Venise, ah Venise ! Thème éternel, personnage de roman à elle seule ! Venise ! Ici c'est la Venise des vénitiens, de ceux qui vivent là, de ceux qui ne partent pas, de ceux qui passent leur été le long des rios et autres fondamente, qui se baignent sur place, ou au Lido. Et surtout la Venise de Francesco, vénitien de 17 ans en 1978. L'été il fait chaud, et à 17 ans on sent que l'on est en train de franchir un seuil, de passer peu à peu de l'autre côté, de quitter définitivement un monde qui n'existera plus désormais.
Passage donc, découverte des émois amoureux, du désir, ode à l'amitié, à la vie de quartier, aux repas partagés entre voisins et aux rêves.
Pour les rencontres, Venise se pose là. Traversée en permanence par des visiteurs qui restent un peu, qui passent l'été, qui partent , qui reviennent ... on croise au détour du récit Peggy Guggenheim ou Anthony Burgess, telle comtesse dont le palais borde la grand canal ...
C'est bien écrit, certes, mais le récit trop linéaire tarde à susciter l'intérêt. Malgré l'ambiance, qui imprègne bien le lecteur, comme une moiteur estivale et maritime, on se demande où l'on va ... Et l'on va irrémédiablement vers la fin de l'été, comme Venise va peu à peu vers la fin d'une ville qu'elle ne sera plus, quittant son innocence enfantine pour dépérir lentement mais sûrement sous les coups sans cesse plus ingrats d'un tourisme envahissant et destructeur.
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