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EAN : 9782253242482
672 pages
Le Livre de Poche (02/03/2022)
  Existe en édition audio
4.14/5   461 notes
Résumé :
Munich, 1931. Angela Raubal, 23 ans, est retrouvée morte dans la chambre d’un appartement de Prinzregentenplatz. À côté de son corps inerte, un pistolet Walther. Tout indique un suicide et pousse à classer l’affaire.
Sauf qu’Angela n’est pas n’importe qui. Son oncle et tuteur légal, avec lequel elle vivait, est le leader du parti national socialiste des travailleurs, Adolf Hitler. Les liens troubles entre lui et sa nièce font d’ailleurs l’objet de rumeurs dan... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (120) Voir plus Ajouter une critique
4,14

sur 461 notes
L'ange de Munich est un roman historique d'une grande envergure. Fabiano Massimi s'emploie ici à se rapprocher au plus près d'un fait historique combien mystérieux entourant la mort de Geli Raubal, la nièce d'Hitler. le samedi 19 septembre 1931 est retrouvé le corps de cette jeune fille de vingt-trois ans dans son appartement à Munich. Les enquêteurs dépêchés sur place, Sauer et Forster pensent à un suicide. Sauf que certains éléments de l'enquête vont amener le doute.

On sent ici combien l'auteur s'est documenté autour de cette histoire qui regorge d'informations authentiques (lieux, témoins, articles de presse, etc). le lecteur se voit plongé au coeur de Munich, dans une période sombre quand Hitler commence à faire parler de lui. Nous rencontrons une panoplie de H tel qu'après Hitler, Himmler, Heydrich, Hess... l'aura hitlérienne commence à se propager. Magda Gobbels baptisera tous ses enfants de prénoms commençant par H...

J'ai trouvé ce roman passionnant sur le plan historique. J'ai découvert un pan de l'histoire méconnu avec de nombreux enjeux politiques derrière le suicide de cet ange. Les pages se tournent avec addiction car semant le doute.

Les informations distillées sonnent monstrueusement vrai, rajoutant à l'horreur que nous connaissons un terrain déjà fertile autour d'Hitler dans une intimité qui fait froid dans le dos.
Je pense que ce roman aurait néanmoins pu être davantage travaillé au niveau de son ambiance et de ses personnages. J'aurai aimé ressentir la tension liée à cette époque trouble et ressentir davantage le côté ténébreux de ces criminels de l'humanité. Ça manque d'étoffe selon moi sur ce plan là. Mis à part ce bémol, c'est un roman totalement prenant qui se lit avec impatience et grande curiosité.

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Vous aimez les romans historiques, lever le voile sur des événements mystérieux?
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Fabiano Massimi, rend hommage à la vie courte et extraordinaire d'Angela Raubal, la nièce d'Adolf Hiter «suicidée» en 1931.

Même si de nombreux romans historiques ont été édité sur cette période, l'auteur nous livre un Thriller historique de très bonne facture et n'est pas s'en rappeler l'excellent Philip Kerr.

Mêlant avec habilité, faits historiques et fiction, l'auteur nous plonge dans cette période trouble avec maestrias, complots, intrigues et lutte de pouvoir permettent d'avoir une approche différente de l'Allemagne des années 30.

Je pensais avoir lu beaucoup d'histoire sur le sujet j'avoue que le destin tragique de Mlle Angela Raubal m'a glacé le sang, un formidable suspense, à lire pour tenter de connaître un peu mieux l'une des périodes les plus tragiques du XXème siècle.
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Après quatre-vingt-dix-neuf critiques, je me suis demandé s'il était nécessaire d'écrire un énième commentaire. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de rédiger ces quelques lignes sur cet « Ange de Munich » qui m'a passionnée et qui mérite d'être distingué, malgré quelques longueurs.

Munich, 1931, le Krach de Wall Street est passé par là. La récession américaine parvient jusqu'en Europe. L'Allemagne est particulièrement dépendante du marché et des finances américaines. L'état des ressources de la République de Weimar est catastrophique, le secteur bancaire est à l'agonie, le chômage est à 30 % et pour couronner le tout, les dernières élections au Reichstag, en septembre 1930, donnent le parti nazi en deuxième position après les socio-démocrates. Mais Munich ne résiste pas trop mal grâce à son centre technologique d'où émergent des fleurons tels que BMW, Osram et Siémens dont la notoriété est en passe de devenir mondiale.

Deux commissaires, amis de très longue date, Sigfried Sauer et Helmut Forster, son adjoint, sont convoqués dans le bureau du directeur de la police criminelle, Zavi Tenner. Ils vont avoir en charge d'enquêter sur le supposé suicide d'une jeune femme qui n'est autre que la nièce d'Adolf Hitler, Angela Raubal dit « Geli », retrouvée morte dans sa chambre, fermée à clef de l'intérieur, une arme à feu gisant sur le canapé près du corps.

Basé sur une histoire vraie, ce « suicide » n'a jamais été élucidé. L'auteur s'est penché sur le destin de cette jeune femme dont la mort a été balayée par la folie nazi qui allait tout détruire autour de lui. Fabiano Massimi s'est appuyé sur une importante documentation et un sérieux travail d'archives qui aura duré trois ans. Il a été aidé par des historiens afin d'élaborer ce récit qui s'avère plausible malgré toute la partie fiction qui donne un polar historique passionnant. Néanmoins, à retenir, les noms des commissaires sont exacts même si les dialogues sont de pure fiction. Ils ont bien enquêté sur le sort de Géli.

J'ai beaucoup lu sur cette période et j'ai, malgré tout, appris encore beaucoup de choses que j'ignorais sur la personnalité perverse d'Hitler. Quant à Géli, il est très difficile de saisir sa personnalité, tous les témoignages viennent se contredire les uns et les autres. A croire, qu'il y avait plusieurs Géli dans une seule.

Ce ne sera pas une enquête facile, beaucoup d'obstacles vont entravés leurs investigations. Les incohérences sèment le trouble et les inspecteurs tentent par tous les moyens de contourner les interdictions malgré la pression, les intimidations, quant il n'y a pas le suicide d'un possible témoin. C'est donc dans ce véritable labyrinthe nauséabond, entre politique et intimité, sexe et complot, que l'auteur construit un polar d'excellente facture. J'ai eu l'impression de retrouver l'affaire Robert Boulin. Tout au long de cette enquête, on ressent bien l'atmosphère délétère qui régit les rapports humains, l'insécurité qui les gangrène. Les sympathisants nazis noyautent l'administration, les chemises brunes et leur brutalité se promènent dans Munich, l'antisémitisme est dans l'air du temps, rien n'échappe au lecteur.

L'auteur a su parfaitement recréé l'environnement d'Hitler et de sa nièce. Il nous entraîne dans une visite des coulisses du pouvoir, de l'envers du décor de ceux qui font le NSDAP, de leur noirceur et c'est assez révélateur de ce qui va se jouer dans un avenir proche, cela fait froid dans le dos !

Heydrich, Himmler, Hess, Hoffmann, Goering, Goebbels, Muller, l'éditeur de Mein Kampf, Strasser, von Schirach, la garde rapprochée d'Hitler évolue sous nos yeux dans une République de Weimar moribonde et ils veillent à ce qu'aucun scandale ne vienne interrompre la carrière de leur cher Adolf !

« Au centre du dédale, Minos ne cache pas une bête inoffensive mais le Minotaure, le fils bestial dont il a honte et dont il a peur ».


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Une bien délicate association de mots que l'expression polar historique. Car si chacun d'entre nous peut apprécier ce qui relève du polar, combien sont en revanche capables d'affirmer avec précision que ceci ou cela appartient sans conteste à L Histoire ?
Et lorsqu'il s'agit d'Hitler et de la période qui précède de peu l'avènement du dictateur au pouvoir, comment distinguer clairement toutes les frontières brumeuses qui existent entre ce qui est politique et public et ce qui est de l'ordre de l'intime ?
Les historiens s'accordent pour admettre que 75 ans après sa mort, la personnalité de ce fou sanguinaire ( ce sont les mots qui me viennent sur l'instant... cherchez et vous serez étonné de constater que qualifier ce ".... "est éminemment complexe... ) reste a minima un sujet controversé... pour ne pas dire énigmatique, mystérieux et irrésolu à ce jour.
18 septembre 1931, les nazis sont aux portes du pouvoir.
Au 16 Prinzregentenplatz à Munich, une jeune femme est retrouvée morte.
Cette jeune femme de 23 ans a pour nom Angela Maria Raubal, dite Geli.
Geli Raubal est la nièce d'Adolf Hitler et partage avec ce dernier l'appartement où son corps sans vie vient d'être retrouvé.
Deux policiers, Siegfried Sauer et Helmut Forster, dit Mutti, sont chargés d'enquêter.
Ils ne disposent que de huit heures pour mener leur enquête.
Ce qui apparaît comme un suicide suscite très vite de nombreuses questions et la piste criminelle est envisagée.
Je ne vous en dirai pas davantage au risque de tuer le réel intérêt que suscite ce polar.
Je lui ai trouvé deux qualités.
La première est que du point de vue dudit polar, nous avons affaire à une mécanique diablement efficace.
Les rebondissements sont nombreux, et même si l'on se doute... l'auteur sème parfois trop facilement des cailloux pas si petits que ça... qu'il ne faut jamais se fier à personne et que comme on dit "les apparences sont presque toujours trompeuses", Fabiano Massimi a bien ficelé son histoire.
Deuxième qualité, et pas la moindre... le contexte historique et la présence de beaucoup de ceux qu'on allait appeler les dignitaires nazis : Hess, Goering, Röhm, Himmler, Heydrich... pour ne citer que les plus connus... mais il y en a beaucoup d'autres.
Massimi a fait un travail de recherches conséquent, sérieux, et a su s'entourer de spécialistes qui apportent à son oeuvre un label de respectabilité et de crédibilité.
Ce travail débouche, ô divine surprise ! sur ce qui constitue pour un lecteur comme moi, c'est-à-dire quelqu'un qui, sans être un spécialiste, a énormément lu sur cette période, une véritable source d'informations jusque-là ignorées et tout à fait passionnantes.
Certaines "révélations" ont constitué de telles surprises que j'ai énormément apprécié "la note de l'auteur" en fin d'ouvrage et la bibliographie sur laquelle il a pu s'appuyer pour écrire cette histoire aux limites de la vraisemblance... et pourtant !
Si vous vous laissez tenter par la lecture de ce bouquin, vous ne pourrez pas ne pas être frappé par le décalage, l'incommensurable béance clownesque, qui sépare ces dangereux et grotesques fantoches qui prirent les rênes du pays le plus intellectuellement et le plus artistiquement raffiné de l'Europe de cette première moitié du XXème siècle et le concept de rationalité.
L'Allemagne qu'Hitler et ses sbires allaient nazifier comptait le plus grand nombre de prix Nobel du continent... et était le pays dans lequel le plus d'enfants avaient accès à la musique... !!!
C'est à partir de cette alchimie entre histoire policière et Histoire tout court que l'on sait si la formule polar historique fait sens ou pas, et en ce qui me concerne, l'affirmative s'impose.
C'est donc un un très bon livre dont j'ai apprécié le fond et dont je n'ai pas détesté la forme.
Sur le fond, je vous ai fourni quelques explications, quelques justifications. Songez à ce passage où vous découvrirez Goehring se livrant à des acrobaties aériennes, gracieux, majestueux et léger dans le ciel comme un oiseau... et lourd, obèse, ridicule et pathétique dès qu'il pose sa carcasse massivement adipeuse et imbibée de drogue sur le plancher des vaches.
Imaginez ce que Massimi va (probablement) vous faire découvrir sur la personnalité perverse de "l'oncle Adolf", qui auprès des chaperonnettes se fait appeler " wolf", pornocrate, adepte de l'ondinisme... il paraît que les alliés étaient au courant de tous ces travers...
En revanche, un bémol que je ne peux pas passer sous silence concerne le style... beaucoup trop descriptif, il nuit par moments au rythme et donc à l'action, et par ailleurs, l'auteur se laisse parfois aller à quelques platitudes... que je me suis efforcé de vite oublier pour donner toute sa place à l'essentiel : l'enquête.
En conclusion, un ouvrage qui a le mérite de porter un nouvel éclairage sur le mystère non résolu de la mort de Geli Raubal... nièce et "grand et seul amour" d'Adolf Hitler.
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Fabiano Massimi, bibliothécaire à Modène, et donc très aguerri aux recherches et aux archives, a dans ce premier roman, exhumé de documents poussiéreux l'histoire d'Angela Raubal, surnommée Geli. Car si Angela fut oubliée, elle n'est pas pour autant une anonyme ordinaire.
Son existence se termine tragiquement en septembre 1931, à l'âge de 23 ans, lorsque son corps est découvert dans un appartement cossu, appartenant à son oncle et tuteur, qui n'est autre qu'Adolphe Hitler.

C'est donc en pleine Oktoberfest, à Munich, que les commissaires Sauer et Forster sont appelés à constater le décès de la jeune fille et diligenter une enquête dont leur supérieur leur précise bien qu'elle devra être brève et clôturée au plus vite. Tout dans la scène qu'ils découvrent alors les oriente vers la thèse du suicide : pistolet Walther (celui de son oncle) découvert à côté du corps, pièce fermée de l'intérieur, témoignage des personnes vivant sur place pointant le désarroi de la jeune fille qui craignait de se produire sur scène puisqu'elle devait chanter.

Malgré l'insistance de sa hiérarchie à boucler l'enquête et en partie du fait de cette insistance, le commissaire Sauer, personnage principal de ce roman aux côtés d'une Geli fantomatique mais omniprésente, va relever de nombreux indices discordants. Ce doute habitera tout du long cette enquête haletante, qui, s'appuyant sur une reconstitution minutieuse du Munich de l'époque, dresse un panorama autant physique de cette ville que de l'ambiance délétère qui y régnait alors.

En effet, un des attraits de ce roman est de se focaliser sur le contexte historique de la montée du nazisme, vu de l'intérieur. Car c'est bien dans un nid de frelons que Sauer met le pied en décidant de pousser plus avant ses investigations.
Dès le départ, les liens unissant Geli à son oncle Adolphe Hitler sont troubles et sujets à des rumeurs scandaleuses. En enquêtant dans le milieu des proches de Geli, Sauer sera amené à côtoyer les principaux dignitaires nazis, Himmler, Göring, Heydrich, Goebbels, von Schirach, jusqu'au photographe officiel Hoffmann. Mais il ne manquera pas de nous plonger aussi dans les coulisses moins rutilantes de ce NSAPD émergent, avec les charges véhémentes d'anciens proches d'Hitler, devenus opposants, comme Emil Maurice ou Otto Strasser.

Le travail de reconstitution de l'auteur est considérable dans la mesure où il répertorie minutieusement les protagonistes gravitant autour de Hitler et Angela Raubal. Il restitue parfaitement le contexte politique d'une république de Weimar noyautée progressivement par les membres du NSAPD, qui infiltrent toutes les structures et propagent un climat de méfiance et de peur.

Malgré l'ambiance très festive et joyeuse qui règne sur l'Oktoberfest, décor de carton pâte d'un pays déjà engagé dans la violence, on sent dès lors comme une brume poisseuse qui monte des caniveaux, martelés par les bottes des chemises brunes.

Car si ce récit est prenant et que ses 543 pages maintiennent un intérêt constant, le roman s'affiche plus pour moi comme historique que policier. Les personnages tous réels en leur temps, même le commissaire Sauer, créent la structure de l'histoire - Histoire. L'auteur a bâti une trame historique fidèle mais a dû habiller de fiction la progression de l'enquête, qui n'a jamais réellement vu le jour, puisqu'interdite en plus haut lieu, trop génératrice de scandale pour son fuhrer et donc pour le mouvement lui-même.
Et c'est la proportion entre l'historique et la fiction qui selon moi ternit un peu ce récit : l'auteur a mené un tel travail de recherche, que sa restitution apparaît parfois comme fastidieuse au détriment d'une fiction, certes pas évidente à créer, 90 ans après, qui plus est sur une affaire "étouffée", balayée par la violence de l'Histoire qui suivra...

Indéniablement, l'auteur nourrit des descriptions des lieux, des évènements et des personnages, exigeantes et pointilleuses, mais cela occasionne parfois des longueurs (notamment les descriptions récurrentes des repas, dont le petit déjeuner...) qui, je trouve, nuisent à la dynamique de l'enquête. Non pas que cette dernière soit paresseuse, bien au contraire, elle est virevoltante! Sauer aura pris tous les moyens de transport possible, du tram, à la voiture conduite par le chauffeur d'Hitler, au train de nuit pour Vienne, jusqu'à l'hydravion piloté par Goering !

Mais si certains passages m'ont paru un peu longs, j'aurais aimé que certains autres soient plus approfondis. Beaucoup de personnes, dignitaires nazis ou proches d'Hitler, "à la mode" ou en disgrâce sont évoqués et j'ai dû prendre le temps, en marge de ma lecture, pour me documenter à leur sujet et poser un visage sur les protagonistes.
Alors bien sûr, ce n'est pas un roman sur la sphère hitlérienne, le noeud central restant l'enquête autour du décès de Geli. Mais le récit évoquant de nombreux personnages, il est bon de s'y retrouver pour ne pas "perdre le fil". Il est à noter qu'en bon historien, Fabiano Massimo a répertorié en fin d'ouvrage tous les protagonistes, en les classant selon leur rôle ou leurs liens : un addendum très utile !

L'enquête se déroule de façon linéaire du samedi 19 au vendredi 25 septembre 1931. Avec un dénouement qui est pure spéculation de l'auteur, mais reste tout à fait plausible. Nous ne le saurons jamais. Même d'Himmler, qui avait pour habitude de collecter des documents compromettants sur Hitler, aucun document sur "l'affaire Raubal".

Bien que l'auteur nous livre sa thèse, l'enquête a le mérite d'explorer scrupuleusement différentes pistes. Les rouages politiques de cette montée du nazisme sont bien éclairés et à travers l'histoire de Sauer, personnage souvent émouvant, qui incarne parfaitement son époque à plus d'un titre, Fabiano Massimi sonde toute une société à l'aube du désastre.

Reste pour clore cette enquête la magnifique page à la fin du livre, dédiée à la photo d'Angela, dont la jeunesse lumineuse et le timide sourire sont un pincement au coeur, car quelque soit la vérité, Geli aura sans conteste fait partie des premières victimes du nazisme.
Que Fabiano Massimi aura arrachée de l'obscurité de l'oubli.
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critiques presse (3)
LaPresse
12 avril 2021
C'est l'histoire d'une jeune femme trouvée morte dans son appartement (verrouillé), un pistolet à ses côtés. Suicide ? Affaire classée ?
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeFigaro
01 avril 2021
Un polar historique sur la mort inexpliquée de Geli Raubal, 23 ans.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeJournaldeQuebec
29 mars 2021
Si on pensait qu’il n’y avait plus grand-chose de nouveau à raconter sur Hitler, l’Italien Fabiano Massimi se charge de nous prouver le contraire avec "L’ange de Munich", qui dévoile un épisode de sa vie assez peu connu.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
"Un sacré cirque, n'est-ce pas ? continua Strasser. Mais c'est à ça que ressemblent les hommes de l'entourage du leader national-socialiste. Dans une société normale, ils seraient considérés comme un ramassis de désaxés. Mais en ces temps chaotiques, ils apparaissent comme des sauveurs aux yeux de beaucoup de monde. Les jours de la République sont véritablement comptés..."

page 465 - 22 septembre 1931
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Sauer ne dit rien. Il évitait de se mêler de politique depuis des années et, de tous les moments où il aurait pu ou peut-être dû s'y remettre, c'était là le moins indiqué. À une époque lui aussi était descendu dans la rue pour invectiver Untel ou Untel, et il savait que l'identité d'Untel ou Untel importe peu: ceux qui invectivent ont seulement besoin d'investir, de se défouler, de cracher leur colère accumulée. Il n'avait jamais connu personnellement de juifs, parce que ses parents qui étaient pourtant des personnes simples et bonnes, avaient eu aussi hérité des préjugés à leur encontre, et, dans les SA comme dans la police, on ne recrutait que des catholiques et des protestants. Sauer n'avait jamais compris comment on pouvait haïr ce qu'on ne connaissait pas mais, des années auparavant, quand lui aussi faisait partie de ce peuple perdu et affamé, il avait toléré sans élever la voix que d'autres, juste à côté de lui, haïssent et persécutent, et avait fermé les yeux par esprit de corps. (P.215)
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« Il y a des gens qui sont faits pour la réalité, commissaire Forster, et des gens qui sont faits pour la fiction.
–Et tu ne pourrais pas faire semblant de t’intéresser à la réalité ?
–La réalité est un endroit terrible. Je préfère y passer le moins de temps possible »
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"Dans un moment pareil j'ai plus que jamais besoin d'aide, dit l'homme qui voulait se rendre maître de la destinée allemande et conduire le pays à la gloire d'un Reich millénaire. Face à la tragédie qui a frappé ma maison, j'ai besoin du soutien et de la force que seule la vérité peut délivrer." Une pause, quelques instants de silence étudié."J'ai des amis au ministère, je leur ai demandé de m'envoyer leur meilleur homme. Quelqu'un capable de faire la lumière sur ce drame sans se laisser décourager par les difficultés qu'il rencontrera, sans se laisser séduire par les sirènes de l'opportunisme ou de l'intérêt personnel. C'est vous qu'ils m'ont envoyé et c'est à vous que je m'en remets, non pas comme à un assistant, mais comme à un ami, acheva Hitler, le regard plus perçant encore. Puis-je compter sur vous" ?
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Quand Herr Hitler se tut, Sauer s’aperçut qu’il avait écouté son récit sans prendre une seule note, comme captivé par un de ses compteurs hors pair qui parviennent à faire oublier l’existence du monde réel à leur public.
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Videos de Fabiano Massimi (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fabiano Massimi
Extrait du livre audio « Les Démons de Berlin » de Fabiano Massimi, traduit par Laura Brignon, lu par Nicolas Matthys. Parution CD et numérique le 15 mars 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/les-demons-de-berlin-9791035412449/
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