Fanny Myjany

Aujourd’hui, je peux dire que je me suis constitué ma propre famille. Elle n’est pas parfaite et nous n’avons aucun lien de sang. Pourtant, ils sont ceux qui comptent le plus pour moi.

Tu ne peux pas plaire à tout le monde, même si tu as une certaine force d'adaptabilité. Parfois, ça ne matche pas.

Justement, il n’y a qu’à Noël qu’on peut se permettre de devenirs des guimauves dégoulinantes de bons sentiments. Moi je trouve ça bien. Le reste de l’année, c’est toujours la course, la routine, le quotidien. À Noël, tout s’arrête. Les gens profitent, sont joyeux. Et la famille est placée au centre de toutes les attentions.

Les secondes s'égrènent sans qu'aucun de nous ne bouge d'un millimètre, puis ses doigts s'entremêlent aux miens.
Après ce qui me semble être une éternité, je sens qu'il abaisse lentement ma capuche.
Le vent frais qui passe dans ma nuque me fait frissonner, mais la sensation est vite remplacée par la chaleur du souffle de Ian qui se penche vers moi.
J'ai l'impression de sentir mes jambes trembler. Inspire, Nell !
Je sens sa bouche parsemer mon oreille de baisers très légers et je frissonne de nouveau.
Mais plutôt que de continuer, Ian se fige, en serrant toujours ma main dans la sienne.
-Avec toi aussi, j'aimerais gagner à la loyale.
Mon souffle se coupe quand j'entends ces mots. J'ai l'impression que ce n'est pas la glace qui fond sous nos doigts, mais moi qui me consume.

"Elle appelle ça le syndrome de l'abandon. Je suppose que mon attachement aux personnes qui m'entourent est parfois trop poussé. Je crains toujours de décevoir et qu'on me laisse. Je crains surtout de ne jamais être à la hauteur.
C'est l'histoire de ma vie."

On ne peut pas tout contrôler. La vie elle-même ne se controle pas. L'avenir non plus. Il faut reussir à accepter ça. Et à prendre le plaisir comme il se présente.

Il a beau être un tantinet bourru et agaçant, je suis certaine qu'il cache une personnalité si solaire qu'elle vous réchauffe le cœur en un instant.

Parce que le regard des autres ne définit pas ce que l'on est, je crois aujourd'hui que le plus important est de vivre intensément son existence.

Tu es juste une salariée. Rien d’autre. Et c’est très bien ainsi. Sait-il que sa phrase, aussi banale et véridique soit-elle, me fracasse ? Parce que j’ai cru à une période de ma vie que j’étais l’unique pour quelqu’un. Lui, en l’occurrence. Et qu’en cet instant, je me rends compte que je ne suis rien d’autre. Encore une fois.

"- Si c'est pour te foutre de moi, tu peux aller rejoindre tes sculptures en glace. Au moins, si elles te font chier, tu pourras les faire fondre.

- Bonne idée.

- Ne t'avise pas de jouer à ça avec moi, évidemment.

- Si je pouvais te faire fondre, je n'hésiterais pas une seconde, Nell Hoover."