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Critiques de Florent Ruppert (149)
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Le tricheur

♫On prend les cartes, on brasse les cartes

On coupe les cartes, on donne les cartes

Je me dis qu'es-tu venu faire dans cette galère ?

On reprend les cartes, on regarde ses cartes

On s'écrie: carte! puis l'on écarte

Je me dis maintenant va falloir se refaire♫

Charles Aznavour - 1953 -

----♪---♫---♦---♟---♦---♫---♪----

Plus que dix sacs, il n'a plus qu'un tour

En somme

le vin, le jeu et l'amour

ont perdu plus d'un homme

Georges a plus d'un Tour dans son sac

Trouver le message, il va falloir s'y mettre

Car Casse quête et bonnet toile de maître

Tricheur à l'as de carreau

Casse tête sauce Ruppert & Mulot
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La grande odalisque, tome 1

Carole, Alex et Sam, la petite dernière, sont devenues les trois Princesses des monte-en-l’air et de la cambriole.

Quand elles passent, les musées trépassent… Elles se jouent des systèmes de sécurité les plus sophistiqués, des gardes vigilants et soupçonneux, car il y a toujours dans ces immenses bâtisses une vieille porte oubliée par où elles s’introduisent avec une grâce féline pour commettre leur forfait… Arsène Lupin lui-même en reste comme deux ronds de flan.

Trois caractères bien trempés aussi ! Carole, la sagesse incarnée, la solaire, vénérée par ses deux complices ; Alex, l’imprévisible, la romantique déjantée qui part en vrille pour un simple coup de cœur ; Sam, la sombre, la taciturne, qui fait corps avec sa moto…

Trois vies qui donnent le tournis et où l’indice carbone n’est guère respecté… Car il s’en passe des choses dans cette BD haletante : on dévalise le musée d’Orsay, on va se faire oublier sous les cocotiers, on fonce au Mexique pour s’en prendre à un caïd de la drogue qui n’a rien pigé au film ; entre deux, on fait une bringue de tous les diables dans les boites de nuit les plus huppées ; on retourne à Paris pour voler, soyons fous, « la Grande Odalisque » de Ingres, et j’en oublie…

Je me demande quand même si les auteurs n’ont pas un compte à régler avec les musées, car ces poursuites à motos dans les galeries du Louvre, ces tirs de roquettes, ces fusils mitrailleurs qui s’en donnent à cœur joie, ne me paraissent pas de nature à assurer la pérennité des quelques chefs d’œuvre qui y sont exposés…

Je suis allé illico chercher le second tome dans l’une de mes résidences secondaires, à la bibliothèque municipale.

De jolis dessins au ton pastel, des formules qui font mouche : une chouette BD pour une soirée pluvieuse.

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La Grande Odalisque, tome 2 : Olympia

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. »

Carole, l’âme du trio, a disparu après le dernier braquage apocalyptique du Louvre. Alex et Sam, qui la croient morte, errent comme des âmes en peine. Alex renoue avec ses habitudes de bringueuse invétérée et fraie son chemin parmi la jeunesse désœuvrée du gratin parisien. Sam, plus sombre que jamais, fait de la moto et soigne les gueules de bois d’Alex.

Leur contact habituel leur demande de voler pour le compte d’un client un casque datant de la Renaissance au musée des armées, à Paris. Les deux amies s’y collent avec bien des difficultés, et parviennent à commettre leur forfait avec au passage quelques extravagances, et de très larges accrocs sur le plan préparé avec soin…

C’est après que tout part en vrille, car ces dames ont le don de se mettre à dos toutes les mafias de la planète. Un caïd genre Corleone et féru d’art, histoire de les punir de leur insolence, les condamne à mourir ou à voler trois tableaux (la Vénus endormie de Giorgione, la Vénus d’Urbin du Titien et Olympia de Manet) exposés au Petit Palais. Elles seront chaperonnées par un tueur du nom de Tino, chargé secrètement de les assassiner après le cambriolage.

Pauvre Tino ! On le plaindrait presque au milieu de ces furies, de ces feu-follets incontrôlables qui partent dans tous les sens. En tous cas, ses mésaventures m’ont bien fait rire.

Je ne vous dirai pas tout de ce récit échevelé, même pas l’essentiel, sinon que les trois Vénus ont fini par être chipées. Avec les dommages collatéraux habituels. Dans le premier tome, le Louvre était mitraillé. Dans le deuxième, le petit Palais est inondé…

Mêmes couleurs pastel, mêmes sourires et situations frapadingues. La vivacité et les délires des héroïnes nous entrainent, tout comme elles entraînent le pauvre Tino.

Et cette question : Tino va-t-il au bout du compte les tuer ?

Je vous laisse lire les deux tomes, puis on en reparle après.

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La part merveilleuse, tome 1 : Les mains d'..

J'aime bien parfois quand il n'y a rien inscrit sur le dos d'une BD. On ne sait pas du tout à quoi s'attendre quand on commence la lecture. Or, celle-ci va s'avérer assez intrigante alors qu'on évolue pourtant dans un milieu urbain et classique.



On va faire la connaissance d'étrange créature qui se sont fondues dans le décor au milieu des passants comme s'il fallait vivre avec. On les appelle les « toute » et on admire leur calme et leur beauté. Elles ne sont pas agressives à quelques exceptions près...



Notre jeune héros de 19 ans va pourtant connaître une expérience assez bizarre au cours d'une confrontation. Il essayera de trouver des réponses au sein d'un hôpital spécialisé à Paris mais il fera surtout des rencontres qui vont le distraire de son objectif initial.



J'ai trouvé que ce récit est tout à fait originale dans son approche. J'emploie surtout ce mot pour dire généralement que les œuvres que je lis manque souvent d'originalité. Eh bien là, c'est tout le contraire !



La mise en page est aérée ce qui rend la lecture assez agréable avec une ambiance assez haletante. Il est vrai que cela oscille dans l'approche avec le manga mais également le comics. Du coup, cela crée quelque chose d'hybride d'assez spécial.



En conclusion un très chouette album surtout pour un premier tome. On se situe entre le roman graphique pour son côté intimiste et le fantastique à la Léo avec ses créatures imaginaires. Un mot pour décrire ce que je ressens : fascinant !

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La grande odalisque, tome 1

Si j'étais un garçon, si j'aimais les grandes productions cinématographiques, si je voulais vivre comme James Bond, si je fantasmais sur les jolies filles (trois), si j'aimais les cascades en moto ou en deltaplane, si je trouvais qu'un tableau ne vaut que pour sa valeur à la revente, si les armes me faisaient les yeux doux avec ou sans seringue soporifique, si je me fichais de la vraisemblance comme de ma première couche-culotte (pampers ©), alors…



J'aurais apprécié cette bande dessinée. Enfin, cela reste une hypothèse. Parce que je n'aurais peut-être pas aimé la palette pastel et l'absence de ta-ta-ta-ta-ta, pam-pam-pam, vroum-vraoum-vroum-vroum.



Oui mais je suis une fille qui aime les oeuvres pleines et entières, réalistes ou pas (hein quand le héros de Gogol cherche son nez, ce n'est pas d'une crédibilité remarquable. Pourtant j'aime), avec un petit quelque chose de consistant et d'appétent. Ici, le scénario manque de consistance.

D'accord, elles volent en bande organisée, la blonde, la rousse, la brune (eh oui! Il en faut pour tous les goûts. C'est la fonction "appétence". Puis cela se rencontre fréquemment un trio féminin brun-roux-blond. Quand j'étais rousse, je conservais une copine blonde et une brune. Quand je suis redevenue brune, j'ai viré la brune pour une rousse très facile à rencontrer quand on ne vit pas en Irlande). Elles volent, elles sont sportives, égoïstes mais pas trop, immorales mais pas trop non plus. Cela dépend du vent, des pâles de l'hélicoptère, du peintre et de l'état des troupes du GIGN. Elles ne font pas que voler des tableaux; elles volent aussi à la rescousse de trafiquants. C'est le neo-romantisme.



A part cela? Pas grand chose. Elles font de la moto dans les couloirs du Louvre, se complaisent dans les fumées vertes (les goûts et les couleurs ne se discutent pas), sont immunisées contre la douleur (les chanceuses), ne semblent perdre aucun point d'énergie lors de blessures.

J'oubliais! La blonde a une forte poitrine (le scénario le souligne au cas où cela aurait échappé au lecteur). Carole pourra donc répondre à de nombreuses petites annonces si jamais le besoin s'en faisait sentir.



Un deuxième tome est prévu. Je suis très heureuse pour lui. Mais sans moi.

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Famille royale

Un couple princier fictif, en Europe du nord. Monsieur ne comble plus madame et vice-versa. Désaccords sur les pratiques. Attention, monsieur n'est pas le mari. Le mari touche encore moins à la princesse que l'amant, il est homo. Tout cela mérite un petit passage chez le sexologue (à Paris, restons discrets, les paparazzis ne sont jamais loin).

Et si, par ailleurs, on kidnappait la gamine ? Ça vaut de l'or, un rejeton royal.



Histoire abracadabrante avec danseuses en tutu, avaleurs de sabres par la bouche, avaleurs de cannes dorées et de godes "queues de cheval" par le ***. Serait-on dans un rêve ? finit par se demander la princesse... A vrai dire, cela m'est royalement égal, j'ai déjà décroché depuis longtemps de cette intrigue quand la dame émet cette hypothèse. L'humour et la profondeur m'échappent totalement : "Avec Famille royale, Ruppert et Mulot reviennent avec une histoire au substrat psychanalytique où Eros et Thanatos s'immiscent dans l'univers feutré des têtes couronnées" dit l'éditeur. Ah !?



Je vois que les auteurs ont également signé 'La technique du périnée', auquel j'avais à peine plus adhéré.



- avis : 0/5
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La part merveilleuse, tome 1 : Les mains d'..

Les “toutes” sont des espèces d’êtres aux formes ondulantes et souples, des sortes de gouttes géantes sont apparues sur terre, pas vraiment agressives, parfois un peu envahissantes, et qui absorbent ce qu’on laisse à leur portée. Orsay, un jeune homme a été contaminé par ces étranges créatures, ses mains se déforment à volonté.



C’est un récit de science-fiction sans base d’explication, le monde semble être devenu comme ça du jour au lendemain et les humains s’y sont fait, les “toutes” sont là, au milieu d’un champ, sur une place ou un jardin public, on passe devant dans l’indifférence, mais parfois ça dérape. C’est ce qu’Orsay va découvrir.



Le lecteur découvre aussi petit à petit ce que ces étranges créatures vont apporter comme bouleversements. C’est un récit un peu éthéré, énigmatique et pourtant bien prenant. Le graphisme est réaliste, assez sage dans les scènes de la vie ordinaire, et dans les moments de fusion, il devient totalement libre et délirant, psychédélique, comme sur la couverture.



Difficile de juger sur un premier tome, j’ai aimé, mais je n’en suis pas sûr. Cela m’a beaucoup fait penser à ces série que j’ai eu aussi du mal à juger, comme “Poussière” de Geoffroy Monde, “Aama” de Frederik Peeters, “Epiphania” de Ludovic Debeurme ou même Le dernier Atlas de Fabien Vehlmann, Gwen de Bonneval, Hervé Tanquerelle et Fred Blanchard. Des récits dont il faut atteindre la fin pour en apprécier réellement l’attrait.



J’ai hâte de découvrir la suite, donc c’est plutôt bien parti.
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La grande odalisque, tome 1

"Ils confrontent l’esthétique pop et manga à l’art officiel et opèrent un vrai rapt. La mise en scène est fascinante." Dixit Antoine Guillot au moment de la sortie de l'album. Mouais, mouais, mouais... On nous a aussi beaucoup parlé, à son propos, de découpage fabuleux, de déconstruction, de jeu sur les codes, d'onirisme, de légèreté, d'apesanteur, du thème du vide. Ah ça, pour être vide, c'est vide. Disons même que c'est complètement creux. Pourtant, j'aime le minimalisme de Bastien Vivès, notamment dans Le goût du chlore. Mais trop de vide tue le vide.



Je ne nierai pas la dextérité certaine des auteurs en ce qui concerne le découpage - la mise en page me paraît déjà beaucoup moins intéressante. Mais quel est l'intérêt de déployer de tels efforts si c'est pour les mettre au service d'un scénario complètement niais, tout droit sorti de Cat's eyes ? Quel est l'intérêt de mettre en scène, dans des des cases dont, personnellement, la touche soi-disant onirique ne me touche absolument pas, les prouesses sportives et criminelles forcément improbables des trois héroïnes, si c'est pour ne rien dire ? Et puis l'argument du second degré est un peu facile. Nombre de films d'action jouent du second degré depuis bien longtemps - quel spectateur aurait cru à l'authenticité de leurs cascades avant l'arrivée sur les écrans de Jason Bourne et d'un cinéma d'action plus réaliste ? Si le second degré et le jeu sur les codes d'un genre suffisait à faire une œuvre de qualité, ça se saurait depuis longtemps.



Alors oui, La grande odalisque est bien un album qui prouve la dextérité de ses auteurs. C'est aussi un album prétentieux, creux, terriblement chiant, à l'histoire inepte et aux dialogues ennuyeux et insipides. Pourquoi le monde crie-t-il au génie ? Voilà bien un mystère que je ne saurai résoudre.
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La grande odalisque, tome 1

La grande Odalisque peinte par Ingres a trois vertèbres en plus, mais nous ne les verrons pas. Le challenge pour les trois femmes félines de haut vol est de la dérober au musée du Louvre, mais nous ne la verrons pas.



Bastien Vivés, au dessin délicat si caractéristique dans ses romans graphiques intimistes (voir «Une sœur»), s'est associé à Ruppert & Mulot dans cette B.D., alors ça bouge avec des courses poursuites en moto de ouf.



Une jolie qualité graphique bien mise en scène avec un dessin « filigranique » pour une aventure cinématographique. C'est peut-être vrai que le dessin n'est pas «raccord» avec le scénario ou inversement ….

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La technique du périnée

Sarah et JH ont sex-skypé quinze fois, JH est accro à cette fille et veut la rencontrer. Sarah se fait désirer, attendre, même après une première soirée ensemble - soirée à la fois intime et publique. JH va devoir subir de longues semaines d'abstinence, qui vont le le mettre à cran et lui inspirer des scénarios de vidéos.



Drôle de BD vaguement sexy où les visages sont dénués d'expression et les bouches restent fermées, que les personnages sourient, discutent ou s'en... gueulent.

Réflexion sur l'amour virtuel ? Effleurée.

Beaucoup de représentations symboliques de la sexualité et de l'orgasme qui ne m'ont pas convaincue.
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La grande odalisque, tome 1

Carole et Alex sont des virtuoses de la cambriole. Ces pétillantes jeunes femmes n’ont pas froid aux yeux et n’hésitent pas à se lancer des défis à priori insurmontables. Tant que le client est prêt à y mettre le prix, tout est possible. Comme par exemple aller dérober Le déjeuner sur l’herbe de Manet dans le musée d’Orsay au nez et à la barbe des gardiens. Mais quand on leur demande de s’attaquer à La Grande Odalisque d’Ingres au Louvre, les deux copines doivent trouver une troisième comparse. Ce sera Sam, une spécialiste des arabesques à moto. Mais les choses ne se passent pas toujours comme prévu, même avec un plan infaillible…



Du pur défoulement, voila ce que proposent Bastien Vivès, Jérôme Mulot et Florent Ruppert. Au départ, ce devait être un hommage au dessin animé Cat’s eyes, adaptation télévisée du manga éponyme de Tsukasa Hojo. Mais contrairement aux sœurs de Cat’s eyes, Carole, Alex et Sam n’œuvrent pas pour la bonne cause. Dépourvues d’états d’âme, ce sont des professionnelles du larcin, autant attirées par l’appât du gain que par l’adrénaline. Et question adrénaline, le lecteur est servi. C’est bien simple, à coté de ces trois-là, les personnages de Tarantino, passent pour des petits joueurs. La Grande Odalisque est un récit épique émaillé de nombreux morceaux de bravoure. Mention spéciale pour la scène finale qui s’étale sur plus de 30 pages et où les filles et la police envoient la grosse cavalerie en plein musée du Louvre pour une succession de cascades dignes des plus grands films d’action.



Cet album a été totalement réalisé à six mains, chacun corrigeant en permanence le travail de l’autre. Techniquement, c’est très fort. Usant d’un art consommé de l’ellipse, les auteurs proposent un découpage tout simplement bluffant. Une vraie leçon pour les petits jeunes qui voudraient se lancer dans la BD ! Par ailleurs, l’absence totale d’onomatopées alors que quasiment chaque planche respire le bruit et la fureur est un parti-pris fort intéressant.



De la bonne bande dessinée, donc, au moins du point de vue de la narration. Pour le reste… J’avoue un peu piteusement que j’ai refermé l’album en me disant qu’il y avait longtemps que je n’avais pas lu une histoire aussi insignifiante. Trépidante, certes, qui en met plein les yeux, certes, mais qui se reste au final sans grande saveur. Comme quoi, une belle mécanique, parfaitement huilée, peut se révéler au final une coquille vide sans grand intérêt. Dommage.






Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Famille royale

Cette Famille Royale m'a permis de faire connaissance avec l'univers pour le moins singulier de Florent Ruppert et Jérôme Mulot dont l'album La technique du périnée ( avait eu un certain écho dans la presse...



L'album narre les aventures d'ne princesse danoise délaissée par son prince, et qui a se console avec un amant, et qui consulte, un célèbre sexologue. Le sexologue et l'amant sont en fait de mèche par la riche princesse, pistolet incrusté de diamants et autre canne en or sertie d'émeraudes, autant d'accessoires ostentatoires et suggestifs qui donnent le ton de l'analyse entreprise par le couple. Mais bientôt l'irruption vaudevillesque du prince en pleine séance met brutalement fin à la thérapie. S'ensuivront prises d'otage, meurtres, kidnapping!!



Bref, nous voilà plongé dans un album complètement barré où l'on éprouve quand même un peu de mal à dissocier rêve et réalité, mais dont le coté transgressif et corrosif -parfois un peu méchant- peut parfaitement séduire et toucher dans le mille.



Un album frappé et frappadingue, qui plaira à tous ceux qui ne s'accommodent de rationnel et qui apprécient particulièrement les univers atypiques et personnelles!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le tricheur

Ruppert et Mulot sont surtout connus du grand public pour leur collaboration avec Bastien Vivès pour La Grande Odalisque et sa suite Olympia.



En duo, Ruppert et Mulot sont auteurs d’œuvres dans lesquelles la technique de narration est aussi importante que l'histoire racontée - voir Un cadeau. C'est le cas avec Le tricheur qui doit son titre à un tableau exposé au Louvre de Georges de la Tour, le tricheur à l'as de carreau.



Dans cette longue aventure, Ruppert et Mulot relatent les tentatives d'une équipe de pieds nickelés (type Petits meurtres entre amis) pour voler une reproduction du tableau de Georges de la Tour. Pour raconter ces tentatives, les deux compères alternent de longues séquences dynamiques et muettes d'action avec un dispositif minimaliste et statique d'interrogatoires entre un officier de police judiciaire et les différents protagonistes de l'action. Les deux types de séquence se complètent habillement pour constituer un tout (un peu à la manière d'Usual Suspects).



Dans Le tricheur, la forme joue un rôle important - ainsi l'ouvrage a un format à la française mais peu habituel par la forme allongée des pages qui permet d'avoir les dialogues sur une seule page - mais le tout ne constitue pas qu'un simple exercice de style. En effet, les dialogues sont teintés d'ironie et d'absurde et Ruppert et Mulot en prenant l'art comme toile de fond proposent également une réflexion sur l'art, le faux et le simulacre.



Au final, Le tricheur est un ouvrage atypique où le fond et la forme se rejoignent élégamment pour donner une belle œuvre d'art.
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La grande odalisque, tome 1

Cat's Eyes en 2012 : un trio de jeunes femmes doit voler un tableau d'Ingres au Louvre. Et cela nécessite de grands moyens.

Trafic d'armes, drogues, ces jeunes femmes ont beaucoup plus de moyens que leurs prédécesseurs félines. Et n'éprouvent pas beaucoup de difficultés à se procurer tout le matériel dont elles ont besoin. Plus d'action, d'explosions, de cascades.

Les personnages ne sont pas très fouillés psychologiquement, malheureusement. Elles ont toutes acceptées sans réticence, semble-t-il, de passer de l'autre côté. Pourquoi ? Il aurait été intéressant de la savoir.
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La Grande Odalisque, tome 2 : Olympia

Elles sont trois comme les Drôles de dames mais leur passe temps n'est rien d'autres que le vol. Peintures, épée, casque.... rien ne leur résiste tant que l'argent est mis sur la table. Mais parfois, la situation peut leur échapper et tout prend alors des dimensions phénoménale. Prêt pour l'action?



Après le succès du tome 1 paru en septembre 2012 dans la collection Aire libre (Dupuis), Jérôme Mulot, Florent Ruppert et Bastien Vivès remettent le couvert avec un nouveau tome nommée Olympia. Le trio fait rempiler Alex, Sam et Carole pour commettre plusieurs vols. Le premier est un casque arme à feu doré au musée de l'Armée aux Invalides. Au passage, elles vont prendre une magnifique épée astronomique. Mais comme elles ont été prises au dépourvue, elles ont du fuir par les égouts et bonjour les odeurs. D'ailleurs, c'est cela qui a joué en leur défaveur car après elles ont du aller voler trois tableaux au Petit Palais dont l'Olympia de Manet accueilli exceptionnellement. Leur talent, leur ingéniosité et leur beauté vont leur permettre de s'en sortir.



Une ballade dans les musées de Paris assez sympathique avec des femmes belles, courageuses et téméraires. Le trio artistique propose une bd pleine d'aventures et d'humour. Elles savent faire la fête et ne s'interdisent rien du tout même ce qui est irresponsable. Et au final, je me suis attachée à ces femmes très particulières. Mais voilà, je n'ai pas du tout accroché au dessin et à la mise en couleur qui m'a beaucoup gênée dans la lecture. J'ai même du m'arrêter à certains moment tellement cela me demandait des efforts pour me concentrer. Il y a de l'idée et pleins de rebondissements cependant je ne vais pas lire le premier tome car j'aime juste prendre du plaisir sans faire d'effort.



Si vous aimez le girl power, vous trouverez votre bonheur ici. Mais avant de débuter la lecture, regardez le dessin s'il vous convient. Après avoir décider, vous risquez d'apprécier une aventure pleine de surprises et de bonne humeur.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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La grande odalisque, tome 1

Carole et Alexandra. Qu'est ce qu'elle font dans la vie? Des bêtises... De grosses bêtises. Du genre vol d’œuvre d'art. Et elles sont une demande pour la Grande Odalisque précieusement gardée au musée du Louvre. Un gros coup. Pour cela il va leur falloir une 3e coéquipière.



L'histoire en elle même est sympa mais c'est tout. Ca reste très superficiel, ca manque cruellement de profondeur. On pourrait explorer les sentiments de ces trois filles. Comment elle en sont arrivés là? pourquoi font elles tout ça? Quelles blessures elles cachent derrière leur façade de voleuse?

A la place on a une histoire légère à la james bond. De belles nanas qui va, à grand renfort de cascades et de fusillades, tenter de voler un chef d’œuvre...



Le dessin manque un peu de précision et de finesse. C'est dommage. Les scènes d'action sont plutôt bien rendues mais on peut dire que niveau détail ça pèche un peu.
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La Grande Odalisque, tome 2 : Olympia

Sam et Alex continue leur boulot de voleuse sans Carole qui a disparu depuis le vol de la grande Odalisque. Et c'est plutot compliqué parce qu'Alex passe son temps à faire la fête, à se saouler et à se droguer. Bref compliquer de mettre au point un cambriolage. Elles arriveront, non sans peine, à dérober un casque aux invalides mais cela ne va pas bien tourner. Et Carole refait son apparition.



Ce tome 2 est la suite directe de la grande Odalisque (nécessité à mon avis d'avoir lu ce premier tome). Et le scénario est à peu près identique. Je pourrai donc faire le même genre de critique.

Nous avons là une histoire sympathique, bien rythmée, avec action et belles femmes. On ne s'ennuie pas mais ça reste une histoire très superficielle où fleuri un langage vulgaire, un peu trop à chaque page je trouve.



Le dessin de Vives est particulier, sans détail. On retrouve fréquemment des visage sans traits par exemple. ca peut faire bizarre au départ mais ça ne gène pas spécialement la lecture. Au final ça colle bien avec l'ensemble.
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La grande odalisque, tome 1

Grosse déception pour moi cette BD , pas accroché du tout , l'histoire est complètement invraisemblable .

Deux filles qui sont spécialisées dans le vol de tableau , qui vont rencontrer une troisième complice aussi déjantée et qui vont se frotter au Louvre avec des moyens démesurés , une histoire parallèle qui se passe au Mexique , ça tire , ça tue. ...

Je vais y regarder à deux fois avant de lire ce genre de BD , d'autant plus déçue que j'aime beaucoup en général ce que fait Dupuis avec sa collection Aire Libre et que j'avais aimé Polina de Fabien Vives .

Bon je vais simplement dire que ce n'est pas mon truc .....
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La part merveilleuse, tome 1 : Les mains d'..

Cette BD est avant tout magnifique. Je l'ai prise principalement pour la beauté des dessins et l'originalité dont ils ont fait preuve pour ce premier tome.



Les faits se déroulent en France où des "toute" cohabitent avec les humains. Ce sont des créatures assez spéciales sans forme compréhensibles. Personne n'arrive à comprendre d'où ils viennent. 



Les "toute" sont magnifiques, mystérieux, pacifiques en temps normal... La plupart des humains s'accordent à dire qu'ils ne faut pas s'en prendre à eux. Malgré ça, certains se font harceler et d'autres tués. Les "toute" se disloque au contact de l'eau.



Petit à petit les "toute" commencent à devenir agressifs, pourquoi ? Les retombés sont inimaginables, les humains touchés vont se voir être affublés de capacités physiques étonnantes.



Les scènes veulent nous montrer ce qu'il se passe actuellement : manifestations, violences policières, harcèlement, la peur de l'inconnu et des différences...



L'ambiance générale est colorée, pleine de vie et de mouvements malgré les sujets évoqués. Mais je trouve qu'il y a trop de personnages (donc pas assez développés) et les militants sont un peu trop radicaux.



Par ailleurs pour ceux qui ont lu les mangas "parasites", oui, ça ressemble un petit peu... Une inspiration, serait-elle possible ?



En bref, j'aime à 200% les dessins, mais je suis mitigé sur l'histoire en elle-même pour le moment. Il faut que je lise le tome 2 pour me faire un avis plus tranché ! Mais c'est une bonne découverte pour moi.
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La part merveilleuse, tome 1 : Les mains d'..

C'est une France ou sont apparus des toutes. Les toutes sont des créatures qui sont apparus et qui sont là. Plutôt pacifistes. On a peu d'informations sur leur arrivée, juste qu'ils meurent en se disloquant au contact de l'eau

Chacune semble avoir sa propre conscience et forme. En un sens, je les visualise comme j'imaginais les chromes de la Horde du Contrevent d'Alain Damasio.

On suit Orsay, petit gars sans histoire de la province qui veut juste tranquillement s'occuper de sa mère malade et aider son père. Mais un jour, il sauve des enfants d'un toutes qui semblait vouloir les attaquer. Le toute a reporté son attention sur lui et juste avant qu'Orsay arrive à le tuer, le toute a touché ses bras. Les rendant changeantes. Orsay a deux bras qu'il métamorphose, allonge, modifie à sa guise.

Mais il n'en veut pas. Il monte à la capitale pour consulter des médecins.

Et là commence les rencontres, les causes, les dilemmes.... Les manifs et la violence des CRS, le radicalisme d'une lutte pour les minorités ( jusqu'où peut-on aller pour défendre une cause ?), la découverte de la liberté et des responsabilités .....



bref l'auteur ici crée un univers pour parler de causes actuelles. C'est bien, il y a de l'idée, et de l'originalité. Peut être trop d'idées et de personnages qui mériteraient plus de contextualisation. Car là, vraiment, ça coince sur la construction de certains. Est-ce fait exprès ? Bref, j'attends de pouvoir en débattre et discuter avec d'autres confrères lectrices et lecteurs.



Autre hic, son histoire est pleine d'action. Voire d'une violence qui arrive si vite qu'elle choque. Et son dessin ne représente pas cette action. Nous sommes dans un dessin contemplatif ( parfois de superbes planches à noter, une inspiration moebius sublime) qui pour moi.... beh ne fonctionne pas avec le scénario.

On a beaucoup, presque trop et c'est dommage car les idées sont là.

Affaire à suivre...
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