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Critiques de Feldrik Rivat (118)
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Départs

L’Homme sans nom est une maison d’éditions que j’apprécie beaucoup car elle publie peu mais publie bien. J’ai découvert chez eux l’incroyable John Ethan Py/Sébastien Péguin avec ChessTomb et Le songe d’Adam.



Avec Départs, la maison d’édition trouve l’occasion de mettre à l’honneur ses auteurs fétiches. A travers huit nouvelles, le lecteur peut découvrir ou redécouvrir la plume d’auteurs confirmés et doués.



Cette anthologie propose donc des nouvelles dont le thème est le départ. Si chacun des auteurs respectent le contrat, j’ai trouvé que les textes de Magali Villeneuve ou de Céline Landressis n’étaient pas forcément les nouvelles les mieux appropriées au recueil. Certes, elles traitent toutes les deux de départ mais sont en réalité des préquels à leur roman respectif et satisferont les lecteurs ayant déjà lu leur œuvre. Cela n’enlève cependant rien à leur talent.



La nouvelle Aurore de Céline Landressis m’a cependant convaincue de m’intéresser à son roman Rose Morte tant elle m’a intriguée. J’ai aimé l’atmosphère et le style un peu surannée développés dans ce court texte.



J’ai énormément apprécié la nouvelle Sur la route again de John Ethan Py. J’aime toujours autant son humour noir et ses clins d’œil littéraires appuyés (ici à Kerouac). En quelques lignes, l’auteur nous entraîne sur une route sablonneuse, dans un camion crasseux. Deux hommes doivent faire une étrange livraison. La chute de la nouvelle est glauque, noire et laisse le lecteur un peu songeur.



J’ai adoré Pot de départ d’Alexis Flamand, une nouvelle originale et drôle. Un employé reçoit en cadeau de remerciement un pot à tabac magique. Quelques instructions sont jointes au présent concernant les abus et les dérives liés à ce pot qui s’avère fonctionner comme une lampe magique. C’est cruel et désopilant et j’ai beaucoup ri de l’insatisfaction chronique des hommes.



Les autres nouvelles valent aussi le coup d’œil même si elles m’ont moins charmée. Le vrai plus de ce recueil reste dans son prix abordable (3 euros) et son but caritatif: les bénéfices du recueil servent à financer une association luttant pour la valorisation des forêts. Bref, une belle lecture et une B.A: que demander de plus?
Lien : http://carolivre.wordpress.c..
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Départs

Ce recueil, je l'attendais beaucoup et je me le suis procuré en avant- première à Japan Expo.

Je retiendrai 3 nouvelles:



- celle d'Alexis Flamand qui nous emmène dans une histoire très bien mené et qui revisite le mythe de la lampe d'Aladin.

- celle de Magali Villeneuve qui nous dévoile le préquel de sa saga La Dernière Terre, qui est mon plus gros coup de coeur depuis bien des années.

Nous retrouvons les personnages du prologue avant leur départ pour les brumes et le destin funeste qui les attend.

Ce fut trop court, on en veut toujours plus de cet univers mais cela m'a fait un peu patienté avant la sortie du tome 3.

- celle de Nicolas Debandt, qui après le Xénome me surprend une fois de plus avec une nouvelle sur le thème grave de la maladie d' Alzheimer mais en SF.

Peut -être cela méritait-il une version longue car un univers bien intéressant



Toutes les nouvelles sont bonnes mais ce sont celles-ci qui m'ont le plus interpelé.
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Départs

J'avoue, je ne l'ai achetée que pour la préquelle de La Dernière terre de Magali Villeneuve.

L'écriture est toujours aussi magique et digne des plus grands auteurs de fantasy.

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Départs

L'anthologie Départs contient huit nouvelles écrites par six des auteurs de l'Homme sans Nom et deux inconnus qui pourraient potentiellement rejoindre la maison d'édition. Sortie à l'occasion de la Japan Expo 2014, elle a été offerte aux heureux acheteurs ayant pu participer à l'événement, et elle sera bientôt disponible à la vente au prix de 3€. Sachez que les bénéfices tirés de la vente du recueil seront intégralement reversés à une association : Coeur de Forêt. N'hésitez pas à faire une bonne action tout en vous offrant un recueil des plus agréables à lire et très bien illustré par Magali Villeneuve et Alexandre Dainche. Encore une fois je suis conquise par la couverture, qui à elle seule m'aurait suffit pour me jeter sur l'anthologie. Mais heureusement, le contenu est tout aussi satisfaisant à l'image du catalogue de l'HSN.



On y trouve donc huit nouvelles, que voici (sans ordre particulier, je précise) :



Le Rebord du Monde, de Magali Villeneuve (préquelle à la Dernière Terre) m'a énormément plu. J'espérais vraiment retrouver dans cette nouvelle ce que Magali a choisi de raconter. Souvenez vous du tout début, des premiers mots de la Dernière Terre, souvenez vous de votre première découverte des brumes... Eh oui, dans le Rebord du Monde, nous retrouvons les personnages rencontrés dans le prologue de LdT. J'ai été ravie de ce choix, ayant été très marquée par ce prologue qui m'a immédiatement happée, conquise et fait aimer La Dernière Terre. On y retrouve bien sûr le style unique de Magali, sa façon de conter si particulière, comme si elle peignait les décors... Autant vous dire que si vous attendiez le troisième tome avec impatience, cette nouvelle ne fera qu'aggraver votre impatience. Et si vous ne connaissez pas encore LdT, vous risquez de vouloir vous jeter sur la saga sans tarder...



Ensuite, je retiens aussi la qualité du texte de Céline Landressie : Aurore, aussi un préquelle, de Rose Morte cette fois. Si vous aimez Rose Morte au moins à moitié autant que moi, vous adorerez Aurore. Cette nouvelle vous présentera le départ d'un personnage important, bien qu'en quelque sorte encore inconnu... Une fois encore, j'ai été émerveillée par la plume de Céline, sa façon de vous accrocher en quelques phrases. Alors oui, la nouvelle m'a énormément plu, mais elle m'a aussi énormément frustrée ! Quelques pages seulement pour un texte si bien écrit, c'est presque de la torture et ça vous laisse forcément sur votre faim. Comme s'il y avait besoin de me faire attendre le troisième tome avec encore plus d'impatience ! J'ai hâte de retrouver l'univers de Rose Morte et cette nouvelle aussi ne fera qu'ajouter à votre impatience, si vous êtes dans le même cas que moi ! Et si vous n'avez pas encore découvert l'univers créé par Céline, déjà, vous avez tord et vous n'avez pas d'excuse, mais cette nouvelle risque de vous intriguer juste assez pour que vous craquiez pour la saga...



Vous trouverez aussi dans cette anthologie la nouvelle Pots de départ, écrite par Alexis Flamand. Comme à son habitude, il m'a encore une fois faite rire et sourire tout en revisitant le mythe du génie de la lampe et des fameux trois voeux. Il faut toujours faire attention à ce que l'on souhaite, et Alexis le met en forme d'une excellente façon, à la fois drôle et critique, tout en étant presque dramatique. Et le tout toujours aussi bien écrit, bien sûr ! Et après avoir lu la nouvelle, je ne suis pas sure de vouloir accepter les trois voeux qu'il m'offre dans sa petite dédicace... Merci pour le cadeau empoisonné, Alexis !



J'ai ensuite découvert Nicolas Debandt, seul auteur de l'HSN dont je n'ai pas encore lu les romans, à travers sa nouvelle Générations Migrantes, laquelle m'a beaucoup plu. J'ai hâte de me lancer dans Iluvendan et Xénome, maintenant ! Sa nouvelle est très touchante et bien écrite, si bien qu'en quelques pages seulement on est très vite immergé dans l'univers SF qu'elle dépeint. Mais ce sont surtout les deux personnages mis en scène qui m'ont touché ! Une belle découverte, que je vais m'empresser de poursuivre en me jetant sur Iluvendan dès que possible !



J'ai malheureusement été un peu moins conquise par L'Envol, écrite par Feldrik Rivat. J'aime beaucoup l'univers qu'il a créé dans les Kerns et je m'attendais à le retrouver plus ou moins, je n'ai donc pas réussi à m'immerger dans ce tout nouveau monde bien plus proche de la SF que de la Fantasy. Mais la nouvelle reste agréable à lire et bien écrite, et je suis curieuse de savoir si Feldrik nous réserve quelques surprises axées SF après la fin des Kerns...



Quant au mystérieuuux John Ethan Py, il nous propose encore du gore et de l'horrifique avec Sur la route again. Dérangeant à souhait, il ravira ceux qui ont été conquis par Chesstomb ou qui aiment le glauque et le gore. J'avoue être peu concernée par le genre s'il n'y a pas une intrigue en béton derrière, et le format nouvelle ne permet pas vraiment d'approfondir le background de l'histoire, qui est donc juste dérangeante, bien qu'intéressante.



J'espère que vous aurez très vite la chance de pouvoir avoir ce petit bijou de 45 pages entre les mains, même s'il vous frustrera autant qu'il vous emportera !
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La 25e heure

J'ai bien aimé.

Jusqu'à la page 432, pour être exacte.

Je n'ai strictement rien compris à ces 4 dernières pages.

Je les ai relues 3 fois et je n'ai toujours pas compris. Comme je semble être la seule, je dois être particulièrement bête...



Cela m'a gâchée tout le plaisir que j'avais eu à lire les 432 pages précédentes, même s'il y avait beaucoup de redondances dans les attitudes des personnages, quelques phrases aux tournures étranges (et pas vraiment "françaises" de mon point de vue, mais bon), des répétitions. J'avais bien apprécié la traversée de Paris steampunk et fantasmagorique, mais la fin, bah franchement. Ces 4 pages, on aurait pu les enlever, ça m'aurait pas dérangé.



J'ai cru que le tome 2 serait une suite tellement ça tombe comme un cheveu sur la soupe, (ce dont je me doutais, vu que l'histoire ne se résolvait pas, et au peu de pages restant, je me doutais que la fin serait rapide mais là...), je suis allée lire le début de ce tome 2, et rien qui rappelle le tome 1... C'est tout à fait différent, et à dire vrai beaucoup moins attirant pour moi.

Donc on se retrouve avec une fin de tome 1 qui ne résout rien, qui n'apporte rien, qui ne démêle rien, qui tombe à plat et sans le moindre intérêt, qui ne répond même pas à l'entrée en matière du livre, l'histoire du "Biographe", puisque du coup, comment L. Bertillon s'est-il sorti de la situation dans laquelle il est à la fin du livre, on n'en saura jamais rien. J'ai cru avoir affaire à un livre fantastique plutôt sympa pendant 432 pages, je me retrouve avec rien à la fin... mais rien de rien...



Bref, une grosse déception liée à 4 pages. Dommage...

A moins que le début du second tome n'ait pour but de paumer un peu plus le lecteur dans une intrigue déjà pas simple, en ajoutant époques et personnages différents, auquel cas ça ne me donne même pas envie de poursuivre. Ecrire en deux tomes et 900 pages un livre qu'on aurait pu écrire en un de 500 en le rendant un peu plus intéressant et moins dilué, c'était pas la peine...

Et la prochaine fois que vous éditez un bouquin qui fait partie d'une duologie, mettez "tome 1" sur la couverture, messieurs-dames des éditions de l'Homme sans nom, ça évitera ce genre de note et de déconvenue, vu que je ne l'aurais sans doute pas acheté.

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La 25e heure

Coucou

Aujourd'hui un petit gratuit sur amazon "la 25e heure, épisode 1" de Feldrik Rivat. Je l'ai lu avec plaisir. Nous sommes dans une enquête policière dans le Paris du 19ème siècle. Un inspecteur original qui parcourt Paris en marchant à grands pas, qui a un petit moineau avec lui ( d'où son surnom) et une jeune recrue qui le suit avec difficulté mais qui essaie de se faire apprécier par son nouveau chef. Une enquête sur la disparition d'un mort. un policier original qui change un peu. J'envisage de lire la suite prochainement.

Quatrième de couv. Un polar fantastique dans le Paris de la fin du XIXe siècle...

L’inspecteur Eudes Lacassagne n’a plus à faire sa réputation dans la capitale. Grand, taciturne, habillé à l’orientale, on le surnomme le « Khan », le « Moineau » ou « La Castagne » selon les cercles fréquentés. C’est à ses côtés que le jeune Bertillon choisit de parachever sa formation de policier. Mais pour son premier jour, il ne s’attendait en aucun cas à sillonner tout Paris à pied, sous la neige et dans le froid, à la recherche du corps d’un défunt mari qui a eu l’indélicatesse de disparaître.
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La 25e heure

C'est la belle et intrigante couverture qui m'a donné envie de lire La 25e heure.

Les débuts sont prometteurs car il y a énormément de mystère puis, rapidement, le récit ralentit et ça se met à ronronner doucettement.



Il y a pas mal de longueurs et le duo d'enquêteurs ressemble à Holmes et Watson mais en moins bien. Pourtant la lecture n'est pas déplaisante car l'auteur a un style intéressant.



Cependant je ne lirai pas la suite du roman car l'intrigue est trop confuse et les personnages ne me plaisent pas assez pour que je mange les 500 pages du tome 2.



Challenge Multi-Défis 2019

Challenge Pavés 2019

Challenge Le tour du Scrabble en 80 jours

Challenge Mauvais Genres
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La 25e heure

1888 Paris - Les morts disparaissent et réapparaissent par magie. On suit l’enquête du Khan (enquêteur mystérieux) et de son nouveau partenaire fraîche arrivé au sein de la police.



L'auteur nous dépeins parfaitement le paris de l'époque et nous livre un "héros" charismatique, pleins de tics et de tocs donc on a envie de connaître les secrets. Un jeune acolyte naïf au début de l’enquête qui arrive à tirer son épingle du jeu.

On se laisse envoûter par les descriptions de l'auteur très bien documentée. on y croise de grands noms de l'époque. L'univers est bien développé et on sens que l'auteur a bien potassé le dossier.

L'intrigue est bien ficelée même si on sens que les enquêteurs se font plus baladés et que leur enquête piétine. Une aide extérieure vient à point nommée pour les aider à boucler celle-ci.



Mon seul regret: avoir deviner très rapidement l'identité d'un des "méchants". C'est quand même trop prévisible pour passer à coté.



Un polar historique saupoudré de steampunk
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La 25e heure

La 25e Heure est la chronique d’une idée captivante mais mal exploitée.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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La 25e heure

Un grand nombre de disparitions inquiètent les parisiens de cette fin de XIXème siècle.

L’enquête sera menée par l’original et glacial Eudes Lacassagne, inspecteur solitaire et son nouvel auxiliaire Louis Bertillon qui au premier coup d’œil semble empoté.

Un superbe duo va voir le jour, différents et complémentaires, nous allons nous attacher à ces deux personnages.

Par ailleurs, l’enquête est intéressante et prend un cours inattendu.

Nous sommes réellement plongés dans ce Paris de l’époque : tous les détails sont magnifiquement travaillés jusqu’au vocabulaire. Un beau voyage dans le temps.
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La 25e heure

La première chose qui m’a sauté aux yeux lors de ma lecture est le fait que l’intrigue du livre et les couvertures ne concordent pas : beaucoup d’attentes créées par la quatrième de couverture ne sont pas remplies par le récit. Contrairement à ce qu’on pouvait s' attendre d’après les couvertures, le fantastique est absent de l’intrigue (mais des portes sont ouvertes pour le second tome). Cet aspect a donc créé une certaine déception car j’avais acheté le livre pour ce que j’avais lu dans l’accroche. Ensuite, pour répondre aux interrogations du précédent paragraphe, il se trouve qu’au bout de quelques pages, je me suis rendu compte de quelque chose de très important : aucun de ces trois éléments mis en avant n’est au centre de l’intrigue puisque les personnages principaux sont Eudes Lacassagne et Louis Bertillon, le lieu principal est représenté par les différents cimetières de Paris et que l’institution principale est le Chrysanthème Noir.



Tout le roman, à l’exception de l'incipit, est centré sur l’enquête. Il n’y a pas un chapitre hors-sujet ou qui s’éloigne un tant soit peu de l’intrigue. Je me suis vraiment retrouvée plongée au cœur de l’enquête du début à la fin. Malgré ça, j’y ai trouvé quelques longueurs, des moments où le récit n’avançait plus et qu’on s'enfonce dans des descriptions sans fin. Honnêtement, je me suis perdue entre tous les lieux, que je connais certes de nom comme le cimetière du Père Lachaise, ou les différents boulevards et opéras, mais j’aurais aimé avoir une carte de Paris pour pouvoir mieux me repérer entre les rues et mieux saisir l’importance du temps de la marche à pied. Néanmoins, concernant l’enquête en elle-même, elle est plutôt bien ficelée, toujours dans une recherche d’un indice trouvé, une piste approfondie, un nouveau mystère découvert.



L’univers, que je rappelle se situer à la fin du XIXe siècle, me semble être conforme à ce qu’il se déroulait en effet en 1888 (je n’ai pas fait beaucoup de recherches à ce propos, mais la Tour Eiffel a bien été inaugurée en 1889 et la France commence à se moderniser avec les différents moyens de transports, dont les voitures, omnibus, et montgolfières). Il y a beaucoup de descriptions des lieux, des vêtements et du mode de vie de l’époque qui nous permettent d’entrer complètement dans ce siècle.



Au cours de ma lecture, j’ai été entraînée par des lieux légèrement steampunks avec notamment un des restaurants clés (le Café mécanique) par lequel passent Bertillon et Lacassagne et dans lequel nous sommes happés par un environnement mécanique très bien présenté. Lorsqu’on entre dans un nouveau lieu, celui-ci revient plus tard dans le récit, ce qui m’a permis de m’attacher à certains d’entre eux et à les découvrir petit à petit plutôt que de les laisser dans le passé de l’histoire.



Concernant les personnages principaux, je me suis retrouvée face à une série de clichés du roman policier : un inspecteur insensible à cause d’une pathologie tantôt psychologique tantôt psychologique et physique (Eudes Lacassagne) et un faire-valoir fraîchement devenu assistant et qui apprendra les ficelles du métier sur le terrain (Louis Bertillon). Ces deux hommes m'ont beaucoup fait penser à Sherlock Holmes et John Watson. Même avec l’évocation de l’enfance de Eudes, il ne parvient pas à se détacher de la figure de Sherlock à cause de la présence de son frère jumeau qui n’est pas sans rappeler Mycroft, le fraternel du célèbre détective, ainsi que l'attrait pour les activités illégales. Watson et Bertillon s’endurcissent de jour en jour, et Holmes et Lacassagne construisent un lien unique et inattendu avec leur assistant.



Dès le début, j’ai été prise de court par des expressions métaphoriques très lourdes qui ont peiné ma lecture. Certains passages deviennent abstraits à cause des accumulations des métaphores, je ne savais plus si je devais prendre les expressions littéralement ou non. Outre ça, j’ai été agréablement surprise par le vocabulaire très précis utilisé tout au long du roman.



J’ai même remarqué une évolution entre le début et la fin, lorsque j’ai feuilleté le livre pour me remémorer les passages principaux : nous trouvons au début un style très littéraire et esthétique, avec beaucoup de descriptions de lieux et de détails insignifiants, faisant écho aux prises de parole de Bertillon, mais qui, au fur et à mesure, vont tendre à disparaître, symbolisant son innocence qui partira au même rythme tout au long de l’enquête, cette fois avec des descriptions qui ne vont plus qu’à l’essentiel.



Points positifs :

– très bon vocabulaire

– aucune des décisions prises par les personnages n’est illogique

– l’intrigue est très bien construite

– une fin inattendue et originale



Points négatifs :

– difficulté de la lecture au début

– les personnages sont très clichés

– l’intrigue avance lentement




Lien : https://comptoir-des-connais..
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La 25e heure

Attardons-nous un petit instant sur l'objet en lui-même. Tout est très soignées), jusqu’à l’intérieur du livre dans lequel on retrouve des enluminures (encrées, mais tout de même) à chaque occurrence de date. Et l'extérieur signé Elian Blackmor et Carine M est magnifique ! La promesse d'aventures, de frisson et d'extraordinaire est bien présente et donne envie de se lancer dans cette lecture.



Le genre du roman-feuilleton utilisé au XIXe siècle est repris avec brio par l'auteur qui a su le réactualiser pour évacuer les tonalités trop pompeuses qu'il pouvait y avoir dans les textes de l'époque. Dans tous les cas, ce roman policier fantastique a su me maintenir en haleine grâce à son intrigue bien construite. Et les révélations, bien placées, permettent une reprise du rythme et de l'intérêt du lecteur aux moments-clés.



Néanmoins, quelques longueurs dans l'action sont à signaler. Durant ces moments, les voyages des protagonistes entre différents lieux, le schéma est presque exactement le même. Et cela crée une petite lassitude lors de la lecture. Toutefois, on oublie vite ces petits désagréments lorsque l'intrigue s'accélère et qu'on est happé par le tumulte dans lequel sont plongés les enquêteurs.



Les personnages sont bien dessinés et possèdent chacun des traits qui leur sont propres. En particulier celui de Lacassagne, dit le Khan. Son background est très intéressant et l'intrigue qui le concerne est vraiment passionnante mais doit déborder des limites de ce seul roman. Tous, à leur manière, sont intéressants et ont su trouver leur place ainsi que leur importance dans cette histoire.



La suite sur le blog !
Lien : http://laplume-ou-lavie.blog..
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La 25e heure

La 25ème heure de Feldrik Rivat est le 1er volume d’une duologie steampunk mêlant polar et fantastique.



Le souci du détail dans les décors de ce Paris fin de siècle est incroyable. J’ai adoré arpenter Paris, sur les pas de l'enquêteur principal Le grand Khan, froid et austère. La ville qui bouillonne autour de lui offre avec ce personnage taiseux un contraste fort intéressant; l'ambiance est vivante et très visuelle… Une représentation fidèle et réaliste de la ville. Il faut aimer les détails d’ambiance, ce qui est mon cas heureusement.

L’aspect steampunk superposé par-dessus est intéressant, d’autant que cette esthétique sert directement l’intrigue.



L’écriture est à la fois simple, directe et efficace à l’image du personnage principal, et riche. Quel vocabulaire ! Des mots, des expressions d’époque, des différences de langage selon les personnages… un vrai régal pour les yeux et les oreilles.



Côté intrigue, c’est complexe. Ce 1er volume n’avance pas beaucoup et se clôt sur davantage de questions que de réponses. C’est un sac de nœuds avec plusieurs fils qui s’entremêlent et à différentes échelles. La typographie illustre cette superposition. C’est de fait prenant et stimulant à la fois, d’autant que les chapitres datés entretiennent le suspense.



Enfin côté personnages, de la variété dans les profils, et des évolutions intéressantes. Il y a du monde là-dedans ! Il faut du temps pour comprendre qui est qui et les liens entre tout ce petit monde.



Bref un roman réussi à mon sens.

Mais je pense qu'il faut lire le second volume dans la foulée pour que tout fasse tilt, car la fin du premier volume risque d'en frustrer plus d'un tant elle ne résout rien.

J'attire aussi l'attention sur l'exigence de cette duologie : c'est riche, dense, complexe, il faut un cerveau en état de marche pour se plonger dans ce livre. Autrement dit, ce n'est pas le bouquin le plus adapté pour un vendredi soir si vous êtes épuisé ! Et ce serait dommage, car il mérite toute l'attention et la concentration du lecteur pour s'apprécier pleinement.
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La 25e heure

Je suis tombée sur le second tome de la 25e heure avant d'acquérir le premier et j'avais été attirée par la superbe couverture et le synopsis alléchant. La couverture de la première enquête, également par Éliane Black'Mor et Carine-M, est tout aussi réussie, sombre et intriguante, et appelle à ouvrir le livre pour en savoir plus.



Je ne connaissais ni Feldrik Rivat, ni les Éditions de l'Homme Sans Nom. C'était donc les conditions parfaites pour une découverte.



Le roman hameçonne le lecteur très rapidement et le tient en haleine jusqu'au bout. L'auteur a cousu une intrigue riche et haletante. Nous voilà sur les pas de Lacassagne et Bertillon, un duo étrangement assorti, à tenter de défaire les fils d'une enquête opaque.



J'ai beaucoup apprécié le soin que l'auteur a apporté dans tout son roman : que ce soit dans ses personnages, son univers ou son intrigue, il sait en raconter suffisamment pour dépeindre une fresque assez riche, mais pas trop pour ennuyer le lecteur ou faire trainer les choses en longueur.



Les derniers chapitres deviennent plus courts à mesure que le rythme s'accélère à l'approche de la fin. Le roman se termine en ouvrant sur de nouvelles questions, et un tantinet de confusion qui, on le devine, obtiendront des réponses dans le second tome.



Au terme de ma lecture, je suis conquise par la plume de l'auteur, sa capacité à nous emporter dans une histoire travaillée et bien construite. J'ai d'ailleurs déjà embrayé sur le second tome et je pense me lancer à la découverte d'autres romans de Feldrik Rivat.
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La 25e heure

Lacassagne est un enquêteur disons... hors du commun. Il parle à peine, se déplace uniquement à pied dans le tout Paris du XIX ème siècle, a un moineau pour unique compagnon et ne dors jamais. Et pourtant c'est bien lui que le jeune Bertillon, tout fraîchement arrivé, va devoir suivre lors d'une enquête qui au départ semble plutôt évidente : un mort qui disparaît... facile à retrouver non ? Eh bien pas vraiment. Les deux enquêteurs vont aller de rencontres mystérieuses en lieux étranges et fascinant dans ce Paris légèrement steampunk mais superbement bien décrit. Peut-être trop bien décrit puisque parfois on se perd un peu dans toutes ces longues descriptions.



J'ai bien aimé ce livre. J'ai bien aimé le ton employé, d'époque, je trouvais que ça mettait dans l'ambiance. Une ambiance parfaitement maîtrisée, sombre, à l'image de la couverture je dirais, qui est très jolie.

Les deux enquêteurs sont diamétralement opposés de par leur attitude mais c'est ce qui fait que le duo fonctionne. L'enquête est intéressante même si parfois elle m'a parue nébuleuse. Surtout vers la fin.

Je pense que ce livre aurait mérité d' être écourté sur certains passages. C'est dommage parce qu'il s'en dégage un véritable charme !
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La 25e heure

J’ai aperçu Feldrik Rivat avec un look steampunk presque incongru parmi les Pikachus et Sailor Moon qui étaient nombreux au Japan Tours Festival 2016. J’ai tout de suite flashé sur la couverture de son roman La 25e heure que je trouve super belle. Ce qui n’a d’ailleurs pas vraiment étonné Fred qui était sûre que je m’arrêterais au stand de la maison d’éditions L’Homme sans nom.



J’ai profité de l’été pour me plonger dans le Paris de 1888 de Feldrik Rivat. Ça m’a fait drôle, parce que j’ai lu ce roman après la trilogie du Labyrinthe qui se lit très vite. Là, le style est plus érudit, plus littéraire. Il faut être beaucoup plus concentré pour suivre les aventures de Louis Bertillon et de Lacassagne. Rien à voir avec les page-turners de James Dashner, au vocabulaire somme toute assez limité.



Je suis un peu partagée par rapport à cette lecture. J’ai adoré le style et l’atmosphère de ce polar steampunk. En revanche, je n’ai pas accroché avec Lacassagne, autrement appelé Le Kahn, un personnage très particulier et charismatique, trop froid sans doute, trop obscur. Et la fin m’a un peu déçue, je l’avoue. En revanche, j’ai eu un énorme coup de cœur pour Louis Bertillon, un jeune policier très attachant que je suis ravie d’avoir rencontré. Quel chouette personnage ! Je l’ai adoré ! C’est lui qui me donne envie de vous conseiller cette lecture. J’aimerais que tout le monde le connaisse.



Il y a une suite, appelée Le chrysanthème noir, qui devrait sortir prochainement,et la couverture est aussi à tomber. Je suis curieuse de le lire. J’espère y retrouver mon cher Bertillon.



Si vous souhaitez découvrir les premières pages de La 25e heure et l’univers de Feldrik Rivat, je vous invite à vous rendre sur le blog de l’auteur : http://kerns.fr
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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La 25e heure

Ma rencontre avec ce livre partait au début vers une grande histoire d'amour. Direct, je suis complètement tombée sous le charme de cette couverture. Quant au résumé, il me donnait terriblement envie. Tout me faisait fondre ! Ainsi, en me lançant dans cette lecture, mon enthousiasme était tel que je me suis imaginée tout un dénouement dans ma tête. Et ... surprise !



Dès le premier chapitre, j'ai senti que le récit allait prendre une toute autre direction. Plongée dans une enquête à la Sherlock Holmes, mon attention n'a pas perduré longtemps. Le policier est vraiment un genre que j'appréhende difficilement tant l'intrigue a vite tendance à m'ennuyer. A titre personnel, le schéma narratif me paraît à chaque fois banal, sans once d'originalité. Pourtant, dans ce Paris XIXe siècle, il y avait une possibilité à me faire aimer le style. Au final, ce fut un gros flop.



Ce n'est pas faute d'avoir persévérer jusqu'à la dernière ligne. Vous allez me dire : "Mais cette fille est complètement maso". Oui, j'adore m'infliger des tortures pareilles. Ca me force à me repousser dans mes retranchements et puis, je ne me voyais pas vous publier une chronique à moitié argumentée. Alors, oui, je suis maso et bien, écoutez, c'est ma triste vie de lectrice (mdr !).



Bref, revenons sur le vif du sujet car je m'égare ! Qu'est-ce que je n'ai pas aimé ? Eh bien, tout ! Ça va être vraiment difficile pour trouver au livre un élément positif mais je vais essayer au cours de cette analyse.



Mais, bon. Sérieux, quoi. On en parle de cette plume ou de cette traduction vraiment ratée ! Je vous jure que mes yeux ont saigné. D'abord, il y a clairement un problème sur le vocabulaire. Les mêmes mots et expressions se répètent. Nous retrouvons également les mêmes structures de phrases à quasiment toutes les pages. Je n'en pouvais plus de voir le khan en train de lisser sa moustache et de remettre son chapeau ! Le texte devenait lourd et perdait tout son sens, toute sa saveur.



De fait, il m'était impossible de m'immerger dans cet univers qui semblait pourtant si prometteur. Cependant, je ne le contredis pas : l'ambiance est là. J'ai aimé ce Paris en voie de construction. Nous redécouvrons des lieux emblématiques dans lesquelles les personnages y font irruption. Dévalant les ruelles parisiennes, ils nous guident dans ce beau décor qui se déploit progressivement devant nos yeux.



Cela n'a malheureusement pas suffi à m'emporter dans l'histoire tant je trouvais le dénouement trop fade, beaucoup trop lisse. Les événements s'enchaînent dans un rythme très lent ce qui a fini par me lasser. Du coup, les révélations ne m'ont pas atteintes. D'un autre côté, les scènes d'actions sont trop brèves pour qu'on puisse réellement saisir les enjeux du récit, ne permettant pas l'imagination du lecteur de s'étendre. Le fil conducteur s'oubliant au fil des pages, m'a déboussolée. Je lisais donc sans rien ressentir et sans saisir réellement la portée de l'intrigue. C'est terrible de lire un roman dans lequel on ne se sent pas impliquer !



Je pense que le manque d'attachement envers les personnages s'explique également. Je ne me suis identifiée à aucun d'entre eux tant je les trouvais trop distants envers le lecteur. Tout ce mystère autour du passif de Lacassagne aurait pu me séduire mais sa froideur est telle qu'il m'a complètement laissée de marbre. Pourtant, j'ai bien vu que c'est un choix délibéré de l'auteur mais ce trait de personnalité est tellement pointé du doigt qu'il a fini par m'agacer. De même pour la maladresse et la candeur de Bertillon qui est sans cesse répétée. Leurs comportements incessants ne s'évoluant pas, la trame m'a complètement perdue.



Je lisais donc en ne comprenant pas tout ce qui arrivait aux personnages. Moi-même, je m'interroge maintenant de la patience dont j'ai fait preuve. Une patience que je peux remercier car la chute est totalement imprévisible. Du moins, je ne l'ai pas vue venir. Je suis donc ressortie de ma lecture, curieuse de connaître la suite de cette duologie. Se terminant sur une note très douteuse, la scène finale interroge et remet en cause tout ce que le lecteur a pu suivre. Un délicieux nœud au cerveau qui a, un chouilla, fait remonter le livre dans mon estime.



Mais, bon. Je suis désolée. La globalité du roman m'a déçue. Je n'ai ressenti aucun plaisir à le lire et je suis la première à en être triste. C'est le but du jeu et puis, ça m'arrivera encore et encore. Au moins, j'ai laissé la chance à l'auteur jusqu'au bout par respect pour son travail. En effet, je ne doute pas que certains lecteurs apprécieront cette saga à sa juste valeur. C'est pourquoi je vous invite à faire votre propre avis.
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La 25e heure

J'ai commencé par le deuxième tome, ce qui, je le reconnais après coup, n'était particulièrement pas une bonne idée. Non que je m'en souvienne assez pour avoir une idée de la fin (non, ce serait plutôt le souci inverse : il me faudrait le relire pour savoir la résolution du premier tome), mais c'est assez complexe.

Il y a énormément de personnages et de rebondissements, c'est intelligent et bien écrit, ça mêle l'Histoire et de la fiction. Ça nous interroge sur la modernité, le prix du progrès à tout prix, et la valeur de nos vies.

Il y a une atmosphère, un monde... j'étais partie.

C'est du Steampunk, oui, mais de qualité. J'espère qu'il y en aura d'autres...
Lien : https://le-jardin-litteraire..
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La 25e heure

Un récit étrange à l'atmosphère bien tissée!



Nous suivons un duo d'enquêteurs : Lacassagne et Bertillon. Le premier est un enquêteur chevronné, taiseux au possible et empli de mystères. Le second est un jeune talent tout fraîchement sorti de l'Académie, un brin naïf mais résolu à mettre ses talents à disposition. Leur enquête démarre avec une intrigue très particulière : un mort qui disparaît.



L'enquête en elle-même peut être difficile à suivre et peut ne pas séduire. On n'est pas du tout dans l'idée de donner des pistes aux lecteurs. Au contraire celui-ci se contente de suivre la pelote de laine de l'intrigue, comme Bertillon. Le récit se voulant une duologie, je préfère prévenir un éventuel lectorat futur : vous aurez peu de réponses à la fin de ce titre mais au contraire beaucoup plus d'interrogations et un mystère qui s'épaissit. C'est un parti-pris qui pour le coup ne m'a pas dérangée. Déroutée peut-être un peu. Mais au final je trouve la fin très marquante et appropriée.



Les protagonistes principaux sont déroutants également. On a de prime abord l'impression que Bertillon est le protagoniste principal. Mais ce dernier s'efface volontiers face au mystère que représente son mentor : le fameux Lacassagne. Autant on peut s'attacher au premier, autant on reste dubitatif face au second. Froid, distant, taiseux, aux habitudes de vie très déroutantes, on découvre peu à peu ce personnage et son passif qui, sans le rendre attachant, nous le rend cependant diablement intrigant!



L'atmosphère est ce qui est de plus réussie dans ce titre. On a un Paris fin XIXe s. L'auteur est parvenu à recréer cette ambiance si particulière, mêlant les dernières découvertes, les habitudes, la politique, les personnalités de l'époque et jusqu'à un certain vocabulaire. On est ici complètement immergé dans ce Paris et complètement happé par cette aura de mystère que nous présente l'auteur, faite de sociétés secrètes, de spiritisme, de morts qui reviennent à la vie, ...



Ayant beaucoup d'interrogations face à ce récit très dense qui promet de laisser petit à petit l'Histoire au profit de l'uchronie, je me mets aussitôt à la lecture du second tome!
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La 25e heure

--- Toujours au rendez-vous pour la masse critique ---



Ayant participé à la dernière masse critique Babelio spéciale mauvais genres, j'ai récemment reçu le premier volet de la 25e heure. Serait-ce un heureux hasard ? En effet, ma soeur ne cesse de me répéter que cette duologie est exceptionnelle, addictive et, surtout, non conventionnelle. J'ai donc eu la chance de pouvoir vérifier cela par moi-même… la nuit du passage à l'heure d'hiver ! Avouez, la coïncidence est amusante.



Bien entendu, je remercie Babelio et les éditions Libretto pour l'envoi de ce livre. S'il m'a donné du fil à retordre au début, j'en ressors globalement conquise.



--- Que de longueurs ! ---



Voilà ce que je me suis dit en lisant les premiers chapitres. En effet, l'auteur s'est volontairement perdu dans des descriptions de Paris au 19e siècle, version steampunk. le hic, c'est que je n'ai jamais visité la capitale et, en réalité, ça ne me tente pas plus que ça. Or, le personnage principal effectue l'ensemble de ses déplacements à pied. Feldrik Rivat s'en est donc donné à coeur joie ! Nom des rues, commerces ou encore monuments importants : il n'a rien laissé au hasard.



En parallèle, l'enquête promise dans le synopsis n'avance pas d'un pouce ; l'inspecteur Laccassagne retrouve (ou perd) des cadavres à travers tout Paris, voire même des doigts amputés, mais ne distingue pas l'ombre d'une piste.



Bref, vous l'aurez compris, les débuts de la 25e heure ne m'ont pas franchement emballée.



--- Un style incisif ---



L'histoire se déroulant dans les années 1888-1889, l'auteur a pris soin d'adapter son vocabulaire à l'époque. Et, si je salue ses efforts, cela ne m'a pas vraiment aidée à me faire à sa plume, que je caractériserais de mordante.



Je reconnais néanmoins volontiers à Feldrik Rivat un certain talent de conteur, mais il m'a bien fallu une centaine de pages pour m'habituer à son écriture, soutenue et riche en anecdotes.



--- La persévérance paye toujours ---



Si je n'avais pas obtenu ce livre dans le cadre d'une masse critique Babelio, peut-être l'aurais-je abandonné en cours de route. J'y ai même sérieusement songé après l'épisode de l'abattoir. Mais cela me me paraissait inconcevable. Je suis donc allée au bout de ma lecture.



Et, après 200 pages, LA révélation. Enfin, je rentrais dans l'intrigue. Enfin, l'enquête devenait intéressante. Enfin, j'appréciais l'histoire, et pas qu'un peu ! Celle-ci est, pour ainsi dire, décapante. Résultat : j'ai dévoré la moitié du roman en deux jours à peine.



--- Des personnages atypiques ---



J'ai mis du temps – et des pages – à m'attacher aux personnages principaux. Au début, et il me semble que c'est là une volonté de l'auteur, Eudes Lacassagne m'apparaissait comme un homme froid, sans émotion, sans autre passion que son métier. Il m'a d'ailleurs fait penser au très célèbre Dr House.



Mais, sous sa carapace, sous ses dehors indifférents, le Khan, comme se plait à l'appeler Feldrik Rivat, cache une personnalité sans pareille. Déjantée. Et, oui, touchante. C'est justement pour toutes ces raisons que j'ai fini par l'apprécier.



Quant à Bertillon, son second, on ne peut que le trouver niais au départ, mais là encore, l'auteur l'a souhaité ainsi. En vérité, je suis persuadée que ce dernier désirait imprimer une réelle évolution à ses personnages. Et c'est une véritable réussite, car je m'inquiétais autant du sort de Lacassagne que de celui de Bertillon à la fin du livre.



--- Une atmosphère digne d'Halloween ---



Depuis quelque temps, je m'intéresse de plus en plus au steampunk. Et ce livre, malgré un départ chaotique, ne fait que confirmer mon penchant pour ce sous-genre de la science-fiction. Néanmoins, l'ambiance steampunk n'est pas le seul atout de la 25e heure, puisque cette saga possède un côté assez décalé, loufoque même, entre fantômes et cimetières.



--- Et l'enquête, alors ? ---



J'allais justement y venir ! Durant le premier tiers du roman, je la trouvais très floue et, surtout, sans grand intérêt, tant les indices manquaient. Toutefois, Lacassagne et Bertillon finissent par progresser dans leurs recherches, et heureusement !



Je me permettrais juste un conseil : ne lisez pas cette duologie si vous êtes fatigué, car elle exige beaucoup de concentration. Suivre les agissements de nos héros n'est pas toujours aisé, d'autant plus qu'ils ne tiennent pas en place. Par ailleurs, l'histoire regorge de personnages, et les noms peuvent facilement se confondre.



J'ai donc l'intention de me plonger dans la suite dès sa sortie en poche (prévue pour janvier 2019), en priant pour conserver en mémoire tous les éléments-clefs de l'intrigue !
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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