance entre jumeaux ? Parce que Tasio a un jumeau célèbre... Non seulement les duos macabres s'accumulent mais voilà que les réseaux sociaux s'en mêlent et Tasio propose au vu et au su de la tweetosphère mondiale d'aider Ayala. Et soudain le profil des victimes se rapproche dangereusement d'Ayala et Estibaliz...

Les presque 560 pages défilent aisément et on s'attache à ce flic dont le frère est nain et le grand-père un incroyable centenaire. Fausses pistes, brusque montée de la tension, hallucinations et mystique païenne, l'auteure vous prend à la gorge et on ne peut plus lâcher le livre. On veut SAVOIR . Le tueur est là, on le sait proche, on bâtit des hypothèses folles... La vérité arrive par paliers avant de vous éclater au visage !

Eva Garcia Sáenz de Urturi nous prend par la main à travers les beautés de sa province et ses festivités traditionnelles, elle ancre son histoire dans le réel. Vous allez construire de nombreuses théories, elle ne les brisera pas, elle vous forcera à en émettre d'autres, supplémentaires. Et puis vous serez tellement attachés à ce flic que vous voudrez savoir s'il va mourir avant ou après avoir résolu l'affaire. Cette fin émouvante, cet hommage (posthume ou pas) de la ville méprisante qui reconnaît ses torts, la révélation (les jumeaux sont-ils coupables, complices ou innocents ?), l'importance de la couleur des cheveux 😉 et celle des pommes pour guérir les petits bobos (si si !)... ça vous intrigue ? C'est fait exprès ! 😂

Un suspense d'enfer, pas une seconde d'ennui et à la fin l'irrépressible envie de lire un autre roman d'Eva Garcia Sáenz de Urturi ! D'ici là, motus et "bouche" cousue.... (ça aussi c'est fait exprès 😂).

NB : A savoir, ce roman est le premier d'une trilogie (mais ils peuvent se lire séparément). Les deux romans suivants n'existent pour l'instant qu'en espagnol mais sont en cours de traduction.

Trilogie de La ville blanche :

1/ Le silence de la ville blanche, 2/ Les rites de l'eau, 3/ Les seigneurs du temps.
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Le silence de la ville blanche

Je dois tout d'abord t'avouer que je suis particulièrement fan des auteurs espagnols, tout comme du cinéma espagnol d'ailleurs. Il était donc évident pour moi de me précipiter sur cette nouvelle sortie. 



Paru en 2016 sous le titre "El silencio de la ciudad blanca", l'auteure n'en est pas à son coup d'essai puisqu'il s'agit là de son 5ème roman et même si je me débrouille plutôt bien en espagnol, il est fort dommage que les autres titres ne soient pas (pas encore ?) traduits en français. 



Le thriller a des codes, c'est certain et à force d'en lire et relire, on devient exigeant (ou peut-être faut-il dire pénible ?)

Je fais sans doute partie de cette catégorie après plus de 30 ans de lecture noire (pas de commentaire sur la durée hein 😜) et au final, peu peuvent vraiment nous épater. Les modes opératoires sont la plupart du temps identiques et manquent, à force, d'originalité. 

Je commence par ce point, car, pour moi,  c'est le gigantesque point fort de ce livre ou du moins ce qui m'a totalement subjuguée. Les victimes, le mode opératoire, l'esthétisme qui en découle, tout est absolument brillant, et ce n'est qu'un début puisque j'ai littéralement dévoré les 560 pages de ce pavé, englouties quasiment d'une traite.

J'ai eu, par contre, l'impression que ce livre était la suite d'un autre...il y avait un certain nombre d'éléments qui semblaient s'être produits avant, avec les mêmes personnages...A confirmer, mais quoi qu'il soit, cela ne m'a pas empêché de tout comprendre.



La trame est excellente de bout en bout, le style tout aussi bon et la psychologie des personnages est habilement développée. Tu te retrouveras emporté dans les abysses de ce tueur hors du commun dès les premières pages en te joignant à Unai dans ce récit à la première personne.



Et puis, il y a la ville. La fabuleuse Vitoria qui prend une place de choix dans ce récit. A tel point qu'elle en devient un personnage et ça, pour moi c'est ultime. L'auteure est basque d'origine et l'on sent clairement l'amour qu'elle porte à cette ville en lui donnant corps. C'est jubilatoire !



Bon allez j'avoue aussi, j'adore l'Espagne et sa culture, mais franchement, et tu l'as déjà compris, ce livre est une belle pépite à découvrir absolument ! 



Et si tu n'en as pas assez, tu peux retrouver l'adaptation de ce livre en film, disponible sur Netflix. Une adaptation espagnole que j'ai trouvé excellente où l'esthétisme prend une place encore plus prédominante pour ravir tes mirettes !



¡ Adelante !
Lien : https://sangpages.com/2020/0..
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Le silence de la ville blanche

PASSIONNANT ! 🖤



Un homme et une femme d'une vingtaine d'années sont retrouvés assassinés dans une cathédrale espagnole. La mise en scène est macabre, ils sont nus et se tiennent dans un geste amoureux. L'autopsie révèle rapidement qu'ils sont morts asphyxiés suite à des abeilles qui ont été introduites dans leur bouche... Et en guise de signature, des chardons ou "eguzkilore" (en basque c'est tellement plus mignon!). Ce meurtre rappelle la série de crimes qui a eu lieu vingt ans plus tôt ici, à Vitoria, mais dont l'auteur, est toujours derrière les barreaux. L'inspecteur Unai à la charge de l'enquête est loin d'imaginer tous les secrets qu'il va révéler...



Mais quelle lecture palpitante ! Alors que les scénographies macabres s'enchaînent c'est le début d'un compte à rebours meurtier plongeant Victoria dans la terreur.

Car Tasio, le coupable des premiers meurtres qui est emprisonné depuis vingt ans n'a cessé de clamer son innocence malgré les preuves dirigées contre lui. Et le pire, c'est que c'est son frère jumeau Ignacio qui l'a arrêté... Alors que Tasio doit bientôt sortir de prison, qui a bien pu commettre ce crime odieux (et les autres qui vont suivre)?



La ville de l'autrice est au coeur de l'intrigue, Eva García Sáenz de Urturi nous parle de son histoire, des lieux emblématiques, et des rites et légendes qui lui sont associées. C'était un vrai plus, et cela m'a donné envie de découvrir cette ville à la grande richesse architecturale et culturelle !



Unai, son amie et collègue Estibaliz, et sa supérieure Alba sont tous très attachants. Côté enquêteurs, aussi bien que coté coupables (potentiels ou non) la psychologie des personnages est finement disséquée et on ne cesse de s'interroger sur tous les tenants et aboutissants de cette affaire hors norme !



L'enquête est très bien construite, riche en rebondissements. Des retours quarante ans plus tôt nous permettent d'en savoir plus sur la genèse des crimes et l'histoire de certains personnages. Et j'ai été complètement bluffée par la fin, absolument magistrale ! Si l'identité du tueur est impossible à trouver, le tout est finalement très crédible et c'était un vrai plaisir de se faire des noeuds au cerveau en essayant de démasquer l'auteur avant qu'il ne nous soit révélé !



Un grand merci @cecil_ pour cette lecture partagée ! J'ai hâte de découvrir la suite "Les rites de l'eau" et retrouver ces personnages que j'ai tellement aimé côtoyer au fil des pages ! 🥰



Bref, c'était une excellente découverte, je conseille grandement !

Alors, ça vous tente?





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Le silence de la ville blanche

J’ai adoré cette histoire, son ambiance particulièrement. J’ai adoré suivre une enquête qui n’a pas pour décor les habituelles grandes villes d’Europe ou des Etats-Unis, si bien que je me suis sentie agréablement dépaysée.



Si l’enquête est passionnante, j’ai surtout beaucoup apprécié les personnages, leur profondeur, leur authenticité. Le grand-père notamment, son rapport à la nature, sa vision de la vie, sa force et sa tranquillité.



Il y a dans ce roman, un petit quelque chose de spécial, un supplément d’âme, une originalité qui le distingue de tous les romans policiers que je lis habituellement.



J'en parlerai prochainement dans une chronique détaillée sur le blog.



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Le silence de la ville blanche

Voici, une fois de plus, un polar espagnol addictif.



J'ai adoré me faire balader (dans tous les sens du terme) pendant plus de 550 pages.



Dans la cathédrale Santa Maria de la ville de Vitoria-Gasteiz au pays basque espagnol gisent deux cadavres. Un homme et une femme qui ne connaissaient pas reposent une main affectueusement posée sur la joue de l'autre. Cette mise scène macabre rappelle aux enquêteurs celle de crimes en série comme vingt ans plus tôt mais... le coupable est pour quelques jours encore sous les verrous. Même tueur, plagiat, machination, erreur judiciaire?

C'est l'inspecteur profileur Unai Lopez de Ayala qui raconte cette terrifiante enquête depuis son lit d'hôpital. Il est entre la vie et la mort une balle de l'assassin dans le cerveau et il remonte le temps.

Belle entrée en matière!

L'intrigue, mêlant culture et traditions basques est d'une grande complexité. Peu de chance de trouver le coupable! Les choix de construction et d'écriture contribuent à nous perdre d'une part, mais aussi à nous tenir complètement captif. Différentes temporalités s'entremêlent, suscitant mille questions, des tas d'hypothèses. Des destins se croisent, des relations se nouent, des personnages se retrouvent, des réactions s'expliquent.

Les personnages sont nombreux. Tous sont riches de passé, de relations humaines, de vécus douloureux, d'émotions et de désirs.

Tout est juste.

La région est le plus beau personnage de ce roman. L'immersion dans la ville de Vitoria, où a vécu l'auteure est totale. Cette enquête très macabre durant les fêtes de la "Virgen Blanca" me donne envie de parcourir cette ville et ses environs dans les pas des protagonistes. Parcourir les rues et les places, admirer l'architecture, visiter les monuments et partager ces fêtes rituelles joyeuses et très arrosées jusqu'au bout de la nuit. Partir en excursion à l'ermitage de San vincentejo, puis au village de Villaverde, point d'ancrage d'Unai lorsqu'il doute, lorsqu'il est à bout, lorsqu'il est perdu, lorsque les souvenirs douloureux remontent. Rencontrer son grand père, une si belle personne, un sage.

J'ai tourné la dernière page, je me "refais le film" de manière chronologique, j'ai du mal à quitter ces destins douloureux. J'ai hâte de plonger dans a suite de cette trilogie.
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