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Citations de Fabiano Massimi (87)


La mémoire des hommes est un témoin trompeur, qui manipule et réécrit sans cesse le passé, l'adaptant au présent, le faisant ployer en fonction du désir du moment. Les faits trop douloureux, trop décevants ou inconvenants sont poncés dans le souvenir jusqu'à ce qu'ils atteignent la perfection : suffisamment lisses pour cesser de blesser, modelés sur l'histoire qu'on se raconte à soi-même.
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La beauté de Berlin n'était pas aussi évidente que celle de Munich ou de Vienne, il fallait de la patience pour la comprendre. Berlin avait plus le charme d'une dame élégante que d'une jeune fille effrontée, comme quelqu'un avait dit.
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Il existait depuis longtemps des méthodes pour reproduire et diffuser les œuvres d’art à l’infini, mais l’émotion de contempler la véritable œuvre restait unique.
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"Comme on me regardait d'un air bizarre, j'ai dit que c'était pour cuisiner: ma mère faisait un succulent boudin, elle m'a transmis la recette.
- Mutti, c'est dégoûtant.
- Non, pas du tout. Bien préparé, c'est un délice. Je te ferai goûter un jour.
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"Je me demande qui est la troisième, s'interrogea-t-il à haute voix.
- Henriette", répondit une jeune femme très blonde qui venait d'apparaître au bout du couloir à droite du comptoir. Bien qu'elle n'eût pas un profil de fumeuse de cigares, il émanait d'elle une forte odeur de tabac.
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Sauer ne dit rien. Il évitait de se mêler de politique depuis des années et, de tous les moments où il aurait peut-être dû s'y remettre, c'était là le moins indiqué. A une époque, lui aussi était descendu dans la rue pour invectiver Untel ou Untel, et il savait que l'identité d'Untel ou Untel importe peu: ceux qui invectivent on seulement besoin d'invectiver, de se défouler, de cracher leur colère accumulée.
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Rien ne se cachait sous le tapis, tiré de sous le canapé et enroulé avec soin, à part le sol, si bien astiqué qu'on aurait pu se mirer dedans. (p66)
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Le bonheur est comme un flocon de neige, il faut le manipuler avec soin, et le moins possible.
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Souvent, dans leur éternelle ignorance, les hommes nomment fin ce qui n'est en réalité qu'un début.
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C'est vrai reconnut Sauer. Techniquement, Rosa n'est pas juive, mais elle était très attachée à son grand-père, et fascinée par sa religion. Elle n'applique pas les préceptes, elle n'observe pas le shabbbat et ne mange pas kasher, mais elle a un grand respect pour le judaïsme et pour sa philosophie. Il est donc probable qu'elle ne se soit pas tournée vers un dortoir chrétien, je ne sais pas pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt, mais si elle avait besoin d'un refuge en ville, elle a dû en chercher un auprès d'une institution juive.
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La mémoire des hommes est un témoin trompeur, qui manipule et réécrit sans cesse le passé, l’adaptant au présent, le faisant ployer en fonction du désir du moment.
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J'ai entendu une blague, poursuivit Mutti. Hitler, Himmler et Goering sont dans un avion. Comme c'est Goering sui pilote, l'avion s'écrase. Qui est sauvé ? Il attendit un instant, puis se répondit tout seul : le peuple allemand.
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« Pourquoi il s’appelle Cimetière central alors qu’il est en périphérie ? demanda Sauer tandis qu’ils franchissaient l’imposante entrée. – Quand il a été construit, Vienne était le centre de l’Empire, répondit son ami. Les gens importants faisaient des pieds et des mains pour être enterrés ici. – Il faut dire qu’il est très beau. – Un cimetière, ça reste un cimetière. Pour ma part, je préfère faire des pieds et des mains pour ne pas m’y retrouver. »
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La guerre t’apprend deux choses. La première, c’est que rien n’est plus horrible qu’une guerre. Et la seconde, c’est qu’il n’y a que par la guerre qu’on peut changer le monde.
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La mémoire des hommes est un témoin trompeur, qui manipule et réécrit sans cesse le passé, l’adaptant au présent, le faisant ployer en fonction du désir du moment. Les faits trop douloureux, trop décevants ou inconvenants sont poncés dans le souvenir jusqu’à ce qu’ils atteignent la perfection : suffisamment lissent pour cesser de blesser, modelés sur l’histoire qu’on se raconte à soi même. Mais ceux qui imaginent que la vérité disparaît font erreur.
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Elle meurt.
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Le Reichstag brûla en un soir, mais il fallut douze ans et soixante millions de morts pour éteindre l'incendie. Bien que cette histoire puisse aujourd'hui très paraître lointaine et presque dénuée d'importance, ses flammes continuent de couver sous la cendre. Notre époque n'est pas si différente, et l'on a parfois la sensation qu'aujourd'hui encore il suffirait de bien peu pour passer de la démocratie la plus évoluée à un cauchemar totalitaire : un incident, un prétexte, une petite distraction.
Alors, gardons les yeux bien ouverts.
Ne baissons pas la garde.
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La mémoire des hommes est témoin trompeur, qui manipule et réécrit sans cesse la passé, l'adaptant au présent, le faisant ployer en fonction du désir du moment. Les faits trop douloureux, trop décevants ou inconvenants sont poncés dans le souvenir jusqu'à ce qu'ils atteignent la perfection : suffisamment lisses pour cesser de blesser, modelés sur l'histoire qu'on se raconte à soi-même. mais ceux qui imaginent que la vérité disparaît font erreur. Nous possédons d'autres sens, plus profonds, qui se souviennent de tout. Rien n'est jamais effacé, et il suffit d'un instant - ou d'un parfum - pour que tout r.efasse surface.
page
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Les bourreaux, c'est ceux qui tuent, répondit Mutti, mais aussi ceux qui laissent tuer sans intervenir.
page 321.
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" Vous avez l'ordre d'aider de toutes les manières possibles l 'homme qui vous montrera ces lignes, lut Hangstaengl à vois haute. IL enquête sur la mort de ma nièce. Répondez-lui comme vous me répondriez. Signé Adolf Hitler.
(...)
Cette histoire lui a brisé le cœur."....
pages 165-166.
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