AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de François Darnaudet (87)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Avec « Dimension de capes et d'esprits », les éditions Rivières Blanches nous proposent une sympathique anthologie de fantasy historique comprenant douze nouvelles d'auteurs plus ou moins réputés et habitués à ce genre de littérature. Tous rendent ici un vibrant hommage aux plus grands récits de cape et d'épée et aux auteurs qui leur ont donné le jour, que ce soit par le biais du thème choisi, des personnages ou bien du style. La totalité des textes se déroulent par conséquent entre le XVIe et le début du XIXe siècle et on peut d'ores et déjà saluer la variété des décors, loin de se limiter à la cour et ses intrigues, qui nous entraînent tour à tour à Versailles, en Angleterre, sur mer, dans le calme relatif d'un monastère, sur le champ de bataille... Le choix de l'époque à cependant fait l'objet de moins d'originalité, la majorité des auteurs ayant opté pour les règnes de Louis XIII et de Louis XIV ainsi que de leurs habiles ministres, les cardinaux Richelieu et Mazarin. Certaines nouvelles se démarquent malgré tout de leurs petits camarades et nous offrent des récits un peu plus innovants sur fond de guerres de religion, campagne d'Italie ou encore Révolution française.



Si l'initiative est louable et ne manquera pas de faire passer un agréable moment aux amateurs de capes et d'épées, il faut toutefois avouer que très peu de textes sortent du lot et que beaucoup laissent un arrière goût d'inachevé ou de déjà-vu. Heureusement, certains auteurs parviennent malgré tout à tirer leur épingle du jeu, en particulier ceux qui bénéficient aujourd'hui d'une certaine réputation. Nicolas Cluzeau signe ainsi avec « Dragons des mers » une excellente nouvelle (de loin la meilleure) nous plongeant habilement dans un duel maritime entre deux capitaines de navires pour la possession d'un aquadrac (ou dragon de mer), le tout sur fond d'Europe uchronique. Un vrai régal ! Lucie Chenu réussit également son coup avec « Ayeannah » dans laquelle elle nous relate l'histoire d'une dryade à la cour du roi Soleil, de même que David S. Khara qui se penche avec « La botte du Diable » sur le destin d'une confrérie des Maîtres d'Armes. Certains textes d'auteurs qui m'étaient jusqu'alors inconnus valent également le détour comme « La main du Diable » de Sergei Dounovetz, nouvelle très brève mais marquante, ou encore « Les hommes de l'ombre » de Pierre-Luc Lafrance qui nous entraîne pour une fois Outre-Manche.



Une anthologie très inégale, le très bon côtoyant le très moyen, mais qui rend malgré tout un bel hommage à ces histoires de capes et d'épées qui nous ont tous un jour fascinés. Difficile de résister à l'envie de découvrir le second volume, réunissant cette fois davantage d'auteurs confirmés qui, espérons-le, montreront autant d'enthousiasme que ceux qui les ont précédés. Car comme nous l'affirme Philippe Ward en conclusion de sa préface : « Si tu ne viens pas à la Rivière Blanche, c'est la Rivière Blanche qui viendra à toi ! »
Commenter  J’apprécie          240
Harpignies

Une bande dessinée bien sympathique, légère et instructive, où deux destins se déploient alternativement.



D'un côté, Henri Joseph Harpignies, peintre paysagiste du XIXème siècle, un des maîtres incontestés de l'école de Barbizon. Il est peut-être un peu oublié de nos jours.

Et de l'autre, à notre époque, Eric Harpignies, son arrière-arrière-arrière petit neveu, qui lui aussi s'intéresse à la peinture mais surtout à la musique. Similitude avec son ancêtre qui avait plusieurs cordes à son arc et jouait brillamment du violoncelle.



Deux histoires, une véridique et une fictive ; un biopic didactique, très bien fait, sur le peintre Harpignies et une fiction mêlant astucieusement des éléments réels de la vie de Elric (Eric dans l'album) et une extrapolation totalement imaginaire.



Les graphismes légers et efficaces, différencient parfaitement les deux périodes évoquées ; le XIXème siècle classique, assez rigide et l'époque contemporaine tout en modernité et dynamisme. Avec un rythme soutenu, des textes instructifs, souvent humoristiques, cet ouvrage semi-autobiographique est une bonne surprise et constitue un bel hommage d'Elric à son ancêtre.



Et dans les dernières pages de l'album, pour notre grand plaisir, un cahier consacré à Henri Joseph Harpignies comprenant une biographie complète, des photos d'époque, la reproduction d'une peinture d'arbre et toute une série de caricatures (celles qui sont évoquées dans la bd).



#Challenge illimité des Départements français en lectures (32 - Gers)
Commenter  J’apprécie          150
Le minotaure d'Atlantide

Le Minotaure d'Atlantide ou la récitation d'une certaine érudition, certes non pompeuse, mais qui effiloche le fil de l'intrigue. Une intrigue non labyrinthique développée en une succession de chapitres courts où François Darnaudet donne plus le sentiment d'étaler ses connaissances de l'Histoire et des civilisations que d'avoir développé une intrigue autour de références historiques.

A regret, car l'auteur intègre judicieusement le mythe du Minotaure et de l'ingénieux Dédale, et celui de l'Atlantide dans son hypothèse de la civilisation tartessienne, et bien d'autres légendes du pourtour méditerranéen, au contexte historique de la chute de Constantinople .

Le Minotaure d'Atlantide, une première incursion dans le domaine de la fantasy pour François Darnaudet, est curieusement intéressant, plein de bonnes idées, mais malheureusement sans âme. L'intrigue est portée, certes par des personnages qui auront fait cet épisode tragique de l'Histoire, mais les personnages de fictions, pour le moins originaux et qui composent une troupe d'élite hétéroclite , ne suscitent aucun semblant d'émotion. Les 250 et quelques pages se tournent aisément, trop, sans imprégnation, laissant un goût d'inachevé , voire d'incompréhension par les trop nombreuses et insaisissables références historiques et clins d'oeil glissés par l'auteur pour un lecteur non érudit . L'écriture, simple, sans élégance, fait que les chapitres se succèdent et fait que le Minotaure d'Atlantide se contente de remplir son rôle de roman distrayant.

Merci aux équipes de Babelio et Nestiqvenen Editions (toujours au top, ne changez rien, vos ouvrages sont parfaits !). On ne boude jamais vraiment son plaisir avec les MC Mauvais Genres.

Commenter  J’apprécie          120
Le Möbius Paris Venise

Le volume de François Darnaudet que j'ai reçu des éditions Nestiveqnen dans le cadre de Masse Critique, se compose de cinq nouvelles et d'un court roman. Faisons d'abord un sort aux nouvelles, au-dessous du médiocre, et rédigées dans un français plat de chroniqueur sportif et de bulletin météo. L'auteur, dans une de ses histoires autobiographiques, se vante d'être un pur matheux et de regarder les littéraires (et donc leur culture) de haut, sauf son idole Boris Vian. Eh bien, cela se voit.



On dirait à première vue que le roman, "Le Möbius Paris Venise", a été écrit par un autre homme, qui aimerait les lettres, la poésie et les jeux d'allusions savantes. Peut-être un peu trop : on voit que sa culture est superficielle et mal digérée, mais cela importe peu, car l'histoire de mondes parallèles qu'il invente est bien venue, drôle et pleine de rebondissements. On croise Rilke, Rodin, l'ombre d'Hugo Pratt et de ses personnages, Villon, Sade et Lautréamont, Rimbaud passe dans le coin, en mode trafiquant d'armes, etc ...Et bien sûr, le Diable. En somme, les rebelles certifiés et recommandés par la Faculté et les institutions révolutionnaires. L'auteur joue avec ces personnages et ces lieux fortement imprégnés de références littéraires. Un ruban de Möbius joint huit versions de Paris et de Venise, et donne l'occasion à son personnage d'aller de l'une à l'autre dans une série de poursuites et d'enquêtes. Il va de soi, dans cette littérature contemporaine de second ordre et politiquement correcte, que les codes du roman policier dominent et envahissent tout, avec les clichés qu'ils imposent, mais le produit est divertissant. Le livre de François Darnaudet est donc à situer entre la prose plate, et des jeux qui ont l'air érudits, de loin, agrémentés d'un certain humour.
Commenter  J’apprécie          100
Harpignies

Un grand merci à Babelio et aux Éditions Paquet pour cette B.D. reçue dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Le scénario de cette B.D. est très bien pensé (et d'ailleurs inspiré de faits réels, mais je ne vous en direz pas plus pour ne pas gâcher le suspense). Éric, un jeune homme descendant du peintre Harpignies possède un certain talent de peintre. Un jour, alors qu'il a peint un paysage, sa petite-amie, Marie, lui fait remarquer qu'il pourrait certainement gagner un peu d'argent en faisant passer son tableau pour l'un de ceux peints par Harpignies. Marie, elle-même lui propose de ''vieillir'' artificiellement la toile afin que leur supercherie soit acceptée par l'expert auquel ils vendraient le tableau. Éric hésite, mais le besoin d'argent se fait sentir... Et voilà nos deux jeunes embarqués dans une intrigue qui les dépasse.



Des bribes de la biographique de Henri Joseph Harpignies sont mêlées à l'histoire d'Éric et Marie. De ce fait, nous apprenons à connaître à la fois le peintre et son descendant.

Nous en apprenons également beaucoup sur Eric au fil des pages. Et, ce qui est intéressant dans la bande dessinée d'Elric et Darnaudet, l'évolution d'Éric : au plus il tente de ''s'identifier'' à son célèbre ancêtre, au plus il en découvre sur lui-même.

Finalement, le jeune homme trouvera sa voie (et celle de Marie par la même occasion) et on ne peut s'empêcher de penser que c'est un peu grâce à son ancêtre...

Les dessins sont très travaillés lorsque nous suivons Harpignies, mais plus simples lorsque l'on passe à l'histoire d'Éric. Ce contraste m'aa beaucoup plu, car il m'a semble logique. Marie et Éric sont deux jeunes bien dans leur époque : ils utilisent des smartphones, et s'envoyent de nombreux messages et mails,... Un graphisme plus moderne et épuré (mais on ne tombe jamais dans la simplification excessive et on ne se retrouve pas non plus avec des dessins trop naïfs) est donc particulière ment adapté. L'histoire d'Harpignies, par contre, nous est présentée dans une sorte de sépia et par le biais de planches plus détaillées.



En bonus, nous avons droit à un petit supplément qui nous en apprend plus sur la biographie et le parcours artistique d'Harpignies. Et, dans le coeur de la B.D. même, un petit dessin de Charles Baudelaire armé d'un fusil fait son petit effet.

Une bande dessinée a découvrir de toute urgence : vous ne serez pas déçus !
Commenter  J’apprécie          90
Le minotaure d'Atlantide

Merci à Babelio et aux éditions Nestiveqnen pour ce livre obtenu dans le cadre d'une opération masse critique.

Roman de fantasy ayant pour thème le mythe de l’Atlantide, ce livre fait partie d'un cycle, je n'ai lu aucun des autres livres parus avant mais je pense qu'il peut se lire indépendamment des autres. En tous cas, cela ne m'a pas gêné durant ma lecture.

J'ai eu un peu de mal à me plonger dans ce roman, dans la première partie, j'avais l'impression que l'auteur voulait à tout prix insérer de nombreuses références culturelles et historiques ce qui, à mon avis, nuit à la fluidité de l'histoire et de la lecture. Heureusement, cela s'est amélioré au fur et à mesure et j'ai trouvé les personnages originaux et l'intrigue intéressante surtout dans la 3ème partie qui est malheureusement la plus courte et qui aurait dû être plus développée car il y a de bonnes idées et un bon potentiel.

Une lecture distrayante qui m'aura permis de découvrir une nouvelle maison d'éditions.
Commenter  J’apprécie          80
Harpignies

Harpignies était un célèbre peintre du XIXème siècle connu pour ses représentations de la nature. Il aimait peindre les arbres et les paysages. Son nom est tombé dans l’oubli car il y a eu une succession de vagues et de courants plus modernistes qui ont entériné cette manière de peindre. Pour autant, il a connu le succès de son vivant en étant de multiples fois décoré par la IIIème République. C’est tout l’itinéraire d’un artiste oublié !



Son descendant est un jeune adulte qui se trouve être l’un des deux auteurs. Sa famille a dû vendre aux enchères l’un des derniers tableaux qu’elle possédait pour des raisons de moyens. A partir de ce fait, les auteurs ont élaboré une histoire qui n’a plus rien d’autobiographique à moins que. Il s’agissait de faire le lien entre deux êtres qu’une centaine d’années séparent et qui ont pour goût commun à la fois la musique et la peinture.



J’ai bien aimé l’originalité de ce récit fantasmé qui nous fait alors sortir de l’ombre un honnête peintre. Son successeur ne sera pas si honnête que cela s’il n’était pas tombé sous le charme venimeux d’une belle jeune femme aux accents vénaux pour devenir un vulgaire faussaire. Outre ce faux pas, ce couple va pouvoir s’en sortir grâce à la créativité musicale.



Le trait du dessin m’a littéralement séduit malgré son classicisme style Hergé. C’est assez bizarre moi qui suis un adorateur du trait réaliste. On arrive à ressentir les émotions des personnages. Il y a comme quelque chose d’assez sensuel. Bref, on est tout de suite captivé par une histoire vivante et sensible sur le croisement de deux destins.
Commenter  J’apprécie          70
La Saga de Xavi El Valent 1 : Le Glaive de ..

Déçu par ce roman écrit à six mains et pourtant ce n'est pas le changement de style qui pose problème puisque l'alternance entre chaque auteur se veut quasi imperceptible, mais plutot le ton et le style se voulant trop rôliste pour moi.

Pourtant il y a quelque chose de séduisant dans ce récit uchronique prenant place en plein XIII eme siecle dans un royaume du Pays d'Oc(k) en proie aux flammes de la guerre.

L'histoire du glaive de justice c'est avant tout une relecture de la croisade (1208/1213) ordonnée par le pape contre ces royaumes occitans qui ont succombés à la "pureté" du catharsisme et par la même provoqués un schisme dans l'eglise.



Si le cadre est historique le background lui lorgne du cote de la Sf et de la fantasy pour donner un univers qui rappelle incontestablement "Requiem" l'excellent BD de Pat Mills et olivier Ledroit , mais aussi la série américaine V. Entre les armées de l'Anti-pape au service d'un clergé extraterrestre, des armées de morts vivants, de lycans et de vampires, le récit regorge de pleins de trucs sympas qui donne à cet univers une couleur particulière et assez inédite.

Le problème principal de cette histoire vient du fait que c'est justement l'univers qui est mis en valeur et non l'histoire et ses personnages (relativement fades et surtout trop fonctionnels), ainsi ont traverse les différents chapitres plus par curiosité que par avidité, les séquences s'enchainent et déroule tout un bestiaire mais au final l'intrigue se limitera à suivre un chemin relativement balisé nous amenant tout doucement vers un dénouement qui ne bouleversera ni les enjeux ni les lecteurs.



C'est un livre qui appelle directement une suite (qui existe chez Rivière Blanche "De Barcelona à Montségur"), et qui laisse un peu les choses dans un statut quo et quelques part j'ai le sentiment d'avoir parcouru un roman d'introduction à un bon univers de jeux de rôle plus qu'autre chose.

C'est dommage car pas mal de personnages secondaires sont intéressants mais resteront au final sous exploités (Agna la nécromancienne et son armée de guerriers mort-vivants entre autres), et que dire du combat tant attendu qui oppose nos héros à Roland de Ronceveaux en mode zombie-butcher...une déception alors que c'était l'une des belles idées du truc et l'un des passages que j'attendais le plus.



Des idées du tonnerre il y en a dans ce glaive de justice mais c'est le reste qui fait défaut pour en faire livre au dessus de la moyenne.

A réserver aux fans de ce type de lecture.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
Commenter  J’apprécie          60
Le Möbius Paris Venise

Quand le jour du Masse Critique est arrivé (merci beaucoup, d'ailleurs, c'est toujours un plaisir!), j'ai choisi pour une fois très peu de livres et ai été ravie parce que j'ai gagné précisément celui que je voulais ! La quatrième de couverture était vraiment alléchante, et correspondait en tous points à ce que j'aime lire.

Mais voilà, une bonne idée ne fait pas forcément un bon roman, et c'est précisément ce qui arrive ici. Venant de terminer « Écriture » de Stephen King, je suis même capable aujourd'hui d'expliquer pourquoi le « Möbius Paris-Venise » échoue là où il aurait dû réussir à me séduire ! Selon le maître du suspens et du fantastique, il faut en effet abandonner toute idée d'intrigue et partir des personnages et d'une situation. Or ici, c'est l'inverse qui arrive : Darnaudet part de sa merveilleuse intrigue mais ses personnages sont de papier et il n'y a aucune vie, aucune «vérité » en eux ; quant à la situation, il n'y en a pas.

Je n'ai absolument pas vibré avec Alex Lex puisque celui-ci est totalement transparent : je ne sais pas à quoi il ressemble, ni ce qu'il ressent, ni ses défauts, ses qualités, ses joies et ses peines. Difficile d'avoir envie de le suivre… Et le autres personnages, ce n'est pas mieux. Il y a tout un tas d'acteurs célèbres, ce qui là encore aurait pu être sympa s'ils n'étaient pas des pantins caricaturaux. Soit, me direz-vous, ça arrive, des héros transparents, des personnages caricaturaux, mais pour peu que ce qui leur arrive soit haletant ! Mais ça ne l'est pas. Alex Lex se balade entre les versions de Paris et de Venise en ne sachant pas trop ce qu'il fait ni pourquoi, du coup, le lecteur non plus ne sait pas trop ce qu'il fait là. On dirait que l'arrivée des trois meurtriers est simplement là pour avoir un prétexte de s'y promener et de les décrire en long, en large et en travers, ces villes. Car le héros et son lecteur sont noyés sous un flot de descriptions architecturales. Oui, Venise et Paris sont belles, mais les émotions, où sont-elles ? Nulle part, de même que le plaisir de lire.

Du coup, je retourne à Stephen King !
Commenter  J’apprécie          50
Le Möbius Paris Venise



Un roman où se mêle à la fois réalité et rêve ainsi que personnages fictifs et historiques. Cela donne une intrigue quelque peu déconcertante vu que le lecteur évolue d'emblée dans un univers virtuel, onirique, tout en ne sachant plus trop comment, ni où se situe la frontière entre le monde réel et virtuel.



En ce qui me concerne, j'avoue avoir beaucoup de mal avec la littérature dite fantastique et autres histoires de vampires. Dans le cas présent, l'intrigue imaginée par F. Darnaudet, dans laquelle le rêve prend le dessus sur la réalité, m'a mis mal à l'aise et fait que je n'ai pas vraiment "adhéré" à l'histoire et surtout n'ai pas trop compris le fil conducteur de l'intrigue.



Malgré tout, j'ai retenu qu'il y avait de nombreuses références culturelles et littéraires avec la mention au fil des pages, du romancier Maria Rainer Rilke.

Commenter  J’apprécie          50
Dimension New York 1

Découvrez New-York comme jamais vous ne l'avez vue, ni même imaginée, sauf peut-être en rêve. A l'instar de cette mégapole hétéroclite construite comme un patchwork multiculturel d'ethnies vivant plus ou moins en symbiose, ce recueil se veut éclectique, historique, fantastique, anticipatif, uchronique, ou tout simplement la relation de la vie quotidienne de ses habitants, de ses touristes et bien avant eux de ceux qui l'ont envahie.



Des images qui collent à nos yeux, ces gratte-ciels immenses, Central Park ou encore Harlem, foyer de la culture afro-américaine et ancien ghetto devenu un quartier bourgeois une enclave de Manhattan, le Bronx, réputé pour être le quartier le plus dangereux, Brooklyn, le Queens et Staten Island qui inspira bon nombre d'écrivain de fantastique.







Alors parmi tous ces textes, j'ai choisi de vous en présenter quelques-uns, représentatifs de la diversité du recueil.







Connaissez-vous l'origine du nom Manhattan ? C'est ce que nous révèle Philippe Lemaire dans Chronique Manna-hata. A l'origine une peuplade d'Amérindiens, alors nommés Indiens pour les raisons historiques que l'on connait, vivait dans cette île. Seulement les Hollandais s'y installèrent, s'abritant derrière des palissades et l'endroit devint Nouvelle-Amsterdam. Chogan apprend à son neveu Achak que les hommes blancs sont morts de peur, car il y aurait des morts-vivants. Il parle même d'un certain Radu Dracula et d'Alexandru Farcau, des envahisseurs venus du Pays-par-delà-la-forêt, de l'autre côté de la grande mer.







Profitons-en pour effectuer un bond en avant avec François Darnaudet qui revisite la Légende du Cavalier sans tête, un texte écrit par Washington Irving en 1819-1820. Un texte fondateur devenu sous la plume de Darnaudet Retour à Sleepy Hollow mais dont l'épilogue est étonnant puisque ancré dans la fin du vingtième siècle.







L'arrivée au port de Manhattan, le 13 juillet 1863, n'est pas celle qu'escomptaient les cousins Steph et Léo, en provenance directe de Belfast, à bord d'un cargo. Leur petit pécule s'est réduit, le capitaine s'étant montré plus exigeant quant au prix de la traversée que lors de leur embarquement. Ils désirent se rendre en Colombie Britannique, la fièvre de l'or les attirant. Mais pour se rendre au Canada, tout à l'Ouest, ce n'est pas une mince affaire, et les transports coutent chers. C'est ainsi que Steph et Léo découvrent, sous la plume de Patrick Planès cette ville en ébullition, avec ses immigrants, Irlandais, Chinois et les Noirs qui arrivent, la Nigger War, ou guerre de Sécession, les incitant à se rendre dans le Nord. La conscription requiert des jeunes hommes entre vingt et trente-cinq ans, jusqu'à quarante-cinq pour les célibataires. Mais ils découvrent également le racisme, les Américains de fraîche date vitupérant déjà contre les envahisseurs et surtout les Noirs qui leur prennent leur travail alors qu'ils sont obligés d'aller guerroyer. Brisants New-Yorkais tel est le titre de cette nouvelle qui mériterait d'être développée en roman.







Toujours dans le domaine historique, proche cette fois, Jean Mazarin nous entraîne dans une forme d'uchronie intitulée Adieu, Général. Imaginez que le Japon soit sorti vainqueur de la confrontation qui l'opposait aux USA lors de la Seconde Guerre Mondiale. Charlène est journaliste depuis cinq ans au New-York Star, un hebdomadaire. Elle doit ramener un entretien avec le général Mac Arthur, le seul grand militaire encore vivant selon son rédacteur en chef. Un chauffeur de taxi Asiate la dépose à la tour Sud du Waldorf et, munie de papiers en bonne et due forme, elle est conduite à l'appartement du général qui possède un valet, l'amiral Nimitz.







Cathy Coopman : La dogwalkeuse. Comme son titre l'indique, la protagoniste principale se fait un peu d'argent en promenant le chien d'une dame trop occupée pour le faire elle-même. Shana, irlando-parisienne, productrice de films, fait une coupure à New-York déçue par l'infidélité de son amant. Elle s'est installée dans le Queens chez un ami et ce petit boulot lui sert également de dérivatif. Pendant ce temps, de l'autre côté de l'Hudson, un homme promène son chien, attrape au vol une femme qui manque s'étaler sur le bitume à cause de sa petite chienne. Les deux humains font connaissance de même que les deux canidés, mais pas de la même façon. Seulement comme le constate Mira à Mitch, qui déclare préférer la compagnie des hommes : dix femmes célibataires pour trois hommes, et sur ces trois hommes, une chance sur deux que l'un d'entre eux soit gay. Mira appelle cela de la chance, moi je dirai plutôt un risque, mais c'est elle qui voit après tout. Bon de toute façon ceci ne nous regarde pas, signalons que Mitch et Mira vont faire la connaissance de Shana. Pour la suite reportez-vous au recueil.







Jean-Marc Lofficier met en scène la magicienne Sibilla, héroïne des bande dessinées Hexagone (même éditeur) à Tribica, un quartier du bas-Manhattan, repaire d'artistes et de célébrités. D'où le titre évident de Sibilla à Tribica. Et le narrateur n'est autre que Marty Trumbull, agent immobilier, propriétaire de la meilleure agence. Enfin l'une des meilleures, selon lui. Un penthouse lui reste sur les bras à cause d'une mauvaise réputation. Les précédents locataires auraient disparus mystérieusement.







Meddy Ligner revisite un mythe new-yorkais et cinématographique dans Quand King Kong débarqua à New-York. Tocard, tel est le surnom donné à ce gamin de dix ans par son père. D'ailleurs sa mère n'est pas mieux lotie puisqu'elle a hérité de celui de la Niaise. Son mari passe son temps à la tabasser, ce qui n'est pas une démonstration d'affection. Tocard se réfugie dans la lecture de ses pulps. Jusqu'au jour où l'arrivée du Roi Kong est annoncée à bord d'un cargo. L'animal est confiné dans une cage immense et Tocard peut l'apercevoir à travers une grille. Lorsque leurs regards se croisent, il en résulte comme une télépathie et un échange de sympathie dans leur malheur.







Pierre A. Sicard nous montre dans 25Ȼ qu'un bienfait n'est jamais perdu malgré ce que peuvent penser les égoïstes, et en dépit de cette date fatidique que fut le 11 septembre 2001. Une histoire ricochet qui débute par une pomme offerte par un vieil épicier immigré à Matthew, lui-même originaire de Taïwan et devenu un ponte new-yorkais. Matthew passe à côté d'une SDF allongée et dormant sur le trottoir. Contrairement aux nouveaux riches, il lui donne un quart de dollar, seule pièce qu'il possède dans sa poche, mais la jeune paumée lui demande s'il n'aurait pas une pomme.







Avec Robert Barr, on ne quitte pas les milieux de l'argent, avec Le sorcier de Wall Street. Une histoire boomerang qui met en scène un nouveau riche prétentieux et arrogant. Il a débuté petit, est devenu très grand, mais est resté rapiat. Par exemple il ne prend pas de ticket à l'unité pour voyager à bord du Wall Street Express, mais une carte d'abonnement que tous les jours le conducteur, l'ancêtre du contrôleur, poinçonne. Un matin Jim Blades a omis de se munir de ce fameux bon de voyage et Peter McKim lui réclame un dollar. Blades furieux demande, exige même que le lendemain sa carte soit poinçonnée deux fois. Rien n'y fait, McKim se retranche derrière le règlement. Et si Blades ne veut pas s'acquitter de la modique somme, il sera débarqué manu militari en rase campagne.



la suite ci dessous :
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          50
Dimension New York 1

A lire et à relire, dans l'ordre ou le désordre à l'image de cette ville en noir et blanc qui ne dort jamais !
Commenter  J’apprécie          50
L'homme qui valait des milliards : Le hacke..

Les amateurs de belles lettres apprécieront la concision du prologue et sa densité imagée qui donne le tempo de cette histoire originale.

Jean-Claude prof de maths, dans un collège au fonds du bassin d'Arcachon, fête ses cinquante ans en solo avec une bonne cuite et l'oubli de ses obligations familiales et professionnelles.

Même dans un endroit paradisiaque notre "héros" a le droit d'être désabusé et il en laisse la trace dans un journal baptisé : "Foaitrekhon".

Et dans ce marasme débarque Anne-Dominique Bastier, un canon de trente piges alors Jean-Claude est troublé, mais lui le divorcé avec trois enfants est un peu à la ramasse question drague.

Son ami et voisin Eric va lui soumettre une idée brillantissime dans les vapeurs d'une soirée bien arrosée :



"-Tu la défies sur le problème du millénaire.

-Pas "le", il y en a sept.

-On s'en fout. T'en choisis un. Evidemment, aucun de vous deux ne le résoudra. Mais tu auras marqué deux points. D'une part, tu lui montreras que tu en as encore dans le slip mathématique..."

Le choix se porte sur "la structure des nombres premiers".

Voilà c'est à ce moment lecteur que vous prenez votre billet pour une aventure qui n'est dans aucun guide touristique, mais dont vous vous remettrez difficilement. Ne craignez rien si comme moi vous n'êtes pas un génie des maths, vous ne vous y perdrez pas.



Ce qui est le point de départ d'un plan drague devient sous l'oeil de surveillance d'Internet un signal d'alerte planétaire...Le hacker de Bordeaux rôde.

Des tueurs à gages sont déjà en action et Bordeaux devient le théâtre du mystère des codes bancaires, et "si le petit prof connaissait votre code"?

Chez l'auteur la femme a un cerveau mais pas seulement, alors que dans la majorité des polars nous avons droit aux nanas névrosées, en manque et tellement de clichés, que je suis heureuse de croiser de vraies femmes dans les zones noires de la littérature.

Des mathématiques aux mafieux russes, le lecteur est captivé en alternant les scènes comiques et les scènes tragiques.

La maitrise de la narration renforce le côté jubilatoire de cette chasse à l'homme et à la femme qui "s'aiment comme des gourmets qui dégustent une bouteille de Bordeaux, sachant qu'elle finirait par être vide..."



Je n'emploierai pas cet anglicisme à la mode mais sachez que cette lecture ne vous laisera aucun répit, et la construction de ce polar, avec ses chapitres courts, sera comme une partie de ping-pong multi-joueurs niveau olympique.

En une phrase : un polar aussi érudit que jouissif.



@Chantal Lafon de Litteratum Amor 30 septembre 2016



Commenter  J’apprécie          50
Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Un très bon livre!! De merveilleuses nouvelles placées à différents moments de notre Histoire. Des éléments fantastiques variés. De très bonnes écritures. Vraiment bien!
Commenter  J’apprécie          50
Nos plus beaux effets gore

Je n'abonderai pas dans cette critique.



J'aime la littérature horrifique, profondément, en témoigneront mes critiques précédentes.

Je ne pense pas être insensible au gore, profitant d'ailleurs pleinement de ma lecture de "Morte Saison" en ce moment.



Mais alors là, c'est vraiment indigeste.

Le problème n'est pas le mauvais goût ou l'irrespect de la convention sociale, comme le laisse sous-entendre la préface, en profitant pour tailler ceux qui ne jurent que par King.



Le problème avec les œuvres violentes, c'est la gratuité. Et ça n'est pas simple de faire l'équilibriste entre débauche gratuite de violence et une violence esthétique ou engagée. J'ai déjà abordé ce point avec le nullisime "Martyrs" dans une de mes critiques (à pondérer avec l'excellent "Midsommar", à titre d'exemple).

Pour venir encore pondérer le propos, on pourra souligner que "Dirty Sexy Valley", dans le "porno-gore", était une réussite.



Mais dans ce recueil, en toute sincérité, il n'y a pas grand-chose à sauver.

C'est dégueulasse, évidemment de très mauvais goût, souvent insoutenable, et pour un bénéfice d'intrigue , de réflexion ou de divertissement inexistant.

C'est juste... Immonde et gratuit.



C'est exactement la littérature horrifique que j'exècre. J'avais beaucoup d'attente pour cette jeune maison d'édition, mais malheureusement, je ne peux que vous conseiller de passer votre chemin.

Et si les goûts et les couleurs ne se discutent effectivement pas, et que oui, on peut évidemment se divertir face à l'horreur via bien des médias, il y a bien une ligne avant l'abjection, qui sépare l'horreur gratuite de l'œuvre qui apporte un peu plus au lecteur, même en résilience.

Autant vous dire que pour le coup, on n'a pas vraiment respecté le terrain.
Commenter  J’apprécie          40
Nos plus beaux effets gore

Il s’agit d’un recueil de nouvelles parfois très gores. Je ne suis pas franchement sensible et plutôt adepte du genre « horreur » et « trash » mais ce qui m’a gêné c’est que parfois les nouvelles étaient trop courtes pour être vraiment construites mais quand même très crues … âmes sensibles s’abstenir
Commenter  J’apprécie          40
L'amore aux trousses

Les bourgeois Plus ça devient vieux plus ça devient c...

Quel plaisir de retrouver le détective privé Igor Leroux et son mentor Nico Danchov, dans cette deuxième aventure le lecteur en apprendra plus sur la filiation d’Igor.

« Le couple père intellectuel-père de vie formé par Nico Danchov et Vincent Leroux n’offrait-il pas finalement des avantages dans cette existence où le trop-plein de références était un bonus. »

D’Angoulême et son Cnam-Enjmin à Cognac et ses domaines très bourgeois, notre détective nous balade.

Morts qui s’enchaînent, traquenards et histoires d’amour sont les fils tendus d’une ville à l’autre.

Roman polymorphe car l’auteur a du talent et sait varier son écriture, lorsqu’il vous narre une scène de beuverie entre potes il n’emploie pas le même style que lorsqu’il vous décrit un synopsis de jeu vidéo ou lorsqu’il vous raconte la période où Boris Vian a vécu une année (1939) à l’École Centrale d’Angoulême, où il fait une virée haute en couleurs à Cognac.

Vous trouverez le lien vous permettant d’assouvir votre curiosité, un document de la main de Boris Vian avec écrits et dessins.

Comme Léo Malet, François Darnaudet sait raconter une ville, son histoire et son présent, nous y sommes vraiment, le quotidien et les modes de vies de chacun vous emportent, nos anarchistes de détectives nous font savourer chaque déraillement de ce quotidien, car noir c’est noir et l’auteur connaît bien cette littérature.

Leroux et Danchov conduisent leurs enquêtes comme leurs motos, de façon nerveuse, libre et emplie d’adrénaline.

De l’humour à la pelle jusque dans les titres de chapitre et de l’amitié.

L’intrigue est tendue jusqu’au final, le rythme est celui d’une course de moto.

Un détective qui trouve son assise et ses galons dans ce deuxième opus.

Un bel équilibre de tensions, d’émotions et d’humour.

En bonus la poésie de Émile Nelligan et une nouvelle Le Dernier Métier de Boris Darnaudet sur le monde du jeu vidéo.

Un roman noir comme je les aime, du style, de la psychologie et surtout une description de notre société pleine d’ironie et des situations qui jonglent entre zones d’ombre et rapports de force.

Je remercie François Darnaudet et les éditions SO noir d’enrichir mon blog.

©Chantal Lafon




Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
Commenter  J’apprécie          40
Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Une anthologie qui ne m’a pas vraiment emballé.



Et j’avoue avoir été plutôt déçue par cette anthologie dans laquelle j’avais beaucoup d’attente. J’adore le cape et d’épée et si cela peut être couplé avec du fantastique ou même du fantasy, c’est génial. Encore faut-il que ça fasse rêver…



Les deux premières nouvelles ne contiennent aucun élément merveilleux ! Crotte ! Je n’ai rien contre des nouvelles 100% historique, mais ce n’est pas vraiment ce que j’espérais lire ici. De plus, l’un n’a rien de bien extraordinaire ou de trépidant, mais l’autre est d’un ennui et d’une puissance… Sérieux, j’espérais au moins à quelque chose de cape et d’épée ! Même pas ! C’est une nana qui va demander de l’aide à un mec parce que les autorités n’ont rien pu faire pour elle. Le type va donc parler à un type qui lui parle d’un autre type ; le héros-type va donc voit ce type qui le renvoie encore avec un troisième type et pouf ! Surprise, l’enquête est résolue ! Pas de course-poursuite, pas de duel, pas d’affrontement ! Rien ! Cette nouvelle n’est ni de cape et d’épée ni fantastique et en plus elle est chiante…



Heureusement, les autres textes sont plus dans le cadre. Mais aucun récit parmi eux ne m’a vraiment emballé bien que certains ne soient pas mauvais en soi (la nouvelle de Nicolas Cluzeau par exemple). Il y a bien la nouvelle de Pierre Efratas qui m’a bien plus, mais elle commence avec Richelieu et Richelieu qui est avec un chat. Je ne connaissais pas Pierre à l’époque de l’édition de ce texte, mais cet homme savait déjà me parler lol !



Il y a quand même eu beaucoup trop de déception dans ce livre – je pense au dernier texte qui met en scène des mousquetaires ; mais où les héros auraient pu être toute autre chose que des mousquetaires que cela aurait été pareil ; que le personnage féminin enlevé aurait pu être une poupée de chiffon, c’était pareil ; et on ne parle pas du capitaine qui pense qu’à l’intérieur de ses bas et qui n’hésite pas à entrainer ses compagnons dans un truc pas possible juste pour… bref…



Cette anthologie ne m’a pas vraiment convaincu bien que quelques textes aient été sympa (ils se lisent tranquillement puis sont immédiatement oubliés).

Une grande déception, car j’en attendais beaucoup.

Commenter  J’apprécie          40
Harpignies

J'ai reçu cette BD dans le cadre de l'opération Masse Critique et je profite de cette critique pour remercier de tout coeur Babélio et les éditions Paquet.

J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir l'histoire de Eric, descendant du peintre Harpignies, paysagiste de l'école de Barbizon.

Notre jeune héros s'adonne à la peinture avec un talent certain et, poussé par sa petite amie, il se lance dans la réalisation de pastiches de l'oeuvre de son arrière-arrière-arrière-arrière-grand-oncle afin de pouvoir se faire un peu d'argent.

Je n'en dit pas plus afin de vous laisser le plaisir de découvrir cette histoire à la fois simple et bien pensée. Le récit est toutefois assez linéaire et peu dynamique mais nous suivons avec plaisir le cheminement amoureux et professionnel de notre jeune peintre.

L'auteur a enrichit son récit de bribes de la vie du peintre Harpignies qui permettent de nous faire une idée (très succincte) des grandes étapes de sa vie.

Le dessin est plaisant, simple et fluide, et m'a un peu fait penser aux " amoureux" de Peynet. Le dessinateur a également eu la bonne idée d'insérer à son dessin les véritables croquis et peintures de Harpignies.

Cet ouvrage est, de plus, enrichi d'un petit dossier qui comprend une biographie de Harpignies et une sélection de croquis.

Commenter  J’apprécie          40
Les trésors de la Rivière Blanche

En 2009, pour fêter les cinq ans de Rivière Blanche, une anthologie se proposait alors d'offrir un panorama de ses publications grâce aux 14 nouvelles qui composent Les Trésors de la Rivière Blanche.



Je les ai dévorées cette semaine et je dois avouer que j'en suis tout retourné et que j'ai déjà très envie de lire certains auteurs à travers de plus longues productions. Il y a la nouvelle Planche Contact extraite du recueil qui fait suite à Amok, Zombie Blues, dont nous parlions ici. Ce personnage d'enfant, fugace, qui passe d'un cliché à l'autre sur cette planche contact me fait encore frissonner aujourd'hui même si je connais son excellent déroulement et sa fin enflammée.



Thomas Géha quant à lui nous emmène dans un voyage rare de science fiction qui me donne très envie de découvrir A comme Alone (cette nouvelle, l' Ere du Tambalacoque, est d'ailleurs téléchargeable gratuitement à partir de cette page grâce à un lien sur la gauche). Nous chroniquerons bientôt un autre de ses ouvrages (la Guerre des Chiffoneurs qui risque d'être ma toute prochaine lecture...).



J'y ai également rencontré Bruno Bordier à travers une histoire cocasse de passage à l'âge adulte dans un univers de lapins chasseurs en 2 ou 3D. Surprenant.



Quant à François Darnaudet que nous évoquions déjà ici, il montre un futur où l'écrit serait proscrit, prohibé et on se plaît alors à s'imaginer dans cette transgression ultime : la lecture.



Claude J. Legrand m'était jusqu'alors totalement inconnu. Il nous conte le Rat de Mirfak (on le trouve ici également). Hommes et femmes médecins peuvent êtres miniaturisés puis injectés dans le corps de ce rat très rare et craintif dont l'espèce se meurt. Le retour est parfois brutal à cause du choc des proportions : l'infiniment grand et l'infiniment petit.



Joseph Ouaknine propose cette offre alléchante : Ressuscitez vos morts! Et oui, c'est ce que propose cette entreprise de pompes funèbres. Mais même si cela apparaît d'abord comme gratuit, tout à un prix... Le recueil dont est extraite cette nouvelle a l'air absolument exceptionnel, tout comme son titre : A l'Ombre d'Halloween. A n'en pas douter, une future lecture également.



Et tant d'autres encore, le Conte d'Argent d' Eric Boissau qui ouvre cette malle aux trésors, est une sorte de fable morale où le trésor n'est pas forcément ce que l'on croit. La colère des Martiens de Maurice Limat nous offre le spectacle d'auteurs de science fiction capturés par des Martiens afin de ressembler aux caricatures qu'ils avaient fait d'eux. Le retournement de situation est saisissant.



Et puis il y a Jean-Marc Lofficier. Dans Faut pas pousser Mamie dans les Schlingniarfs, il nous brosse le portrait d'une inénarrable belle-mère à qui il arrive un évènement hors du commun pour dire le moins.Irrésistible. Xavier Mauméjean, lui, nous raconte une journée dans la vie de Mme Atomos. J'ai du coup très envie de découvrir cette asiatique, dépeinte ici au coeur d'un Londres baroque, et à qui rien ne semble impossible. Il ne s'écoulera pas longtemps avant que j'aille faire un tour de ce côté. Et puis il y a ce noir duo constitué de Sylvie Miller et Philippe Ward qui nous chantent ici After Midnight, ou comment le passage à l'an 2001, ce troisième millénaire apocalyptique, ne peut s'écrire que dans le sang et la bile.



De trouvailles en trouvailles, je me plais à rêver à tous ces textes qu'il me reste à lire, à tous ces moments de joie extatique. Ce plaisir éphémère et incomparable de la lecture. Simple et pourtant irremplaçable. Que de nouveau, à travers ces lignes, Philippe Ward en soit remercié.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de François Darnaudet (174)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz dragon ball super

A quelle moment dragon ball super commence t'il

A la défaite de freezer
A la défaite de buu

12 questions
179 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}