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EAN : 9782803616688
62 pages
Le Lombard (14/11/2001)
3.86/5   29 notes
Résumé :
C'est l'histoire d'un futur à la Aldous Huxley. Bonheur aseptisé, bonne humeur de rigueur et même sourire pour tout le monde. Et pas question de pensées déviantes : un implant dans le cerveau doté d'une "clause neuronale" prévient immédiatement toute mauvaise intention.

Le joyeux drille responsable de cet avenir standardisé s'appelle F.G. Wilson. Un jeune godelureau qui ne fait pas ses cent quinze ans et arbore en permanence la mine réjouie du gars f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Non seulement le Lombard est une excellente maison d'édition pour la bande dessinée, mais leur collection Signé regroupant des auteurs de talent autour d'un projet est tout simplement une pure merveille.
Il se trouve que je venais de finir de lire "22/11/63" de Stephen King et que j'étais encore curieuse de découvrir la façon dont le thème du voyage dans le temps pour changer le passé était traité ailleurs.
Le hasard a voulu que je tombe sur ce titre plutôt méconnu et faisant partie des premiers titres publiés dans la collection Signé.
Il est clair que le futur n'est pas joyeux, le monde est désormais dominé par une firme : TechnoLab, dirigée par le mégalomane F.G. Wilson : "La manière dont F.G. Wilson a asservi le monde a été des plus insidieuses. Il ne s'est pas imposé par un coup d'état. Il n'a pas non plus été élu. A vrai dire, Wilson n'est même pas un homme politique. C'est un marchand. Et c'est librement que nous avons choisi d'adhérer au confort technologique qu'il proposait : prothèses bio-mécaniques, organes synthétiques.".
Nolan Ska décide donc de fabriquer une machine à voyager dans le temps pour aller dans le passé et ne pas contrarier le souhait premier de F.G. Wilson d'être un écrivain reconnu.
Mais le passé ne se laisse pas modifier si facilement, c'est d'ailleurs l'un des points communs entre cette bande dessinée et le livre de Stephen King puisque les deux héros se heurtent à de nombreuses difficultés, se posent les mêmes questions, et aboutissent à la même conclusion : changer le passé ne se fait pas en claquant des doigts : "Il semblerait donc que toute modification du passé se heurte à un phénomène de résilience. L'histoire tend à rester la même, quoi qu'on y fasse. Mais cela signifie-t-il pour autant que toute tentative de changement soit forcément vouée à l'échec ? Peut-être faut-il juste faire preuve d'énormément de détermination.", d'ailleurs celui-ci est récalcitrant et n'hésite pas à mettre de nombreux bâtons dans les roues.

Il y a de l'humour dans cette bande dessinée, en surface car si l'on gratte le vernis des propos plus graves y sont évoqués.
Et si j'ai trouvé des similitudes dans la façon de traiter le voyage dans le temps dans la littérature entre ce récit et celui de Stephen King, cette bande dessinée fait preuve de nombreuses originalités sur le sujet qui ne m'ont pas laissée indifférente.
Le scénario, signé Fabien Velhmann, est bien plus profond qu'il n'y paraît et se plaît à répondre à quelques-unes de nos questions lorsque nous cherchons à imaginer l'avenir.
Il est d'une originalité formidable et je l'ai énormément apprécié et savouré.
F.G. Wilson s'imagine un auteur de science-fiction de génie, alors qu'il est plutôt pitoyable, et se sert de Nolan Ska comme nègre qui lui-même manipule F.G. Wilson afin de l'empêcher de devenir le maître du monde tel qu'il le connaît.
Ce qui est de la science-fiction pour l'un n'est que le futur pour l'autre, un antagonisme entre les deux personnages qui est extrêmement bien développé dans le récit.
La mise en abîme entre le récit des auteurs et ceux de Nolan Ska est aussi un point du récit qui m'a intéressée.
Tout comme l'analyse faite de la relation entre un (pseudo) écrivain et son nègre, ce dernier ayant plus d'une fois envie de jeter l'éponge : "Je ne sais pas si j'ai la force de continuer ça plus longtemps.", mais il se retient t à chaque fois car son but est justement d'éviter que TechnoLab n'asservisse le monde.
Le scénario est très bien ficelé et la chute m'a surprise, elle revêt d'ailleurs une certaine forme de cruauté et de lâcher prise : "L'Humanité n'aura que ce qu'elle mérite.".
Quant aux dessins, ils sont réalisés par Ralph Meyer et Bruno Gazzotti et bien malin qui pourrait deviner qu'ils ont été faits par deux personnes différentes tant il y a de la continuité entre eux.
Le graphisme est aussi un point fort de cette bande dessinée et a su me séduire, le tout dans une univers assez sombre où le soleil réchauffe rarement les personnes de ses rayons.
Je ne connaissais aucun des trois auteurs avant de lire cette bande dessinée et je suis désormais curieuse de découvrir leurs oeuvres respectives.

"Des lendemains sans nuage" est une bande dessinée méconnue qui gagnerait à l'être, elle fait en tout cas partie de mes belles découvertes littéraires de ces derniers temps et j'espère vous avoir donné envie de la découvrir.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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J'ai franchement aimé ces lendemains sans nuages. A vrai dire, ce que nous réserve l'avenir n'est pas sans nuages comme le titre l'indique. Imaginez qu'un tyran domine toutes les nations du futur en ayant simplement réalisé une bonne opération qui était commerciale au départ.

Bref, une firme contrôle le monde via ses avancées technologiques et les puces qu'elle a implanté dans chaque humain dès la naissance. On ne peut rien faire contre cette domination à moins de remonter le temps et d'empêcher que cela arrive. Voilà le constat de départ de ce formidable scénario.

On ne sera pas au bout de nos surprises dans cette aventure de science-fiction pas comme les autres. Il y aura de nombreuses séquences qui n'ont qu'un lien tout à fait limité avec la trame principale. Bien sûr, cela aura pour effet de freiner un peu l'intrigue mais on découvre toute la richesse de ce monde du futur. Il y a comme un arrière-goût de SOS Bonheur.

On regrettera juste que l'oeuvre ne soit pas plus longue et donc plus complète. Il y aurait eu matière à faire beaucoup plus. Cependant, je salue le travail de ce trio d'auteur qui ont su nous apporter une BD de qualité. A découvrir de préférence dans sa nouvelle version de la collection "signé" du Lombard.
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Nolan Ska est ingénieur. Il vient du futur. Un futur asservi et dominé par une firme nommée TechnoLab qui impose sa force et son pouvoir à tous les terriens. Prothèses biomécaniques, organes synthétiques, implant cérébral optimisant les capacités physiques et mentales... le monde ne tourne plus rond, tout cela à cause de l'homme à la tête de Technolab : F.G Wilson "déjà 115 ans et pas une ride". Un futur qui ne convient pas à Nolan Ska qui va donc tenter de changer le cours de l'histoire en remontant le temps pour retrouver F.G Wilson et essayer de forcer son destin à s'orienter vers un tout autre avenir, celui de l'écriture.

Une BD originale avec un humour quasiment omniprésent ! Nolan Ska tente de faire prendre à F.G Wilson une carrière d'écrivain. le problème c'est que les écrits du jeune Wilson sont carrément nuls ! Nolan devient donc son nègre et les épisodes qu'il rédige font un carton auprès des éditeurs. Et pour cause, Nolan s'inspire du futur d'où il vient pour écrire ces histoires, qui nous sont livrés dans la BD sous forme de "chapitres". Et dans ce futur complétement timbré nous trouvons entre autres, des prisonniers qui testent "la méthode 100%" qui consiste à bourrer le crâne des détenus avec un soap genre les feux de l'amour pour les faire oublier leurs idées d'évasion, il y a aussi des athlètes participants à des JO sponsorisés par des fabricants de produits dopants ou encore des
éboueurs chargés de retrouver "une clé de la plus haute importance" mais menacés d'être submergés par une vague d'immondices à la mi-temps de la finale du super bowl ! Beaucoup d'humour dans le scénario, même si quand on commence à bien y réfléchir, cette vision du futur est assez terrifiante !
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Tout comme dans "SOS Bonheur" les auteurs s'amusent ici à dépeindre et développer les travers de notre société dans un monde futuriste.

Tout démarre dans un monde futuriste où un homme d'affaires règne sur le monde et sa population. Un scientifique décide de retourner dans le passé de ce dictateur afin d'essayer d'influer sur les choix de carrière de ce dernier.

A l'aide d'anecdotes que se remémore ce voyageur temporel, il va écrire des nouvelles pour le futur dictateur afin d'essayer de lancer ce dernier dans une carrière littéraire. Cette démarche va nous livrer six récits, où les défauts de notre société actuelle vont être exploités de façon habile.

Le dessin combine à merveille le talent de Ralph Meyer ("Berceuse Assassine") et Bruno Gazzotti ("Soda").

Cela donne un excellent one shot d'anticipation qui aurait pu devenir un chef-d'oeuvre comme "SOS Bonheur" si les six récits avaient été plus exploités afin de mieux développer le monde futuriste décrit en début de tome.
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Nolan Ska, ingénieur, est le premier homme à remonter le temps. Ses motivations, modifier le cours des évènements qui ont mené F.G. Wilson à asservir le monde, non pas par la force mais par la vente d'un confort technologique fait de prothèses biomécaniques, d'organes synthétiques et d'implants cérébraux. C'est grâce à ces implants que ce tyran immortel et omnipotent contrôle le monde entier, un monde incapable de contredire ses décisions.
Nola Ska décide donc de remonter le temps et d'encourager Wilson dans une autre carrière : l'écriture. Or il se rend vite compte de l'absence de génie littéraire chez lui. Il devient son nègre.

Les nouvelles écrites par Nolan Ska s'inspirent directement des évènements qui ont eu lieu dans le futur ( légalisation du dopage, modifications génétiques, dépendance aux jeux vidéos...).Nous retrouvons ces courtes histoires sous forme de chapitres à l'intérieur du récit. Une BD originale et pleine d'humour qui nous fait réfléchir sur notre propre futur...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La manière dont F.G. Wilson a asservi le monde a été des plus insidieuses. Il ne s'est pas imposé par un coup d'état. Il n'a pas non plus été élu. A vrai dire, Wilson n'est même pas un homme politique. C'est un marchand. Et c'est librement que nous avons choisi d'adhérer au confort technologique qu'il proposait : prothèses bio-mécaniques, organes synthétiques.
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Il semblerait donc que toute modification du passé se heurte à un phénomène de résilience. L'histoire tend à rester la même, quoi qu'on y fasse. Mais cela signifie-t-il pour autant que toute tentative de changement soit forcément vouée à l'échec ? Peut-être faut-il juste faire preuve d'énormément de détermination.
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C'est drôle, la vie. Quand on est gosse, le temps n'en finit pas de se traîner, et puis du jour au lendemain, on a comme ça 50 ans.
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Je ne sais pas si j'ai la force de continuer ça plus longtemps.
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L'Humanité n'aura que ce qu'elle mérite.
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