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Critiques de François Darnaudet (88)
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L'homme qui valait des milliards : Le hacke..

Sur un sujet peu commun (nombres premiers et codes bancaires), L’homme qui valait des milliards est un très bon polar mettant aux prises mathématiciens un peu rêveurs et gangsters de haut vol. Avec en prime des génies de l’informatique un peu hackers et quelques tueurs …C’est très enlevé, très bien construit (à plusieurs voix) et ça se lit d’une traite. Attention, c’est du noir avec plein de morts brutales et des rêveurs qui peuvent devenir féroces (tendance Les chiens de paille). A l’avenir, méfiez-vous des petits profs de mathématiques, surtout s’ils viennent de la côte ouest. Petit prof, petit bleu, Il y a du Manchette chez François Darnaudet et c’est très bien.



« Une fois, dans un contexte douteux, il a vécu une aventure mouvementée et saignante ; et ensuite, tout ce qu’il a trouvé à faire, c’est rentrer au bercail. Et maintenant, au bercail, il attend ». (Jean-Patrick Manchette – Le petit bleu de la côte ouest)

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L'homme qui valait des milliards : Le hacke..

Les chapitres sont courts et percutants. L’action se déroule dans un lieu autour d’un personnage.



Il y a des espions, du sang, du sexe, de l’action, de l’humour et des mathématiques.



Jean-Claude, le héros, est un quinquagénaire, prof de maths, un peu paumé, à la recherche d’une clé universelle pour les nombres premiers. Il rencontre Anne-Dominique, une agrégée de maths.

Les deux sont pourchassés par des espions russes qui veulent craker les codes secrets des cartes bancaires.

De Bordeaux à Taussat et l’Herbe sur le Bassin, Saint-Emilion et Le Racou dans les Pyrénées Orientales, je connais tous ces lieux et ai d’autant plus apprécié la course poursuite.



Je n’avais pas compris : « histoire de ponts et viaducs » sur sa dédicace ni pourquoi il parlait dans la postface d'une date maudite pour sa femme et pour lui : le 30 août 2015.

J'ai appris sur le net que son fils de 25 ans, Boris, complice, co-auteur et ami, s’est jeté l’été dernier du viaduc de Collioure, exactement comme il le raconte, en parlant du suicide d'Ivan, ami de Jean-Claude.

Boris, comme Boris Vian ?

On a toujours des rêves pour ses enfants. J’imagine l’horreur pour ce père fier de son fils et proche de lui, qui n’a pas vu venir la tragédie.

Cela me touche d'autant plus qu'en mai 2015 je n'ai pas réussi à empêcher mon ami Pascal de se suicider.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Boris, ses motos, les Bardenas et autres dése..

Chers Boris, Cathy et François,



Toi Cathy ta place entre tes deux hommes.

François, merci pour ce partage intime et universel aussi, car la douleur partagée fait grandir chacun de nous. Cependant elle ne nous préserve en rien de l'inacceptable : la perte d'un enfant.

Toi Boris, je ne t'ai pas connu. Tu as exactement 29 jours de plus que mon fils Hugo. Vous êtes nés en 1990.

Boris je te connais à travers tes écrits, talentueux et érudits, je ne les ai pas terminés ni chroniqués car ton univers est loin du mien et me demande plus d'effort...Mais j'ai eu plaisir à te lire.

Je te découvre à travers les publications de ton papa. Je t'ai découvert dans une interview qu'il a publié.

Dans celle-ci ta lucidité sur le monde, argumentée avec intelligence et pugnacité (tu n'as cédé en rien sur les questions qui t'étaient posées) m'a fait penser que cette lucidité a fait de toi un être « Intranquille »et que cet état devait être bien difficile à gérer.

Tu as décidé le 31 août 2015 de te transformer d'étoile terrestre à étoile céleste.

Ton regard est celui de ton papa, profond, mais chez toi « jusqu'au boutiste », ton sourire celui de ta maman qui éclaire mais ne juge pas.

Je connais tes parents depuis peu. Mais lorsque je les vois ensemble, c'est un beau couple uni et harmonieux, dégageant beaucoup d'intelligence et d'humanité.

A chaque fois je suis submergée par l'image qu'ils dégagent, celle d'une famille, car tu es là avec eux.

L'insoutenable pour eux c'est que tu es devenu un Intranquille intangible.

François ton récit me touche, car c'est un bel hymne à l'amour parental, tellement essentiel.

Toi Cathy, tu n'es pas dans l'ombre bien au contraire, tu es leur diamant, avec ta fougue et ta discrétion.

Vous êtes tous les deux la preuve que cette horrible souffrance est vécue différemment mais que vous avez su rester soudés.

Une chose dont je suis certaine, c'est que vous n'avez aucune responsabilité dans le geste de Boris.

Ce choix est un geste d'une grande intimité et d'une grande liberté. Nous parents aimants nous ne pouvons être à chaque seconde derrière nos enfants, ce n'est pas souhaitable.

Mais je ressens à quel point c'est inacceptable...

Toi Cathy tu trace ta route dans la douleur en espérant trouver la lumière au bout du tunnel, comme Victor Hugo et ses tables tournantes de Jersey.

Toi François, tu as écrit ce récit comme tu as tracé ta route dans ce désert des Bardenas, devenu le symbole de ta quête.

Et je ne peux répondre à aucune des questions que tu poses à la fin de ton périple, comme un cri face à l'océan...

Je peux vous dire à tous les deux, que lorsque vous m'avez offert votre amitié, ce fut un beau cadeau.

A chaque fois que je vous vois, je vous vois trois, pour moi c'est l'image de Boris, Cathy et François éternelle.

Croyez-moi c'est rare.

Une amitié affectueuse me lie à vous.

Chantal



©Chantal Lafon-Litteratum Amor 05 mai 2017.
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L'homme qui valait des milliards : Le hacke..

Un excellent polar qui fait réfléchir sur le monde des mathématiques et celui des banques. Vous verrez votre carte bancaire autrement, vous prendrez conscience des dangers du monde virtuel qui s'impose à nous.



L'écriture de l'auteur me fait penser à celui de Simenon, un style court et épuré qui va à l'essentiel. On est toute de suite happé par l'histoire et le l'écriture.



A dévorer rapidement...
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Witchazel, tome 1 : Witchazel et le sort du..

Bd pour les plus jeunes plutôt sympathique en mode enquête. On y découvre l'univers de la lagune et la sorcière Hamamélis qui peine à trouver sa clientèle car personne ne fait confiance à une sorcière si jeune.

Bon premier tome.
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L'homme qui valait des milliards : Le hacke..

Bravo !

j'ai beaucoup d'imagination, et avec votre livre je me voyais très bien dévaler ou arpenter les rues de Bordeaux, St Emilion et ailleurs, car j'habite Bordeaux. Vous décrivez merveilleusement bien les rues, les recoins...

J'ai trouvé ce livre d'un suspens et d'une tranquillité digne d'un policier des années 50, nonobstant les descriptions moderne bien sûr. J'ai beaucoup aimé.



Je vous promet, cher François Darnaudet, ne pas ou ne plus vous poser la fameuse question...



Courrez vite acheter ce livre, si ce n'est déjà fait.
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Autopsie d'un bouquiniste : Menace sur Arca..

Piter, Béa, Soso et Francis (le narrateur) les mousquetaires andernosiens, inséparables dans leur jeunesse et finalement séparés car Béa a fait le choix de Soso. Ils étaient tous amoureux de la belle.



Francis accoure à l'appel de Béa lui annonçant la mort de Soso. Elle prétend qu'il ne s'agit pas d'un accident mais d'un meurtre en lien avec un tapuscrit de Chester Himes...

Pour l'auteur ce n'est pas une pose, Chester Himes il connait et c'est en érudit passionné qu'il introduit cet écrivain dans son histoire, dès lors le lecteur entre en littérature comme en religion.



A partir de là, l'intrigue va balader le lecteur en 1953 lors d'un séjour de Chester Himes à Arcachon, les années 90 celle de la jeunesse de leur quatuor et 2015 au moment de la mort mystérieuse de Soso.

Construction subtile et très harmonieuse où le lien entre les trois époques est comme un fil d'Ariane.



Cette enquête littéraire, sous forme de polar dans le polar est une totale réussite.

Pas question pour moi d'enquêter sur les éléments réels et ceux rajouter à la fiction par l'auteur tant l'ensemble fonctionne à merveille dans un décor qui fait rêver.



J'y retrouve Richard Wright et son "Black Boy" qui m'a tellement touché et le Chester Himes socio-politique et une envie furieuse de le relire.



C'est un suspense, un vrai qui se lit avec plaisir mais plus que cela.

C'est rare, une belle découverte d'un auteur qui a échappé à ma vigilance. Erreur réparé son dernier m'attend.

Belle rencontre faite à Arès pendant le week-end des Pages du Bassin.

J'aimerais saluer les éditions Wartberg pour la qualité de leur travail et le rapport qualité/prix qui met à la disposition de tous la lecture.
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Andernos trap

« Andernos Trap » est le second et dernier roman Gore de François Darnaudet.



L’auteur dédie ce livre (entre autres) à Andernos-les-Bains, petite ville du sud-ouest de la France, véritable personnage principal du roman, défigurée par des gens bien plus redoutables que les morts-vivants : les promoteurs.



Un ancien légionnaire attend dans un hôtel la venue d’un être abominable. Un zombie pourrissant, le cœur arraché, apparaît dans l’encadrement de la porte. L’homme le tue difficilement avec son pistolet. Ici les balles dans le corps sont sans effet. Seul un projectile tiré dans la bouche expulsant le cerveau du crâne terrasse le zombie. Bientôt, l’homme entend d’autres raclements de pieds. Ces choses phosphorescentes infestent la ville d’Andernos. L’ancien soldat fuit vers une porte blindée en acier, tourne le volant du sas et pénètre dans son bunker. Il est provisoirement à l’abri…



Sur une route qui borde le bassin d’Arcachon un automobiliste renverse une fillette à vélo. Malgré la violence du choc, la petite se relève et sourit. La partie gauche de son visage est un magma sanglant d’où elle retire l’œil pour le jeter au loin. Le conducteur remarque alors un trou au niveau du cœur. Une estafette de gendarmerie s’arrête sur le lieu de l’accident. Les militaires s’approchent de l’automobiliste d’une démarche anormale…



Au début de leur transformation les habitants d’Andernos refont mécaniquement les gestes de leur vie antérieure. Avec leur corps encore frais, seul le trou au niveau du cœur détone. Petit à petit la chair se décompose et les réflexes conditionnés disparaissent. Ce ne sont plus que des cadavres ambulants moins dangereux pour les vivants mais plus répugnants. Le phénomène de phosphorescence s’accentue durant la transformation.



Qu’est-il arrivé aux habitants d’Andernos ? Quel secret cache le pharmacien de la ville ?



Les scènes effrayantes se succèdent sans temps morts. L’auteur manie avec efficacité horreur et humour. La révélation finale, classique dans ce genre d’histoire, fait toujours son petit effet.



C’est un très bon Gore, moins original que « Collioure Trap » mais plus efficace. Il plaira à tous les amateurs.
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La lagune des mensonges

Voila un roman complètement déjanté qui nous a beaucoup plu.



Tom est détective de l'agence bordelaise HPL. Lors de la convention de la bande dessinée d'Angoulême, il rencontre un jeune homme Dominique qui devient rapidement son amant. Il lui propose d'aller à Venise à bord de sa moto. Accident. Sur le bord de l'autoroute ils sont accostés par un étrange messager qui leur donne rendez-vous à Venise. Arrivés sur place, ils s'aperçoivent qu'ils ne sont pas les seuls invités du Dottore Bissolatti. Mais retrouver la trace de celui-ci ne sera finalement pas une partie de plaisir dans la lagune des mensonges.



Ce roman est truffé de références de la littérature fantastique et de science-fiction. Mais rassurez-vous : même si vous n'avez pas lu Lovecraft, Herbert ou Moorcock, vous prendrez quand même un grand plaisir à plonger dans cette aventure qui dépote à 200 %. Combats contres vampire, explorations souterraines, monstres dégoulinants et baveux sont au programme. François Darnaudet s'amuse beaucoup, nous fait rire à chaque page. C'est comme si nous connaissions de longue date les anti-héros de cette Agence et leurs compagnons. Comme si on suivait leurs nouvelles aventures hors du commun.
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Zombies Gore

Rivière Blanche nous propose avec Zombies Gore un véritable florilège de sang et de tripes superbement écrit. On y trouve la réédition de deux romans publiés en leur temps dans la série GORE (au Fleuve Noir puis chez Vaugirard...), l'ébauche du début d'un troisième inachevé ainsi qu'une postface géniale écrite par David Didelot qui replace avec soin ces écrits en leur temps.



Autant vous le dire tout de suite, j'ai absolument adoré Collioure Trap dans lequel on retrouve des jeux de rôles Donjons et Dragons ou bien encore Chtulhu. Les parties autour de la table permettent de sortir les joueurs d'un morne quotidien afin de devenir mages, paladins, chevaliers et d'affronter de terribles créatures. Si terribles que parfois elles relient réel et virtuel dans d'éclaboussants bains de sang.



Vient ensuite Andernos Trap dans lequel on retrouve la ville progressivement zombifiée par un pharmacien fou. Du grand art, on y prend un plaisir de lecture absolument délicieux et fortement régressif! L'hémoglobine y coule encore plus volontiers que dans le précédent et on ne peut que s'en délecter et savourer chaque goutte.



Finalement la troisième partie de ce chef d'oeuvre inachevé, en partie inédite sous cette forme en tout cas, Trappes Trap voit une incroyable machination de meurtre à ... la carte de téléphone prépayée... collectionneurs à lire avec précaution.



Vient ensuite la postface qui est tout simplement sublime et qui nous explique, pas à pas, le succès puis la mort de la collection Gore du Fleuve noir. Entre autres choses, puisqu'elle revient également sur le grand talent de François Darnaudet et sur les superbes choix éditoriaux de Philippe Ward.
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Le regard qui tue

Un vieux cruciverbiste détenteur d'un terrible secret assassiné... Un étrange lord Anglais se livrant à d'étranges expériences... Un impitoyable tueur albinos... Un orthoptiste se retrouvant agent involontaire du mystérieux Service de la Protection du Territoire... Et au centre de cette toile, une superbe lasérologue aux yeux vairons, qui détient peut-être le secret du REGARD QUI TUE...



Ah le beau délire que voilà !

Dans ce petit roman totalement déjanté, Argus Bréhier, orthoptiste distingué va, à l'occasion de la mort de son oncle passionné de mots croisés, se trouver plongé dans une aventure qui le confrontera à un Lord anglais inquiétant flanqué d'un albinos assassin, des services secrets et, pour son plus grand bonheur, à Claire, belle chercheuse dans le domaine du laser.

Policier, science-fiction, espionnage ? Ce roman mêle allégrement tous les genres en y ajoutant une sacrée bonne dose d'humour et dérape même dans le surréalisme. Les auteurs signent avec ce livre une œuvre totalement originale qui nous offre quelques heures de pure bonheur. C'est drôle, étrange et l'histoire dont tout tourne autour de l'œil et de de la vue nous emmène très loin dans la folie, la fantaisie et le délire littéraire.

Action, énigme mais surtout humour omniprésent font de ce livre une véritable réussite que je vous conseille sans réserve. De plus deux courtes mais fort bonnes nouvelles sont en « bonus » : LA PATATEUSE de Pascal Metge et QUOI QUE VOUS VOULEZ ? de François Darnaudet.

Il faut aussi remarquer la splendide illustration de couverture signée Juan-Miguel Aguilera.

Ce REGARD QUI TUE est un bouquin qui tue aussi la mélancolie.




Lien : http://lefantasio.fr
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Le papyrus de Venise

Roman fantastique ayant pour thème le mythe de l’Atlantide… …

Petit roman de hall de gare que l’on oublie bien vite après l’avoir terminé… … Il contient une intrigue sans queue ni tête, guère passionnante … …

En ce qui me concerne, je n'ai vraiment pas aimé du tout !!!!!



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Nos plus beaux effets gore

Un livre à ne pas laisser dans toutes les mains!

Des histoires dont le maître mot est : GORE.

Bah oui! C'est marqué sur la couverture en gros et en rouge! Nous avions les maîtres de l'horreur au cinéma, nous avons maintenant les maîtres du gore en littérature!

23 auteurs qui s'en donne à cœur joie pour vous servir ce qu'il y a de pire dans l'être humain! Violence, se*e, vi*l, nudité, agression, meurtres, tortures, consommation d'alcool et de substances interdites, troubles du comportement, langage grossier et cru de nos jours ou dans le passé. Mélangé à des éléments surnaturels (Une mousse pour le mousse de G.Bergal) ou passant par internet ( Gore chef de J. Bouquin qui ferait pâlir d'envie Maïté), de la rencontre d'un couple avide de poker plus que dénudé (Tripes poker de Fétidus) à une rencontre avec une personne à qui on s'attendait pas (Une question de foi de S.Hutson) sans oublier le cochon qui danse! (Dancin'pig de F.Livyns). A moins qu'une petite baignade dans la piscine de swimming blood (de Zaroff) vous tente!



La seule nouvelle que je n'ai pas pu lire est celle d'Axelman : Ressurexi. Trop déconstruit et trop brouillon j'ai lâché la lecture au boit de la deuxième page.
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L'amore aux trousses

Deuxième enquête d’Igor Leroux qui l’amène à investiguer à Cognac et à Angoulême toujours sur le tempo de sa moto, objet de toutes ses attentions.

Pourquoi le créateur d’un jeu vidéo

qui étudie au Cnam-Enjmin a-t-il disparu juste après l’avoir appelé pour finir par être assassiné? Dans ce drame quel est le rôle de ce jeu complexe qu’il était en train d’élaborer? Celui-ci rappelait les monuments l’Angoulême, évoquait la période où Boris Vian s’y trouvait à l’école centrale , en effet celle-ci y avait été déplacée provisoirement en 1939, quel rapport ?

De plus une histoire de photo se greffe sur l’ensemble amenant son lot de pistes à suivre …

Lors de ce deuxième opus le personnage d’Igor gagne en épaisseur , avec son humour et son esprit vif les pièces du puzzle s’assemblent sans temps mort.

Et une bien belle surprise à fin du roman sous forme d’une nouvelle de Boris Darnaudet

Une série pleine de promesse avec ce nouvel opus de François Darnaudet

toujours avec un sacré rythme , les éléments s’enchaînent et l’enquête qui s’avérait plutôt simple au départ devient de plus en plus complexe
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Bison ravi et le scorpion rouge

François Darnaudet signe un génial polar littéraire !



Tout ce que j'aime : le personnage principal Julien Gras se trouve être un bouquiniste parisien « trouveur d'introuvables », fan de Boris Vian qui plus est! Il part mener l'enquête à Bordeaux sur les traces de Jean Forton puis jusqu'à Eus « Aiwousse » – leçon de prononciation prodiguée par Darnaudet pour les non initiés – à la fondation Vian-Kübler, pour découvrir un possible inédit de notre "Sullivian" Les casseurs des Colombes.



La plume est marquée par l'univers polar, elle est drôle. C'est un véritable bonbon pour les fans car Darnaudet s'amuse aussi et reprend le « langage-univers » du Docteur Vian et de Mister Sullivan. La connivence est souvent de mise au détour d'une citation déguisée, de la présence du major, les références Aux vies parallèles de Boris Vian de Noël Arnaud, ou la reprise d'une scène de théâtre écrite par Boris Vian.



Boris Vian et Jean Forton, des auteurs black-listés ?

L'intrigue du roman s'appuie sur un fait, le désaveu public que Vian a subi après le scandale du procès de J'irai cracher sur vos tombes publié aux éditions du Scorpion chez son ami Jean Halluin et ses déboires avec le « gars Limard » .

Derrière le comique de ce polar littéraire un peu loufoque, Darnaudet pose une question :

« Pourquoi certains auteurs de talent connaissent une ère de Purgatoire... Vian, Guérin, Forton, Hyvernaud ont perdu du temps dans un long purgatoire. Il a fallu que Vian meure pour qu'il devienne Vian ».



L'occasion de rappeler l'amitié entre Queneau et Vian et cette formule tirée de la préface de l'Arrache-coeur qui deviendra tristement célèbre :

« Car tout ceci n'est rien encore : Boris Vian va devenir Boris Vian » signée par Quenau non chez Gallimard mais chez Vrille puis Pauvert.



A déguster sur la plage, à l'ombre des arbres, allongé dans l'herbe rouge ou accoudé à un pianocktail, comme vous voulez, effet sullivianesque garanti !
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Harpignies

Eric Harpignies est un jeune homme qui doit se rendre aux obsèques de sa grand-mère.

Cette dernière a choisi la crémation ce qui donne une scène très drôle. Eric va revoir sa famille, et il apprend la vente du dernier tableau de son ancêtre Henri Harpignies (1853-1912). La mère d’Eric lui transmet un carnet de croquis.

Henri Harpignies était doué pour la peinture mais aussi la musique : le violoncelle.

Il apprendra la peinture avec Jean Achard qui l’encouragera à élargir son horizon en allant en Italie.

Henri Harpignies c’est l’école de Barbizon, Anatole France l’aurait nommé « le Michel-Ange des arbres et des campagnes paisibles. »

Elric arrière-petit-neveu lui rend un hommage subtil, en mêlant l’histoire de son ancêtre et la sienne.

Pour cela il alterne les planches façon Henri Harpignies et les planches au dessin plus moderne, plus stylisé de la jeunesse contemporaine.

En effet le TGV qui le ramène tombe en panne à Montpellier. Il décide de se rendre au Musée Fabre et là le hasard lui fait rencontrer Marie, jeune fille qui dessine sur un carnet la copie d’un tableau de l’ancêtre.

Ils tombent amoureux et commence une autre aventure. Marie lui suggère de faire un faux pour avoir de l’argent.

Elric est réticent.

Va-t-il commencer une carrière de contrefacteur ?

Une belle complicité entre le dessinateur et le scénariste pour transmettre cet héritage avec l’humour qui les caractérise. Une belle réalisation.

A la fin vous trouverez une biographie du peintre et une post-face qui vous dira comment cette BD est née.

Dans Bel-Ami : « Au centre du panneau on voyait une grande toile de Guillemet, une plage de Normandie sous un ciel d'orage. Au-dessous, un bois de Harpignies ; puis une plaine d'Algérie, par Guillaumet, avec un chameau à l'horizon, un grand chameau sur ses hautes jambes, pareil à un étrange monument. »

©Chantal Lafon


Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
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Le minotaure d'Atlantide

Il était une fois, Once upon a time, C’era una volta :

Sandro Maltese un jeune homme qui a écrit son premier livre d’héroic- fantasy pousse la porte d’un éditeur vénitien.

Venise est là sous nos yeux, l’auteur a les yeux de Chimène pour la Sérénissime.

Comment s’est-il retrouvé au cœur même des aventures qu’il a écrites, dès qu’il eut franchi la porte de cette maison d’édition ?

Tolkien disait : « La magie n’opère que si l’on veut bien consentir à se laisser emporter par elle. »

C’est là lecteur qu’il faut se laisser porter par l’aventure très visuelle.

« —Ne t’inquiète pas, Sandro Maltese ! Bientôt, nous serons amis.

— Je le sais, Minos. Je t’ai créé… mais c’était sur du papier.

Le monstre emporta Sandro à travers le parc de la propriété. Tenant le jeune homme dans ses bras comme un bébé, il fila vers un labyrinthe végétal. Quelques balles sifflèrent derrière eux, mais ils étaient déjà à l’abri, masqué par des haies de feuillus. Sans l’ombre d’une hésitation, le Minotaure trouva son chemin à travers le dédale et au bout de cinq minutes d’une course effrénée, ils débouchèrent sur une clairière circulaire où les attendait une étrange porte délimitée par un trident en métal orangé. »

Minos et Arnoridoquy rencontre Melina la sorcière bleue aux yeux entièrement bleus car sans sclérotique.

Il y a Eusébio le forgeron mais pas seulement forgeron.

Minos s’est donné pour mission d’avertir le Doge Constantin Paléologue Dragozès, de l’invasion prochaine de Constantinople, précipitant la perte de toutes les civilisations.

« Nous sommes des enfants d’Atlantioï, Tartessos était une colonie de l’ancienne Atlantide. »

Le Doge fait appel à un trublion Pietre Zumaran, espion mutant.

Ce sont les personnages principaux, mais il y en a à foison.

Beaucoup de trouvailles dans cette façon de revisiter le mythe de l’Atlantide, une mise en scène vigoureuse, des dialogues savoureux, les scènes de combats m’ont particulièrement plu.

« En escrimeuse émérite, la jeune sorcière déviait les coups rapides et précis du séide de Zumaran. Elle reculait pas à pas, son regard bleu fouillant les traits du visage et le corps de Tre. Son esprit avait besoin d’un léger répit afin de se recharger. Elle comprit à quoi servait le trou circulaire dans la casaque verte de son agresseur juste avant que n’en surgisse le troisième bras au crochet. »

Et le jeune homme Sandro Maltese que devient-il me direz-vous ?

Je vous laisse le découvrir et vous ne serez pas déçus.

Le cœur bat pour : « Dans un texte intitulé Critias, Platon parle d’une grande île nommée Atlantitoï sur laquelle vivaient les Atlantes, les descendants du Titan grec Atlas. Il y a environ onze mille ans, cette civilisation aurait été engloutie par les flots de l’Atlantique alors que les Atlantes étaient en train de se battre contre les Hellènes. »

Il paraît que l’Atlantide est un sujet maudit. Il semblerait que ce ne soit pas le cas pour François Darnaudet qui nous fait partager sa vision. Il nous embarque, pas la peine d’être fin connaisseur de la mythologie, l’auteur est clair, et argumenté.

D’une écriture fluide nourrie par une belle érudition menée par la passion, il nous livre un monde très imagé, haut en couleurs, des combats extraordinaires, de l’action mais jamais d’actes gratuits, on plonge dans cet imaginaire. Le lecteur est happé, de nombreuses trouvailles font que nous vivons dans ce monde, loin du nôtre.

Minos et les siens pourront-ils arrêter ceux qui « sont en marche » vers Constantinople ?

A vous de le découvrir dans cette belle aventure.

Ce livre se vit et c’est là le talent de l’auteur. L’Atlantide fait partie de ces mythes fondateurs : une civilisation disparue, l’Eden perdu, une contrée secrète, la terre promise, le labyrinthe de Minos… Tout pour susciter une quête qui fait que les protagonistes sont prêts à se surpasser, se transcender, se sacrifier, car c’est une quête plus spirituelle que matérielle.

J’espère vous donner envie de lire ce livre…

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 31 janvier 2020.

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Le minotaure d'Atlantide

Merci à la masse critique par gagnant interposé, pour ce roman somme toute assez captivant.

J'ai eu du mal au début d'intégrer la foison d'éléments historiques et mythologiques qui nous sont présentés; mais

les multiples personnages de l'histoire sont attachants.

Certains passages auraient mérité d'être plus détaillé pour éviter la surchauffe du cerveau.
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Le Möbius Paris Venise

François Darnaudet est-il possédé par le Génie ou le Diable ? Vous le saurez peut-être après avoir lu ce livre mais rien n’est sûr.

1910 Le Florian Place Saint-Marc à Venise, Alex Lex discute avec son mentor Gaston Leroux sur le fait que ce dernier croit que Venise serait un prolongement de Paris.

Alex de retour à Paris reçoit la visite de Rilke qui vient lui parler de l’œuvre de Rodin et tout particulièrement de La Porte de l’ Enfer.

« C’est alors que je la vis !

Torturée et maléfique comme Rilke me l’avait annoncé. Hypnotisé, je levai la tête vers ce monstre de plâtre inachevé. Qu’allais-je dire à Rilke ?

Alors la Porte de l’Enfer s’ouvrit avec des craquements sinistres. Une lumière blanche m’aveugla instantanément. Une poussière de plâtre voleta dans la clarté irréelle à la manière d’un nuage d’un millier de lucioles. Les battants s’écartèrent d’un bon mètre.

Malgré moi, sans réfléchir, comme s’il s’agissait d’une vielle habitude ou d’un automatisme incontrôlable, je franchis la Porte de l’Enfer. »

Ainsi commence pour Alex un étrange voyage, où il passera de Paris à Venise et vice versa grâce au train d’ondes de l’anneau de Möbius.

Ce pont imaginaire va lui donner accès à tous les mondes parallèles.

A Venise d’étranges phénomènes se déroulent et sont imputés à trois surréalisés qui violent, volent et tuent, les dénommés Lord Byron, Giorgio Baffo et le Baron Corvo.

A la mise en scène serait Lautréamont, sur des scenarii de Colin des Cayeux, le tout pimenté par Sade lui-même.

Autant dire qu’Alex aura fort à faire pour déjouer les pièges et dénouer les dire du presque centenaire Esdanitov, de la bibliothécaire Denska Stevenson et Despons lui-même.

Les messages du Doge sont quelque peu étranges.

Venise se vide de ses habitants « superflus » . La ville vibre, se hérisse, se contorsionne. Pourquoi ?

Personne n’est ce qu’il semble être.

« Les touristes et les imbéciles ont déjà disparus. Comme par hasard, il ne reste plus que les Vénitiens nécessaires, l’équipe du Doge, Denska Stevenson, des gens de goût et moi-même… » assène Esdanitov à Alex.

Si vous voulez en savoir plus, partez pour ce voyage fantastique, sanglé dans votre fauteuil comme lorsque vous expérimentez les attractions dynamiques du Futuroscope.

Faites fi de vos certitudes, votre monde volera en éclat, car ce roman ne répond à aucune logique.

Votre seule certitude : l’auteur est un érudit, passionné des Arts et d’Histoire qui sont un matériau malléable sous sa plume libre et imaginative.

Un roman qui vous fera voyager plus loin encore que vous n’osiez en rêver.

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 18 juillet 2019.

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Le Möbius Paris Venise

En 1904, Alex Lex, le narrateur de ce roman-miroir-tiroir, est devenu à vingt ans l’assistant de Gaston Leroux. Il est reporter et l’a assisté au cours de nombreux reportages, notamment à Venise où le hasard se transforme en un coup de dé. Un dé lancé en l’air, providentiellement, mais dont Alex Lex, dont le second prénom n’est pas Dura, et qu’il ne s’explique pas.



Et en cette année 1910, alors que ses reportages sont régulièrement publiés dans des journaux tels que Le Matin ou L’Excelsior, que ses nouvelles policières ou d’anticipation le sont dans Le journal des voyages, qu’il dessine et peint, ayant illustré les fascicules populaires du Sâr Dubnotal, en cette année 1910 donc, tandis qu’en compagnie de son amie Aline, qui cumule les emplois de secrétaire et de maîtresse, il est dérangé dans une séance de baisers mouillés au champagne par un visiteur impromptu.



Ce visiteur ne lui est pas inconnu. Il s’agit de Rainer Maria Rilke qui fut le secrétaire d’Auguste Rodin, et le poète autrichien lui demande de lui rendre un petit service. Mais aucun des deux n’imagine que ce service va entraîner Alex Lex dans une aventure gigogne.



En effet, il implore Alex d’aller rendre visite dans l’atelier de Rodin afin d’admirer les fragments de plâtre de l’immense composition à laquelle travaille depuis de nombreuses années le sculpteur. Je vous en conjure, allez voir cette œuvre tragique aux bubons de plâtre effervescents. Alex Lex ne peut se défiler et il effectue un repérage en compagnie d’Aline, qui n’est pas partie et donc il n’a pas besoin de crier son nom.



Il s’introduit dans la magnifique demeure entourée d’un jardin de ville champêtre, et, hypnotisé, il franchit cette Porte de l’Enfer de plâtre.

On retrouve Alex Lex qui vit dans une boîte de bouquiniste accrochée sous le pont du Rialto. Il se rend, comme tous les jours chez son ami Despons qui a repris un café, le Rosa Salva, mais qui également spécialiste dans l’archéologie des mondes anciens et a établi sa fortune dans le trafic d’antiquités. Il a aussi rendez-vous avec le Doge lequel lui confie une mission qui ressemble à une supercherie. Plutôt, les individus sur lesquels il doit enquêter semblent issus d’une supercherie. Des écrivains morts depuis longtemps et qui violent, volent et tuent un peu partout dans la Sérénissime. Trois revenants qu’il doit découvrir et réexpédier dans leur foyer, c’est une image, et qui ont pour noms Lord Byron, Giorgio Baffo et Baron Corvo. Et un ami du Doge, un original centenaire du nom d’Estanidov avec qui il déguste un fragolino, se plaint d’avoir été spolié de six aquarelles originales d’Hugo Pratt. Des illustrations pour les poésies érotiques de Baffo.



Et c’est ainsi qu’Alex Lex se trouve entraîné dans une sorte de spirale infernale débutant dans la Venise 2 du Möbius à la recherche des Surréalisés de Venezia. Il rend souvent visite à Denska Stevenson, qui vit dans la bibliothèque Saint-Marc fondée par Pétrarque. Il sera amené à voyager ainsi entre la Sérénissime et le Paris 3 à la recherche de surréalisés qui commettent les mêmes crimes et qui se nomment Lautréamont, Sade et Colin des Cayeux.



Cette spirale se recoupe mais à chaque fois, lors des points de jonction, Alex se retrouve dans Venise ou Paris, mais des différences notables changent le décor, jusqu’au moment où les deux cités n’en font plus qu’une, le Parnise.







On retrouve dans ce roman tout ce qui alimente, attise, nourrit les passions de François Darnaudet. Venise, La Sérénissime, qui sert de décor à de nombreux ouvrages, mais également la peinture et la sculpture, Auguste Rodin en tête. Sans oublier la littérature avec en tête de gondole Isidore Ducasse, alias Lautréamont.



Un roman envoûtant qui absorbe le lecteur, le vampirise, le phagocyte, l’ingère et le digère, par la magie des actions en forme d’allers et retours, par la magie aussi des décors, et naturellement de tous ces personnages qui évoluent dans des cités reconstituées.



Un roman déroutant ? Non, un roman déboussolant dans lequel François Darnaudet se hisse à la quintessence de son art littéraire et il marie avec élégance imaginaire et érudition.







Cet ouvrage contient en outre, Les nouvelles amères qi se décomposent ainsi :



Le retour de l’autobiographie fantastique.



Une baignoire en zinc dans la pièce du fond.



Le baiser de Möbius.



Dans les jardins vénéneux de l’Ombre.



Boris, ses motos, les Bardenas et autres déserts, dont vous pouvez retrouver une chronique ici.




Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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