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Critiques de François Dermaut (76)
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Rosa, tome 1

L'histoire se déroule au début du XXème siècle en Normandie, dans un petit village. Mathieu et Rosa tiennent un petit "estaminet" où les hommes viennent boire un verre le soir, à la fin de leur journée. Mathieu est beaucoup plus âgé que Rosa. Il est très malade, atteint de tuberculose.



Un soir, après quelques verres, le ton monte entre les hommes présents. Une fois de plus, la discussion dérive sur la virilité des deux interlocuteurs. Véritable bataille de coqs. Deux hommes en arrivent à parier, les prix montent et le montant du pari est fixé à 1000 francs, somme très importante à l'époque.



Mais il va falloir trouver quelqu'un pour arbitrer et mesurer les prouesses de ces messieurs. Pas question de faire appel à leurs femmes respectives car les dés seraient pipés. Comment faire ? le facteur propose de faire appel aux services d'une prostituée et ils se charge d'en convaincre une. Mais l'information du pari se répand, et il y a d'autres candidats pour participer, sous le prétexte de gagner de l'argent facilement car se sentant plus fort sexuellement que les autres. Et le nombre de candidats ne va cesser de croître.



La venue d'une prostituée crée de l'émotion dans le village, tant au près des femmes que des hommes. Toutes les femmes sont indignées mais c'est aussi le ca de certains hommes dont le curé de la paroisse. Il va falloir trouver une remplaçante à Émilienne, la péripatéticienne.



À la surprise générale, Rosa va proposer sa candidature ce qui avive la curiosité de nouveaux candidats qui ont toujours eu un petit faible pour la très belle femme qu'est Rosa, enviant le vieux Mathieu à qui elle est très fidèle.



Masi Rosa va imposer ses règles car si elle accepte d'intégrer le pari c'est uniquement pour que son Mathieu puise être pris en charge dans un sanatorium.



François Dermaut nous propose une fresque se déroulant dans un petit village normand, sur une idée et un scénario de Bernard Olivier. Il nous décrit la condition des femmes au début du XXème siècle. Femmes sous la domination et la dépendance des hommes, n'ayant pas forcément fait des mariages d'amour, mais souvent des mariages de raison et d'intérêt. Femmes aussi sous le poids de la religion, celle-ci étant encore très présente et moralisante à cette époque. Femmes sui ne se font pas de cadeaux entre elles, se montrant cruelles envers celles qui ne veulent se soumettre à la règle commune et qui veulent une certaine indépendance.



François Dermaut nous décrit sans complaisance les hommes de ce milieu rural. Tous y passent : le maire, le riche industriel qui rêve de s'emparer de la mairie, des métayers, le facteur, un berger... Tous ces personnages ont des caractères bien trempés, de fortes personnalités que le dessinateur renforce en leur donnant de véritables "gueules". On voit les traits tirés des travailleurs après une journée de labeur mais la gouille moqueuse de certains. François Dermaut jour sur la lumière et les éclairages, comme si nous étions présents avec eux dans l'auberge. Le graphisme est précis, les couleurs légères.



Et que dire des femmes présentées ? François Dermautv leur rend hommage avec son scénario mais aussi avec ses traits. Rosa n'est pas une faible femme effacée comme on aurait pu le croire dans un premier temps. C'est une maîtresse femme qui va s'affirmer au fil du temps, qui entreprend des choses folles par amour de son Mathieu. Rosa a des faux airs d'Anne Sinclair jeune.



Le cadre est posé, le pari est en place. Comment Rosa va t'elle supporter les assauts de se prétendants disposant de 3 nuits chacun ? Comment vont-ils se comporter ? Quelle sera la conclusion de cette histoire ? François Dermaut va pouvoir approfondir et donner plus d'éléments de personnalité pour chaque protagoniste. Est-ce qu'il n'y a que des salauds dans ce village ? Comment ces fanfarons vont-ils de révéler dans l'intimité ?



Alors victoire du pouvoir des hommes ou émergence de la libération des femmes ? Eh bien, il va falloir que je lise le tome 2, ce que je vais m'empresser de faire.



Belle découverte sur un sujet un peu scabreux mais correspondant bien à la vantardise des hommes, à leur vanité. Le tout servi par un très beau graphisme.



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Souvenirs de Toussaint, tome 1 : Gobe-Mouche

Toussaint est un photographe qui parcourt la France rurale au XIXe siècle.

Dans ce premier tome, il part à la recherche de ses origines dans un village peuplé de personnalités bien singulières.

Bon, j'ai pas vraiment accroché à cette BD dont on peut dire qu'elle fait très vieillotte.

C'est glauque, c'est sombre, c'est pas franchement accrocheur et ça a assez mal vieillit. La narration est lente et bourrée de clichés.

Les personnages ne sont pas vraiment crédibles et, même si il est maitrisé, le dessin est d'un classicisme figé terriblement monotone.

Bref, je passe mon tour.
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Les Chemins de Malefosse, tome 1 : Le Diabl..

Il me semble que j'avais lu quelques tomes de cette série quand j'étais au lycée.

Mais je ne me souvenais que du titre, et rien de l'histoire.

J'aime beaucoup ce principe de récits assez courts, qui se passent sur deux ou trois jours, dans la vie des "petites-gens" mêlés malgré eux à l'Histoire de France avec un H majuscule.

Par contre je dois avouer que j'ai quelques difficultés avec le langage qui se veut d'époque.
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Rosa, tome 2 : Les hommes

Tome deux de ce diptyque de Dermaut tout aussi réussi que le Tome 1.

Même si la fin est assez convenue, le dessin reste superbe, les couleurs douces et la sensualité sublime.

L'auteur nous propose une très belle description des difficultés d'être libre de ses choix et de son corps pour une femme au XIX.

Un album qui vaut le détour.



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Rosa, tome 2 : Les hommes

Ce tome est le deuxième d'un diptyque, pour une histoire complète et indépendante de toute autre. Il faut doc avoir lu premier tome avant. La première édition de cet album date de 2019. Il a été réalisé à partir d'un texte de Bernard Ollivier, adapté, dessiné et mis en couleurs par François Dermaut (1949-2020). Il s'ouvre avec une introduction de Dermaut expliquant la genèse et la longue gestation du projet avec Ollivier. Il compte 54 planches en couleurs.



Ce dimanche matin, Rosa Lemoine se rend à l'église pour la messe, en évitant de croiser le regard des autres paroissiens. Elle se fait interpeller par Célestin Lebigot qui l'informe que le conseil paroissial lui interdit l'accès à la maison de Dieu. Il ajoute que c'est lui qui informé le curé Yves Meyer, et que la décision a été approuvée par le notable Arsène Raoul Sena, cette dernière information n'étant pas faite pour la surprendre. Rosa est profondément émue, et elle a compris qu'elle ne pourra remettre les pieds à l'église que si elle arrête de recevoir des hommes chez elle pour le pari. Elle rentre chez elle en passant par la grande rue du village, et reçoit des mots de soutien de Jean-François Mahé, le boucher-charcutier, qui lui offre même un pâté de lièvre aux cornichons, en lui demandant juste de lui rapporter la terrine. Rentrée chez elle, Rosa ne sait que faire entre mettre un terme au pari ce qui a pour conséquence qu'elle ne peut plus payer les soins de son mari Mathieu, ou continuer et se voir ainsi exclure de la vie sociale. Le soir, elle annonce aux clients de son bistrot qu'elle arrête le pari. Martin, le maire, comprend tout de suite qu'Arsène Raoul Sena est derrière la décision du conseil paroissial. Le lendemain, Rosa reçoit la visite d'Émilienne, la prostituée de la ville, accompagnée d'une vieille femme se prénommant Honorine. Avec l'accord de Rosa, Honorine va aller parler au curé Meyer et à Sena. Elle promet d'être de retour avant l'angélus, avec la levée de l'interdiction.



Émilienne conduit la voiture à cheval jusqu'à l'église : les deux femmes en descendent et croisent Sena en train de partir. Honorine lui indique qu'elle veut lui parler en même temps qu'au prêtre Meyer : contrairement à son habitude, Sena obtempère sans discuter. Lui, Meyer et Honorine rentrent dans la sacristie pour discuter. Honorine en sort peu de temps après, l'interdiction ayant été levée. Les deux femmes retournent à la ferme de Rosa, où elle la trouve en train de papoter avec sa copine Valine. Les voyant revenir si vite, Rosa est persuadé que la tentative de conciliation a échoué. Elles s'installent toutes les quatre à table avec un verre de vin, et Honorine expose les arguments qu'elle a utilisés et comment elle les a acquis. L'après-midi, Célestin Lebigot vient annoncer qu'il se retire du pari, et Rosa lui jette son argent à la figure. Puis elle va faire un tour et rencontre le berger Mathurin qui lui explique que lui n'a pas besoin d'église pour prier, et qu'il pense que ses discussions avec Dieu sont plus franches dans la mesure où il n'y a pas un toit entre eux. Le soir, les habitués reviennent au bistrot dans la ferme de Rosa et elle leur annonce que le pari reprend dès le lendemain. Dans la journée suivante, elle va trouver Arsène Raoul Sena et lui tient tête quant à ses menaces d'éviction. Elle emporte le morceau.



L'argument de l'intrigue reste scabreux dans ce deuxième tome : le pari suit son cours, avec des cahots et des arrêts inopinés. L'intrigue parvient à son terme : Rosa Lemoine désigne un gagnant, selon les modalités qu'elle a choisies, et non celles que les hommes aimeraient lui imposer. Le lecteur découvre avec plaisir le passage des candidats restants, ainsi que la façon de faire de Rosa. Comme dans le premier tome, cette histoire est bien plus qu'une suite de coucheries. Comme dans la première partie, il ne s'agit pas d'une bande dessinée érotique, encore moins pornographique, même s'il y a un peu plus de nudité dans cette partie-ci. Le lecteur se rend également compte qu'il est aussi impatient de reprendre le chemin vers le village, pour pouvoir y flâner, en côtoyant les personnages. Les planches de cette deuxième partie sont aussi soignées que celles de la première. François Dermaut continue d'habiller ses cases à l'aquarelle, pour un effet pastel doux et naturaliste. Le lecteur ressent aussi bien la lumière baissante avec l'amoncellement de nuages, la clarté limitée dans la pièce qui sert de bistrot dans la ferme des Lemoine, le soleil éclatant alors que Rosa vient remettre Sena à sa place devant sa luxueuse demeure, la froide lumière quand Rosa chemine sur une route de terre sous son parapluie, la douce tiédeur d'une journée de printemps assis dans un champ, adossé contre un arbre.



François Dermaut dépeint avec soin et justesse le petit village et ses alentours : vues extérieures et intérieures de l'église, devanture de la boucherie-charcuterie, magnifique demeure du notable Sena, bâtiment plus fonctionnel du sanatorium, jour de marché au chef-lieu, façade du tribunal d'instance du chef-lieu, façade de la mairie, vue du Mont Saint Michel. À chaque fois, il ne s’agit que d'une ou deux cases, juste pour situer l'action, mais l'effet cumulatif et la qualité descriptive de chaque case finissent par donner l'impression au lecteur d'avoir flâner alentours. De la même manière, Rosa côtoie de nombreux personnages, simple connaissance, ou habitué du bistrot. Le lecteur peut ainsi saluer ou discuter avec le boucher-charcutier et lui rendre son sourire, regarder les habitués en train de boire un coup, parfois en mal d'empathie pour Rosa, être admiratif de l'assurance d'Émilienne (la prostituée) qui ne se laisse pas rabaisser, partager le moment de connivence entre Émilienne, Valine, Rosa et Honorine quand cette dernière explique comment elle a fait plier le curé et le notable, apprécier la différence de caractère des différents habitués que ce soit au lit ou dans un interaction banale. L'artiste donne une personnalité distincte à chacun, aussi bien visuelle que comportementale. Il est visible qu'il porte une réelle affection pour chacun (même pour Sena, mais quand même à l'exception de Barnabé Rotic), ce qui transparaît dans chaque scène de dialogue : le lecteur ne ressent pas de manque d'intérêt visuel à voir parler les interlocuteurs. Il éprouve l'impression de regarder des individus bien vivants.



Comme dans le premier tome, le pari et son déroulement amènent Rosa Lemoine à coucher avec différents hommes, dans les conditions qu'elle a elle-même posées, et qu'elle fait strictement respecter, interrompant même le pari, sans qu'aucun participant ne bronche. Ces nuits sont d'abord un moyen qui sort de l'ordinaire pour payer les factures du sanatorium pour son mari. Elles sont également l'occasion pour Rosa de découvrir l'étreinte d'autres hommes, de ressentir physiquement leur effet. Il se dessine une forme d'apprentissage du plaisir pour Rosa. Les auteurs (Dermaut & Ollivier) montrent en même temps comment Rosa est à l'initiative des modalités et du déroulement de l'accueil de chaque participant. Elle n'est pas une victime, ni un objet passif. Le lecteur peut s'interroger sur le fait que cette histoire soit racontée par des hommes, mais il ne peut que constater le respect qu'ils ont pour elle, à la fois dans la manière dont ils la mettent en scène, à la fois dans l'évolution du regard que les hommes portent sur elle. Les modalités imposées par Rosa font que la visite de ces messieurs ne peut pas être réduite à une simple passe tarifée avec une professionnelle.



En fait, Rosa Lemoine a commencé à s'émanciper dès qu'elle s'est proposée pour arbitrer le concours. Elle a pris l'initiative, sortant de la place réservée aux femmes à l'époque dans ce milieu. Son choix l'a amenée à sortir du conformisme social pour s'aventurer dans un comportement inédit, et du coup automatiquement réprouvé par la société, conformiste par défaut. Cette histoire montre aussi comment elle peut assumer ce choix. Les auteurs ont, eux, fait le choix d'exprimer la réprobation de la société essentiellement par un notable, et par l'église. Ils chargent la situation avec un curé coupable d'actes ignobles, mettant ainsi le paquet sur l'hypocrisie de l'individu, et sous-entendant une généralisation à toute l'institution de l'Église, et par là-même à la religion, même si Rosa continue à prier. C'est peut-être la composante qui pêche un peu dans le récit : le lecteur comprend bien que Rosa ne peut pas envisager d'être athée, et qu'elle doit remettre en cause dans son esprit, l'image que la religion brosse du plaisir charnel. Cependant, il ne montre pas en quoi la Foi lui apporte un réconfort, ni que tous les fidèles ne sont pas des ordures.



En revanche, Bernard Ollivier & François Dermaut réalisent une étude de caractère très fine sur les différents personnages. Le lecteur voit Rosa gagner en assurance progressivement, et prendre conscience qu'en tant qu'individu, elle est tout aussi capable qu'un homme, que ses idées sont tout aussi valables que celles d'un homme, qu'elle n'est pas une citoyenne de seconde classe. En face, le lecteur voit arriver chaque participant au rendez-vous fixé par Rosa : à chaque fois, il découvre un être humain différent, dans sa façon de concevoir le rendez-vous, dans la façon dont il se représente Rosa et son rôle, et dans le déroulement de la soirée et de la nuit. La gente masculine n'est pas d'un seul tenant : il n'y a pas que des hommes qui viennent pour tirer leur coup et prouver leur virilité. Il y a des personnes avec leur vie, leur vécu, leurs insécurités, leur égoïsme plus ou moins affirmé. Sur ce plan, l'histoire est à l'opposé d'une enfilade de performances physiques avec des acteurs interchangeables. La découverte de ces insécurités montre à Rosa qu'elle n'est en rien inférieure aux hommes, voire que certains attendent qu'elle prenne les choses en main. Il est possible de trouver que Rosa Lemoine est un peu naïve ou crédule, mais cela correspond aussi à la place réservée aux femmes à l'époque, à l'image que leur en donne la société. C'est aussi l'histoire de sa prise de conscience de ces contraintes systémiques, et de la possibilité de ne pas s'y soumettre, une démarche universelle pour tout être humain.



Finalement, ce diptyque constitue une étude de mœurs d'une grande finesse, sur la base d'un pari scabreux. Les planches de François Dermaut racontent l'histoire avec précision et douceur, une reconstitution historique séduisante, et un respect pour les personnages, pour Rosa comme pour les hommes. Le lecteur accompagne une femme cantonnée à la place assignée par la société, prendre l'initiative pour sauver son mari, et découvrir qu'elle peut ne pas accepter de se conformer à ce qui est attendue d'elle, et mener une existence plus satisfaisante.
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Rosa, tome 1

Ce tome est le premier d'un diptyque, pour une histoire complète et indépendante de toute autre. La première édition de cet album date de 2015. Il a été réalisé à partir d'un texte de Bernard Ollivier, adapté, dessiné et mis en couleurs par François Dermaut (1949-2020). Il s'ouvre avec une introduction de Dermaut expliquant la genèse et la longue gestation du projet avec Ollivier. Il compte 54 planches en couleurs.



Dans un hameau Normand au début du vingtième siècle, Rosa Lemoine tient, dans la ferme conjugale, un bistrot fréquenté par les rustauds du village. Ce soir-là, quatre habitués sont en train de descendre des verres : Gustave le maréchal-ferrant, Alphonse un fermier, Alex Carel sans emploi fixe et Florimond le facteur. Le ton monte entre Gustave et Alphonse : ils finissent par parier qu'ils sont plus virils l'un que l'autre. Les esprits étant échauffés, ils parient mille francs chacun. Alex se joint au pari, ne pouvant résister à l'attrait d'une telle somme. Rosa a écouté la conversation en lisant son livre et e moque d'eux : un pari entre hommes, ça ne va pas être facile pour déterminer le gagnant. Elle les met dehors et monte à l'étage pour s'occuper de Mathieu son mari, plus vieux de vingt-cinq ans qu'elle, et tuberculeux. Elle sent l'odeur de la goutte et en déduit que Martin, le maire du village, est encore venu lui apporter à boire. Elle lui raconte l'histoire du pari. Elle laisse son mari dans son lit, et va dormir dans la chambre d'ami à côté. Elle se souvient de leur mariage, dix-neuf ans plutôt, un mariage arrangé. Après la mort de sa première femme, Mathieu s'était mis à boire beaucoup trop, et les parents de Rosa l'imaginait déjà veuve et propriétaire.



Les premiers temps du mariage furent délicats pour Rosa. Elle n'avait pas besoin de travailler, et elle s'occupait de la maison, de préparer les repas pour son mari, de nourrir les poules et de temps à autre de faire son devoir conjugal. Un jour qu'il se montre plus brutal que les autres en la couchant sur la table, elle lui plante une fourchette dans la cuisse. Un autre jour, elle revient en retard de sa promenade avec Valine le long du canal, elle trouve Mathieu qui l'attend furieux à table, énervé de ne pas être servi à l'heure. Lorsqu'elle arrive, il enlève son ceinturon pour la corriger. Elle prend la fourche posée contre le mur, ce qui l'arrête tout de suite, et le calme pour le restant de leur vie commune. Au temps présent, alors qu'elle se couche, elle entend Mathieu tousser dans la chambre d'â côté et désespère qu'ils ne disposent pas de revenus suffisant pour le sanatorium. Le soir venu, les quatre habitués sont en train de papoter en descendant quelques verres. Soudain surgit Célestin Lebigot (premier commis chez Arsène Raoul Sena) qui leur fait la morale sur le projet de mesurer leur virilité. Puis c'est Barnabé Rotic (métayer d'Arsène Raoul Sena) qui pousse la porte pour informer les quatre amis qu'il est venu s'inscrire pour participer au pari. Il reste toujours à déterminer comment organiser la comparaison. Florimond propose de recourir aux services d'une prostituée. Il pourrait aller à la ville pour louer ses services, après les avoir testés, bien sûr.



Quel point de départ scabreux : une épouse accepte de coucher avec une dizaine d'individus pour payer la facture de soins de son époux tuberculeux. En plus ce récit a été conçu par un homme et réalisé en bandes dessinées par un autre homme. Le lecteur est en droit de craindre le pire. Pourtant, il ne s'agit en rien d'une bande dessinée pornographique, ni même érotique. C'est tout juste si on aperçoit un téton de Rosa au cours de ces 54 planches. Ensuite, oui, la situation est malsaine et indécente, à ceci près que c'est Rosa elle-même qui se propose pour servir d'arbitre, en toute connaissance de cause, sans aucune contrainte autre qu'économique, pas de manipulations psychologiques, pas de maltraitance. Tout commence doucement par des fanfaronnades d'hommes sous l'emprise de la boisson et un pari idiot (en fait, ils n'ont aucune idée de comment s'y prendre pour comparer leur virilité), chacun refusant de se dédire, plus têtu l'un que l'autre. Dès le départ, les hommes n'ont pas le beau rôle : vantards, entêtés, et très vite cupides du fait de la mise de 1.000 francs par participant, une sacrée somme pour l'époque. Enfin ce pari fait ressortir aussi bien les rancœurs des participants, souvent à l'encontre d'un autre participant, que l'insécurité de ces hommes.



François Dermaut est le dessinateur de la série Les chemins de Malefosse avec Daniel Bardet, puis Malefosse avec Xavier Gelot. Il est visible qu'il a pris grand plaisir à croquer les différents mâles. Malgré le nombre de participants, le lecteur les identifie tous au premier coup d'œil : Gustave avec sa chevelure blanche, sa moustache, sa forte carrure, Alphonse avec son front dégarni et son petit air méprisant, Alex le rouquin toujours le sourire aux lèvres, Florimond rondouillard et expressif, Mathieu décharné et alité avec l'œil qui pétille encore, Célestin Lebigot avec sa mine renfrognée et agressive, Barnabé Rotic avec son visage fermé et dur, etc. L'artiste a donné une trogne à chacun, en forçant un peu les traits, mais en s'arrêtant avant la caricature. Il se produit vite un phénomène étrange : alors que les scènes de dialogue occupent plus des deux tiers des séquences, et que les personnages sont souvent représentés en plan poitrine, en gros plan ou en très gros plan, le lecteur n'a jamais l'impression d'un raccourci pour s'économiser. Au contraire, Cette mise en scène des discussions rapproche le lecteur des personnages grâce à la justesse des traits et leur expressivité, correspondant à la sphère sociale, et plus souvent à la sphère personnelle en termes de proxémie. Il regarde avec tout autant d'attention Rosa, charmé par sa gentillesse et sa force de caractère.



La focalisation sur les discussions n'empêche pas François Dermaut de réaliser une reconstitution historique soignée. Les tenues vestimentaires sont variées correspondent à l'époque, et reflètent la condition sociale de chaque individu, ainsi que son métier. Le maréchal-ferrant et le berger ne sont pas vêtus de la même manière encore moins le riche propriétaire terrien. En comparant les vêtements du maire actuel (Martin) et de celui qui compte bien le devenir (Arsène Raoul Sena), le lecteur peut voir le paysan issu de la terre, et le riche propriétaire devenu homme d'affaires n'ambitionnant que de s'élever dans la société. Alors que cela ne semble pas très prégnant, le lecteur finit par prendre conscience que la reconstitution historique transparaît discrètement dans les ameublements, les maisons, et les accessoires de la vie quotidienne, des sabots de Mathieu, à la vieille cafetière, même en passant par le modèle de verre utilisé dans le bistrot. Une autre dimension apparaît progressivement : celles de l'environnement campagnard. Le lecteur peut voir Rosa distribuer le grain aux poules, se promener sur le chemin de halage, revenir du sanatorium sur une route de terre en carriole, être conspuée par les commères à la sortie de la messe, gratter le potager. Ces passages sont peu nombreux et souvent réduits à une case ou deux, mais très aérés, avec une belle luminosité, apportée par la mise en couleurs en aquarelle.



Même s'il peut entretenir des réticences a priori sur cette proposition indécente, le lecteur se prend au jeu, parce que Rosa Lemoine n'est jamais une victime. Elle n'est pas contrainte par la force (autre qu'économique) : c'est son choix. En outre, ce pari fait apparaître des comportements révélateurs. La force de caractère de Rosa ne vient pas de nulle part : elle a vite tenu tête à son époux violent et alcoolique et l'a remis à sa place refusant d'être violentée, imposant d'être respectée. Son choix de servir d'arbitre est engendré par sa volonté de sauver son mari, de lui permettre un accès aux soins. Rapidement, les participants au concours se rendent compte que Rosa dicte ses conditions et établit les modalités pratiques qu'elle impose aux participants, ce qu'ils étaient incapables de faire. D'une certaine manière, ils lui obéissent en se pliant à ses décisions. C'est un drôle de paradoxe : en acceptant de coucher avec d'autres hommes, Rosa Lemoine s'émancipe de sa condition de femme au foyer invisible. C'est même très drôle quand Rosa indique qu'elle va établir des fiches de performance pour pouvoir comparer chaque prestation. Le lecteur en vient à se demander comment un homme dans sa position aurait été perçu. Bien sûr, la comparaison est un peu faussée parce que la notion de gigolo diffère de celle de prostituée et la représentation de la sexualité féminine est moins dans la performance que celle de la sexualité masculine. Toutefois, il est vraisemblable qu'il serait apparu dans une lumière beaucoup plus favorable que Rosa.



Ce pari qui sort de l'ordinaire permet également de mettre en lumière les motivations de chaque participant. Au départ, il ne concerne que deux hommes, et c'est une question de fierté, de pouvoir se juger par rapport à l'autre, au travers de sa virilité, un combat de coq pour prouver sa valeur, sa supériorité à l'autre, valider son importance plus grande. Avec l'entrée en jeu d'un troisième, l'enjeu se déplace vers le gain. 3 participants fait monter la cagnotte à 3.000 francs, une somme considérable pour l'époque dans ce milieu social, pratiquement un an de salaire pour le facteur. Dans le même temps, la dimension égrillarde et la concupiscence demeurent. Ce n'est que lorsque Rosa se propose (et même s'impose) comme juge en indiquant qu'elle prend sa part pour les soins de son époux, que les participants se dédouanent en mettant en avant qu'il s'agit de participer financièrement à sauver un être humain d'une maladie… comme s'ils ne pouvaient pas donner une petite somme dans un geste de solidarité. Il apparaît également d'autres motivations très calculées, comme l'inscription du candidat au poste de maire pour faire douter de la virilité du maire en place, et l'inscription de ce dernier contraint de participer pour éviter une défaite électorale.



Bien évidemment, les participants ne peuvent pas garder secret ce pari, en particulier pour ceux qui sont mariés. Il est très amusant de découvrir ceux qui craignent leur épouse, usant de stratagèmes pour tenter de les maintenir dans l'ignorance. Cette réaction un peu caricaturale de la part des hommes emmène le lecteur à justement s'interroger sur le rôle des épouses. Il a un aperçu de leur réaction collective à la messe, où elles changent de banc quand Rosa arrive pour ne pas être assises à côté de cette pécheresse, de cette fornicatrice. Il est amusant de voir qu'il n'y en a qu'une seule qui a le courage de venir trouver Rosa chez elle et de lui parler en face. Il est vrai qu'une autre, Valine (la femme du facteur), est son amie et qu'elle est déjà consciente des infidélités de son mari, ce qui relativise les actions de Rosa. La nature des réactions des épouses s'avère à la fois révélatrice de leur condition soumise socialement aux hommes à l'époque, à la fois de leur motivation similaire pour l'appât du gain. Enfin, dans cette première moitié du récit, le lecteur assiste aux prestations des quatre premiers participants. Il n'y a pas de nudité, et le déroulement a été fixé par Rosa, sans beaucoup de rapport avec une passe avec une professionnelle. Il apparaît que le déroulement du rapport, mais aussi les échanges avant brossent le portrait de la manière dont le partenaire masculin envisage l'acte sexuel et son rapport avec sa partenaire. Le lecteur ressent que le jugement porté par Rosa ne sera pas limité à la durée ou à la vigueur.



Indéniablement, le point de départ est malsain et peut rebuter. Dans l'exécution, il s’avère que Bernard Ollivier et François Dermaut ont réalisé une étude de mœurs fine et intelligente, avec quelques touches d'humour et une narration visuelle plus riche qu'il n'y paraît. Quelles que soient ses a priori, le lecteur se retrouve vite pris par l'engrenage du pari, et par les personnages rendus très proches et très vivants par les dessins. Il se doute bien que le jugement aura un effet sur les participants, mais aussi sur Rosa.
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Les Chemins de Malefosse, tome 1 : Le Diabl..

Lu et relu voici des dizaines d'années maintenant. Relu récemment. Et le charme opère toujours. Bien sûr, on peut objecter bien des choses. Mais il se dégage un petit quelque chose en plus de cette BD et j'adhère tout à fait.



1983... 40 ans, déjà. Des BD historiques, il n'y en avait pas des masses. Et qui osaient le côté adulte, il y en avait peu aussi. Le langage mâtiné de mots et d'expressions du 16è siècle. Juste ce qu'il faut pour satisfaire le lecteur, tout en gardant la BD lisible. Des héros qui fleurent bon l'antipathie aussi. Gunther et Pritz sont des mercenaires allemands. Ils sont là pour les espèces sonnantes et trébuchantes. Leur boulot est d'occire. Et quand une fesse passe non loin, ils ne rechignent pas à la besogner.



Le dessin est encore un peu chargé. Trop sombre aussi pendant quelques planches. C'est lourd. Mais cela impose un style. Une marque de fabrique. On reconnaît la patte de Dermaut à des kilomètres.



Le plus de cette saga, c'est de rendre digestes et accessibles les guerres de religion, entre Henri III, Henri le Navarrais, qui se fera appeler IV, et Charles X soutenu par le pape, il y a de quoi se perdre. Et pourtant les auteurs rendent cela lisible et compréhensible. Pierre Miquel ne s'y trompe pas, lui qui écrit une préface dithyrambique.



La BD est sans doute datée. Mais pour moi, elle fonctionne toujours et donne sacrément envie d'en savoir plus. C'est quand même le B.A.BA d'un premier tome... donner envie d'ouvrir le suivant.
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Rosa, tome 2 : Les hommes

Rosa Tome 2 : Les hommes.



Rosa a commencé à accueillir les hommes dans le cadre du pari pour savoir qui est le meilleur amant.



Certains hommes se révèlent dans le secret de l'alcôve de Rosa. Certains sont des fanfarons dans la vie de tous les jours, face à leurs "camarades de beuverie" ou face à leurs femmes. Certains sont des êtres sensibles qui montrent leur sensibilité quand ils sont seuls avec Rosa. Certains se montrent très frustres, très brusques et ne semblent pas des amants extraordinaires. Certains sont très respectueux de la belle.



Peu à peu Rosa semble prendre de l'assurance, déroge un peu aux règles qu'elle a fixées au début. Le dimanche, elle continue de se rendre à la messe, même si la plupart des femmes se détournent d'elle et changent de place. Mais les bigotes ont de l'influence et elles obtiennent du curé que l'accès de l'église soit interdit à celle qu'elles considèrent comme une putain.



Rosa va bénéficier d'appuis tout à fait inattendus qui vont renverser la situation. Les femmes prennent le pouvoir et renverse celui des hommes. Elles savent s'engouffrer dans les faiblesses, les travers ou les perversions de ces messieurs.



Le décès de Mathieu va entraîner la suspension du pari au grand dam de eux qui n'ont pas encore pu profiter des charmes de la couche de Rosa. On découvrira que Mathieu était un homme au grand cœur. Rosa va reprendre le concours et elle fera part de ses émois à l'une de ses amies, et à Émilienne , la prostituée, qui sera la conseiller.



Dans ce tome, François Dermaut fait la part belle aux femmes. Elles se révèlent combatives, solidaires, capables de déjouer les pièges tendus par ces messieurs. Les femmes se montrent intelligentes, sensibles. Rosa va s'éveiller à la sensualité. elle va apprendre à aimer, à donner du plaisir et à prendre du plaisir. Elle va s'affranchir de la morale judéo chrétienne. Oui, il est possible de faire l'amour, d'avoir des relations et d'y prendre du plaisir sans être une traînée.



L'auteur met en évidence l'évolution du regard des hommes et sur cette forme d'émancipation des femmes. À travers le personnage de Rosa, François Dermaut montre le chemin que les femmes ont dû parcourir. Conquête de la liberté passant par l'accès à des emplois comme celui de garde champêtre ou de bibliothécaire. Il montre aussi le droit au bonheur pour les femmes.



Le graphisme est toujours aussi magnifique. Les hommes sont décrits dans toute leur dimension avec leurs faiblesses, leurs fractures, leur force. Chaque personnage est parfaitement identifié, les hommes ont de vraies "gueules". Les femmes sont des femmes fortes sous leurs traits assez doux.



Ce diptyque est une belle découverte, découverte d'un auteur que je connaissais pas mais aussi d'un sujet qui aurait pu être scabreux et qui sous les crayons de François Dermaut devient lumineux.







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Les Chemins de Malefosse, tome 6 : Tschäggättä

Je dois avouer que je n'ai pas compris la place de ce récit dans la série.

Est ce juste pour parler de l’enrôlement des suisses dans les armés de toutes les têtes couronnées d’Europe ?

Et en plus une partie de l'histoire s'appuie sur le côté "surnaturel" des pouvoirs d'une sorcière, j'accroche encore moins.

Je ne suis donc pas très convaincue
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Rosa, tome 1

Une histoire un peu atypique pour la BD : suite à un pari stupide fait par une bande d"éméché se vantant d'être chacun le meilleur amant du maonde et aprés le désistement de la prostituée qui devait les départager, c'est Rosa qui décide d'être l'arbitre de cet étrange jeu.

Pourquoi : pour récupérer une partie de la donne et envoyer son mari qui se meurt au sana. On découvre alors le parcours de cette femme mariée très jeune sans amour, mais qui va s'attacher à son mari et des parieurs qui chacun pour des raisons différentes souhaitent remporter le pari. Un ballet de trognes particuliérement bien faits.

Un dessin élégant, respectueux de Rosa, plus caricaturales sur la gent masculine.

A suivre sur le second tome.
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Souvenirs de Toussaint, tome 1 : Gobe-Mouche

Au début de sa carrière, Didier Convard était très orienté légendes, mythes ou usages et traditions. Cette histoire de Toussaint, un orphelin qui revient au village natal, fait partie de cette dernière catégorie.



En 1990, lors de la parution de ce tome, Dermaut, de son côté, était déjà reconnu comme un excellent dessinateur. Les Chemins de Malefosse faisaient un carton.



Convard-Dermaut, cela sonne comme un excellente combinaison. Au final, le résultat est mitigé. Toussait est un orphelin, tous les ans, le même jour, il reçoit une lettre laconique et une pièce d'or. A ses 21 ans, il reçoit une lettre l'invitant à son village natal et une dernière pièce.



Direction Lyons-la-forêt, un des plus beaux villages de France, mais cela ne se voit pas dans la BD. Laissons Stéphane Bern et Jean-Pierre Pernaut où ils sont...



Toussaint rencontre un bossu un peu simple d'esprit. Gobe-Mouche. Il est le fils de Simon le Muet, un vielleux qui sillonne les routes de la région. Toussaint sombre sous les charmes d'Azélie, guettée par un curé défroqué... mais tout le monde sait qu'il est là pour en savoir plus sur ses origines. Il est donc le fils de la Chantauge, morte brûlée 20 ans auparavant dans des circonstances inconnues. Maisde qui est-il le fils?



Je vous rassure tout de suite, on s'en moque éperdûment... d'ailleurs, Je me suis un peu traîné dans cette histoire, assez verbeuse, avec pas mal de dialogues inutiles et longs. On se croirait dans du Servais de catégorie B... Le dessin passe bien, mais l'histoire est un peu poussive.
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Souvenirs de Toussaint, tome 1 : Gobe-Mouche

C'est une belle série sur la France paysanne du XIXème siècle avec des dessins haut en couleur et une certaine ambiance d'époque recrée. Le premier tome est une plongée au coeur d'un secret de famille du jeune héros photographe de métier. C'est assez intéressant de se plonger dans l'intimité et le quotidien de gens modestes dans les campagnes là où battaient réellement le coeur d'une nation.



Les trois premiers tomes sont réellement pas mal. Après, cela va se gâter sérieusement. La faute à un changement de dessinateur? Probablement mais cela s'essouffle également au niveau du scénario avec des trames répétitives. Je crois que cette série n'était pas faite pour s'étaler sur autant de tomes. Il faut quelquefois savoir faire dans la sobriété.
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Les Chemins de Malefosse, tome 8 : L'Herbe ..

Voici le tome qui confirme mes impressions du précédent : il s'agissait du préambule à une histoire sur plusieurs volume.

Mais je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à suivre celle ci. Je pense qu'il est plus facile à comprendre en prenant l'histoire dans son ensemble.... et donc la suite.

D'autant plus qu'ayant rendu le précédent tome à la bibliothèque, je n'ai pas pu le reparcourir pour me remémoré ce qu'il s'y était passé.

Donc à lire juste après le tome 7 et immédiatement après le tome 9.

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Rosa, tome 1

Je n'avais d'abord pas été tentée par cette BD. Je ne sais pas pourquoi parce que les dessins sont très réussis.

Le fond est un peu sombre. Un mariage arrangé, la maladie et les dettes qui s'installe. Pour s'en sortir Rosa doit participer à un pari un peu glauque.

On découvre une myriade de personnages très différents avec leurs ambitions et leurs démons. On en déteste certains mais la plupart sont touchants.

Ici il est surtout question de sentiments. Et on se demande ce qui va bien arriver à Rosa. On a du mal à se dire que le deuxième tome sera le dernier. J'ai peur de rester sur ma faim.
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Les Chemins de Malefosse, tome 1 : Le Diabl..

Une bande dessinée historique sur fond de guerres de religions à la fin du XVIème siècle. Les huguenots s'affrontent aux papistes. L'auteur suit une équipe de lansquenets venus prêter main forte à leur alliés. Les reitres ou diables noirs sont des cavaliers allemands équipés de mousquets. Lors de leur périple, ils portent assistance des villageois se cachant en pleine forêt pour fuir les jugements hâtifs d'un moine accompagné de nobles cupides, cruels et opportunistes.
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Souvenirs de Toussaint, tome 3 : Le Loriot

Aahh. ce tome 3 est un retour sur l'histoire personnel du personnage principal. Si ça doit être le support de tous les tomes suivant, je sens qu'il lui sera arrivé mille choses dans sa petit vie d'orphelin.

La fin de ce tome est sinistre, mais peut-être que le début aussi. C'est assez glauque et triste finalement, comme les tomes précédents, mais ça commence à faire beaucoup.

Pourtant Toussaint semble toujours heureux et de bonne humeur : aucun soucis à voir les gens mourir autour de lui
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Souvenirs de Toussaint, tome 1 : Gobe-Mouche

En lisant cette BD, j'ai eu l'impression de me plonger dans un roman du terroir : ça se passe dans un autre siècle, avec des gens de conditions simples dont les préoccupations sont bien loin de notre quotidien. Un événement extraordinaire a bouleversé leur quotidien et depuis la rumeur fait son œuvre. Mais il y a toujours quelqu'un qui sait.

Toussaint n'est qu'un prétexte à cette histoire.

C'est plaisant à lire, mais ce n'est pas le type de récit qui me plait le plus. Au moins c'est facile et cela me convient très bien
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Rosa, tome 1

Frivole, comique, trivial... voici la recette pour le T1 d'un diptyque qui appelle sans conteste, la lecture prochaine du tome 2.



Les personnages sont haut en couleur, les dessins à la hauteur du scénario, c'est à dire plaisants.

Une mention spéciale pour la couverture très expressive et la beauté de son personnage central.



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Les Chemins de Malefosse, tome 1 : Le Diabl..

En 1589, la France est tiraillée par une guerre civile entre les catholiques et les protestants. Un groupe de reîtres allemands demande refuge après d'un groupe de villageois pour soigner un des leurs gravement blessé. Les dessins de François Dermaut sont précis et le scénario de Daniel Bardet intéressant. Une série qui commence bien !
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Carnets de Saint-Jacques de Compostelle : J..

Je suis un peu fan du chemin de Compostelle, que j'ai fait en plusieurs fois les années passées et depuis je lis tout ce que je trouve sur le sujet. Le meilleur livre sur le sujet c'est celui-ci ; bien dessiné, on apprend plein de choses, je le conseille vraiment.
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