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Critiques de Francis de Miomandre (9)
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Le zombie

Tout commence avec un livre poussiéreux de 1935 rongé par les mites.

Sur la tombe de ce livre on peut lire :



Ici repose

LE ZOMBIE

1935 -



Une lectrice imprudente entrouvre le livre et prend possession de cette histoire de revenant quelque peu surannée, faisant revivre le Zombie le temps de lui confier une mission. Son Zombie se doit de la distraire et il doit satisfaire sa curiosité, intriguée qu'elle est par le zombie vaudou. Lecture terminée, mission non accomplie, le Zombie peut reprendre la poussière.



Ici repose

LE ZOMBIE

1935 - 2020
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Mon caméléon

Coup double : 1ere critique 2024 et 100eme par la même occasion.

Il me fallait un livre à la hauteur... c'est chose faite !



J'ai découvert Francis de Miomandre, très récemment (déc 2023 ; je vous avais prévenu), par le biais de sa nouvelle : "Onésime", une personnification d'un ascenseur amoureux d'une jolie danseuse représentée sur un éventail.

Je savais dès lors que j'allais recroiser sa plume dans les plus brefs délais.

Une fois l'aventure Onésime terminée, et après avoir été fouiller dans la bio du bonhomme, ma sélection, largement guidée par mon attrait pour les reptiles (surtout les rampants...Tsss!), s'est orientée tout naturellement sur :"mon Caméléon". La superbe couverture au ton assez pop, ainsi que le choix d'un éditeur que j'affectionne : "l'arbre vengeur", ont définitivement fixé ce choix.



Cette édition de l'arbre vengeur, date de 2017 ; mais la première édition, chez Albin Michel, est de 1938, pour la collection : "Scènes de la vie des bêtes".

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Et quelle scène que celle-ci...

Une véritable déclaration d'amour comme je n'en ai jamais lu. Une description complète, débordante d'émerveillement et de respect de la vie de "SÉTI", le caméléon chéri de Mr et Mme de Miomandre.

Séti, le petit pharaon.

Tout y est passé au crible :

Sa peau ; ses yeux ( totalement indépendants qui lui donne ce charme fou et cet air si intelligent.... tiens, ça me rappelle une ex! ;-)) ; ses changements de couleur (évidemment) ; sa démarche ; son caractère ; son intelligence ; ses mues ; sa nourriture (qui donne sujet à un chapitre passionnant sur la vie des vers de farine et leur amour pour les bouchons de champagne...si,si!)

On parcourt vite fait les mythes et légendes autour de ce si attachant petit dragon...ect...



Le dernier chapitre de rapproche plus d'une fiche élevage, avec tous les petits conseils de l'auteur, pour une cohabitation sous les meilleurs auspices.

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Il est toujours bon de rappeler que la détention d'un tel animal, est absolument à réserver aux personnes passionnées et compétentes.

La mode des NAC cause des ravages. Les animaux ne sont pas une mode. Un serpent, iguane, mygale, oiseau exotique, tortue, demande des connaissances certaines sur les besoins, soins, et contre-indications causant bien souvent : stress, agressivité, ou pire : la mort de l'animal.

On ne prend pas un animal pour se la raconter ! Mais va faire comprendre ça à un Kéké...

Et je ne parle pas des crétins de footeux, rapeux, et autres peoples de mes d..x ; s'exhibant avec lionceaux, guépards ou primates...No comment ! ... (censure oblige)

J'avais un voisin dans les côtes d'Armor qui tenait un refuge pour reptiles maltraités, parfois même par des zoos, ou des propriétaires inconscients et dépassés par les gabarits ou la dangerosité de certains des serpents, qui bien sûr étaient interdits à la détention, (sauf si permis de détention évidemment, obtenu après formation rigoureuse), c'était impressionnant de voir l'inconscience des gens...

Bref, passons... c'est pas bon pour mon coeur tout ça !



Et au fait...a-t-il des défauts ce caméléon ???

Allons bon, malheureux !

N'allez donc pas m'énerver Mr de Miomandre !

Vous allez me le rendre rouge de colère , voir, vert de rage, à vous flanquer une peur bleue...

Ne posez donc pas de questions, comme ça, de but en blanc, ou vous allez en voir de toutes les couleurs !...

Alors NON!!! Il n'a aucun défaut ce caméléon... parole de KiKi!



Donc, voilà pour ce petit bijou, bourré d'amour, poétique et plein d'humour, engagé pour la cause animale donc, avec quelques légers coup de gueule.

Mon année Babéliote démarre sur les chapeaux de roue...cinq étoiles, comme ça, d'entrée de jeu... ça augure une année riche en pépites et découvertes.

Alors pour 2024, à toutes et à tous, comme dirait Manu, je souhaite plein de joyeuses ou noires lectures, sur ce site et ailleurs !

... Putain ! Je trouve que Tu te sociabilises vachement avec Babelio mon KiKi !...



C'est comment qu'on freine ! [A.B]









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Onésime

Francis de Miomandre (1880-1959) nous emmène au 7ème ciel, (bon, on s'arrêtera au 7ème étage si vous le voulez bien), par le biais de ce petit conte, saupoudré d'une fine couche philosophique.

Nous nous retrouvons sur le palier, à découvrir l'univers, non pas idyllique, mais plutôt tragique, des ascenseurs.

Attention ! Pas les vulgaires ascenseurs alu/ferraille/plastoc toujours en panne, que l'on croise le plus souvent ; non, je vous parle des sublimes, des majestueux ascenseurs Bois/fer forgé, toujours en panne, que l'on ne rencontre que dans les bâtiments bourgeois ou autre hôtel particulier...les "Combaluzier" ; les premiers "Otis" ; les "Pifre".

D'ailleurs à l'époque, inutile de le rappeler, mais je vais le faire quand même, toutes les classes sociales n'étaient pas autorisées à les emprunter. (pour Bobonne, qui revenait d'Inter ou Marché U, les 7 étages, c'était à la force des mollets).



Un court texte, dans lequel l'auteur s'est amusé à jouer de la personnification en prêtant la parole, la pensée et les sentiments aux objets ( tel Orwell et ses animaux).

Ici : Onésime (l'ascenseur), ainsi qu'une jolie danseuse imprimée sur un éventail de papier.

On croise aussi quelques locataires très secondaires, le Poète du 7ème (poët-poët) et la concierge, comme dans toute bonne maison qui se respecte.

Le huit-clos est prêt... plus qu'à appuyer sur le bouton...



Onésime est amoureux de la danseuse que lui a offert le poète, un soir, après quelques verres en trop.....(verres/poètes ... Je fais des efforts, alors Mettez-y du vôtre... merci !;-)

Mais..... les histoires d'amour....en général.



Une cinquantaine de pages agréablement lue.

J'y ai croisé des mots qui donnent mal à la tête : prosopopée...les bignoles...le verisme...les Dieux lares.

Allo,Google ?!

J'ai déjà repéré mon prochain bouquin de Mr de Miomandre.

Je le lirai paisiblement installé dans un ascenseur, bloqué entre deux étages... Tranquille Mimile !



CHTiNG!!! Ah!.....On est arrivé !









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Écrit sur de l'eau

Comme le titre de ce roman, Écrit sur de l'eau, nous voguons dans l'univers d'une petite goutte d'eau qui perle sur la vie comme la rosée d'un matin estival. Elle glisse lentement vers le vide terrestre du cœur de la terre pour s'évaporer dans le tumulte souvenirs.

Ce jeune homme tranquille respire la vie avec une grâce surnaturelle pour voler dans la légèreté de son jeune âge vers des sentiments nouveaux, brulant l'insondable de son cœur novice. Entre un bal de soupirant mondain ou l'amour transpire cette jeunesse bourgeoise, la nouvelle folie de l'argent dans l'industrie spéculative des matières premières. La recherche permanente d'argent, roi de cette nouvelle société de consommation.

Ce roman bouscule l'idée d'une simple histoire d'amour futile, ouvrant la voix vers des réflexions sur cette société du début du siècle et cette jeunesse en proie au doute sur son avenir.
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Écrit sur de l'eau

Écrits sur l’eau Francis de Miomandre se présente comme une comédie légère et primesautière qui débouche presque sur une comédie de mœurs, peut-être malgré son auteur difficile à dire, qui aborde la vie d’une petite bourgeoisie de province

Goncourt en 1908 le ton aujourd’hui semble quelque peu artificiel, désuet et il faut se glisser dans l ‘ambiance pour en apprécier la texture.



Ce canevas littéraire met en scène un jeune fils de famille Jacques de Meillan , future sommité littéraire croyant posséder des dons de littéraire, flâneur, frivole, insouciant et idéaliste en quête de l’amour fou qui s’épanouit dans la mollesse chez son père , rentier désargenté et en mal de liquidités fraîches qui s’est promu en entrepreneur incorrigiblement optimiste et persévérant, toujours sur la trace d’une bonne affaire.



Confident d’une amie de son âge en mal d’amour il rencontrera l’amour fou sous les traits d’Anne femme mûre rencontrée chez un parfumeur et qui mène grand train

La passion éprouvée pour cette femme blonde ne sera pas partagée de la même façon.



Le monde dans lequel évoluent ces personnages est celui de la bourgeoisie du début du XX composée de rentiers qui doivent s’adapter à l’économie mondiale naissante. Les rentes ne suffisent plus les placements sont aléatoires et bon nombres d’entre eux se métamorphosent en entrepreneurs pour le meilleur et le pire Tout autour de ces rentiers qui ont épuisé bon nombre de leurs ressources gravitent un monde de filous de toutes sortes, d’écornifleurs et escrocs, d’usuriers prêteurs qui en font leur choux gras.



Les salons permettent la rencontre des futurs époux, mariages entre bons partis si possible et pour d’autres, occasions de libertinage pour les femmes déjà mariées



Comédie de caractères car les personnages sont très typés. Le jeune oisif bébête comme une oie dont la méconnaissance des femmes lui sera fatal car toutes (au moins deux) le trahiront L’une par rouerie car femme d’un âge ayant de la bouteille en matière de libertinage et l’autre très jeune mais ne perdant pas de vue ses intérêts réintégrera le cocon familial. Un père bouffon et affairiste en diable gogo qui préfère changer d’air lorsque les créances flambent. Une confidente Juliette très fleur bleue et jalouse de sa mère et une femme dévoreuse d’homme qui croque la vie du bon coté



En fait un petit drame du moins pour Jacques, très rafraîchissant qu’on imagine aisément joué au « théâtre ce soir » sans prétention
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Écrit sur de l'eau

Ecrit sur de l'eau, prix Goncourt 1908 vient d'être réédité.

Légèrement désuet, il trempe sa plume dans l'eau de rose des amours passionnés d'un jeune homme exalté (Jacques de Meillan "littérateur" de 28 ans) du début du XX° siècle qui se rend à son premier bal.

Les femmes n'y tiennent pas le beau rôle, ou du moins elles baignent dans la superficialité, puisque Anne la blonde et belle femme du monde et l'amie Juliette la confidente lui en préfèreront un autre plus argenté.

Sur le thème de la trahison qui égratigne cruellement les bons sentiments, Ecrit sur de l'eau rend fort bien compte de l'ambiance de l'époque, de la violence des sentiments amoureux entre passion et jalousie, mais j'avoue lui préférer la psychologie lucide implacable des personnages de Le bal du comte d'Orgel de Raymond Radiguet.
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Écrit sur de l'eau

La trame de ce Prix Goncourt 1908 est aussi légère qu'une bulle de savon flottant dans l'air au gré des vents. Éphémère, fragile, irisée d'ennui est cette histoire des amours de Jacques de Meillan, l'alter-ego de l'auteur, qui développe à son plus haut niveau l'oisiveté à beaucoup penser et peu agir et qui préfère rêver comme un fou plutôt que d'affronter la vie. Pourquoi le ferait-il? Il est enfant de bonne famille, littérateur et infantile à souhait!



En 1908, Francis de Moriandre entra donc dans la célèbre liste G... ce qui ne l'empêcha pas de ne jamais (ou quasi jamais) se faire un nom en tant qu'auteur, lui qui, pourtant, a été un traducteur reconnu et apprécié des auteurs espagnols tel qu'Asturias, Unamuno, Cervantès, etc.

Lié en amitié avec les Gide, Suarès, Breton, Desnos et autres monuments de l'époque, Francis de MIOMANDRE nous dépose, ici, un clin d'œil à la société de son époque, une moquerie sur l'Amour et la jeunesse qui passe, ou encore, sur les fantasmes économiques des découvreurs et inventeurs de ces salons où l'on cause beaucoup et décause encore plus!



Perplexe, André Gide s'interrogera sur ce roman: "Sur quel ton parler de ce livre léger ? Léger comme une bulle, inconsistant, bizarre, il se dérobe sous la critique et semble sans cesse en formation. Il pourrait être insupportable ; il est charmant.."



Pour son côté retour vers le passé et la description mondaine de ce qui faisait et défaisait la vie publique, je le trouve charmant. Pour son écriture, légère et fluide comme le courant d'une verte rivière, aussi. Pour la vacuité du modèle de vie dispensé par son héros, je trouve ce livre insupportable. À chacun de s’en faire une idée...
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Écrit sur de l'eau

Un prix Goncourt un peu désuet, écrit sur un ton léger, primesautier, avec beaucoup de clins d’oeil au lecteur, surtout au début. Le sujet, ce sont les premiers amours d’un jeune bachelier enclin à l’oisiveté, et les premières trahisons. Au passage l’auteur en profite pour peindre la société provinciale de son temps pour mieux l’égratigner. Dans le même genre il me semble que Raymond Radiguet est bien meilleur, mais en 1908 il n’a encore que cinq ans ! Il en reste un certain charme désuet dans la peinture d’époque, une écriture très agréable, très fluide. Mais que les personnages sont peu sympathiques, en particulier le père du héros. Le héros a une vision de la vie assez vaine, voué à l’oisiveté. On peut lui pardonner vu son jeune âge, mais les adultes qui l’entourent sont d’exécrables modèles, entre riches oisifs et pauvres oisifs essayant de sauver les apparences.

A priori cela aurait pu être un auteur prometteur, il a effectivement beaucoup écrit, mais rien qui ne soit vraiment marquant.
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Mon caméléon

Francis de Miomandre livre dans ce petit récit son expérience personnelle de passionné et d'observateur averti de son caméléon, le dénommé Séti. Grand amateur des bêtes (il a d'ailleurs écrit de nombreux récits mettant en scène les animaux), il eut deux caméléons étant petit mais ceux-ci ont survécu peu de temps en France. Un jour qu'il se promène à Aix-en-Provence, il découvre un étonnant caméléon en passant devant la fenêtre d'un particulier. Complètement absorbé par cette vision, il revient à maintes reprises et parvient à approcher le propriétaire qui finalement le lui confie. C'est suite à ça que vient le lent apprivoisement car cet animal, à l'époque (on est en 1926), est encore fort peu connu dans ses us et coutumes. Plus l'écrivain décrit l'animal, ses agissements, son alimentation, ses couleurs, plus on comprend l'attachement qui unie homme et reptile. C'est écrit avec beaucoup de sensibilité, de justesse et avec un grand respect de l'autre, lui ce petit étranger sur pattes.



Le livre est plein de splendides descriptions de l'animal dans son état de reptile de compagnie. J'ai été éblouie par tant de poésie (se référer aux citations) car le livre est non seulement une fidèle chronique animalière mais aussi une déclaration d'amour infinie à ce petit compagnon de vie qui parvient à surprendre de jour en jour son maître. Car si Francis de Miomandre est intarissable sur son caméléon, celui-ci le lui rend bien.

Je suis, quant à moi, peu touchée par les animaux en tout genre, mais ai grandement apprécié cette expérience de vie où Séti fait figure de fils prodigue, indispensable à la famille. Et il en a subi des épreuves avec son père très curieux et toujours avide d'en découvrir davantage. Ainsi de la nourriture (toujours plus variée pour assouvir un appétit parfois moindre), de la boisson (car ça boit un caméléon !) ou encore de la nage comme le montre le passage qui suit (en citation).



Je tiens à préciser que ce livre n'est pas nécessairement à destination des fanatiques des reptiles. C'est véritablement une chronique sensible et sensée sur la vie à deux (trois avec la "mère", compagne de l'écrivain), sur l'apprivoisement quotidien, tout cela ponctué d'anecdotes, d'éblouissants passages et de conseils pour les heureux propriétaires potentiels. Ne vous privez pas d'un tel plaisir !



Je crois que je peux remercier le chroniqueur Michel Crépu qui a conseillé la lecture de cet ouvrage dans un bilan littéraire de l'année 2012, dans l'émission La grande table, sur France Culture. Sans lui, je n'aurais jamais mis la main sur ce livre !
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