AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.95/5 (sur 564 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Après une formation littéraire, Fanny André a poursuivi ses études aux Beaux-Arts.

Elle vit dans les Alpes, où elle travaille comme thérapeute et où elle enseigne les arts plastiques.

Après avoir remporté plusieurs concours littéraires en 2014, Camping Dating (2015) est son premier roman publié.



Ajouter des informations
Bibliographie de Fanny André   (38)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

La romance New Adult qui mélange les genres, par Fanny André !


Citations et extraits (134) Voir plus Ajouter une citation
Je n’ai pas échoué, j’ai simplement trouvé dix mille solutions qui ne fonctionnent pas.
Thomas Edison
Commenter  J’apprécie          110
Je me réveillai dans un lit à côté d’un type pas aussi beau que j’aurais pu l’espérer ou, en tout cas, pas assez pour supporter son haleine – sûrement proche de la mienne, celle des lendemains de cuite.

— Salut…

— Je… désolée, croassai-je. Les toilettes ?

Nue comme un ver, je suivis la direction qu’il m’indiquait aussi dignement que possible. J’attendis que la nausée passe et me promis de ne plus jamais boire autant. Promesse déjà faite deux semaines plus tôt, mais cette fois-ci j’allais m’y tenir.

Assise sur un carrelage qui aurait dû être plus blanc, devant un tas de linge sale aux airs de tour de Pise, j’accueillis une série de constatations brutales. Surtout vu mon mal de crâne.

D’abord, le goût dans ma bouche était exécrable, il me fallait régler ça. Ensuite, je me rappelai ce qui m’avait poussé à trop boire : un furieux besoin d’oublier que j’avais planté mon année aux Beaux-Arts dans les grandes largeurs et, comme si ça ne suffisait pas, que je me sentais nulle et seule.

À ce moment, j’aurais pu pleurer de dépit entre le bac à linge et le lavabo. Mais j’avais la glande lacrymale mesquine en général. Sinon, j’aurais pu rejouer une tragédie et refaire l’acte deux, scène trois : « Pourquoi moi ! Ô rage, ô désespoir », etc. Sauf que je m’étais doutée que j’allais rater mon année. Ce n’était pas plus simple à admettre, mais ce n’était pas non plus la surprise du jour.
Commenter  J’apprécie          60
Après avoir envoyé un SMS à Jackson pour savoir qui était cette fille, je participai aux conversations et aux quelques délires qui émaillèrent la soirée. Mais dès qu’une des filles parlait de Maden – c’est-à-dire toutes les deux minutes – un pincement au cœur me rappelait à l’ordre. Ce qui se révéla rapidement plutôt douloureux et m’enragea un peu. J’étais dépitée de me montrer si faible. Notre entrevue était encore trop récente, à peine quelques semaines, et je n’avais pas eu le temps de bien cicatriser.

Je croisais chaque fois le regard inquiet de Miou posé sur moi, mais je tentais de donner le change. Souris, rigole ! Allez, tu es avec tes amies, tu ne connais pas… nom interdit, tu zappes tout ça ! me morigénai-je pour la centième fois.

— Je me demande quand sortira le dernier volet, lança Janis à mes côtés.

— Dans mille ans au moins ! pleurnicha Lou en déclenchant un fou rire général. J’ai trop hâte…

Je crois que je grimaçais pour de bon, vu l’air sombre de Miou en face. Je replongeai illico dans mon deuxième Mai Tai, pas sûre de marcher droit à la fin de la soirée.
Commenter  J’apprécie          40
Baile regardait la télé d’un œil distrait, la guitare sur le canapé semblait le narguer. Il n’arrivait plus à y toucher depuis deux semaines or, il était censé composer un album déjà payé par sa maison de disques il y a cinq ans de cela. Avec son passif, il avait reçu un délai de trois ans, qu’il faisait traîner depuis… Mais la maison de disques avait signalé à son agent que cette période était révolue. Le contrat menaçait d’être rompu et on lui réclamerait l’avance allouée. Il avait été tellement heureux lors de la signature et, maintenant, il se sabordait tout seul.

Il se leva et alla chercher la bouteille de whisky dans le bar. Il y a quelque temps maintenant qu’il préférait les alcools forts à la bière. Il vida d’un trait son verre ; crevé d’une mauvaise fatigue, celle qui n’a pas de cause et vous rend lent et apathique. Il était cinq heures du matin. Après avoir remâché son script cent fois, mangé, bu, lu un peu et gratté sa guitare… Il devait se rendre à l’évidence : il serait viré lundi.
Commenter  J’apprécie          40
La poésie fait partie des choses que les gens achètent pour la laisser bien en vue dans leurs salons, mais qu’ils n’ouvrent jamais.
Commenter  J’apprécie          50
Elle finirait par dormir aux aurores, s’avalant jusqu’à quatre heures du matin un thriller politique de plus. Si elle s’enfilait encore un Anne Perry ou un Don Winslow, elle aussi elle allait assassiner quelqu’un. Après un marathon de ce style, elle frôlait l’overdose. Il était temps de repasser à des valeurs sûres. Belle du seigneur ou L’Idiot ? Mieux, L’Étranger, cela faisait une éternité qu’elle ne n’avait pas lu en français.
Commenter  J’apprécie          30
Alors que je déverrouille ma porte, réalisant que la pauvre Vyi est plantée dans le couloir depuis un bail, je relève la tête avec un sourire, tout en lançant :

— Déso…

Ma voix se bloque quelque part dans ma gorge.

Oh.

Merde.

Merde de merde !

Sur mon seuil il n’y a aucune fille. À la place, c’est un gars. Et pas n’importe lequel, je le connais parfaitement : il fait partie des beaux gosses du campus qui font parler d’eux. C’est simple, je suis en bio, lui en économie, et je sais quand même qui il est.

Merde.

MERDE DE…

Je tourne en boucle.

Il faut dire que sa tenue n’aide pas. Il porte un jean moulant, un T-shirt noir et un Perfecto dessus. Le genre qui ne tient pas vraiment chaud en décembre, même si le style lui va… à mort. Plus sexy, ça devrait être interdit.

Ivy Hamerick me regarde, souriant. Il a les cheveux en bataille, des gouttes d’eau s’attardent dans ses mèches brunes dont une, particulièrement longue, retombe devant ses yeux. Il doit pleuvoir dehors.

Je ne rêve pas. C’est bien lui, Ivy. LE Ivy dont toutes les nanas rêvent. Le type à choper du campus quoi…
Commenter  J’apprécie          20
J'observai les lieux. Bien que j'aie peu de retard sur Dorian, je ne le voyais nulle part. Je me dirigeai donc vers cette chaumières qui semblai tout droit sortie d'un vieux conte. le toit traditionnel en ardoise aux abords légèrement recourbés vers le haut, le jardinet et les fenêtres étroites donnaient l'impression que la maison était roulée en boule comme un gros chat endormi.
Commenter  J’apprécie          30
«Je cherchai du regard une petite chose à raturer. Mais non, rien n’avait été accompli.

Continue ta vie chaque jour, chaque heure et chaque minute.
Apprendre, pour ne pas mourir idiote.
Vivre quelque chose d’unique
Vivre… quelque chose.

J’avais raturé le « Vivre quelque chose d’unique » non pas parce que j’avais pu allaiter un bébé Orang-outan ou rencontrer un Alien, même pas, j’avais simplement réalisé que je ne vivrais jamais rien d’unique, vu ma situation. Cette liste était tout ce que j’avais et m’avait paru tellement optimiste que j’en avais barré une partie. Ça en disait long sur moi et mes espoirs sérieusement ! « L’unique » ne semblait pas à la portée d’une lycéenne.
À part si on comptait comme « unique » le fait d’être une ado atteinte d’une maladie grave avec, à court terme, le risque de passer l’arme à gauche avant même d’avoir eu le moindre petit diplôme.
Commenter  J’apprécie          20
Je ne croyais pas aux grandes déclarations et preuves d'amour théâtrales. Seulement aux petits gestes que les gens font pour se montrer leur attachement chaque jour, à la présence et aux attentions, qui créent les belles histoires, les vraies.
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Fanny André (635)Voir plus

Quiz Voir plus

Passer son galop 1

Quel est la 1er brosse utilisé pour le pansage ?

Le curt pied
Le bouchon
L'étrille
Le peigne

11 questions
181 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..