Citations de Fabiano Massimi (87)
"Un sacré cirque, n'est-ce pas ? continua Strasser. Mais c'est à ça que ressemblent les hommes de l'entourage du leader national-socialiste. Dans une société normale, ils seraient considérés comme un ramassis de désaxés. Mais en ces temps chaotiques, ils apparaissent comme des sauveurs aux yeux de beaucoup de monde. Les jours de la République sont véritablement comptés..."
page 465 - 22 septembre 1931
" Parfois, pour faire ce qui est juste, il faut oublier ce qui est sage. "
(page 265).
Aucun homme n’a jamais conscience du moment précis où son destin commence à s’accomplir, qu’il le veuille ou non.
« Il y a des gens qui sont faits pour la réalité, commissaire Forster, et des gens qui sont faits pour la fiction.
–Et tu ne pourrais pas faire semblant de t’intéresser à la réalité ?
–La réalité est un endroit terrible. Je préfère y passer le moins de temps possible »
La mémoire des hommes est un témoin trompeur, qui manipule et réécrit sans cesse le passé, l'adaptant au présent, le faisant ployer en fonction du désir du moment. Les faits trop douloureux, trop décevants ou inconvenants sont poncés dans le souvenir jusqu'à ce qu'ils atteignent la perfection : suffisamment lisses pour cesser de blesser, modelés sur l'histoire qu'on se raconte à soi-même.
La beauté de Berlin n'était pas aussi évidente que celle de Munich ou de Vienne, il fallait de la patience pour la comprendre. Berlin avait plus le charme d'une dame élégante que d'une jeune fille effrontée, comme quelqu'un avait dit.
Je ne comprends pas ces fanatismes raciaux. Bavarois, allemands, aryens, juifs… Quelle différence ? On est tous des pauvres diables qui se donnent du mal pour s’en sortir.
Le bonheur est comme un flocon de neige, il faut le manipuler avec soin, et le moins possible.
Souvent, dans leur éternelle ignorance, les hommes nomment fin ce qui n'est en réalité qu'un début.
Quand Herr Hitler se tut, Sauer s’aperçut qu’il avait écouté son récit sans prendre une seule note, comme captivé par un de ses compteurs hors pair qui parviennent à faire oublier l’existence du monde réel à leur public.
" Autrefois, j'espérais qu'il mûrirait avec le temps, mais vous voulez savoir la vérité ? "
[...] " La vérité, c'est que les hommes sont comme les fruits. Ils restent verts une bonne partie de leur vie, puis ils pourrissent. Le temps de leur maturité vient tard et dure peu. "
La mémoire des hommes est un témoin trompeur, qui manipule et réécrit sans cesse le passé, l’adaptant au présent, le faisant ployer en fonction du désir du moment.
Le bonheur est comme un flocon de neige il faut le manipuler avec soin et le moins possible
J'ai entendu une blague, poursuivit Mutti. Hitler, Himmler et Goering sont dans un avion. Comme c'est Goering sui pilote, l'avion s'écrase. Qui est sauvé ? Il attendit un instant, puis se répondit tout seul : le peuple allemand.
La vérité, c'est que les hommes sont comme les fruits. Ils restent verts une bonne partie de leur vie, puis ils pourrissent. Le temps de leur maturité vient tard et dure peu.
page 53.
"A mon avis, vous feriez mieux d'enquêter un peu plus, et mieux que çà, déclara le procureur d'un ton méprisant quand ils eurent tous fini de lire l'article. Vous savez de quel côté se trouve le ministre. Quand il lira ce que les journalistes du Post ont trouvé, il sera extrêmement contrarier et il viendra vous demander des comptes.
Le bonheur n'est pas fait pour ceux qui l'attendent mais pour ceux qui se le procurent.
Quelqu'un a dit qu'écrire un roman, c'est raconter un mensonge pour faire éclater la vérité... citation de Fabiano Massimi dans sa note de l'auteur...
- Quand on le voit comme ça, on n'imaginerait pas. Mais évidemment, les loups les plus malins savent se faire passer pour des agneaux.
Sauer ne dit rien. Il évitait de se mêler de politique depuis des années et, de tous les moments où il aurait pu ou peut-être dû s'y remettre, c'était là le moins indiqué. À une époque lui aussi était descendu dans la rue pour invectiver Untel ou Untel, et il savait que l'identité d'Untel ou Untel importe peu: ceux qui invectivent ont seulement besoin d'investir, de se défouler, de cracher leur colère accumulée. Il n'avait jamais connu personnellement de juifs, parce que ses parents qui étaient pourtant des personnes simples et bonnes, avaient eu aussi hérité des préjugés à leur encontre, et, dans les SA comme dans la police, on ne recrutait que des catholiques et des protestants. Sauer n'avait jamais compris comment on pouvait haïr ce qu'on ne connaissait pas mais, des années auparavant, quand lui aussi faisait partie de ce peuple perdu et affamé, il avait toléré sans élever la voix que d'autres, juste à côté de lui, haïssent et persécutent, et avait fermé les yeux par esprit de corps. (P.215)