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Critiques de Fernand Deligny (11)
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Graine de crapule





Ce pionnier de l’éducation spécialisée en France s’est occupé toute sa vie des adolescents que l’on qualifie aujourd’hui de difficiles, sauvageons et autres cas sociaux, mais aussi d’enfants autistes. Il est à l’origine des lieux de vie (LVA) qui accueillent souvent au domicile d’un couple d’éducateurs des enfants et des jeunes différents. Il a réalisé ce recueil d’aphorismes en 1943 et c’est du pain bénit pour toute personne s’orientant dans ce domaine comme aux éducateurs plus aguerris. En effet, nombre de ces petites phrases font mouche dès lors que l’on côtoie ou a côtoyé ce public, ce qui est mon cas. Ne jamais promettre ce qu’on ne peut tenir, éviter la contrainte ou les interdits vers lesquels ils vont se précipiter, tenter de transformer sa colère en énergie autant que possible, valoriser les personnes pour restaurer leur narcissisme, s’intéresser à celui qui ne fait pas de bruit et qui pourrait avoir tendance à passer inaperçu dans un groupe sont quelques pistes qu’il suggère en toute humilité, rester soi-même en toute circonstance car si l’on joue un rôle de composition, les jeunes ne seront pas dupes sont autant de réflexions qui traversent ce petit livre.



Challenge Riquiqui 2022.

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Graine de crapule

par petites touches, petites phrases, profondes et percutantes, Ce livre nous ouvre les portes de l'esprit qui a animé Fernand Deligny toute sa vie.

Dénoncer l'institution, les idées reçues et prémâchées, les murs, surtout ceux qui enferment l'esprit, et tant d'autres choses encore, uniquement par quelques traits d'humour et de réflexion.

Aujourd'hui quasiment introuvable, ce livre est inclus dans un autre livre à propos de Deligny (+ de 1800 pages) reprenant la majorité de son œuvre, aux édition l'Arachnéen.
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Graine de crapule

Graines de Crapules est un recueil de conseils et de réflexions pour les personnes travaillant à l'éducation des enfants et des jeunes.

Quelques réflexions sont intéressantes, les concepts sont séduisants. A l'époque (1930-1940), ça devait être révolutionnaire, aujourd'hui c'est déjà plus dans l'air du temps (la bienveillance, le jeu, les projets…)

Moi qui suis instit en CE2 en ce moment, un aspect du livre m'a moins parlé : il était question ici de jeunes de 15 ans qui avaient réellement commis des délits (vol souvent).

Culturellement, il était intéressant de découvrir l'éducation des enfants à cette époque. Cela nous en apprend aussi sur la société et l'état d'esprit en général à cette époque.



~ Challenge multidéfis 19 : livre centré sur un métier

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Graine de crapule

Un véritable concentré d'extraits qu'on ne se lasse pas de lire et de relire, qui est par ailleurs le livre idéal lorsque l'on cherche une citation en rapport avec des enfants : à chaque fois, on en trouve une tout à fait appropriée ! On pourrait regretter que les citations s'enchaînent sans véritable ordre logique... mais après tout, c'est ce qui fait le charme de ce livre !
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Graine de crapule

Fernand Deligny a écrit ce receuil en 1943, à l'heure des prémices de ce que l'on appelle communément aujourd'hui l'éducation spécialisée. Il nous délivre des citations, formules et charades dont il est l'auteur autour de son métier d'éducateur auprès de jeunes dits "difficiles".

Bien que ces phrases qui l'ont rendu célèbre ne soient pas à prendre au pied de la lettre, comme il le dit lui-même en reprenant son oeuvre quinze ans plus tard, ou peuvent parfois paraître en décalage avec la réalité actuelle, elles invitent néanmoins à réfléchir, et ce receuil reste aujourd'hui une référence, notamment pour les étudiants en formation d'éducateur.

Fernand Deligny nous dévoile des bribes de son métier dans le contexte de l'époque, avec ce que sont les "graines de crapules" accueillies en institution, entre mises en garde et rôle de l'éducateur, réalité du quotidien, réalité du monde, tantôt sombre, tantôt optimiste (parfois même dans les côtés sombres !), c'est un peu de la magie de ce "métier impossible" qu'il nous révèle dans ce livre plein d'humanité.
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Graine de crapule

Fernand Deligny a été une référence majeure de l’éducation spécialisée et opposant farouche à la prise en charge asilaire d’enfants difficiles, délinquants et autistes.

Son expérience avec ces enfants est à l'origine de lieux alternatifs de l'éducation spécialisée (par exemple la Clinique de La Borde dans les Cévennes), à l'image des lieux de vie.



Ce petit opuscule, composé de « formules, formulettes, comptines, charades, aphorismes et paradoxes » permet à tous les Educateurs Spécialisés, loin de leur donner un ‘mode d’emploi’, donne à réfléchir, au-delà de tout préjugé, pour mieux accompagner la Personne.



Après cet ouvrage, Fernand Deligny réalise le film « Ce gamin-là » qui relate la vie communautaire, avec Janmari enfant autiste qui vit avec lui.





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Graine de crapule suivi de

Pour critique, cf. "Graine de crapule", éditions du Scarabée
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La septième face du dé

Lisière, c’est le premier mot qui me soit venu à la plume.



À la lisière… lorsqu’on connaît le parcours de Fernand Deligny, on sait que ce mot lui correspondait, l’a suivi, lui a collé aux semelles une bonne partie de sa vie, à moins que ce ne soit lui qui ait toujours fait attention de s’y tenir, à la lisière, frontière parfois invisible, ténue, comme sur le fil de l’équilibriste qui oscille entre tension focalisée sur le prochain pas et détente pour continuer de mener à bien le projet en cours.

Parler de Deligny, au nom de…, quelle tâche ardue et dangereuse, tant son regard sur les mots et le langage était pointu, piquant parfois, mais aussi décalé du sens appelé commun par des gens qui l’utilisent ce langage d’une façon parfois peu commune. Et ce langage, Deligny s’attachait à ce qu’il soit commun, qu’il parle comme un, un qui n’est pas je.



Chaque mot avait de l’importance, et si Deligny pouvait le corriger, le remplacer ou l’enrichir à l’écrit, à l’oral, lors d’entretiens avec des journalistes ou avec des sommités reconnues de la science humaine, il offrait plus de silences à son interlocuteur que d’enfilades de mots articulés par habitude mécanique. Je ne sais plus si c’était un Larousse ou un Robert, mais combien de fois l’ai-je vu consulter son dictionnaire avant de dire un mot, essayant de valider la définition, aussi imparfaite soit-elle, qui serait celle à laquelle se référerait la personne qui l’écoutait.



Alors, quand j’ai appris que les éditions L’Arachnéen allaient faire paraître un inédit posthume de Deligny, le 7 novembre 2013, date anniversaire où l’auteur aurait eu 100 ans, je n’ai pas hésité, sachant qu’il allait m’offrir l’univers des mots d’un homme qui a passé sa vie à y faire attention, autant pour les transmettre que pour s’en méfier.

De ce roman, je n’ai pas été déçu, loin de là ! Nous y retrouvons un narrateur personnage principal, le je de l’histoire, à la lisière de l’hôpital psychiatrique, y étant sans en être, et s’installant dans le paysage à force de présence, comme l’auteur l’a toujours fait, être là, et par là même, déplacer le centre de gravité.

Nous pourrions certainement retrouver ce genre de personnage « hors les murs » dans tout autre roman, c’est sûr, mais ce que nous offre Deligny, entre autres, c’est son regard sur l’institution et tous ceux qui l’habitent, en costume de coton usé ou en uniforme à casquette vissée.

Il vous suffira de lire la 4e de couverture proposée par l’éditrice* pour connaître le fil de l’histoire ; ce qui m’importe, c’est la nature du fil avec lequel Deligny l’a tissée. Il a cette force de retendre certains mots, de révéler les infinitifs épurés de leurs imparfaits ou de leurs conditionnels.

Il y a tant à dire sur ce roman, sur les prénoms utilisés, mais qui ne parleront qu'à ceux qui ont connu l'auteur, sur ses références à l'institution, là encore même remarque, sur son utilisation du sens, de l'image, de l'évocation… Je m’arrêterai donc là pour vous inviter à saisir l’audace de sortir des routes ba[na]lisées de la littérature.



Merci à Sandra Alvarez, responsable des éditions L’Arachnéen, de nous transmettre l’œuvre si riche de Fernand Deligny, auteur de livres dits sparates, sparate n’existant pas plus que la case où essayer de faire entrer cet homme écrivain, mais aussi, initiateur de tentatives avec des délinquants, puis avec des autistes mutiques profonds en Cévennes, à Graniers, hameau de quelques âmes où le monde entier est venu lui rendre visite.



Parler d’un homme aussi vaste que Deligny entraîne une version parcellaire. On ne peut en avoir fait le tour, surtout de lui qui a avancé jusqu’à son dernier jour. Qui peut prétendre l’avoir connu entièrement ? Autant le lire…
Lien : http://dominiquelin.overblog..
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L'Arachnéen et autres textes

Un livre magnifique de poésie et de vérité, à ne pas manquer. Du grand Deligny, loin de la technique éducative, très proche du sens de la proximité, du commun et de ce qui habite le bonhomme...
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Graine de crapule

Écrit en 1945 !!!

Hugo n'est pas loin...

A méditer sur l'éducation
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Les vagabonds efficaces, et autres récits

A lire absolument. Une époque pas si lointaine (1945) Délinquants . Haine des bourgeois. Communo-anarchiste.
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