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Citations de Fabrice Barbeau (15)


Je n’aime vraiment pas cet édifice. Personne n’apprécie un palais de justice. Mais encore moins celui-ci. De palais, il n’en a que le nom. Ses trois étages de béton dégagent une impression carcérale. Avec sa tour aux allures d’HLM en son centre et ses plaques de béton encadrant chacune des dizaines de fenêtres opaques, la construction ressemble à ces vieux bâtiments soviétiques d’après-guerre. Peut-être un avant-goût de la prison ?
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Moi, j’étais persuadé que mes erreurs avaient conduit à mon isolement. Que mes faiblesses, plus expressives que ma volonté, l’emporteraient. Que mon éviction de la société me détruirait à petit feu. Que la solitude se conjuguerait à ma lassitude pour venir à bout de mes dernières forces. Que mon bannissement de la collectivité me mènerait à la lisière d’une existence ratée, dans l’anonymat absolu et l’indifférence la plus totale.
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Heureusement pour moi, il n’y a pas que des personnes aux abois. Il y a aussi ceux qui ont du temps et de l’argent à dépenser. Ce sont eux mes cibles, les chalands qui déambulent devant les vitrines en me laissant quelquefois une pièce. Grâce à eux, je survis. Mais surtout, j’ai appris à décrypter le langage non verbal. Je connais par cœur toute la palette de faciès qu’un être humain peut offrir : la compassion, la gentillesse, la pitié, l’indifférence, la gêne, la honte…
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Vous devez quitter les lieux immédiatement, Monsieur Eckwert.
Pour appuyer l’annonce, le bureaucrate, jusque-là en retrait, s’avance et me colle sous le nez un avis d’expulsion. Je n’ai plus la force de m’énerver. Je n’essaye même pas d’argumenter. Toute tentative pour contester ne servirait à rien. Tous les recours avaient déjà été épuisés. Ce n’était qu’une question de temps. Et le temps était venu.
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Le temps avait trop souvent été son ennemi. Jusqu’au bout, il l’avait nargué, même quand il s’était mis en tête des comptes à rebours ne menant à rien. Trop faible ou trop lâche ? Cette idée lui avait arraché quelques larmes.
Mais son corps était aussi las que son esprit, aussi rincé. Ses yeux rougis par le manque de sommeil étaient désormais secs et sans émotion. Tout cela n’avait que trop duré. Hier encore, il en était presque convaincu. Aujourd’hui, c’était une évidence.
Une fois de plus, la vie s’était montrée sans pitié avec lui. Depuis trop longtemps, elle lui avait distribué des coups, de plus en plus violents, pour ne lui laisser aucune opportunité de se relever.
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Un thriller revisitant l'une des plus grandes légendes d'Amérique du Nord. Action, suspense et aventure au programme !
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Il était seul, mais faisait partie de cette foule. Un anonyme au milieu d’une multitude de personnalités qui se croisaient sans se poser de question, sans se juger. Des hommes et des femmes aux destins ordinaires qui, la nuit tombée, disparaîtraient derrière chacun de ces murs conformistes pour retrouver la quiétude de leur foyer.
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Lui, homme de loi bien plus que de foi, avait toujours mené son existence guidée par des valeurs si pragmatiques. Le travail, les indices, la logique et ses déductions, les preuves irréfutables, les procédures… que du matériel, du méthodique, du réfléchi, du mesurable. Pourtant, rien dans cette affaire n’avait été raisonnable.
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Le deuxième jour, le soleil fit son apparition pendant une
heure et trente-huit minutes. Ce fut un moment de joie qui
ragaillardit les deux hivernants. Certes, l’astre de jour n’avait
fait qu’effleurer l’horizon, mais cette lueur aussi ténue que
fugace les avait coupés de leur isolement. Le temps de cette
vision rassurante, la vie avait semblé reprendre dans un
environnement où les seules traces d’ADN étaient celles
contenues dans leurs corps épuisés. Sans lumière ni chaleur,
point de vie, avait remarqué Coline. Sans eau, sans nourriture ou
sans oxygène non plus, s’était-elle dit après réflexion. Et seule ?
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Comment survivrait-elle ? Les besoins primaires étaient
essentiels à la survie. Mais les autres étaient nécessaires à la vie.
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À l’heure où j’écris ces mots, nous ne sommes plus que
six survivants. Cet endroit empeste la mort. Je ne dors plus. Nous
avons presque épuisé nos réserves. Il fait froid. De plus en plus
froid. Et il fait noir. Je n’en peux plus d’affronter ces conditions
inhumaines. Mais ce que je crains le plus, c’est la solitude. Je ne
veux pas mourir, surtout pas seule. Si nous devions tous périr
ces prochains jours, je voudrais être la prochaine. Je ne
supporterais pas d’être la dernière.
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Certes, ce n’était pas la carrière que j’avais envisagée en me lançant dans mes études de droit, mais les événements de la vie avaient modifié ma trajectoire. Je n’allais pas faire la fine bouche. J’avais évité la prison, tenu Audrey à l’écart de mes déboires et, finalement, j’étais parvenu à me recycler et à décrocher un DUT commercial.
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Malgré moi, la réalité me rattrape. Tous ces moments d’un bonheur passé s’évaporent. Toutes les senteurs s’évanouissent, ne laissant qu’un goût amer dans ma bouche pâteuse. Je déglutis. Le temps ne s’est pas figé. Il s’est lancé dans une œuvre destructrice, remplaçant inlassablement les moments de joie et les éclats de rire par les sanglots et les peines. Jusqu’au point de non-retour.
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Il enviait l’existence des gens normaux : bosser, fêter les anniversaires en famille, programmer les prochaines vacances, retaper la maison, sortir au resto ou au ciné, faire l’amour… Il leur en voulait d’avoir cette chance, lui qui avait tout perdu de cette vie si rassurante. Et puis il s’était lassé à son tour, résigné.
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Contrairement à tous ces gens (pressées), le temps n'a plus d'emprise sur moi. Je n'ai plus ma place dans cette société, plus aucun rôle à jouer. Je n'ai plus à me presser.
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Fabrice Barbeau
ssssddddd
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