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Critiques de Fanny Vella (166)
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Coquelicot

Cette bande dessinée met en scène Emilie qui conte l'histoire de son corps en conflit dès le plus jeune âge avec ses perceptions et sentiments. Elle rougit très vite Emilie -- d'où son surnom de Coquelicot --, surtout dès qu'un garçon devient trop empressé auprès d'elle et cette calamité va la poursuivre jusqu'à sa deuxième maternité au terme de laquelle elle deviendra enfin une femme accomplie.



Son histoire, ou du moins celle de ses rapports avec son corps, commence dès sa dixième année avec les premières règles qui tombent pîle le jour où elle est à la piscine avec ses copines et le rouge empourpre ses joues en plus de sa culotte. Dès lors, les premiers émois amoureux ne vont pas arranger les choses, elle est attirée par les garçons, mais reste longtemps incapable de les embrasser, puis de trouver le moindre épanouissement dans une sexualité qu'elle rejette, son corps ne voulant pas alors que son esprit oui. Elle se fait donc taxer d'allumeuse alors qu'elle voudrait avoir droit à l'amour total comme ses copines.



Mais, elle découvrira plus tard que pour ses amies qui se vantent d'une sexualité épanouie, ce n'est guère brillant, elles sont les objets de leurs hommes et ne connaissent guère d'autre orgasme que solitaire.



Emilie poursuit sa quête de l'amour, consulte des psychologues, gynécologues, ces derniers, pourtant de sexe féminin, ne parvenant pas à mettre le doigt sur son problème.



La première grossesse est catastrophique, ce corps haÏ voudra-t-il libérer ce bébé qui l'habite? C'est une deuxième gestation, mieux accompagnée qui va lever ses blocages et lui laisser espérer bonheur et plaisir.



Emilie est dessinée avec beaucoup de finesse par Fanny Vella, elle est mignonne, sympathique, les variations de ses physionomies traduisent parfaitement tous ses ressentis. Le rouge de ses joues est souvent aussi vif que celui des coquelicots, tout cet ensemble donne une belle histoire féminine, présentée avec délicatesse.
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On l'appelait Vermicelle

Le titre qui est conjuguer au passé évoque le triste destin d'une fille qui se fait traiter de vermisseau. On pense tout de suite au harcèlement scolaire conduisant à l'irréparable. Or, c'est assez trompeur après lecture, il faut bien le reconnaître. On joue sur une supposée émotion qui ne m'a pas plu comme une sorte de démarche intellectuelle malhonnête.



Pour autant, passé le titre qui est un faux-pas, nous avons droit à une tranche de vie d'une gamine assez intéressant pour nous démontrer que les mots d'adulte peuvent être parfois mal perçues par les enfants et faire beaucoup de mal. Là, nous avons une fille entourée par une famille aimante mais comme dans chaque famille, il y a des problèmes à gérer avec l'entourage proche notamment.



Les émotions d'une enfant incomprise nous seront ainsi décortiquées. L'objectif est de fournir aux parents certaines pistes pour mieux les appréhender et les comprendre.



Un mot sur le dessin pour dire qu'il est parfaitement exécuté avec de belles couleurs qui donnent un rendu agréable à la lecture.



L'auteur qui s'est fait connaître sur les réseaux sociaux a sauté le pas pour réaliser une BD abordant ces thèmes de l'enfance et de l'adolescence difficile. C'est parfois touchant et c'est souvent juste. Bref, cela touchera au cœur tous les parents.
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On l'appelait Vermicelle

C'est une histoire qui pourrait être banale : un femme apprend qu'elle est enceinte, ce n'était pas prévu mais le couple est heureux de voir leur histoire passer à un autre stade. Seulement, le lecteur s'aperçoit vite que sur un plan émotionnel les parents n’étaient pas totalement prêts ni préparés.

La petite bouge beaucoup, ne peut communiquer a fortiori, et les parents démunis cherchent à la rendre docile ("gentille") pour qu'elle ne cause pas de souci à ses parents. La culpabilité s'installe, la petite fille apprend que pour être aimée ses parents ont besoin qu'elle n'exprime pas ses besoins et qu'elle reste à l'écart afin que la vie professionnelle et tracas du quotidien qui prennent déjà toute la place n’empirent pas.



Ça n'était pas voulu, et les parents ont fait de leur mieux car ils aiment leur enfant, seulement leur enfant est un être à part entière qui n'a pas les outils pour comprendre ce qui se passe pour ses parents, et qui imagine que l'humeur de ses parents est sa responsabilité.



Le grand mérite de cette bande dessinée est qu'elle montre comment nos comportements "automatiques (et hérités de nos parents) affectent nos enfants , et dont la souffrance ressurgit sous forme de déprime ou pire des années plus tard.



Le livre se conclut par les explications d'une psychologue clinicienne sur le sujet.

C'est un livre que tous les parents ou futurs parents devraient lire pour prendre pleinement conscience de leur rôle et de l'impact de leurs mots et attitudes qui semblent pourtant si anodines voire "normales".
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On l'appelait Vermicelle

Vermicelle, c'est le surnom que sa famille lui a donné car bébé elle gesticulait comme un vermisseau. Enfant pas spécialement désirée mais aimée dès sa naissance, elle grandit dans une famille normale, qui a ses problèmes comme les autres, bien qu'elle ait une petite soeur handicapée suite à une naissance très prématurée. Elle souffre parfois de ne pouvoir lier de meilleures relations avec elle, mais plus globalement, ce sont tous ces petits mots et comportements blessants, et involontaires, des membres de sa famille qui lui font du mal. Sa mère, et plus généralement toutes les femmes de l'album qui en prennent pour leur grade - la mamie, la nounou - face à un tonton, un papy et surtout un papa beaucoup plus bienveillants.

Cet album, dont les illustrations sont très agréables et évocatrices, met le doigt sur toutes ces petites choses qu'on prend, enfant, comme argent comptant, qui nous reste en tête comme une vérité générale alors que pour l'adulte qui le dit ce n'est qu'un accès de colère impromptu, tout comme certains reproches injustes que l'enfant ne comprend pas.

Fatigue, anxiété, mais aussi envie, regrets, frustration... des émotions vécues par les adultes qui retombent d'une manière ou d'une autre sur les enfants.

Un album qui nous remet en place en tant que parent, adulte, mais qui peut nous aider aussi à enfin se libérer de certaines opinions fausses qu'on a gardées sur nous-mêmes.
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Le seuil

Les violences faites aux femmes sont un fléau dont on n'arrive pas à se débarrasser.

Chaque année, de nombreuses femmes, filles, mères, sœurs, voisines, collègues, amies, meurent sous les coups de leurs conjoints.

Nous sommes tous et toutes concerné.e.s par ce sujet qui peut malheureusement toucher chacune d'entre nous.



Les violences faites aux femmes sont précisément le sujet abordé ici par Fanny Vella dans sa première bande-dessinée, intitulée "Le seuil" éditée aux Éditions Big Pepper (financement participatif Ulule).



"Le seuil" c'est l'histoire de Camille, jeune femme pétillante, empêtrée dans une relation toxique à laquelle elle tente désespérément de mettre fin.



Extérieurement tout va bien. Jonathan se montre amoureux, attentionné, prévenant. Il a tout de l'homme "idéal".

Mais dans l'intimité du couple, la vérité est tout autre...



Humiliations, violence physique et psychologique, insultes, jalousie, dévalorisation, ...

Voilà de quoi se compose le quotidien de Camille aux côtés de celui n'a de cesse de l'isoler pour mieux la garder sous emprise.



Heureusement, parfois il y a des mains tendues.

Certaines évidentes, d'autres plus discrètes.

Chaque aide est précieuse, ne l'oublions pas.



Portée par un amour naissant, Camille arrivera t-elle à franchir le seuil ?

Je vous laisse le découvrir au fil de cet album en noir et blanc qui oscille entre douleur et émotion avec une grande sensibilité.



Écrit et illustré par Fanny Vella

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L'avez-vous lu, aimé ?

D'autres ouvrages à me conseiller sur le sujet ? (j'ai déjà découvert "Tant pis pour l'amour" de Sophie Lambda... (que je vous recommande grandement).
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On l'appelait Vermicelle

Je ne connaissais pas du tout cette œuvre, je l’ai découverte grâce au tirage au sort VendrediLecture. Et je suis bien contente de l’avoir découverte, elle sera en effet particulièrement pertinente à proposer à mes élèves de 3ème.



Nous découvrons Vermicelle, de sa naissance à l’âge adulte, les raisons de son surnom, le(s) évènement(s) qui vont bouleverser plus ou moins durablement, plus ou moins insidieusement, plus ou moins violemment, son existence, et la manière dont elle parvient à s'en échapper : son imagination.



Une BD délicate, tant graphiquement que narrativement, qui parle avec justesse des difficultés de l'enfance, de l'adolescence, des traumas plus ou moins ordinaires qui les parsèment, sans en oublier l'essentiel, la capacité, voire la nécessité, de rebondir de ces traumas malgré tout.

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On l'appelait Vermicelle

Un roman graphique surprenant, tout au long de ma lecture, je me suis beaucoup attachée à la petite Vermicelle qui vit au milieu d'une famille aimante mais qui, comme toutes les familles, rencontre des difficultés. Vermicelle à beaucoup d'imagination et cela lui permet de s'évader et d'oublier pour un temps ses soucis. Pas facile pour elle d'arriver à exister entre une maman débordée, une soeur handicapée et un papa qui ne pense qu'à son travail.

Une très belle histoire qui permet de se rendre compte des traumatismes qu'on a subit enfant et qu'on fait à notre tour subir sans vraiment s'en rendre compte.
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On l'appelait Vermicelle

« On l’appelait Vermicelle », de Fanny Vella, est pour moi une bande dessinée essentielle, à mettre entre les mains de tous les parents. Elle pointe, à travers l’enfance d’une jeune fille, toutes les petites phrases que l’on peut dire à nos enfants, que l’on pense anodines, et qui pourtant des fois se révèlent assassines. Car oui, malgré tous nos efforts nous reproduisons fortement les travers que nous avons subi enfant, sans même parfois s’en rendre compte. Ainsi moi qui pense avoir été une mère bienveillante et attentive, je me suis retrouvée dans cette histoire, avec malheureusement le mauvais rôle. Mais rassurez-vous, on trouve aussi beaucoup d’amour dans cet album, et c’est bien ça le plus important.

Bref, une lecture que je conseille fortement !

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On l'appelait Vermicelle

J'ai beaucoup aimé l'univers graphique, les couleurs.

En revanche, je suis plutôt déçue de la lecture, comparé à tout ce qui en a été dit sur les réseaux.

Pour moi, le choix n'est pas clairement tranché sur qui doit être au coeur du récit : Vermicelle qui donne son nom à l'ouvrage ou les parents? On semble vouloir nous faire prendre la défense de l'un puis de l'autre, cela déstabilise la lecture. De plus, je trouve qu'il arrive trop de drames à la même petite fille, le récit perd en crédibilité, c'est dommage. J'ai eu la sensation qu'il y avait des cases à cocher pour remplir le récit. On se retrouve avec plein de thématiques lancées sans être traitées en fond. C'est dommage car il y avait de bonnes idées, il aurait fallu réaliser plusieurs histoires.
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Et si on changeait d'angle

Le principe de cet ouvrage est d'inviter les adultes à voir les choses sous l'angle des enfants.

Des petites scènes dessinées reproduisent des situations connues entre adultes et enfants

« finis ton assiette

- Mais j'ai plus faim

- Je ne veux pas le savoir »

Sauf que l'enfant est remplacé par un adulte.

On comprend ainsi qu'on impose aux enfants, des situations qui seraient inimaginables avec un adulte.

Ces petites scènes sont accompagnées soit d'une invitation à la reformulation, impliquant un plus grand respect de l'enfant, soit un texte signé d'une personnalité (pédiatre, psychologue, ...) acquise à la cause des enfants.

La fin de l'ouvrage est composée d'une BD plus longue mais dans la même logique. Enfin des témoignages d'adultes évoquant un épisode de leur enfance viennent clôturer l'oeuvre.





En lisant ce livre, je me suis d'abord souvenu d'un épisode de l'émission « E=m6 » ou Mac Lesggy se retrouve dans « la peau d'un enfant » avec un décor agrandi, des chaises ou des tables très hautes. On lui demande de faire certaines choses qu'un enfant peut être amené à faire (comme verser du lait – d'une bouteille très grande et lourde – dans un bol – sur une table très haute –). Bien évidemment, Mac Lesggy en renverse…comme le ferait un enfant. Sauf que l'enfant, lui, se ferait gronder !

L'idée de cet ouvrage m'a donc paru excellente au point que je me suis dit qu'il faudrait étendre ce concept pour développer l'empathie sur d'autres catégories de la population.



Il me semble qu'une des compétences fondamentales qui devrait être développée pour améliorer la vie des uns et des autres et nos relations ensemble est l'empathie : être capable de se mettre à la place de l'autre. C'est valable entre adultes mais aussi entre adultes et enfants.

Le livre part de ce principe qu'on ne se met pas assez à la place des enfants et que si on le faisait, on ferait bien des choses autrement. Je suis d'accord en très grande partie avec cette idée. de même, ce principe pourrait être appliqué à d'autres situations pour se mettre un peu plus à la place des gens (gendarmes, immigrés, banlieusards pauvres, fonctionnaires, politiques, etc.) un peu comme le proposait à une époque l'émission de TV « Vis ma vie ». Si on se mettait un peu plus à la place des autres, on les critiquerait moins. C'est aussi le cas de gens qui ont eu une enfance cruelle et qui, devenus adultes, deviennent délinquants ou criminels. Si on pouvait être à leur place et les comprendre, on chercherait à les soigner ou les soulager plutôt qu'à les punir. Il faut toujours essayer de comprendre avant de juger. Quand on a compris, on a plus envie de juger.



En tant qu'enseignant, j'ai souvent été confronté à des situations où les professeurs se comportent d'une manière qu'ils n'accepteraient pas venant d'un élève. J'ai le souvenir d'une fois où accompagnant un collègue avec ses élèves, j'ai fait une bêtise. le collègue pensant qu'il s'agissait d'un élève s'est fâché après eux, jusqu'à ce que je lui dise que c'était moi. Il s'est alors adouci et m'a dit « c'est pas grave » (alors qu'il venait de faire comprendre le contraire aux élèves).





La lecture a alors démarré dans cet état d'esprit plutôt positif vis à vis de ce livre. Mais, très rapidement, les choses se sont gâtées.

On écrit un livre avec ce qu'on est, ce que la vie nous a donné ou ce qui nous a manqué. C'est aussi ce qui dirige nos choix, celui d'un métier, d'une vie de famille… C'est probablement ce qui explique pourquoi Fanny Vella a construit ce livre.

On lit un livre et on l'accueille aussi avec ce qu'on est, ce que la vie nous a donné et ce qui nous a manqué. le vécu des uns n'est pas celui des autres et parfois, cela paraît incompatible et on ne parvient pas à se comprendre. C'est ce qui s'est produit parfois avec ce livre.



Cet ouvrage fait clairement partie des lectures qui donnent mauvaise conscience aux parents et ne les aident pas. Il laisse un peu d'aigreur et on a tendance à se dire « ces gens ne savent pas ce que c'est qu'un enfant, ils n'en ont pas eu ou ils en ont eu des calmes »… Elever un enfant aujourd'hui, avec toutes les injonctions (parfois contradictoires) et la surcharge mentale que ça implique est très difficile et les parents ne sont pas à blâmer comme c'est un peu trop facilement le cas dans ce livre.

Les parents qui seraient amenés à lire ce genre d'ouvrage sont déjà des parents bienveillants qui cherchent à faire de leur mieux et leur infliger cette lecture ne peut que les décourager. Par ailleurs, les quelques parents qui négligent leurs enfants, ceux qui seraient vraiment concernés par ce livre, ne s'intéressent pas suffisamment à eux pour avoir ce genre de lecture. Ce livre manque sa cible !



Comment un livre qui prône autant l'empathie avec les enfants peut-il en avoir si peu pour ceux qui s'occupent d'eux : parents, nounous, enseignants,… ?



Du coup, ce livre m'a laissé un goût mitigé mais un peu amer : Parfois, les situations sont bien vues et les propos me semblent justifiés. Parfois, il est trop moraliste, naïf ou semblant coupé de la réalité du terrain.

Il fait souvent la même erreur que l'anthropocentrisme qui cherche à comprendre les animaux en imaginant qu'ils fonctionnent et ressentent exactement comme les humains. L'humain est un animal mais les animaux ne sont pas tous humains.

L'enfant est un adulte en devenir mais ce n'est pas un adulte. Il n'a pas les mêmes besoins, les mêmes ressentis, la même conscience des dangers ou des pratiques sociales…même s'il peut y avoir évidemment des ressemblances. Voilà les limites de l'exercice.



Ce livre est parfois tellement caricatural qu'on a envie de le caricaturer. Quelques extraits pour vous donner un aperçu :



1) « On essaye de ne pas faire trop de remarques sur la façon dont mange l'enfant. S'il mange comme cela, c'est qu'il en a besoin. On ne veut pas qu'il pense que c'est un problème. » : J'ai forcément une pensée pour mes élèves en obésité morbide et je ne me vois pas dire à mes enfants : « Allez-y mangez autant de bonbons que vous voulez, si vous mangez cela, c'est que vous en avez besoin ».



2) « Tu peux aller aux toilettes lorsque tu en ressens le besoin ». Si chaque élève en classe va aux WC lorsqu'il veut, le cours va vite devenir ingérable.



3) « Mes parents ont toujours été très à l'écoute de mes émotions et de mon bien-être. Par exemple, jamais ma parole n'a été remise en doute face à celle d'un adulte. Si je disais qu'il y avait un problème, même avec un professeur, ils agissaient toujours en partant du principe que je ne mentais pas ». Comment une personne peut-elle décider dans son ouvrage de mettre des propos aussi irresponsables ? J'ai forcément une pensée pour tous ces élèves, qui, pour ne pas faire une punition ou un devoir, mentent ou déforment des situations une fois rentrés à la maison pour que la faute retombe sur le prof et non sur eux. Dédicace particulière pour ces deux élèves qui avaient des parents qui fonctionnaient ainsi : l'un des deux a mis le feu à une poubelle (le père est pompier), son frère a fait tomber une professeure dans un escalier et a été exclu de l'établissement…Celà faisait des années que les professeurs alertaient de la dégradation de l'attitude de ces enfants et que les parents préféraient croire leurs enfants que les professeurs !



4) A un moment, je m'attendais également à avoir « Tiens je te donne les clés de la voiture, si tu as un accident, c'est pas grave, c'est en faisant des erreurs qu'on apprend et on en rediscutera après ».

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Et si on changeait d'angle

A ne lire que si vous avez du temps, car il y en a long à dire !

Je suis irritée par Et si on changeait d’angle. Dès l’introduction de Catherine Gueguen, pédiatre, j’ai été énervée voire choquée par les généralisations du type : « … nous traitons nos enfants comme s’ils étaient des objets qui ne ressentent rien, ne pensent pas et à qui on ne demande jamais leur avis. » Je suis sexagénaire et ce type de comportement correspond effectivement à ce que j’ai vécu, enfant, mais ce n’est pas ce que d’une part j’ai moi-même fait avec mes propres enfants, même si je n’ai pas la prétention de ne jamais avoir commis d’erreur, et ce n’est pas non plus ce que je constate aujourd’hui, même si je ne nie pas que cela puisse encore éventuellement exister dans certaines familles.

J’ai du mal à concevoir qu’une psychologue puisse tenir un discours aussi peu bienveillant à l’encontre des parents dont elle critique le manque de bienveillance à l’égard de leurs enfants. Elle souligne par exemple « nos habitudes ancestrales avec les enfants », ce qui est, à mon sens, non seulement excessif, mais qui amène également à se demander comment elle peut ignorer l’évolution évidente de l’éducation au cours des dernières décennies.

Il y a beaucoup d’enfants et adolescents autour de moi, et ce que je constate assez souvent, mais pas tout le temps (je ne tiens pas à généraliser), c’est un certain laxisme, ou du moins des excès dans le sens totalement inverse de ce qui est critiqué dans ce livre. Je connais des parents qui demandent leur avis aux enfants sur absolument tout, autrement dit, ce sont eux qui décident. Imaginez une famille de six personnes : si chacun a un avis différent sur le menu, la destination des vacances, l’heure du repas, l’heure du coucher, que devient la vie de famille ?

J’ai écrit « des parents qui demandent leur avis sur tout », mais en fait j’aurais dû écrire « qui demandaient » car j’ai constaté des retours en arrière, faute de ne plus pouvoir gérer la situation qu’un tel comportement avait parfois générée.

Après cette introduction, le lecteur trouve l’avant-propos de l’auteure elle-même ; même réaction en ce qui me concerne : à l’écouter, elle semble n’avoir entendu dans sa vie que des injonctions négatives, des promesses de lendemains qui déchantent, etc … Je trouve cela excessif et peu réaliste.

Page 7, elle écrit : « attitude reléguant au rang d’obsolètes les conseils des proches qui me priaient de ne pas tomber dans le piège en prenant ma fille dans les bras à chaque fois qu’elle pleurait ». Je donnerais volontiers un exemple personnel à ce propos : l’une de mes belles-filles prenait sa fille (sa première !) dans ses bras quand elle pleurait et ça pouvait durer longtemps. Se rendant compte que le bébé ne cessait pas de pleurer pour autant, elle se désolait et disait ne plus savoir quoi faire. Alors les deux mamies, à deux occasions différentes, ont tenté de l’aider à trouver une réponse : « as-tu essayé de la coucher pour voir ce que ça donnerait ? ». Comme elle est intelligente, et qu’elle a senti la bienveillance de notre attitude, elle n’a pas du tout vécu ça comme une injonction et a répondu : « non, mais je vais essayer ». Et le bébé s’est endormi très rapidement.

Voilà, à mon sens, le genre de risques que font courir certaines allégations à l’emporte-pièce.

Le fait de mettre un adulte dans la situation de l’enfant est drôle, mais pas nouvelle. Je le fais avec des élèves qui se sentent brimés par l’école ; nous intervertissons les rôles et cela leur permet de mieux comprendre certaines choses et attitudes.

Pour entrer un peu plus dans le corps de l’ouvrage, je voudrais prendre quelques exemples et vous dire ce qu’ils m’inspirent. Autrement dit, de la pratique plutôt que de la théorie.

Page 18 : à propos d’un enfant qui pleure parce qu’il est tombé, le parent lambda dirait : » Arrête ton cinéma, relève-toi ! » alors qu’un adulte bienveillant au regard neuf sur l’éducation (ce que prétend être l’auteure) dirait : « Tu as dû avoir peur, c’était une sacrée chute pour toi. » Premièrement, je trouve que les deux interventions sont excessives, je ne sais pas depuis combien d’années je n’ai pas entendu la première. Deuxièmement, ne peut-on pas dire que l’auteure génère l’idée que l’enfant a forcément eu peur, et que si l’on tombe, on se fait forcément mal ?

Cela ne vous est-il jamais arrivé d’assister à ce genre de scène : un enfant tombe et regarde ses parents : s’ils ont l’air inquiet ou surprotecteur, il se met à pleurer voire à hurler ? Ou au contraire, si les parents n’ont rien remarqué, il se relève et reprend son activité comme s’il ne s’était rien passé ?

Autre cas de figure page 20 : là encore, je trouve les propos contradictoires :

1. J’ai (moi l‘adulte) besoin d’un week-end pour moi.

2. Je dis à l’enfant : est-ce que tu aimerais aller passer le week-end chez Papi et Mamie ? Ils ont

hâte de partager un moment avec toi.

Qui veut quoi dans cette histoire ? On dirait que l‘adulte (le soi-disant bienveillant) n’ose pas dire les choses honnêtement. Imaginons que l’enfant dise Non, je ne veux pas y aller. Que font les parents alors ? Ils renoncent à leur week-end ? Donc l’enfant est roi ! S’il y a un choix à laisser à l’enfant, ça peut très bien être : tu préfères qu’ils viennent ou aller chez eux ?

Mon dernier exemple, page 12 : critique du parent qui demande à son enfant de prêter un jouet à un copain. Pour démontrer la justesse de son argument, l’auteure met cette situation en parallèle avec un adulte à qui la femme demanderait de prêter sa voiture à un inconnu. Cela fait peut-être sourire, mais honnêtement, y a-t-il une commune mesure entre un jouet (entre mille car les enfants d’aujourd’hui en ont franchement beaucoup trop) et une voiture unique souvent indispensable pour aller au travail ou une urgence… Et même, en dehors de cela, où est la notion de partage et de vie collective? Même entre frères et sœurs, cela nécessite un apprentissage.

Heureusement, une suggestion est faite, que j’approuve cette fois-ci, plus plausible (il y en a quelques-unes quand même) : « je te propose de mettre de côté les jeux que tu ne veux pas partager et on laisse à disposition les autres pour que tu puisses jouer avec les enfants. » J’ajoute que c’est exactement ce que je faisais avec les miens, il y a 35 ans de cela, rien de neuf donc.

Par ailleurs, je vois régulièrement des petits touche à tout débarquer chez mes enfants adultes et se servir de tout, sans demander la moindre autorisation, qu’il s’agisse d’ailleurs de jouets ou de bibelots.

Je ne vais pas donner plus d’exemples, je vous laisse découvrir ce livre si vous le souhaitez et avoir votre propre réflexion sur le sujet. Mais je dois ajouter que j’ai trouvé l’analyse assez superficielle, simpliste. Même sur le plan graphique, j’ai été déçue car il y a assez peu de dessins finalement.

Pour terminer, je rappellerai cette affirmation de Boris Cyrulnik, personnage bienveillant s’il en est : « il est indispensable qu’avant l’entrée à l’école (donc avant l’âge de trois ans), l’enfant ait appris la frustration ». Non pas parce que l’école est un lieu de frustration permanent, mais parce qu’il est un lieu collectif où l’on apprend à vivre ensemble. Chacun le sait, je pense, la vie en collectivité implique des compromis d’une part. D’autre part, c’est le lieu où l’on apprend l’écoute, le partage, l’échange, et où l’on tente de former des citoyens tournés vers l’autre, ouverts et épanouis.

Vous aurez donc compris que je n’ai pas particulièrement apprécié cette lecture, cette critique à peine voilée (et pas assumée) des générations précédentes. Chaque nouvelle génération se bâtit sur les précédentes, sans lesquelles elles n’existeraient pas, et c’est sur ce socle qu’elle peut introduire des nouveautés, procéder à des expérimentations, sans pourtant prétendre détenir la vérité. Il faut garder à l’esprit que la jeune génération d’aujourd’hui, à son tour, critiquera l’éducation qu’elle a reçue de ses parents.



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Coquelicot

Cette bande dessinée poignante explore notre relation intime avec notre corps.

L’autrice, avec une grande bienveillance et sans tabou, se saisit de ce thème pour partager ses expériences personnelles, de l’adolescence marquée par l’apparition des premières règles jusqu’à la maternité.

Métamorphose corporelle, changement et évolution des émotions, sexualité, consentement… sont autant de sujets abordés tout au long de cette bd.

La lecture nous fait prendre conscience de l’importance des signaux que notre corps nous envoie.

Les illustrations de Poppy sont pétillantes de couleur.

Encore une belle lecture graphique des éditions Leduc à mettre en avant.
Lien : https://instagram.com/plante..
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Coquelicot

Dans ce roman graphique nous faisons la connaissance d'Emilie. Jeune adolescente qui a beaucoup de mal à gérer son corps et à en prendre possession. Nous la découvrons de ses premières règles jusqu'à l'âge adulte.

Pourquoi est-ce que dès qu'un garçon tente de lui prendre la main, son corps le repousse ? Pourquoi son corps refuse un simple baiser sur la bouche ?

Autant de questions qu'elles se posent et dont elle n'a aucune réponse. Son corps est hermétique au moindre contact et la fait devenir rouge comme un coquelicot.

Petit à petit, avec l'aide de ses proches et surtout avec l'amour qu'elle reçoit , elle va apprivoiser ce corps pour vivre enfin pleinement sa vie.



Encore une fois Fanny vella nous offre une lecture pleine de bienveillance. Dans cette bande dessinée, elle parle de violences sexuelles, de vaginisme, de violences gynécologiques, de maternité, de consentement, de rapport avec son propre corps... Un corps qui démontre qu'il a une mémoire et qu'il faut l'écouter, trouver de l'aide autour de soi pour aller mieux.

J'ai été touchée par Emilie et par son histoire et abasourdie par autant du peu de considération dont elle doit faire face aussi bien concernant ses relations amoureuses que par le corps médical.



C'est une lecture très importante à mettre dans toutes les mains, à laisser dans les salles d'attente des médecins, des gynécologues à proposer aux adolescents.
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Le seuil

Vous cherchez un ouvrage qui parle des relations toxiques ? Avec « Le seuil » nous découvrons l’histoire de Camille, une jeune femme gentille et souriante, actuellement en BTS et en couple avec Jo. Alors qu’elle change au fur et à mesure ses camarades et l’un de ses professeurs se rendent compte que quelque chose ne va pas. Camille est différente, moins joyeuse, parfois absente, toujours en manches longues même quand il fait chaud, est stressée et a de moins bonnes notes. Depuis quelques temps maintenant, les premiers coups ont commencés. Jo, lui fait subir des violences aussi bien psychologiques que physiques et se fait passer aux yeux des autres pour le petit ami idéal. Mais Sam, un camarade de classe de Camille qui en pince pour elle, a bien remarqué que quelque chose n’allait pas. Il va tenter de la faire sortir de ce gouffre dans lequel elle s’enfonce, tout comme son amie Margaux qui sera là pour l’héberger. Camille est sur le seuil d’un nouveau départ, d’une nouvelle vie pleine de projets, ne lui reste plus qu’à trouver la force de partir et mettre un terme à sa relation avec ce pervers narcissique.



C’est la première bande dessinée de Fanny Vella que je découvre. Autant vous dire que c’est un coup de cœur total que ce soit pour la qualité des dessins et pour le contenu de son ouvrage. A l’heure où la parole se libère, beaucoup de femmes n’ont pas réussi à partir ni à s’assumer victime. Il n’y a aucune honte à cela et pourtant c’est souvent compliqué de se libérer de ce poids. Le sujet est en tout cas très bien abordé dans cet ouvrage que je ne peux que vous conseiller de lire.
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Le seuil

« Victimes, nous vous croyons, vous n'y êtes pour rien. C’est elle ou lui, le coupable, et la loi interdit les violences ! »



Une bande dessinée essentielle sur les violences conjugales et les personnalités toxiques au quotidien. Un sujet qui m’est cher et que je me réjouis de voir abordé de plus en plus au sein de la littérature !



J'adore les dessins de Fanny Vella et les valeurs qu’elle véhicule à travers ses ouvrages. Connue avec « On l’appelait Vermicelle », je retrouve ici cette expression des émotions très vivantes et des personnages bien définis. Le choix du noir et blanc illustre parfaitement, selon moi, les journées pesantes et monochromes des victimes. Et soudain, l’ombre prend toute la place sur la page et c’est le passage à l’acte, la phrase de trop, l’irréparable.



Camille, la vingtaine et étudiante en BTS, fait face à un homme violent, un homme qui la dévalorise, un homme qui se joue d’elle et la manipule avec ses mots tantôt doux, tantôt tranchants. Mais un homme qu’elle aime éperdument. Son entourage se rend bien compte que quelque chose ne tourne pas rond et tente de lui faire prendre son envol hors de ce nid d’amour et de haine. L’emprise s’installe peu à peu, sans crier gare, jusqu’au point de non-retour. Ce « Seuil » du titre, qui est aussi le seuil de la porte de l’appartement de Camille qui, dès qu’elle se ferme, laisse place aux pires tourments sans que personne ne puisse le voir...



On peut facilement s’identifier aux personnages. Et si Camille, c’était cette collègue de travail, cet ami qui se renferme sur lui-même depuis quelque temps, ce voisin, cette commerçante de quartier avec qui on échange quelques mots et des sourires cordiaux ? Ou même nous ? Car nul n’est épargné par les individus manipulateurs, toxiques – ou perverses narcissiques si on aime les mots à la mode – et violents physiquement et verbalement.



Tout y est, dans cette BD. J’ai entendu chaque mot du bourreau de Camille lorsque mes proches et mes patients me racontaient ce genre de situations. Réaliste, percutant, on comprend bien que la situation est bien plus compliquée qu’il n’y paraît et que ce jouent des processus psychologiques longs et difficiles à comprendre, à démêler pour briser ses chaînes. Camille parviendra-t-elle à se défaire de cette relation ?



Fanny nous montre combien les proches sont importants pour briser ce cycle de la violence. Aussi, ils peuvent être démunis face à cette situation. Comme y faire face ? Comment aider la victime ? Les amis de Camille, qui est heureusement bien entourée, ce qui n’est pas forcément le cas de tout le monde dans ce genre de situations malheureusement, donnent des pistes de réflexion. De même, elle met en scène le point de vue de la société face aux violences conjugales et les incompréhensions qui peuvent freiner le processus de résilience de la victime. « Bah oui, si la victime reste avec son bourreau ou retourne régulièrement vers lui, c’est qu’elle cherche un peu les em*erdes et qu’elle doit aimer ça, non ? » Comprenez bien là l’ironie de la chose et son aspect destructeur. Le chemin à parcourir pour prendre en compte les violences conjugales est encore long… mais heureusement, grâce à des ouvrages comme celui-ci, on avance !



Des ressources sont disponibles en fin d'ouvrage pour mieux comprendre le mécanisme de la violence et nous orienter vers les organismes compétents.



Pour conclure, une excellente bande dessinée qui traite d’un sujet actuel et essentiel avec beaucoup d’humanité, sans tabous. Les dessins vivants et remplis d’émotions de Fanny Vella sont poignants et parfaits pour illustrer les violences conjugales et les personnalités toxiques. Je vous la recommande vivement, car nous avons tous et toutes un rôle à jouer pour briser les chaînes de la manipulation. Victimes, nous vous croyons, vous n'y êtes pour rien. C’est elle ou lui, le coupable, et la loi interdit les violences !
Lien : https://www.wendybaqueauteur..
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Pourquoi papi ne fait pas la vaisselle ?

Avec sa narration sensible et ses illustrations pleines de vie, voici un album qui offre une précieuse opportunité de sensibiliser les enfants aux inégalités de genre.



À travers les yeux curieux et éveillés de Lou, les jeunes lecteurs sont invités à remettre en question les rôles traditionnels attribués aux hommes et aux femmes.



L'histoire est délicate et perspicace. Elle encourage une réflexion profonde sur les normes sociales et les stéréotypes de genre.



En encourageant une conversation ouverte et constructive, cet album se révèle être un outil précieux pour éduquer et inspirer une nouvelle génération vers l'égalité des sexes.



Une lecture incontournable pour promouvoir un changement social positif et contribuer au quotidien à créer un monde plus juste et inclusif.

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Pourquoi papi ne fait pas la vaisselle ?

Avec délicatesse et poésie, cet album s’adresse aux enfants mais aussi aux adultes pour expliquer ce qu’est le patriarcat. Les mots sont posés. C’est juste. C’est précis. Et c’est poétique !



Lou s’interroge en voyant sa mamie s’activer et son papi sur le fauteuil. Elle l’observe, aide sa mamie et se questionne. Elle ne comprend pas.



J’ai été charmée par les illustrations de Fanny (que j’adore j’adore !) qui démontrent bien les inégalités entre les genres, les incompréhensions.



J’ai hâte de le lire à mes deux petites nièces Héloïse et Lïlou pour leur expliquer mes convictions, ce qui est juste, la vie.







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On l'appelait Vermicelle

J'ai l'impression d'être passée à côté de cette BD. Si j'étais enthousiasmée de lire cette autrice que je suis depuis longtemps sur les reseaux et de la thématique... J'ai finalement été déçue. L'idée de suivre le développement d'une petite fille devenant ado était pourtant hyper intéressante. Malheureusement certains propos ne sont pas realistes. (Exemple : une pré-ado ne se qualifie jamais elle même de pré-ado... C'est une etiquette employée uniquement par les adultes.) Mais surtout le gros traumatisme, dont on ne comprend pas l'origine, est complétement squizzé à la fin. C'est remettre du tabou sur des choses qui souffrent déjà de tabou... C'est contreproductif et pour ma part vraiment bloquant dans ce livre. Enfin les violences ordinaires sont éparpillées mais pas soulignées. Bref le message initial est tellement édulcoré qu'il en est beaucoup trop dilué... C'est vraiment dommage !
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On l'appelait Vermicelle

"Arrête de bouger" "Tu es trop brusque" "Que tu es belle" "Fait plaisir" "Pense à ceux qui n'ont rien à manger" "Sois sage"  Pendant toute son enfance Vermicelle a entendu ce genre de phrases de la part de sa famille. Des mots qui font mal pour la petite fille et qui culpabilisent. A cela s'ajoutent aussi les secrets, alors Vermicelle à l'imagination débordante s'invente un invente un monde où tout est plus beau, plus paisible.

Ce roman graphique nous montre à quel point le poids des mots peut avoir des répercussions sur les enfants. Si dans le livre il est surtout question de la famille, les violences éducatives ordinaires concernent aussi les métiers en rapport avec l'enfance. Bien souvent ces petites phrases sont dîtes (pour l'adulte)maladroitement,  sans penser à mal et il est intéressant, à travers cette bande dessinée, de voir à quel point elles bousculent les enfants. Une histoire  qui a certains moments m'a noué le ventre. 

J'ai beaucoup aimé le graphisme avec ses teintes bleutées et les parties très colorées faisant partie de l'imagination de la petite fille. 

Un roman graphique sensible , merveilleux qui amène Vermicelle vers la résilience.
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On l'appelait Vermicelle

Les émotions, ces bulles de couleurs dans un monde terne. On l’appelait Vermicelle est une BD abordant les problématiques du début de vie et de l’adolescence. Acheté au salon du livre de 2022, attiré par les couleurs de la couverture et les quelques mots échangés avec l’auteure, j’ai aimé cette lecture.

On suit dans cette BD au couleur pastel l’enfance et l’adolescence d’une jeune fille surnommée Vermicelle. Elle n’est pas la petite fille sage stéréotypée.

Appréhendé comme une lecture feel-good à la vue de la couverture, la lecture m’a ému et mon cœur c’est serré au fil de ma lecture. Je pense que cette BD a plusieurs lectures en fonction de l’âge. Moi en tant que jeune adulte, j’y ai retrouvé des situations de ma jeunesse et ça m’a permis de relativiser, les situations dans lesquelles je me suis reconnue ne m'arrive pas qu’à moi. Je pense qu’en tant qu’ado, on peut mieux comprendre ses parents ou les situations que l’on traverse. En tant que parents, je pense que l’on peut peut-être se préparer à être avec un ado…

Bref, j’ai beaucoup aimé cette lecture que je conseille vivement. Cependant, à l’instar de quelques œuvres, je ne conseille cette lecture que dans un état d’esprit positif. Je ne suis pas sûr qu’elle saurait arranger un mal-être, mais ça reste mon point vu.
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