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Critiques de Fariba Vafi (19)
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Un oiseau migrateur

Fariba Vafi est engagée, c’est une militante de la condition féminine en Iran en marche vers la modernité sans renier ses origines, beaucoup de ses romans ont fait l’objet de censure avant d’être édité.

Dans ce roman intimiste nous pénétrons dans un foyer Iranien et dans la lutte d’une femme au sein de la société. La narratrice, dont on ne connaît pas le nom, peu importe d’ailleurs, évoque son passé en de brefs chapitres, elle égrène les évènements de sa vie. Son enfance, son mariage, ses enfants, nous découvrons ainsi les conditions de vie de la femme en Iran. Eprise de liberté et d’indépendance, voulant voler de ses propres ailes, la narratrice se débat d’abord dans les traditions et les tabous de son pays mais aussi dans ses entraves et ses contradictions. Son mari rêve de quitter l’Iran pour le Canada mais ses désirs et ses rêves sont différents et sa profonde attache à son pays et à sa famille la retient.

Fariba Vafi nous dit ; « écrire c’est prendre ses responsabilités » et elle ne fuit pas les siennes quand elle nous révèle son combat intérieur. De ces récits courts, qui donne rythme saccadé au roman, il se dégage une certaine forme de violence envers ses enfants et son mari, elle rejette ces entraves sources de contraintes et de souffrance. Comment trouver sa voie et son équilibre, comment concilier sa condition féminine et ses rêves ?

L’écriture est minimaliste, les faits sont « ramassés » contractés mais en disent longs, comme sa mère qui fut mariée très jeune : « Un beau jour, on lui a donné la main. J'ai cru que c'était un deuxième papa et que j'étais sa fille. Quelqu'un m'a fait du coude pour me dire que ce n'était pas le cas. Qu'il était mon mari. »

J’ai lu ce livre dans le cadre de la dernière Masse critique et je remercie vivement les éditions Serge Safran et Babelio.







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Un oiseau migrateur

« Amir ne rêve que du Canada. Tout le monde connaît cette passion. Dès que quelqu’un possède une nouvelle info sur la vie au Canada, il s’empresse de la lui donner. Parfois, il en parle comme s’il y avait vécu pendant des années. Il dit en soupirant :



– J’irai au Canada, un point c’est tout ! »



Cependant il y a une autre réalité, sa femme. Elle, elle ne veut pas partir. Elle se ferme à tout ce qu’il peut mettre en avant pour une vie meilleure si ensemble ils partaient. » Tu vas passer le reste de ta vie à voyager. Remercie le ciel de cette opportunité que je t’offre. La possibilité de voyager, de faire des expériences, de voir le monde, de vivre enfin. »



Craindrait -elle finalement tout changement ? Quitter son pays comme quitter les siens, sa mère et ses sœurs lui serait-il si insurmontable, irréalisable ? Cette femme confie à la fois sa détresse intérieure et sa force de lutte.



Ce roman de Fariba Vafi est l’histoire d’un couple qui ne parvient plus à vivre véritablement ensemble pour la bonne raison que tout semble désormais les séparer. Le divorce est-il la seule et unique issue ?



Oui et non, car j’ai le sentiment qu’au fond, l’amour brûle toujours dans ses cœurs dévastés. Mais tout est compliqué quand on ne sait plus se le dire, le montrer… voir l’autre tel qu’il est … n’est ce pas ?



Cette femme sans nom, sans âge nous souffle à chaque page, ses peines, ses douleurs et son espoir .



Un grand merci à Babelio pour cette masse critique !! et aux éditions Serge Safran que je découvre par la même !!!
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Femme, Rêve, Liberté

Femme, rêve, liberté, titre faisant écho à Femme, vie, liberté, symbolisant le mouvement de révolte qui embrase l’Iran à la suite du décès de Mahasa Amini, morte sous les coups de la police des mœurs en septembre 2022.



Douze autrices iraniennes prennent la plume pour raconter, dénoncer, crier, faire prendre conscience de ce qu’est la vie en tant que femme en Iran.

Elles nous livrent l’angoisse des mères pour leurs filles, les étudiantes qu’ont empoisonnes pour faire taire les manifestants. Mais aussi ces femmes qu’on emprisonnent, qu’ont torturent, violent, assassinent sans aucun prétexte, …

Impossible de ne pas avoir le cœur serré en lisant ces textes, à la fois durs par les situations qu’ils dénoncent, mais aussi par les messages d’espoir de ces femmes courageuses qu’ils véhiculent.



On a beau savoir, être solidaire ici, nous ne sommes pas là-bas, et les gestes que nous posons ici n’auront jamais les mêmes conséquences que ceux dont elles ont le courage de poser là-bas. Je suis admirative de ces femmes qui ont le cran de s’insurger contre le régime iranien.



J’espère de tout cœur que ce recueil sera couronné de succès au vu de la cause qu’il défend.

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Un secret de rue

Simplement un quotidien, interessant somme toute mais bon rien de transcendant pour moi. Heureusement se lit très vite
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Un secret de rue

Homeyra rentre au village car son père, Abou, se meurt. En arrivant à son chevet, les souvenirs qu’elle a essayé d’effacer en partant vivre à Téhéran, affluent. C’est toute la vie d’un petit quartier iranien qui se met à vivre aux travers des yeux d’une petite fille. Un quartier multicolore où l’amitié éclatait en multiples rires mais pouvait se terminer tragiquement dans un monde où les hommes dominent. Pourtant dans ce village, bien que les tchadors se portent, la religion n’est pas un tout et la politique n’a pas encore pris possession des passions, les femmes rendent leurs hommes fous et mènent la danse dans leur foyer. Les cris et les disputes sont légions, les commérages vont bon train mais la vie a encore la saveur des fruits frais.



Depuis mon coup de foudre pour Persepolis, j’ai envie d’en savoir un peu plus sur ce pays qu’est l’Iran, comprendre comment la situation a pu aboutir à ce qu’elle est aujourd’hui.



Fariba Vafi est née en Azerbaïdjan iranien en 1962. Elle a déjà publié plusieurs romans et recueils de nouvelles mais ce titre est le premier à être traduit en français. Au travers de la vie d’un quartier, elle met en scène plusieurs personnages qui composent la société iranienne. Le père de famille autoritaire, qui essaie de se faire respecter mais est malgré tout dominé par sa femme, ses enfants et sa mère. La belle-mère critique, qui juge son fils comme un incapable dans sa façon de tenir sa maison. La femme, mi soumise, mi provocante. La jeune femme moderne, qui partira faire des études. La fille qui ne rêve que de faire un beau mariage. Les voisins aussi composent différents types d’iraniens : le frère qui punira sa sœur de ses « péchés », le mari fainéant, la femme qui doit travailler pour pallier à la fainéantise de son mari, …



J’ai beaucoup aimé ce roman qui nous plonge en plein Iran. Cette lecture a été complétement dépaysante pour moi et j’ai été happée par le récit de la jeunesse de Homeyra, tellement différent de celui de l’auteur de Persepolis. Il faut dire que alors que Marjane Satrapi était fille d’intellectuels, Fariba Vafi nous plonge dans un milieu plus modeste et rural. Je regrette seulement qu’il m’ait été impossible de situer l’époque à laquelle se déroulent les faits, ce qui aurait pu être intéressant, notamment pour connaître le régime en place à ce moment là. Il aurait pu aussi être intéressant de connaître les pensées des uns et des autres au sujet des rapports hommes – femmes par exemple, mais c’est à peine effleuré et de manière très pudique. Ce n’est pas le sujet du roman ou alors à chacun de se faire sa propre opinion. Il se peut aussi que comme ce roman ne soit pas destiné à un public occidental, la question ne se pose pas.



Malgré ces quelques faits un peu déroutants, j’ai aimé cette plongée dans une culture que je découvre seulement et je compte bien continuer sur ma lancée.
Lien : http://www.chaplum.com/un-se..
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Un secret de rue

Abou, le vieux patriarche est mourant, toute sa famille vient le voir une dernière fois. Après toutes ces années passées loin de ce quartier, un terrible secret lié à cette rue revient hanter les pensées de Homeyra sa fille, revenue elle aussi au chevet de son père ? La rue, les maisons, les gens tout ce qui a été le décor de son enfance a changé. Mais les souvenirs restent. A l'âge adulte, Homeyra est partie vivre sa vie ailleurs, loin de cette rue et de cette enfance qu'elle a tenté d'oublier.



La jeune femme a décidé de rayer tout ce qui se rattache à sa famille, et à ce père qui régnait en maître absolu selon la tradition iranienne. Mais quelle est donc cette coutume, cette tradition qui autorise un homme à battre sa femme, à l'avilir, à la considérer comme un être inférieur ? Tout le monde l'ignore, par contre les femmes savent qu'il n'y a pas d'autre issue que la soumission. Abou sait qu'il peut ordonner, cogner, crier, sur sa femme et ses filles sans qu'elles puissent se révolter. Dans la rue, il y a d'autres familles qui appliquent les mêmes règles. L'amie d'Homeyra, la petite Azar vit la violence au quotidien. Son père maltraite Azar pour la seule et unique raison qu'elle est une fille.



La rue était pleine de vie à l'époque où les deux enfants s'amusaient ensemble. Homeyra a des souvenirs qui reviennent de ce temps là. Un patchwork joyeux qui nous donne une idée de la vie quotidienne en Iran dans un quartier pauvre. Chaque voisin a sa particularité, sa façon de vivre que découvrent les deux petites filles curieuses, quand elles se promènent dans la rue. Les hommes travaillent, les garçons s'amusent et les femmes circulent en tchadors le temps des courses et rentrent vite dans leur maison s'occuper des tâches quotidiennes. Les petites filles ont droit à un peu de liberté, mais la peur règne chez les femmes dont les faits et gestes sont surveillés par les hommes.

Homeyra raconte pêle-mêle les péripéties de son quartier, mais un souvenir plus lourd, plus grave que les autres va remonter en elle. C'est celui qui a déterminé son besoin de fuir cette rue et son secret à jamais garder par ses habitants.

Sans être un coup de cœur, j'ai aimé le thème de ce livre qui est un témoignage intéressant sur la vie quotidienne mais aussi sur la condition des femmes et des petites filles en Iran dans les années soixante.
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Un oiseau migrateur

« Le son du daf vient de la fenêtre du quatrième. Je bats des ailes, je tourbillonne, le regard rivé à cette fenêtre qui ne ressemble plus à aucune autre. (Daf : instrument iranien).

« Un oiseau migrateur » a reçu les Prix Yalda, Golchiri et Ispahan. Un oiseau migrateur - traduit en italien, anglais, allemand, turc, kurde et arménien -, est pour la première fois traduit en français.

« Un oiseau migrateur » déploie ses ailes voluptueuses dans ce récit magistral. L'auteure Fariba Vafi est iranienne. Ce livre est donc à l'Iran, à la narratrice (dont on ignore le nom) qui conte sa vie. L'idiosyncrasie qui écarquille ses prunelles. L'écriture est une voix qui s'élève et prend le lecteur (trice) à bras le corps. On est en plongée dans la magnificence d'une langue en l'occurrence cette de Fariba Vafi qui attire l'universelle entre les lignes, à l'instar d'un voile qui se retire subrepticement. C'est déjà le majeur qui se dévoile. On est happé par la lecture, sa maturité et sa transmutation. La capacité hors norme de ressentir en vérité l'histoire d'une famille, d'elle, de son mari Amir et leurs deux enfants. Le sublime d'une cartographie des intériorités, des désirs, des rêves et des sentiments.

« Amir est tourné vers l'avenir. Seul l'avenir le passionne. Il n'aime pas le passé. Surtout pas celui d'une femme qui n'a jamais sauté le mur, fait du vélo, ni joué au foot dans le quartier. »

« Moi non plus, je n'aime pas le passé. Ce qui est regrettable car le passé m'aime bien. »

La narratrice pressent les fissures. Amir rêve du Canada comme d'une carapace à briser. Il est dans le versant d'une quête chimérique qui va vite devenir incontrôlable. La narratrice est pourtant bien plus loin que lui dans cette volonté d'émancipation. La sienne est personnelle, brûlante et féministe. Elle puise en elle, les battements d'aile d'un colibri. L'envol le plus fervent du monde dans cette volonté d'étreindre encore pour un temps la chaleur d'Amir. L'homme qui agit pour le foyer, opératif, courageux mais désespéré.

« Il a fallu des années pour que s'efface dans son corps les traces douloureuses des barbelés à la frontière gréco-turque. Ah ! bénis soient ces barbelés ! Que je les traverse une fois encore et c'est gagné, je ne jette même pas un regard en arrière ! »

Amir est d'ubiquité, d'inconstance. Les regards ne sont plus que des apparences mensongères. Elle : la narratrice devine la fin. Amir n'est plus. Elle voudrait ressentir les frissonnements d'antan.

« Je me réveille en désespoir de cause, et remue toute ma tristesse avec le lait. »

« Mais les nuits tardent à venir et les jours ne savent pas comment finir. Amir poursuit l'avenir. »

« Un oiseau migrateur » est un huis-clos époustouflant. La narratrice est tenace et volontaire. Un fleuve parfois tumultueux, gorgé de colère, un courant d'angoisses. Sa lucidité est une prière, déchirante et contemporaine, « je sens que cette vie s'est mise à trembler » est un pays entier qui bascule sous les affres de l'impondérable des existences meurtries. C'est une femme que l'on aime de toutes nos forces. Son exemplarité est un honneur. Fariba Vafi parle le langage d'un peuple dans un foyer spartiate où les survivances émigrent avant la belle heure théologale. Les fragilités sont les écorces des épreuves.

« La photo revient vers moi. Je pose deux doigts sur la figure du grand échalas pour observer Mahine à nouveau. Elle a les cheveux noirs et frisés. Ses bras sont nus et elle porte des bermudas serrés. J'approche et je recule la photo. Maman me regarde avec étonnement. -Tu ne reconnais donc plus ta soeur ? »

« L'oiseau migrateur » est poignant, sublime. Un grand roman sur le piédestal de la littérature à ne rater sous aucun prétexte.

Elle, l'inoubliable, qui étonne et illumine chaque page. Traduit avec perfection du persan (Iran) par Christophe Balaÿ.

Publié par les majeures Éditions Serge Safran éditeur.





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Un secret de rue

Pas toujours facile de s'y retrouver dans ce récit mélangeant époque actuelle et souvenirs d'enfance sans prévenir et même en jouant exprès sur la confusion des époques. Mais ces tranches de vies d'une femme iranienne qui se rappelle son enfance auprès de son père mourant donne je pense une bonne impression de ce qui peut être la vie au quotidien en Iran.
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Femme, Rêve, Liberté

Un petit livre, condensé d'émotions, regroupant des nouvelles ou essais venant d'Iran ou de la diaspora à l'étranger. Des pans de vie de l'Iran d'hier et d'aujourd'hui racontés par des auteures iraniennes, nous emportant avec elles dans leur lutte pour la liberté. Un magnifique ouvrage.
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Un secret de rue

Guidée par mon amour pour Zoyâ Pirzâd, c'est avec plaisir que j'ai découvert cet autre auteur Iranienne éditée par Zulma. A travers l'évocation des souvenirs d'enfance qui éclatent comme autant de bulles se dessine un quotidien difficile dominé par l'autorité des pères. Un roman marquant.
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Un secret de rue

Un homme, Abou meurt. Le présent d’une femme adulte, Homeyra, son passé remémoré de fillette espiègle. La grand-mère figée Aziz, la mère Mahrokh, une femme déjà en refus. La vie quotidienne, les mots de tous les jours.



L’amitié de deux fillettes, Homeyra et Azar.



La crainte des hommes du regard des hommes sur les femmes, y compris de celui de l’aveugle Shams. « C’est la première fois que je trouve en face de paires d’yeux masculines et que je perçois la différence de mon sexe avec le leur ; ça me trouble ».



Colère et gentillesse. Les coups des hommes. La violence d’un frère Gholam-Ali. Les regards étonnés, les questions presque sans réponse, le silence comme réplique. « Une intelligence qui, tel un passager clandestin, court rapidement en secret d’un point à l’autre pour me pincer le cœur »



Aller et retour dans le temps, ce temps des femmes contraint par les hommes. Des relations rendues si présentes par le rythme des phrases.



Le bazar, ce lieu des hommes, parcouru par deux fillettes « Des femmes ! Il n’y a pas une seule femme ! »



Un beau livre sur l’enfance, sur la vie d’enfants et de femmes. Céder n’est pas consentir, disait Nicole-Claude Mathieu. Une illustration romanesque et complexe du refus de femmes de la violence des hommes, de l’enfermement…



« un sentiment qui cette fois-ci ne perlait plus avec la même évidence sur son front et ses lèvres comme des gouttes de sueur, mais qui perçait méchamment à travers son regard, qui irradiait sa peau et retenais son pas ».



Un secret de rue, une rue et le silence complice de certain-e-s…


Lien : https://entreleslignesentrel..
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Femme, Rêve, Liberté





« Que signifie être une femme aujourd’hui en Iran ?

Quelle place occupe-t-elle dans une société régie depuis plus de quatre décennies par une théocratie totalitaire exclusivement masculine ? Quelle est la part des traditions patriarcales dans la violence exercée à son égard ? Quelles sont les raisons de la révolte « Femme, Vie, Liberté » qui a embrasé le pays depuis le 16 septembre 2022, le jour où la jeune Mahsa Jina Amini a succombé aux coups portés à sa tête par les agents de la « patrouille de l’orientation islamique », plus communément appelée en Occident la police des mœurs? D’où vient la détermination des jeunes filles et garçons qui se sont insurgés avec tant de courage contre la tyrannie et la ségrégation institutionnalisées par la République islamique ? Comment décrypter leur devise politique qui place la femme en tête, la vie au cœur et la liberté comme l’objectif ultime de leurs revendications ? »



Femme, rêve, liberté, 12 histoires inédites sous la direction de Sorour Kasmaï @actessud #paldeprintemps #voixdesfemmes



Ces mots, ce sont ceux qui ouvrent la préface de ce recueil rassemblant les textes de douze Iraniennes qui ont pris la plume pour nous parler de l’Iran tel qu’elles le perçoivent, du combat des femmes, de leur lutte pour la liberté, le respect, l’égalité!



« Douze écrivaines (et dix traductrices et traducteurs) ont contribué à l’ouvrage. Parmi les autrices, sept sont persanophones, deux francophones, deux anglophones et une suédophone. Appartenant à des générations différentes, vivant pour certaines en Iran, d’autres à l’étranger, chacune d’elles partage avec le lecteur ce que le mouvement et son slogan lui inspirent intime

ment. »



Ces douze autrices, je souhaite les citer chacune, suivant l’ordre d’apparition dans le recueil: Bahiyyih Nakhjavani, Asieh Nezam Shahidi, Azar Mahloujian, Aida Moradi Ahani, Sahar Delijani, Parisa Reza, Fariba Vafi, Fahimeh Farsaie, Nasim Marashi, Sorour Kasmai, Zahra Khanloo, Rana Soleimani.



Chacune offre un texte qui met en lumière la condition des femmes en Iran, ce qu’elles subissent que ce soit dans leur foyer, dans leur famille, à l’école, dans la rue, en prison quand elles sont arrêtées pour leurs actes de bravoure, pour leur soif de liberté!



« Ainsi, le combat des femmes en Iran possède une profondeur historique. Je suis persuadée que ces trois cents militantes méconnues, aussi bien en Iran qu'ici, continuent de vivre dans l'inconscient collectif. Elles ont laissé en héritage le courage et l'audace qui caractérisent les Iraniennes d'aujourd'hui. »



J’ai été émue, choquée, galvanisée! Ces textes m’ont parlé, bouleversée…



Leurs voix sont parvenues jusqu’à moi par le biais de la chronique de ma chère Rebecca @labibliothequedereb, et à mon tour je souhaite faire entendre leurs messages, leurs appels!



« Ce n'est pas seulement notre corps qu'ils ont recouvert de force. C'est notre âme, notre esprit et notre identité. Nous devions cacher nos vrais rires, nos vraies larmes, nos vrais mots, les amours, les danses et toute petite trace de spontanéité et de sincérité […] »



Je rejoins le mouvement et, emplie d’admiration pour le courage et la détermination de toutes ces femmes, je crie à mon tour, à pleine voix: FEMME, RÊVE, LIBERTÉ!
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Un oiseau migrateur

Il s’agit d’un livre qui donne la parole à un protagoniste qui nous fait partager ses tâches journalières, ses hantises, ses phobies mais également les espoirs maternés en cachette. Ici, chaque rêve devient un oiseau qui déploie ses ailes et s’envole vers le lointain. Alors qu’on pourrait croire à un ouvrage pessimiste, il n’en est rien. Toute la rage prend corps par l’intermédiaire d’un style enlevé, grinçant et jamais démuni de poésie. Sorti en 2002, « Un oiseau migrateur » a obtenu de multiples récompenses et a été traduit dans de nombreuses pays (Angleterre, Allemagne, Turquie, etc.). Il s’agit ici de sa première transposition en français. Un travail de bénédictin réalisé par Christophe Balaÿ avec des mots de feu.
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Un secret de rue

Un roman très intéressant et bien écrit.
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Femme, Rêve, Liberté



Magnifique recueil de 12 nouvelles inédites écrites par 12 autrices différentes qui ont pour point commun leurs origines iraniennes.

« Femme, rêve, liberté » fait bien évidemment référence au cri de révolte « femme vie, liberté » qui résonne depuis l’assassinat de la jeune Mahsa Jina Amini, le 16 septembre 2022, dans les geôles de la police des mœurs.

Sous la direction de Sorour Kasmaï, elle-même autrice de l’une des nouvelles , « L’œil de Farah », traductrice de plusieurs autres, et préfaçant l’ouvrage, chacune de ces femmes donne à entendre ce que signifie la lutte des Iraniennes depuis maintenant des décennies.

L’écriture polyphonique est particulièrement intéressante, permettant de croiser plusieurs regard, plusieurs perceptions.
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Un oiseau migrateur

Un oiseau migrateur est un volatile qui, selon la définition et en fonction des saisons, migre d’une zone de reproduction vers une zone d’hivernage afin de s’alimenter. Bien sûr, le roman de Fariba Vafi ne s’attarde pas à nos amis ailés, mais use de cette expression pour nous raconter l’histoire d’une femme iranienne, maman de deux enfants et mariée à un homme qui ne l’apprécie pas à sa juste valeur. Alors, elle rêve de liberté ! Le quotidien en couple peut-il être poursuivi alors que son regard scrute l’horizon, à la recherche d’un ailleurs où elle pourrait connaître le bonheur, à des lieues des restrictions imbriquées dans la religion et la tradition, des déménagements fréquents et de sa condition dans une société qui lui nie certains droits élémentaires ?
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Un oiseau migrateur

Voyage au cœur de la condition féminine en Iran.



Les états d'âme d'une femme, d'une mère qui nous livre ses sentiments. Le sentiment d'être un objet pour ses parents, qui la "prête" à une tante en manque d'enfant. Une enfant qui se sent transparente aux yeux de ces parents, puis de son mari et pour finir de ses enfants.



Le sentiment de lassitude du quotidien, un quotidien qu'elle voudrait à la fois fuir mais ses enfants l'en empêchent, et à la fois un quotidien qui la rassure, la sécurise.



Une ambivalence entre le désir de liberté et la contrainte du quotidien d'une mère, d'une femme. Le poids d'une culture qui l'empêche de s'exprimer réellement.



Elle semble dans une perpétuelle attente. Elle attend son mari, elle attend que ses enfants grandissent.



Un roman agréable dans sa lecture et questionnant sur la place de la femme.
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Un oiseau migrateur

L’écrivaine iranienne procède à l’anatomie lucide d’un désamour.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Un secret de rue

Pas toujours facile de s'y retrouver dans ce récit mélangeant époque actuelle et souvenirs d'enfance sans prévenir et même en jouant exprès sur la confusion des époques. Mais ces tranches de vies d'une femme iranienne qui se rappelle son enfance auprès de son père mourant donne je pense une bonne impression de ce qui peut être la vie au quotidien en Iran.
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