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Critiques de François Duprat (119)
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Mediator, un crime chimiquement pur

J'avais entendu parler de cette affaire car j'ai été également un utilisateur de médicament coupe-faim proposé par l'entreprise pharmaceutique Servier. Il y a eu le scandale de l'isoméride puis celui du médiator proposé par la même firme.



Il y a eu beaucoup de morts pour enrichir les caisses du chef d'entreprise et milliardaire Jacques Servier. Ce dernier est décédé avant son procès ce qui lui a permit d'échapper aux foudres de la justice. Il a eu une belle vie jusqu'à ses 92 ans.



Il a même été décoré de la croix de la légion d'honneur par le président Sarkozy lui-même qui le tenait en grande estime. A noter qu'on ne peut plus lui retirer à titre posthume cette dignité en raison de la réglementation. Tant pis s'il a provoqué la mort de milliers de personnes. C'est à se demander si cette haute distinction conserve son caractère d'intégrité.



A noter que son patron d'entreprise fichait ses salariés en ne gardant que ceux qui le louaient dans ses idées politiques. La CNIL a bien tenté de dénoncer ses pratiques au parquet mais l'affaire a encore une fois été déclaré sans suite. Pourtant, c'était extrêmement grave.



Les Laboratoires Servier ont tout de même été condamné à 2,7 millions d'euros d'amende pour tromperie aggravée et homicides involontaires ce qui est dérisoire face à leur chiffre d'affaire. Inutile de dire qu'ils ont fait appel de la décision et que l'affaire est toujours en cours. Ce scandale de santé publique a quand même touché des milliers de victimes. Aux USA, à titre de comparaison, pour trois fois moins, on obtient assez souvent des milliards d'indemnisation.



Cette BD est là pour nous rappeler dans le détail ce qui s'est passé au juste. La scène d'ouverture a provoqué chez moi un grand effroi. On ne se rend pas compte que c'est un crime chimiquement pur presque parfait. Cela a atteint les valves du cœur de 300.000 français avec des conséquences parfois mortelles.



J'éprouve beaucoup d'admiration pour Irène Frachon, cette courageuse pneumologue brestoise, qui a mené le combat d'une vie contre ce puissant groupe pharmaceutique qui a attaqué l’ensemble des ses détracteurs en justice. Il n'y a pas plus procédurier afin de faire taire toute velléité et surtout la vérité. C'est vraiment infâme comme procédé sachant qu'il avait les pouvoirs politiques à sa botte ainsi que la puissante agence du médicament qui joue normalement le rôle d'un régulateur indépendant.



J'ai retenu que le corps des femmes constituent un puissant enjeu commercial avec toutes ces publicités qui incitent à maigrir. Il faut dire que la plupart des victimes étaient des femmes qui étaient majoritairement en bonne santé et qui voulaient juste perdre quelques kilos de trop.



J'ai également vu qu'il y a véritablement des conflits d'intérêts entre les médecins généralistes qui prescrivent ces médicament suite aux visites médicales de belles jeunes femmes blondes de préférence envoyées par les puissants laboratoires. Evidemment, cette situation peut nuire aux patients. Pas les blondes, le lobbying !



Enfin, il s'agirait d'en finir avec l'impunité qui touchent les gens les plus riches et qui sont vus comme d'honorables entrepreneurs par les pouvoirs publics en s'abreuvant de leurs subventions. Le dealer de cannabis risquera plus gros qu'un puissant laboratoire pharmaceutique qui a causé certainement la mort de milliers de gens. C'est la fameuse justice à deux vitesses qu'on voit encore à l’œuvre aujourd'hui.



Je pense que cette BD m'a marqué au point où j'ai jeté tout mes coupes-faim à la poubelle. En même temps, j'ai apprécié que l’auteure Irène Frachon n'a pas fait d'amalgame avec la vaccination anti-COVID prise à tort selon elle pour un médiator bis. On n'est pas dans la conspiration. Elle s'attache à des faits et des cas concrets qui seront exposés pour soutenir sa démonstration.



J'ai rarement lu une BD aussi engagée et aussi bien construite pour nous décortiquer ce scandale. J'avoue qu'après lecture, je comprends beaucoup mieux. Je ne peux que vous inciter à la lire avant qu'elle ne soit interdit par la justice aux mains de ces prestigieux laboratoires pharmaceutiques qui font la pluie et le beau temps sur notre santé collective. A méditer sur le médiator !

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Mediator, un crime chimiquement pur

On a tous entendu parler du scandale du Mediator dans le domaine de la santé, mais qui sait exactement de quoi il s'agit ?

Irène Frachon, médecin à l'hôpital de Brest, a été la principale lanceuse d'alerte et elle a choisi de raconter son combat en s'associant à un journaliste, un dessinateur et un coloriste, un moyen de toucher le grand public de manière pédagogique.

Si je vous dis que je l'ai lu d'une traite comme un polar... sauf que quand même je connaissais la fin...;-)



En 2007 Irène Frachon est intriguée par la mort d'une de ses patientes par hypertension artérielle pulmonaire, un cas rare.

Elle apprend que d'autres patients meurent avec les mêmes symptômes, et avec le même point commun, avoir pris du Médiator.

Mais en s'informant elle se rend compte qu'un médicament similaire, toujours du laboratoire Servier, avait déjà été interdit à cause de symptômes ressemblants.

Va suivre une folle enquête qu'Irène Frachon va prendre à coeur afin de comprendre et d'empêcher d'autres morts.

Mais elle s'attaque à très gros, le lobby pharmaceutique d'abord, et surtout le laboratoire Servier qui a fait fortune notamment grâce au Médiator, ce médicament contre le diabète prescrit à des millions de femmes dans le monde comme coupe-faim et et qui emploiera tous les moyens pour que personne ne se mette en travers de sa route !



Le sujet est passionnant et il est particulièrement bien raconté et dessiné!

L'album a beaucoup de rythme, l'enquête est entrecoupée par les témoignages des victimes, par la présentation de Servier et de son laboratoire, et par un petit personnage, Hippocrate, qui rappelle les données médicales et éthiques...

Les dessins sont très expressifs et les couleurs pastel restituent bien les différentes atmosphères de l'histoire.

Saluons l'incroyable courage d'Irène Frachon qui, si elle a été soutenue par sa famille et sa hiérarchie, a été abandonnée et même menacée par la plupart de ses autres interlocuteurs.

Voilà une très belle bande dessinée à découvrir et à offrir !

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Mediator, un crime chimiquement pur

Hôpital de la cavale blanche, Brest, février 2007. Ce jour-là, le docteur Irène Frachon, pneumologue, visite l'une de ses patientes « HT AP », c'est à dire souffrant d'hypertension artérielle pulmonaire (une maladie rare), qui, parmi d'autres médicaments, prend du Mediator. Aussitôt, cela lui rappelle l'affaire de l'Isoméride, ce fameux coupe-faim, qui a abouti, des années auparavant, à son interdiction de par sa dangerosité. Deux médicaments fabriqués par le même laboratoire Servier et issus de la même recherche et de la même famille. Pour autant, Servier décide de le vendre pour traiter le diabète et prétend qu'il n'a aucun effet coupe-faim, permettant ainsi son remboursement par la Sécurité Sociale. Les médecins prescrivent à tout-va. Aussi, Irène est-elle effarée de voir que 10 millions de personnes en prennent. Lorsque plusieurs cas de valvulopathie (dysfonctionnement des valves du cœur) sont détectés, la pneumologue s'en étonne d'autant que la plupart des personnes prenaient du Mediator. Dès lors, elle va se lancer, corps et âme, dans un combat qu'elle sait inégal...



Tout le monde connaît l'affaire du Mediator et la firme pharmaceutique Servier, du nom de son président, Jacques Servier. De même qu'Irène Frachon, l'une des premières lanceuses d'alertes concernant cette entreprise, même si, on le découvre dans cet album, des alertes et des mises en garde avaient déjà été formulées des années auparavant, sans que personne ne s'en inquiète. Cette pneumologue, à force de pugnacité et de courage aussi, va effectuer un long travail de recherche afin de prouver que le Mediator est bien responsable des cas de valvulopathie. Si certaines patientes en garderont des séquelles, d'autres en mourront. Cet album, dense, richement documenté et particulièrement instructif, est le fruit de la collaboration d'Irène Frachon et d'Éric Giacometti qui, lui, avait déjà enquêté sur l'Isoméride quand il était journaliste au Parisien, avec l'aide cruciale de scientifiques, collègues, hommes politiques et journaliste. Autant dire qu'ils maîtrisent leur sujet sur le bout des doigts. Outre cette enquête passionnante mais terrifiante, les auteurs ne manquent pas de donner la parole aux victimes et de révéler les dessous et les manipulations machiavéliques de la firme Servier. Des pratiques que la firme conteste encore aujourd'hui.

Un album aussi prenant qu'effroyable sur un scandale sanitaire qui dure... depuis plus de 60 ans !

En France, l'on estime, aujourd'hui, le nombre de décès entre 1300 et 1800, voire 2200.
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Il fera beau demain

Un costume vert qui ressemble à s'y méprendre à un pyjama, des bottes et un slip jaune, un petit parapluie sur le torse. Voilà Antipluieman! Un super-héros des temps modernes qui vainc tout mais surtout la pluie. En effet, sans savoir pourquoi, la pluie ne lui tombe jamais dessus. Un super-pouvoir dont il n'a que faire à part peut-être narguer les piliers de bar qui s'agglutinent devant la vitrine à l'observer siroter son eau plate à la terrasse du café. Pour se rendre un peu utile, il accompagne tous les jours une vieille grand-mère faire ses courses. Car depuis le début de l'été, il ne cesse de pleuvoir sur Paris. Comble de malchance, il est tombé sous le charme d'une jolie jeune fille, toujours nus pieds à sauter dans les flaques, sous l'oeil avisé de Froggy, sa grenouille. Un jour, il croise le chemin de Valéry-René, un jeune cadre dynamique qui a une superbe idée. En plus de Paris-plage dont il trouve le concept quelque décalé, il veut proposer des cours de planches à voile sur la Seine. Et pour cela, il vend également du vent. Aussi, quand il voit Antipluieman écarter la pluie sur son passage, il a une idée de génie.



Duprat nous offre un conte burlesque et loufoque où l'on retrouve un jeune homme qui ne se mouille jamais et une jeune fille qui veut devenir acrobate et monter un numéro avec sa grenouille. Tout comme Leïla, le scénario est léger et virevolte. Mais l'on se laisse finalement prendre par cette tendre bluette singulière. Les personnages sont attachants, vivants et particulièrement touchants, notamment la grand-mère mais manquent peut-être de profondeur. Malgré cette pluie incessante, le dessin est vivant et les couleurs éclatantes. Le trait est des plus charmants.



Il fera beau demain... pourquoi attendre demain?
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Mediator, un crime chimiquement pur

Grâce au groupe Delcourt, que je remercie, j'ai lu le roman graphique : Mediator, un crime chimiquement pur.

En 2007, au CHU de Brest, de nombreux cas d'atteintes cardiaques inexpliquées attirent l'attention de la pneumologue Irène Frachon.

Ses recherches mettent en cause le Mediator, coupe-faim des laboratoires Servier, dont le principe actif avait conduit au retrait de l'Isoméride en 1997. Celui du Mediator sera effectif en 2009.

Depuis, elle poursuit son combat pour l'indemnisation des milliers de victimes..

Mediator, un crime chimiquement pur est un roman graphique qui m'a captivé et aussi, je l'avoue, révolté !

Je ne comprend pas comment un tel scandale a pu atteindre une telle ampleur alors qu'il y a eu des alertes, bien avant 2009.

Beaucoup savaient, d'autres se doutaient, mais il a été tellement plus facile de faire comme si tout allait bien.

Heureusement que les lanceurs d'alerte n'ont pas lâché l'affaire, sans eux le Médiator serait peut-être toujours commercialisé.

J'ai apprécié les illustrations, la colorisation.

Le fond est très intéressant, j'ai appris énormément de choses sur cette affaire dont j'ai évidemment entendu parler. Mais j'avoue ne jamais m'y être intéressé plus que ça auparavant.

J'ai aimé cet ouvrage pour son coté instructif.

Mediator, un crime chimiquement pur est un très bon roman graphique que je vous invite à découvrir et note cinq étoiles.



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Il fera beau demain

Qu'il pleuve sans cesse sur Nantes ce jour-là ou de temps en temps sur une plage bretonne cette nuit-ci, notre héros restera au sec. La pluie ne glisse même pas sur lui, elle l'épargne, il vit dans un cylindre étanche et invisible. Un mètre de diamètre, de quoi abriter la petite mamie esseulée du quartier quand elle va faire ses courses. Pratique, parce que l'été est pourri, y a plus d'saison, on ne sait plus à quel Saint Médard se fier : l'année d'avant, la canicule avait décimé les ancêtres. Faudrait savoir ce qu'on veut.

Enfin bref, de tels super-pouvoirs, ça donne envie d'enfiler un slip jaune par-dessus un collant vert et d'aller aider son prochain. Ou, parce qu'on s'ennuie, de donner un coup de pouce à des gens vénaux vendeurs de vent qui veulent se faire des 'golden bollocks' (sic).



Jolies couleurs, trait fin, silhouettes et visages gracieux.

Gentille fable sur la différence et la tolérance, sur les vertus de l'amitié et de l'amour qui enrichissent et élargissent les horizons.

Allusions aussi à la solitude des personnes âgées.



Album trouvé au rayon BD pour adultes.

Les jeunes adolescents y sont plus réceptifs, d'après mes échos...
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Y'a du monde au portillon

On aurait pu penser que cette satyre du monde du travail soit un bon point de départ. Mais au final j'ai trouvé cette BD très étrange. Il y a des thèmes intereressant qui y figure mais la façon dont ils sont évoqué est particulière. De plus les fonctions des héros ne sont pas du tout crédible.
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Mediator, un crime chimiquement pur

Je connaissais déjà un peu l’affaire du médiator mais cette BD m’a attiré car elle reprenait l’ensemble de l’affaire et que Irène Frachon, fidèle à elle-même, reversait ses droits à l’association qui édite la revue Prescrire, la seule indépendante des publicités des labos.

J’ai tout de même découvert beaucoup de choses que les articles que j’avais lus ou le film »la fille de Brest » ne précisaient pas. Cette BD m’a permis de voir le sujet un peu plus largement (avec de nombreuses références citées) et çà me semble aller très au-delà du « crime en col blanc » décrit en 4° de couverture.



Il y a bien sûr l’attitude du laboratoire Servier (et de son patron, figure indissociable) qui préfère vendre son médicament plutôt que d’admettre ses effets dangereux et qui n’hésite pas à utiliser tous les moyens de pression. A l’autre bout, il y a bien sûr les victimes qui pensaient prendre un médicament inoffensif réglant juste un problème de surpoids pour beaucoup d’entre elles (souvent doublement manipulée par Servier pour le médicament et par tous ceux qui propagent des canons de beauté voire de santé poussant à la maigreur).

Mais beaucoup d’autres choses me semblent gênantes, à commencer par la faiblesse de peines prononcées pour les gens qui savaient ce qui se passaient. Bien sûr il ne faut pas généraliser mais on finit par se poser des questions sur à qui peut-on faire confiance : pas les labos, pas l’agence du médicament (à laquelle on peut au moins reprocher sa lenteur et sa prudence plus forte vis-à-vis des risques économiques et juridiques que de santé), pas les journalistes (les premières décisions n’ont pas vraiment été médiatisées et pourtant l’information des utilisateurs était essentielle), pas les politiques (avec l’exception notable du député Gérard Bapt … hommage à mon député-maire de l’époque), pas les chercheurs (dont certains ont préféré témoigner favorablement au Mediator pour garder les financements de Servier) mais surtout … pas les pharmaciens et les médecins ….



Car il ne s’agit pas d’un médicament vendu en grande surface … il fallait une ordonnance et passer par une pharmacie … il fallait un médecin qui détourne un médicament de son objectif et un pharmacien qui le délivre … bien sûr, on dira qu’ils ont été trompés par Servier … mais combien de médecins prescripteurs parties civiles dans le procès ? et surtout que faisait le conseil de l’ordre des médecins dans cette affaire … dans ce livre il n’est cité qu’en tant que menace de sanction du Dr Frachon … Pourtant sa mission est de «défendre l’indépendance et l’honneur de la profession médicale auprès de l’ensemble de la société française » (site de l’ordre). « Le respect de l’éthique et de la déontologie médicale est l’un des principaux champs de compétence de l’Ordre des médecins. » (idem), « rôle de veiller au maintien de la compétence et de la probité du corps médical » (idem)…et je passe sur l’appui aux médecins en difficulté notamment sur le plan juridique dont je doute que le Dr Frachon ait pu bénéficier … Alors bien sûr le conseil de l’ordre est intervenu après coup auprès des médecins pour identifier les patients qui en avaient consommé en rappelant dans son courrier à chaque médecin que « le collège d'experts a décidé d’écarter la responsabilité des médecins quand bien même ils auraient prescrit le médicament hors AMM » tant il devait craindre que certains préfèrent cacher que certains de leurs patients en avaient consommé quitte à les mettre en danger. Mais n’avait-il pas un rôle en amont ? A minima en favorisant la lecture de la revue indépendante « Prescrire » (abonnement = coût de la cotisation à l’ordre) ou peut-être en sanctionnant les médecins qui ont soutenus les thèses de Servier (des professeurs en santé publique qui enseignent donc aux étudiants….) … mais il est vrai que déjà par le passé le conseil de l’ordre a permis à un chirurgien condamné à 3 ans de prison pour des interventions chirurgicales injustifiées mais lucratives (Dr Rossignol) de continuer à exercer, infligeant juste un blâme…l’impunité relative dans la santé n’est pas réservée aux laboratoires.



Vous l’avez compris ce livre vous scandalise mais fait naître le doute sur de nombreuses entreprises, professions, institutions. La dernière page refermée, il faut retrouver un peu d’optimisme et se convaincre que nous sommes entourés de médecins et pharmaciens consciencieux, de journalistes sérieux, de chefs d’entreprises remarquables, de femmes et d’hommes politiques soucieux des citoyens, d’institutions efficaces, … Je suis sûr qu’il y en a puisque j’en ai rencontré plus que des infréquentables !

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Léo Cassebonbons : 3 histoires de Léo Cassebonb..

Cette BD sortie en 2017 aborde des thèmes tels que l'homophobie, la racisme et le harcèlement, avec des mots crus ,dans une classe d'enfants pas encore adolescents. .

L'institutrice tente de mettre des mots sur les différents événements avec candeur .

Pas sûr qu'en 2023 et avec les nouveaux programmes de l'éducation nationale cette BD pourrait encore être lue ou à tout le moins éditée.
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Mediator, un crime chimiquement pur

Merci au organisateur du salon du livre de Paris car grâce à cet événement j'ai eu la chance d'échanger avec les auteurs de ce livre.

Merci Irène Franchon, Eric Giaccometti, François Duprat, Paul Bona d'avoir fait ce document.

Merci Irène Franchon, Eric Giaccometti pour leur gentillesse lors du salon.

Merci aux personnes qui ont aider à faire connaitre ce scandale.(Ouest France, Télégramme de Brest, La librairie Dialogue à Brest,Anne Jouan , Le Figaro ect..)

Merci aux médecins qui ont commencer des recherches avant de docteur Irène Frachon (Francçois Brenot, Gérad Simmoneaux, Pierrre Duroux ect..)



Cette bande dessiné fait froid dans le dos sur pléthores de sujets que dénonce les auteurs.

Ce document est aussi une manière de rendre mémoire au victimes et aux familles des mortes et à celle toujours en combat.

On montre des histoires de familles et surtout comment la partie adverse ne recule devant rien et les effets que cela engendre sur le malade qui dénonce.

Les inccointances avec le milieu politique qui sont décrites totalement avec un ancien président mais aussi on montre que d'autres politiques s'engages et tiennent paroles.

On dénonce comment le corps de la femme doit répondre à des injonctions.

La communication est une question central dans ce livre.



C'est un livre qui faut pour moi offrir, prêter, parler pour que ne soit jamais oublier cette histoire.



En le remerciant, je me suis dit y a t il autres médicaments qui son comme le MEDIATORE et qui sont encore pas encore connu.







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Les bonhommes de pluie

• « Les bonhommes de pluie » de François Duprat.



• BD lue à l'occasion des 48H BD s'étant déroulées durant le mois d'Avril 2022.



• Un regard furtif vers la couverture, et j'étais déjà attiré à elle. La patte graphique de l'auteur me plaît énormément dans cet album, elle dégage un sentiment de nostalgie, de bons moments, parfaite pour le cadre de cette légère aventure se déroulant durant les vacances de la jeune Héloïse. Les couleurs étaient déjà superbes au naturel, avec ses touches douces et pastels, et furent sublimées par les lunettes que je portais pour la lire. (Je porte régulièrement des lunettes qui officie en tant qu'anti reflets bleus et lunettes de soleil, ma sensibilisation à la lumière étant devenue pesante..).



• L'histoire est quant à elle toute simple, le genre d'histoire que l'on pourrait presque vivre en tant qu'enfant. On retrouve tout ce que l'on s'attend à voir dans ce genre de récit, à savoir un(e) enfant qui passe ses vacances avec des membres de sa famille, il/elle rencontre un(e) jeune crush, voudra l'impressionner.. Ce qui fait la différence ici, c'est le mystère entourant la fameuse maison réputée hantée aux abords de la plage. Pour le coup j'ai assez vite compris ce qui se cachait dans cette maison, l'étrange son ne m'ayant pas trompé mais plutôt aiguillé. Les multiples morales de cette histoire sont facilement comprises.



• J'ai beaucoup apprécié les dessins sous forme de storyboard à la fin de l'album, c'est fascinant à mes yeux de voir le personnage prendre forme de part tout ces traits éparpillés.. Cela m'a redonner l'envie de dessiner, mais en apprenant les bases de cet art cette fois (je dessine pas trop mal, mais n'ai jamais appris à faire des traits provisoires et autres, je dessine à mains levées).



• J'ai beaucoup apprécié accompagnée Héloïse dans ses vacances, celle-ci m'ayant rappelé de bons souvenirs qui resteront malheureusement brumeux pour le restant de ma vie.. Je vais choper un crayon à papier.

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Mediator, un crime chimiquement pur

Le scandale du mediator est ici narré de manière très détaillée et pour cause : il aura fallu de nombreuses années de lutte pour en venir à bout, à une interdiction totale. Des jugements, des procès, de l’espionnage aussi, des menaces envers les lanceurs d’alerte, des lobbys toujours plus puissants dont les ramifications traînent jusque dans les milieux politiques. Les laboratoires Servier sont une vraie mafia, difficile d’en venir à bout et ceci s’en ressent très bien dans cette BD.



J’avoue avoir eu du mal à venir à bout de ma lecture et m’être perdue dans cette montagne d’informations. Mais passé ce ressenti j’en ressors effarée, une fois de plus… les puissants sont invincibles. Ou presque. Et cela malgré les morts…

De beaux dessins, mais encore une fois le récit est difficile à suivre.





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Mediator, un crime chimiquement pur

Qui n'a jamais entendu parler du Médiator ? C'est le médicament à l'origine du plus grand scandale médical de cette décennie. Depuis la méfiance envers les médicaments, ne fait que grandir au sein de la population.

C'est une bande dessinée documentaire très bien faite.

Les dessins sont très beaux et la lecture est agréable.

J'ai aimé sa construction. Composée d'une alternance de récits de patients ayant succombé aux effets secondaires, du parcours du médecin qui lancé l'alerte sur le médicament et qui a fait éclater le scandale, et de l'histoire de Servier le fondateur de l'entreprise pharmaceutique qui a commercialisé le médiator.

On n'imagine pas tous les enjeux autour d'un simple médicament. Cette bande dessinée dénonce les lobbys, les influences, l'appât du gain et l'omerta qui est présente dans le milieu médical. C'est révoltant de constater à quel point les patients sont finalement le cadet des soucis de ces entreprises. L'argent prend le pas sur la santé publique

Le fait que ça soit le personnage d'Hyppocrate qui soit en fil rouge tout le long des pages est très intelligent et cela montre à quel point on est loin de son serment.

Bref, une bande dessinée à lire !
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Mediator, un crime chimiquement pur

Cette bande dessinée documentaire retrace le combat d'Irène Frachon contre le médiator, un soi disant coupe faim des laboratoires Servier. Mais cet album ne se cantonne pas qu'à ce combat, il est une véritable source d'informations historiques sur les laboratoires Servier, sur son président qui fut longtemps Jacques Servier, comment le système médical fonctionne....



J'ai été atterrée par un certain nombre de faits qui ont eu lieu. D'un certain côté, je peux comprendre après la lecture de cette bande dessinée la méfiance de certaines personnes vis à vis des laboratoires et des médicaments.

Je suis admirative de la combativité d'Irène Frachon face à ce géant. La bataille est bien inégale mais le fait qu'elle ne baisse jamais les bras malgré les nombreux obstacles est tout simplement bluffant.



Je ne connaissais que de nom ce procès. Maintenant que j'en sais plus sur son ampleur je vais suivre ça de plus près.



Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Delcourt pour l’acceptation de ma demande de lecture.

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Mediator, un crime chimiquement pur

J'ai dévoré cette BD qui dissèque l'affaire du Mediator de long en large, avec de nombreuses sources. N'étant pas férue de science, j'ai apprécié la pédagogie utilisée par les auteurs, la tenace lanceuse d'alerte et pneumologue Irène Frachon et le romancier, ex-journaliste Eric Giacometti. Quant au dessinateur, François Duprat, il va à l'essentiel, utilisant un dessin réaliste qui lorgne parfois vers la caricature, notamment pour croquer certains politiques. En effet, ce scandale est tellement incroyable que la caricature sied à merveille pour dénoncer l'énergie folle déployée par le camp Servier pour noyer l'affaire. La BD est structurée en plusieurs parties, que l'on suit avec avidité, tant les faits ressemblent à un polar. Heureusement, à la fin, les méchants sont punis mais cela a été un si long combat (plus de soixante ans, comme le signale à la fin de l'album une chronologie qui résume bien toute l'affaire) qu'on ressort de cette lecture un peu sonné d'avoir observé et côtoyé tant de cynisme, tant de mensonges, tant d'immoralité. On en ressort également plus intelligent car le scandale est magistralement mis en scène, avec tous les protagonistes et les épisodes bien narrés. Une réussite.
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L'année du dragon

Franck est un peu paumé. Après six mois de chômage où il squattait le salon de son frère, il vient de dégotter un boulot d'animateur de centre aéré. Mais sa vie ne lui en semble pas plus facile entre ses problèmes de cœur et son père malade.



L'année du dragon est une gentille petite histoire qui parle de la vie courante. Le scénario n'a pas une grande envergure mais il est sensible et touchant. Il est surtout à destination de la gent féminine je pense, mais tout le monde peut surement s'y retrouver!

Franck est un gentil garçon, un peu cœur d'artichaut, beaucoup maladroit, en proie à une grande hésitation amoureuse entre Kim, son amie de toujours plus ou moins casée, et Bernadette, sa collègue de travail avec qui il rigole beaucoup.

Derrière ses histoires légères, les auteurs arrivent quand même à placer un sujet un peu plus profond : celui de l'accompagnement d'un proche touché de cancer et les répercussions sur la famille, la communication entre parents et enfants. Bon c'est pas non plus le thème central de la bande dessinée, qui est somme toute une histoire de triangle amoureux, mais c'est quand même abordé.



Vanyda est au dessin avec son trait léger et fin, sensible, à l'influence asiatique. Le tout en noir et blanc dans un style très manga.
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Léo Cassebonbons, tome 1 : Chou blanc pour le..

Léo Cassebonbons je l'avais découvert dans le tome 5 et je me disais que Cassebonbons c'était peut-être un peu exagéré. En fait non, il porte bien son nom ce gamin dans ce tome 1. Sauter dans les flaques pour éclabousser les autres, jouer au foot avec les poupées des filles, mettre le souk à la cantine...Voilà son quotidien. Et bien sûr faire enrager ses parents.

Pour l'instant sa grande question c'est " comment on fait les bébé? ". Il est encore très naïf ce petit Léo, naïf et intenable..

L'histoire des choux cela fait bien rire les filles...mais lui il y croit dur comme fer.

Il va surement en apprendre un peu plus... Un bébé s’annonce à la maison.

Une bande dessinée facile à lire, six cases par page. Des personnages rigolos et toniques. Cela se lit rapidement. On s'amuse de la situation. Léo est un vrai casse-pieds... J'ai un peu de mal par contre à croire que ce petit personnage n'a que 6 ans. Les dessins et textes ne me semblent pas toujours en adéquation avec cet âge...Mais c'est sans doute la nouvelle génération.

En tout cas je l'aime bien ce Léo.

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Léo Cassebonbons, tome 5 : Mon trésor

Je découvre cette série avec ce tome. Léo Cassebonbons me semble bien mal nommé...Je le trouve plutôt touchant ce Léo dans cette BD.

Léo a 6 ans, je ne l'aurais pas imaginé si je ne l'avais pas lu sur un site. Par rapport à ses copains d'école il fait plus petit, plus naïf. Vu le scénario et le dessin je les voyais plutôt en CM. Mais je comprends mieux certaines réactions en les remettant dans la bonne tranche d'âge. Quoique...

Petites chamailleries entre jeunes élèves de primaire, intrusion des garçons dans l'intimité des filles, violences verbales et bagarres font la trame de cette histoire. Ils sont vraiment comme cela en CP? Pas sûre qu'ils disent vraiment " La petite tapette nous envoie son pit-bull"

Pauvre Léo qui ne comprend pas ce que vont faire ses copains dans le vestiaire des filles à la piscine, qui ne veut pas se mettre nu devant eux ce qui lui vaudra cette réflexion

"Léo c'est un pédésexuel".

Léo qui choisira plutôt Marie pour jouer au foot que Sarah ( amoureuse de lui)

Léo qui mettra la main aux fesses de Marie ( parce qu'il a vu son père le faire à sa mère..) ce qui lui faudra une gifle magistrale.

Sarah qui montrera sa culotte à Sébastien pour récupérer un ballon.

Une bande dessinée pour apprendre à dire non, pour expliquer que la violence ne règle pas tout et où l’institutrice, très présente, explique que

" Et ça vaut pour tout le monde. Votre corps est juste à vous"

Il y a tout ça dans cette bande dessinée, plus l'écoute attentive des parents de Léo, bien malheureux certaines fois.

Des dessins sympathiques et très parlants, j'ai bien aimé la bouille des minots.

Cette BD était une commande d'élus municipaux de la ville de Rouen, pour lutter contre les phénomènes de la prostitution ( sic )

J'y ai trouvé plutôt une leçon pour le respect de soi et des autres.

La tranche d'âge des héros est-elle bien choisie? En tout cas je ne la donnerai pas à un enfant de 6 ans cette BD.

Mais j'ai très envie de retrouver Léo dans d'autres aventures.





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Y'a du monde au portillon

Cette incursion dans le monde des DRH des entreprises auraient pu m'intéresser. Il y avait une bonne idée de départ avec ces bac+5 qui travaillent comme de simples employés dans une entreprise dont ils ignorent ce qu'ils font au juste. Des thèmes comme le déclassement professionnel, le manque de motivation devant des tâches répétitives...



Et puis, cette rébellion en faisant exprès de faire des fautes pour bouleverser l'ordre. Par la suite, cela va partir dans du grand n'importe quoi.



Bref, un ratage complet du scénario alors que cette satyre du monde de l'entreprise affichait de belles promesses.
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Il fera beau demain

Une fantaisie.

A commencer par les personnages : un "super héros" au pouvoir inutile au prime abord "Il ne pleut pas sur lui", une jeune fille aux pieds nus, sorte de fée dansant sous la pluie et sur les toits, une grenouille domestique.

Fantaisie des situations ensuite : cours de planche à voile sur la Seine, café en terrasse sous la pluie battante, ...

Et tout ceci ancré dans la réalité : Paris-Plage, la canicule, la solitude des personnes âgées, les familles éloignées, la volonté de profit à tout prix.

Une jolie histoire, originale et légère.
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