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4.05/5 (sur 97 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 23 09 1967
Biographie :

Laurent Testot, né le 27 septembre 1967, est journaliste au magazine Sciences Humaines. Spécialisé en histoire, géopolitique et religion, il exerce également comme formateur et guide conférencier.

Il a dirigé une douzaine de hors-séries et livres pour Sciences Humaines, notamment : "Histoire globale, un nouveau regard sur le monde" (2008) ; "Une autre histoire des religions" (2010) ; "La Guerre" (avec Jean-Vincent Holeindre, 2012, rééd. 2014) ; "Vers un nouveau monde" (2013) ; "Histoire du Monde" (2014).

Source : Wikipédia
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Réchauffement climatique, extinction de centaines de milliers d'espèces, pollutions globales, guerres de l'eau et d'autres ressources, migrations massives... tous ces dangers convergent et se démultiplient en un péril unique que des certains ont commencé à envisager : celui d'un effondrement global de la civilisation, voire de la biosphère elle-même, engagée dans une tragique « sixième extinction ». Première grande synthèse sur cette question d'urgence, quarante spécialistes de toutes disciplines nous livrent ici le fruit de leurs travaux – les philosophes Dominique Bourg et Christian Godin, l'agronome Pablo Servigne, les historiens Jean-Baptiste Fressoz et Valérie Chansigaud, le militante écologiste Lamya Essemlali et la femme politique Delphine Batho, l'ingénieur Philippe Bihouix, la juriste Valérie Cabanes, le biologiste Pierre-Henri Gouyon, le journaliste Stéphane Foucart, l'économiste Gaël Giraud et tant d'autres. Sous la direction du journaliste Laurent Testot et de l'expert en risques Laurent Aillet, Collapsus dresse un état des lieux et nous aide à comprendre les dynamiques en cours afin d'engager nos choix citoyens. https://www.albin-michel.fr/ouvrages/collapsus-9782226448972

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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Qui se souvient qu'il y a deux mille ans, on trouvait encore des lions en Grèce, des éléphants en Syrie et des aurochs en France ?
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L'humain est en fait l'espèce invasive ultime et n'a plus de prédateur, notamment depuis qu'il a terrassé les épidémies. Son expansion est sans autre limite que celles de la planète. De tous ces animaux disparus, de cette sixième extinction amorcée il y a au moins 50 000 ans, démultipliée au XIXème siècle et toujours plus destructrice, nous sommes les coupables héritiers.
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Dès que les Européens nous ont aperçus, ils ont eu en tête de nous exterminer. Rappelons que l’Australie a été dépeuplée à l’arrivée des Blancs. Comme les Amérindiens avant eux, les Aborigènes ont été emportés par des vagues de maladies, et les survivants ont subi des politiques génocidaires : travail forcé, expulsion des meilleures terres, sédentarisation, exécution sommaire des protestataires, et au XXe siècle vol des enfants afin de les « civiliser » ….. Rien ne leur a été épargné. Nous autres dingos avons, dans l’ensemble, mieux résisté. Alors que le milieu se transformait. Imaginez l’Australie voici trois siècles, quelques centaines de milliers d’Aborigènes, répartis en myriades de groupes, brûlant périodiquement le couvert végétal pour entretenir le milieu : faire pousser des jeunes plantes, amener le petit gibier à se multiplier….

Puis ces jardiniers du feu, décimés suite à l’arrivée des Européens, cessent toute activité. D’innombrables vaches et moutons les remplacent. Les Européens forent des puits, créent des points d’eau dans la steppe pour abreuver le bétail. Des animaux inconnus prospèrent. Les chats, amenés par les navires, prolifèrent et détruisent nombre de petits mammifères. Les lapins s’échappent des clapiers et se multiplient faute de prédateurs. Les renards, introduits pour les détruire et aussi, en bonus, permettre la chasse à courre trouvent plus facile de boulotter les petits mammifères indigènes que le rongeur à longues oreilles. Si chats et renards font facilement bombance, c’est que leurs proies n’identifient pas ces nouveaux venus comme prédateurs. Ils opèrent encore aujourd’hui des dégâts immenses dans l’écosystème australien.

Nous autres dingos pourrions vous aider à lutter contre leur prolifération. Comme tout carnivore, nous pratiquons la surprédation : quand l’occasion se présente nous massacrons chats et renards, y compris les jeunes, pour limiter la concurrence. Mais vous avez choisi de nous combattre à outrance. Un des premiers naturalistes à nous étudier, Walter Beilby l’avait sèchement résumé en parlant de nous : « Ce sera une bénédiction quand ces brutes seront toutes mortes ». En conséquence de quoi nous avons été traqués, piégés, emprisonnés, fusillés. Vous avez même construit le Mur, le Dingo fence, la plus longue clôture continue du monde, 5300 km de grillage électrifié haut de près de deux mètres, isolant la partie sud-est de l’Australie. L’ouvrage a commencé dans les années 1880, en barrage à l’expansion des lapins. Mais il n’était pas achevé quand maitre Jeannot l’a dépassé. Alors les éleveurs de moutons l’ont terminé son édification entre les années 1920 et 1960, parce que certains d’entre nous manifestent une propension forte à massacrer leur bétail quand il n’est pas défendu. Tout ça n’a servi à rien. Même si nous sommes beaucoup moins nombreux du côté sud-est du Mur que dans le reste de l’Australie, nous avons survécu. Et les chasseurs qui avaient pour tâche de nous exterminer ont même coutume de dire que nous sommes de toute la Création l’animal le plus retors à poursuivre. Ironie du sort : lapins et kangourous ont proliféré là où nous raréfions, détruisant les pâturages des ovins. Manipuler l’environnement mène souvent à des conséquences imprévisibles.
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Les Amérindiens n'ont peut-être pas inventé la roue (sauf pour les jouets d'enfants, sous forme par exemple de petits chiens en bois ou en terre cuite montés sur roulettes), mais en avaient-ils besoin ?
Quelle que soit la culture concernée, une constante émerge : répartir les charges, attacher les chiens était affaire de femme, l'autre bête de somme !
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A quoi ressemblaient ces chiens accompagnant les Paléo-Amérindiens ? On en a une vague idée pour le Nord. En zone inuit, Nord du Canada et Groenland, à des simili-loups évoquant peut-être les actuels malamutes d'Alaska ou groenlandais, des chiens de traineau puissants à la fourrure épaisse. Un peu plus ou sud, dans les forêts des nations iroquoises ou huronnes, à de grands mâtins qui ont peut-être contribué au terre-neuve. Encore plus au sud, vers les Grandes Plaines et les prairies, des tribus partiellement nomades chassent le bison. Elles sont accompagnées d'importantes meutes de chiens de taille moyenne, tractant des charges sur des travois, comme le décrit l'explorateur Francisco Coronado en 1541 : attachez deux bâtons parallèles de part et d'autre de l'animal, ligotez dans l'intervalle vos biens enveloppés de couvertures, de tentes et de peaux, et faites tirer alors que seules les extrémités des bâtons traînent sur le sol.
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Le retour dans les métropoles de la très grande majorité des Européens vivant dans les colonies était prévisible, mais la poussée de l’émigration des ex-colonisés vers les métropoles l’était beaucoup moins. L’exode des populations d’origine européenne tient sa part dans le renversement de tendance du mouvement séculaire qui, depuis le XVIe siècle, pousse les Européens à émigrer vers les contrées d’outre-mer. Après la Seconde Guerre mondiale, les retours l’emportent désormais sur les départs. Parallèlement, le Vieux Continent devient terre d’immigration pour les Antillais, les Africains et les Asiatiques.
Un demi-siècle après sa disparition, le monde colonial créé par et pour l’homme blanc peut ainsi paraître à l’Europe actuelle fort lointain, mais en même temps très proche.
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Laurent Testot
Dans l'imaginaire de l'ailleurs, il existe une distinction fondamentale entre voyageur et touriste. Le voyageur est valorisé, présenté comme autonome, respectueux des populations locales, désireux de savourer la rencontre et capable de s'imprégner de l'esprit du lieu visité. Le touriste serait pur consommateur. Il aurait payé pour traverser le monde, en une course aux selfies devant les monuments "qu'il faut avoir vu dans sa vie". Il limiterait ses contacts avec les populations locales à la satisfaction de ses besoins primaires, nourriture et sommeil.
(Le monde des religions numero 91)
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Dans les ex-colonies de peuplement, le poids démographique réduit des communautés indigènes ne leur laisse qu’une faible marge de manœuvre. La logique de réparation ne peut, de toute évidence, y remettre en cause les acquis des populations blanches. Il appartient aux « Nouvelles Europes » de réussir l’exercice délicat qui consiste à promouvoir la pluralité en leur sein, tout en préservant la cohésion nationale.
La réparation pour la traite négrière et l’esclavage est une question plus épineuse. Que peut faire aujourd’hui l’Europe, héritière des Lumières et patrie des droits humains, pour réparer le préjudice causé aux esclaves noirs ? Elle pourrait se contenter de dire que la traite atlantique et l’esclavage n’existent plus depuis longtemps ; ou que la traite orientale à destination du monde musulman commence plus tôt, dure plus longtemps et enlève au continent noir autant si ce n’est plus d’Africains que la traite à destination des Amériques ; ou encore que le « commerce honteux » n’aurait pas été possible sans la participation d’élites et d’intermédiaires locaux. Tout cela, pour être vrai, n’enlève cependant rien au tort causé aux esclaves.
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Avant d'aller plus loin, soulignons une évidence. Comme tout individu du règne animal, un organisme humain a trois obsessions : se nourrir, obsession n°1. Elle conditionne la survie à court terme ; dormir, obsession n°2. Elle conditionne la survie à moyen terme ; se reproduire, obsession n°3. Elle conditionne la survie à long terme.

Je vais vendre la mèche tout de suite et exposer la thèse qui sous-tend cet ouvrage. Comme pour toute espèce animale, notre évolution vise à nous pousser à avoir le plus de descendants possible. Peu importe le confort dont ils disposeront.
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Lorsque les empires se sentent vieillir et que tombe le jour, l'ombre des montagnes avance.
Ibn Khaldun ( 1332-1406)
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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

Emile Zola
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