Citations de François Busnel (39)
Un livre est la dernière valeur refuge en temps de crise.
Il nous ouvre une fenêtre sur l'horizon et met des mots sur l'indicible.
L’ennemi, ce n’est pas la mort, mais le fait de passer sa vie à en avoir peur. Tu te souviens des vers du vieux Thoreau : je veux sucer la moelle de la vie et ne pas, au soir de mon existence, découvrir que je n’ai pas vécu…
Le monde sauvage absorbe le poison qui est en toi, dit Jim. C’est cela, s’ensauvager. Non pas fuir le monde mais s’enfuir vers le monde.
Jim raconte sa vie non telle qu’elle fut mais telle qu’il s’en souvient. A travers ses obsessions. Écrire, rappelle t’il, ce n’est pas déballer les souvenirs, c’est trouver une forme. Notre mémoire n’est rien d’autre qu’une gigantesque fabrique de fictions.
"Un librairie c'est l'endroit où l'on pense trouver ce que l'on cherche, et dont on ressort souvent avec les livres auxquels on avait jamais songé."
- Il y a sept ans, aux Etats-Unis, la plus grande chaîne de librairies, qui s'appelait Borders, a fait faillite. Les Etats comme la Floride n'ont pas de librairies indépendantes. Il n'y a que des chaînes, comme celle-ci, qui sont dans des Walmarts, c'est à dire dans des grands centres. A partir du moment où cette chaîne de librairies disparaît, le savoir disparaît. Sept ans plus tard, vous avez Donald Trump au pouvoir.
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[ vous en avez d'autres, des raccourcis aussi simplistes et crétins, M'sieur l'animateur TV ? ô, éminent politologue, comment expliquez-vous que notre beau pays soit dirigé par de drôles de gens ? ] 😒
• C à vous - France 5 /// à 1.40 ici
https://www.youtube.com/watch?v=phBpeDJU6Vc
"Betty", de Tiffany McDaniel, dénonce le déni de l'Amérique.
"Le plus dur, aujourd'hui est de pousser la porte d'une librairie. Par ce que ce lieu impressionne encore. C'est normal, puisque c'est un endroit magique. Les textes qui suivent sont là pour vous aider à accomplir cet acte, d'une liberté et d'une audace folles."
" Le livre que vous tenez entre les mains est une ode au plus beau métier du monde.
Une reconnaissance de dette, également, signée, en bonne et due forme, par des écrivains conscients que les artisans de leur réussite sont aussi ceux qui permettent à une oeuvre de papier de survivre au sein de cette jingle moderne qu'est devenue la vie.
" Comme le sang appelle le sang, les livres appellent les livres..."
Une librairie, c'est le dernier endroit des grandes villes où les gens marchent lentement et parlent à voix basse.
Sylvain Tesson
On ne le dira jamais assez : la librairie indépendante est indispensable au renforcement du lien social. Pas de démocratie sans grandes librairies.
Extrait de la préface de François Busnel
Denis Grozdanovitch : - C'est ainsi que j'ai pris conscience au long des années (...) que le "commerce" des livres est plus qu'un simple échange; que pousser la porte d'une librairie constitue non seulement une sorte d'appel spirituel lancé aux vivants éloignés, mais aussi l'espoir intemporel de recueillir l'écho des voies disparues. (p.78)
Et puis il y a toi au milieu de cette lente agitation, qui conseille, qui répond, qui oriente, qui dit "non, nous ne faisons pas de carte postale" et qui met entre les mains des gens ces drôles petits compagnons silencieux, lesquels ne réclament rien, se tiennent toujours disponibles et ont été inventés pour arracher les larmes et faire battre les cœurs.
Sylvain Tesson
Hadès p51
la véritable mort, l’unique mort, les grecs le savaient bien, ce n’est pas l’enfer, c’est l’oubli.
L’avantage, avec le livre, c’est qu’il autorise la polygamie : il n’y a pas un livre culte, un livre de chevet, un livre ami, mais des dizaines. On passe de l’un à l’autre avec la volupté des amants gâtés, selon l’humeur.
François Busnel, p. 13
Hermès. p100
Agent secret,diplomate, coureur de jupons, joueur, voleur, fripon,… Hermès peut secourir les hommes comme il peut les tromper…
Ce dieu a pour emblème deux serpents entrelacés, qui unit la vérité et le mensonge, les enfers et l’olympe. Ce dieu est par définition… hermétique.
... vous savez par ailleurs que, bien avant de déclarer son estime pour Camus, (Morvan Lebesque) eut à se repentir d'avoir appelé de ses vœux un « Etat breton national-socialiste ».
1439 - [p. 8]
Parfois quand tout semble gagné, lorsque les épreuves les plus difficiles paraissent surmontées, qu’il ne reste plus qu’un petit obstacle, banal, anodin, à franchir, la tentation du vertige l’emporte et renverse tout sur son passage.
Orphée représente ainsi nos rendez-vous manqués, les amours ou les amitiés que nous avons laissés s’enfuir.
Le Tartare, ce lieu le plus reculé des enfers, est maudit entre tous. C’est la prison des dieux déchus, des héros bannis et des grands criminels.
Avant d’être un lieu, Tartare fut un dieu, une divinité née du chaos primordial.