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Citations de François Dubet (54)


S'il nous faut comprendre les colères, les ressentiments et les indignations, nous devons, plus encore, résister à leur vertige. (p.104)
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Le populisme est un style davantage qu'une politique. En définitive, il s'accommode à toutes les politiques et ne promet rien. (p.95)
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Le leader populiste doit transformer l'indignation en ressentiment, parce qu'il a la capacité de désigner les adversaires et les ennemis. (p.93)
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La "manif" est peut-être moins l'expression d'un conflit que la tentative de le faire surgir. (p.79)
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Plus que l'exploitation ou les inégalités sociales proprement dites, le mépris est une sorte de mesure générale du sentiment d'injustice. En ce domaine, les inégalités culturelles, les inégalités de l'honneur et de la dignité sont plus sensibles que les seules inégalités économiques. (p.59)
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L'individualisation des inégalités peut multiplier les luttes, mais certainement pas induire leur convergence. (p.54)
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Dans le régime des inégalités multiples tel qu'il peut être observé dans nos sociétés, les individus sont nombreux à changer de position sociale d'une génération à l'autre, mais ils bougent très peu. (p.41)
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Au XXè siècle les inégalités sociales ont été réduites parce qu'elles étaient avant tout des inégalités de classe. (p.20)
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Les grandes inégalités, opposant la plupart d'entre nous aux 1% les plus riches, sont moins significatives et nous mettent moins en cause que les inégalités qui nous distinguent de ceux que nous croisons tous les jours. (p.12)
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Ce sont les vertus sociales, la confiance, la tolérance, la générosité, l’honnêteté, qui serait à la base de la solidarité. On aide ses amis ; ceux qui ont réussi rendent à la société ce qu’elle leur a donné par les fondations philanthropiques ; les étudiants empruntent car ils ont confiance dans leur université et dans l’économie ; les gens comptent sur les voisins ; les patrons et les syndicats apprennent à partager les responsabilités, etc. Le rôle de l’état n’est plus d’encadrer la société, mais de pousser les individus à agir de manière solidaire, à se mobiliser, à « faire société ».
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Autrement dit, si les inégalités sont injustes, ce n’est pas seulement parce qu’elles sont inéquitables ; c’est surtout parce qu’elles empêchent des individus d’atteindre la vie qui leur semble bonne pour eux-mêmes. L’attention accordée à autrui et à ses besoins émotionnels déplace les conceptions de la justice vers l’individu, le care, pour ne pas dire la « sympathie ».
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La société serait devenue « légère », « liquide », et « risquée », quand l’imaginaire de la solidarité se déplace vers les individus et les politiques, bien plus que vers les institutions et la politique.
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Séparatismes
Les centres-villes se gentrifient et s’embourgeoisent, les périphéries s’appauvrissent, les classes moyennes qui ne peuvent pas vivre dans le centre s’éloignent encore plus pour fuir les grands ensembles dégradés. Partout se déploie un entre soi social, comme s’il fallait mettre la plus grande distance sociale et spatiale entre soi et les catégories sociales moins favorisées. Bien sûr, le prix du foncier détermine les choix, mais ces prix sont eux-mêmes le produit des préférences pour la séparation. Tous ceux qui le peuvent, et qui ne sont pas nécessairement les plus riches, veulent développer un capital social endogène, vivre dans les mêmes quartiers, pas nécessairement pour se fréquenter et créer une vie de quartier, mais pour l’ambiance, la sécurité et l’esthétique urbaine, sans parler de la sectorisation scolaire. Les individus ne recherchent pas les inégalités sociales mais leurs choix les engendrent. Plus les inégalités sociales se creusent, plus les interactions se resserrent entre ceux qui se ressemblent du point de vue économique, culturel et parfois « ethnique ».
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A l’école comme ailleurs, quand le consensus n’est plus fondé sur des croyances communes, il doit être établi sur des accords démocratiques établis.
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Il faut donc refonder l’école sans rêver d’un retour à la théologie scolaire républicaine.
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La force et la grandeur de l'école républicaine viennent de ce qu'elle a été construite comme une institution tenue de combattre l'influence de l’Église, mais de même nature qu'elle. Comme sa rivale, elle s'appuyait sur des principes tenus pour sacrés : la nation, la raison, le progrès, la grande culture.
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François Dubet
L'acteur est le système : non pas que l'individu soit subordonné au système comme dans le modèle communautaire, mais au sens où l'individu n'est que le revers du
système social, son versant subjectif.
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François Dubet
Pour certains, l'individu moderne n'est jamais
entièrement socialisé (...) Mais au fond, il ne s'agit là que de variations au sein d'une même conception selon laquelle les rôles permettent, dans la modernité, de gérer la tension entre l'objectivité et la subjectivité, établissent un accord entre les motivations individuelles et les positions sociales grâce à la constitution d'un ensemble d'attitudes attachées aux diverses positions sociales.

In Théorie de la socialisation - Revue Française de Sociologie
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François Dubet
Un des récits essentiels de la sociologie et de l'anthropologie consiste,
sous des formes diverses, à associer la modernité à l'émergence de
l'individu. Quel que soit le vocabulaire choisi, le passage de la tradition à la
modernité, du holisme à l'individualisme, fait toujours de la formation de
l'individu un des critères essentiels des sociétés modernes. Au cours de
cette transformation, la socialisation apparaît à la fois plus essentielle et
plus incertaine dans la mesure où le paradoxe de la socialisation ne cesse
de se renforcer puisque l'on passe de l'idée d'inclusion totale des individus
dans la société, représentation qui peut anéantir l'idée même d'individu,
à celle d'une distance croissante des individus et du système.
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Qui parle au nom des immigrés d'origine maghrébine ? Les associations officielles, les "barbus", les militants antiracistes de gauche, les Indigènes de la République, les personnalités ultra-laïques, les travailleurs sociaux, les intellectuels, les députés, les sociologues ? Le sens de tous leurs discours procède moins du témoignage que du jeu politique dans lequel ils s'inscrivent, et on comprend bien pourquoi les individus concernés se vivent comme les témoins et les otages de débats, parfois de spectacles, qui ne sont pas les leurs.
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