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3.82/5 (sur 257 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Oxford , 1972
Biographie :

Luke McCallin est né en Angleterre, a grandi en Afrique, fait ses études dans le monde entier et travaillé avec l'ONU comme travailleur humanitaire et de maintien de la paix dans le Caucase, le Sahel et les Balkans.

En 2013, il publie "The man from Berlin", et une suite en 2014 "The pale house".

Site : http://lukemccallin.com/
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/lukemccallinauthor/

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Ma ville est une fleur. Une rose abritée par ses montagnes. Il regarda Reinhardt. C'est ma ville capitaine. La mienne. Et elle est belle.
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- Une histoire drôle vient de me revenir. Vous la connaissez sûrement. C'est Hitler et son chauffeur qui sont dans une voiture, et un cochon déboule sur la route devant eux. La voiture l'ecrase. Le cochon y reste. « Allez trouver ses propriétaires, présentez leur vos excuses », ordonne le Führer. Le chauffeur descend. Hitler attend, attend, encore et encore, et finalement le chauffeur revient rond comme une queue de pelle. « Diable, que vous arrive-t-il, mon vieux ? demande le Führer. Qu'êtes-vous donc allé raconter à ce fermier ? » Le chauffeur hausse les épaules. « Rien. J'ai seulement dit " Heil Hitler, le cochon est mort ". »
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Un jour, cette guerre prendrait fin et sonnerait l'heure du jugement.
Chaque homme devrait affronter une sorte de tribunal, et le verdict le plus sévère venait souvent du visage dont le reflet vous était renvoyé chaque jour.
Un visage qui se reflétait partout, sur les miroirs et sur les vitres, sur le métal et sur l'eau, net ou trouble, fragmenté ou flou.
Les eclats de vous-même qui vous regardaient par mille paire d'yeux. Un visage dont on voyait en soi-même le reflet.
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Vous me parlez de choix ? dit Reinhardt. Je sais seulement que les choix que la vie fait à notre place nous dépouillent de la personne que nous voulons être. Ils font de nous ce que nous n'avons jamais souhaité. Et le jour où vous regardez en arrière, vous vous apercevez que le fil de votre vie est une cicatrice qui masque ce qui aurait pu être.
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Pour lui, cette guerre n'était faite que de papier et d'ombres. Celle qu'il avait connue, la première, n'était qu'argile et boue, un horizon dévasté, tranché par les fils barbelés, et le ciel parfois si plein de fer et d'acier qu'il ne semblait y avoir de place pour rien d'autre. Mais il avait parfois trouvé au combat une honnêteté qui n'existait nulle part ailleurs. Un réconfort dans la compagnie d'hommes exposés aux mêmes dangers, courant les même risques. Parfois, il valait mieux affronter ouvertement le danger que de se glisser ainsi dans la pénombre.
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"Le cœur de l'homme rongé par le chagrin et accablé de douleur par les orages de la vie, ne peut espérer trouver de vrai repos que lorsqu'il cessera de battre." (...) Johann Salis
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– Mais bon Dieu, à quoi est-ce que vous jouez ?
– Jouer ? Ça n’a rien d’un jeu, Reinhardt. Il s’agit de préservation. De notre avenir. »
Reinhardt serra les doigts sur la boutonnière d’Erdmann, l’attirant vers lui.
« Préservation ? Avenir ? Pauvre idiot ! C’est terminé. C’est de l’histoire ancienne. Vous êtes aveugle ou quoi ? On ne reviendra pas en arrière. On n’effacera pas ce qu’on a fait. »
Erdmann le regarda, soudain calme, puis il remua la bouche comme s’il voulait cracher, le menton contracté. Reinhardt eut un mouvement de recul. Le temps qu’il comprenne, il était trop tard. Il entendit le juge croquer dans quelque chose et vit ses yeux s’éclairer.
« Un peuple. Un Reich. Un Führer. »
Erdmann ut un hoquet et tout son corps se contracta, tendu comme un arc. Un gargouillis étouffé s’échappa de sa bouche en même temps qu’une écume blanchâtre, et il s’effondra sur le sol comme une poupée de chiffon.
Du cyanure. Le visage de Reinhardt se tordit dans une grimace de dégoût. Il mesurait, au fond de lui, l’extrémité à laquelle Erdmann s’était résolu avec ce geste. Quelle que soit la nature de ce qui se tramait, Erdmann n’avait pas le droit à l’erreur, dût-il le payer de sa vie. Reinhardt prit une profonde inspiration et se mit à réfléchir.
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Il savait maintenant qu'il n'avait jamais manqué de choix, mais de décisions. Trop souvent, il était resté passif face à ce qui devait être fait.
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Reinhardt se réveilla avec un frisson, une fois de plus, s’arrachant à ce rêve, ce cauchemar : un champ en hiver, la brume et la fumée qui dérivent nonchalamment au-dessus du sol labouré, les cris staccato des condamnés et des enfants. Il balança les pieds vers le sol, s’assit avachi sur le bord du lit, la tête entre les mains, et écouta les appels à la prière qui provenaient simultanément de différents minarets alors que le soleil se levait sur la vallée de la Miljačka. Les yeux rendus vitreux par l’épuisement, la tête ravagée par la migraine et le ventre remué par un tourbillon acide, il regarda sans la voir la lumière ramper à travers sa chambre, son esprit encore enlisé tâchant d’échapper aux griffes de son rêve. Une odeur de fumée le fit sursauter et il cligna des paupières pour dissiper ce souvenir âcre et douloureux. Ce n’était qu’un souvenir, mais qui indiquait une fois de plus que son univers intérieur se répandait dans le monde éveillé. Il se demanda s’il était en train de devenir fou.
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Padelin grogna.
« Intéressant, fit-il sans aucune conviction.
– Et les corps ? Quelque chose vous frappe ? » Padelin plissa le front. « Vous avez remarqué quelque chose d’intéressant ? expliqua Reinhardt.
– Ça n’était pas beau. »
Reinhardt hocha la tête machinalement.
« Alors quelles sont vos impressions ? Qui a fait le coup ? » demanda-t-il en ravalant l’impatience croissante que lui inspirait cet homme.
Padelin émit un gigantesque bâillement et se gratta le menton.
« Moi ? Les Partisans, les communistes, les Juifs, les Serbes, à vous de choisir. Elle ne les aimait pas plus les uns que les autres, et ils le lui rendaient bien. Elle vivait seule. Elle était une cible facile. Vous savez, on lui avait à plusieurs reprises proposé une protection policière, mais elle avait refusé. »
Reinhardt se pinça le bas du nez.
« Vous savez, Padelin, mon expérience m’a appris qu’en général, avec les meurtres, il ne faut pas aller chercher l’assassin bien loin. Le plus souvent, c’est quelqu’un que la victime connaissait. Un membre de son entourage. De sa famille, même. »
L’inspecteur l’écouta, les paupières lourdes.
« Vous croyez que je ne le sais pas ?
– Si, bien sûr, dit Reinhardt, trop vite à son goût. Je suggère simplement qu’avant de réunir des suspects politiques, nous devrions procéder méthodiquement.
– Nous pouvons peut-être faire les deux », répondit Padelin. Il entrelaça ses gros doigts, les serrant les uns contre les autres. « Mais il me paraît évident, et cela devrait l’être aussi pour un ancien policier comme vous, qu’il y a une nature criminelle chez certains individus. Certaines races aussi. Les Juifs. Les Serbes. Les gitans. C’est plus fort qu’eux, ils commettent des crimes. »
Reinhardt n’avait plus rien entendu de tel depuis des années, depuis que les nazis avaient mis la main sur l’académie de police de Berlin et s’étaient mis à enseigner ce genre de sottises.
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