Fabien Vehlmann

La BD doit être un champ d'exploration à part entière. Avec cet album impeccablement

construit, on atteint des sommets. Il y a de l'audace, de l'ambition, de la maîtrise. La finesse des traits contraste avec la radicalité du propos. Ce récit peut, certes, déclencher de curieux sentiments. Mais cet univers est aussi unique que stupéfiant. Le destin des protagonistes est tragique, cruellement niché dans la souffrance, sur le point de voler en éclats. Ce malheureux cheminement est la valeur ajoutée d'une histoire brillamment illustrée et rédigée. Kerascoët et Fabien Vehlmann se jouent des codes du conte en les pervertissant à bon escient. Le trouble est réfléchi et captivant.

Il est dommage que Fabien Vehlmann n'ait pas choisi d'approfondir ce qui était le concept le plus intéressant de l'album. La transformation de Spirou qui aurait pu être exploitée de manière vraiment inventive tombe comme un soufflet une fois la fin de l'aventure. Pour ce qui est du dessin de Yoann en revanche, il est dans la continuité de l'album précédent, c'est moderne et dynamique, il n'y a rien à en redire.
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Si l’on pouvait refermer le précédent opus avec un sourire plein d’optimisme, on aura du mal à tirer autre chose de celui-là qu’une moue dubitative. Quelques gags arrivent à tirer leur épingle du jeu, certains personnages secondaires aussi [...] mais l’ensemble est trop abracadabrantesque pour être amusant.
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Voyage en Satanie s'avère relativement plaisant malgré des défauts narratifs qui viennent en gâcher la découverte. Il dispose cependant d'autres qualités, suffisantes pour avoir envie d'y jeter un coup d'œil.
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Le début de l’album est quelque peu fade. Difficile de s'intéresser à l’intrigue principale tant elle manque de liant, de réels conflits, et tant elle ne représente qu’une accumulation de sous-intrigues. […] Au final, si certains devront se forcer pour le finir, l’album arrache enfin un sourire grâce au traitement du cas Zorglub. C’est tout à son honneur et cela fait réellement du bien.
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J'ai donc beaucoup aimé le ton de ce premier volume, un ton chargé d'une tension palpable, certes, mais qui garde un côté assez enlevé. […] Un excellent album très fortement conseillé.
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Voilà déjà deux mois que Constantin a disparu dans le gouffre de Merlac.

Les recherches menées par l'abbé Montsouris n'avaient rien donné, le niveau de l'eau était bien trop élevé...

Si tous les espoirs s'étaient éteints depuis longtemps, Charlie, la sœur de Constantin, n'a jamais voulu renoncer. Elle a su convaincre Monsieur Lavergne et quelques autres de tenter une nouvelle expédition suite à l'été très sec qui venait de s'écouler.

Mais à l'extérieur la météo se dégrade : il est grand temps de se faire une raison et de remonter à la surface !



Je l'avais repérée cette sortie ! Un nouvel album du duo Velhmann/Kerascoët, qui m'avait tant enchanté sur Jolies Ténèbres, je pouvais pas louper ça ! J'ai sauté sur l'occasion dès mon premier passage en librairie et je poursuis la découverte de cet auteur prolixe qu'est Fabien Velhmann et que je trouve fascinant.



Là encore, malgré l'apparence d'un scénario axé sur le voyage dans les entrailles de la terre, il nous livre une histoire où la mort est une thématique bien présente. Certes elle n'est pas aussi dominante que dans la plupart de ses albums. Mais quand on parle autant de la mort, on se demande souvent ce qu'il y a après. Et si l'Enfer était sous terre ?



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Constantin est décidé à démontrer que l'enfer existe, grâce aux théories de Darwin. Disparu dans le gouffre de Merlac, appelé aussi le trou de l'enfer, sa soeur, Charlie monte une expédition de secours. L'abbé Montsouris qui avait accompagné la première expédition les rejoint : un orage se prépare, ils doivent tous remonter. Malheureusement, l'orage est plus précoce que prévu, l'expédition est coincée sous terre. Sans vivre et avec peu de lumière, la solution est d'avancer dans les entrailles de la terre.



Le trio Vehlmann-Kerascoët s'était déjà formé à l'occasion de Jolies ténèbres, une histoire sublime où nos personnages de contes prennent vie. Apparemment l'ambiance semble fonctionner puisque le trio infernal s'est remis au travail. A la plume, Fabien Vehlmann démontre une fois de plus son talent. Le titre laissait penser à une histoire horrifique, mais fidèle aux histoires surprenantes qu'il écrit, Voyage en Satanie s'avère tout autre. C'est un véritable récit d'aventure. Plongeant le lecteur au coeur de l'action dès les premières images, Fabien Vehlmann dépeint des personnalités : de Charlie, la soeur, persuadée que son frère est vivant à l'abbé Montsouris, fort en gueule, cette expédition montre comment un groupe humain se comporte en face de l'enfer. Mais qu'est-ce que l'enfer ? Je vous laisse le découvrir.

Avec un trait reconnaissable entre tous, le duo Kerascoët sublime le récit de Fabien Vehlman. De la couverture qui ne montre rien, aux personnages, en passant par l'illustration d'une nouvelle évolution, c'est un véritable poème graphique. Poème, c'est le mot. Rien qu'en parcourant l'album, les couleurs ressortent, vives, chamarrées. Les personnages ont été dessinés d'un trait léger, en contradiction avec le récit. C'est ce mariage "contre-nature" qui fonctionne aussi bien. Des situations aux personnages, les Kerascoët amènent un côté burlesque. Un humour grinçant qui passe en douceur.



S'il n'était question d'un deuxième tome, ce Voyage en Satanie aurait pu être complet. Tout est présent pour charmer le lecteur : révélations à petites doses, personnalités complexes, nous ne sommes pas loin d'un récit graphique, alors que l'album est publié en format classique. Deuxième collaboration du trio Vehlmann-Kerascoët, on sait déjà que la production réserve des bonnes surprises !


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Il y a là un air de série B délurée très réjouissant - une qualité sous cette plume. Le récit avance à toute allure, et Kerascoët s'amuse visiblement comme un fou. Il n'est pas le seul.
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Leur trait clair et énergique, habillé de couleurs vives et gaies, crée un contraste bienvenu avec une intrigue sombre.
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Gazzotti et Vehlmann creusent la veine fantastique de “Seuls”. Une brillante série qui rappelle que l’enfant peut être un loup pour l’enfant.
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Entre les courses-poursuites, les affrontements musclés, les coups bas et les mystères qui demeurent, le nouveau cycle de Seuls démarre sur les chapeaux de roues et laisse présager que la série est loin de s’essouffler.
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Le chemin est encore long pour avoir la clé de tous les mystères. Courage, les enfants !
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Un matin, quelques enfants se réveillent dans une ville déserte. Les parents, les frères et sœurs, ont disparu, tout est laissé à l'abandon et les animaux d'un cirque se sont échappés...

L'intérêt de ce premier volume réside dans la rencontre de cinq enfants et ados qui vont rester ensemble pour mieux résister aux dangers qui les guettent et tenter de survivre et de comprendre ce qui a bien pu se passer. Il y a Leïla la bricoleuse, Dodji l'orphelin, Terry le tout petit, Camille la petite fille modèle et Yvan le fils d'un homme important.
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Proposant quelques passages un peu plus légers que dans le volume précédent qui était tout de même assez lourd, il permet une transition agréable vers de nouveaux événements inquiétants et des révélations que l'on attend avec impatience.
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La couverture m'attirait. Elle présente une communauté de petits êtres qui sont aux abois après avoir perdu le corps humain qui leur servait de garde-manger et d'abri. Cet humain étant en fait une petite fille, visiblement morte assassinée et gisant dans la nature où personne ne la trouve, cela nous donne un arrière plan constitué du corps d'une petite fille, qui peu à peu se dégrade et s'emplit de vers et de mouches. Là, déjà, ça me donne la nausée (presque physiquement). Nous suivons donc la communauté qui cherche un abri et de quoi manger. Mais les instincts les plus vils prennent le dessus et les moutons vont se faire serviles devant celle qui va devenir leur reine. Notre petite héroïne va fuir le groupe et trouver un endroit pour vivre. Ce qui fait l'intérêt de cette BD, c'est le contraste entre le thème et les dessins. Les petits êtres sont croqués de manière naïve, contrairement aux deux humains que l'on croise qui sont eux réalistes. Si je n'ai pas apprécié les dessins, je n'ai surtout pas apprécié le caractère morbide de cette BD, tous ces scènes où les instincts primitifs prennent le pas sur le reste. Aucun personnage n'échappe à cette noirceur, même pas l'héroïne qui crève les yeux d'une souris avec ses doigts ou ...
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Un scénario de Vehlmann qui nous fait une fois de plus découvrir la société et ses travers. Beaucoup d'ironie et ce regard dur porté sur l'homme, comme Vehlmann a l'habitude de faire.

Gweny, une jeune fille à l'aspect canin, arpente la plage chaque jour dans l'espoir de trouver une bouteille contenant une carte au trésor. Au village, les vieux assis sur leurs bancs (avec leurs drôle de regards) se racontent l'histoire, celle du père de la petite qui, cinq ans auparavant, avait trouvé cette mystérieuse carte au trésor dans une bouteille échouée sur le sable et était parti à l'aventure, abandonnant femme et enfant.

La fillette s'est depuis ce jour mis en tête qu'elle trouverait elle aussi la carte menant à cette île lointaine et mystérieuse, et qu'elle irait chercher son père...

Jusqu'à ce qu'une nouvelle bouteille échoue sur le rivage...



L'île aux cent mille morts, voilà un nom des plus évocateurs : chouette, du sang et des larmes ! En plus, c'est un album de Fabien Velhmann, l'occasion de s'en mettre plein la vue.

Sauf que voilà, même les plus grands font aussi des choses un peu moins bien, voire pas top du tout. Et cet album là, je ne l'ai pas trouvé à la hauteur de ce que j'ai lu de cet auteur jusque là.



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Peu importe la thématique qu’il choisit, Fabien Vehlmann la traite de splendide manière. La science-fiction des Derniers jours d’un immortel est portée sur la réflexion, l’humanité et la tolérance. Déjà, que signifie la mort pour un peuple qui l’a a priori domptée ? L’humanité ne semble pas s’en être totalement affranchi mais sa quasi-absence a bien transformé sa nature même. Les auteurs s’attardent a montrer à la fois les rapports des individus envers eux-mêmes, envers leurs semblables, ainsi qu’envers d’autres espèces, tous conditionnés par ce rapport à la mort et à la mémoire, à la culture.[...]
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on a vraiment envie de connaître la suite....