–Sire, j'applique des clystères pour vous soulager des mauvaise humeurs qui altèrent la santé de Votre majesté.
Le roi s'effondra sur sa couche et se vida sous l'effet du traitement. Les médecins s’empressèrent de recueillir les émissions royales dans des soucoupes.
Et pour terminer cette présentation, voici un extrait de la page 203 qui explique bien le sens de ce livre :
« À deux cents ans d’écart, il y eut deux étés.
Deus étés 44.
L’incroyable dissonance me frappe. À rebours du sens de l’Histoire, de l’émancipation et de la liberté.
En 1744, on imagine les Juifs en France ostracisés et persécutés. Alors qu’en 1944, cent cinquante ans après la Révolution émancipatrice, et au terme d’un siècle d’or du franco-judaïsme courant de Louis-Philippe à la IIIe République, les Français juifs auraient dû bénéficier comme tous leurs concitoyens de la protection de leur pays.
La réalité est tout autre et l’ironie de l’histoire implacable. À Matz, à l’été 1744, bien qu’écrasés de taxes et tenus à l’écart, les Juifs, dont l’apport à la société était reconnu, jouissaient de certaines libertés et de la protection du gouverneur…
À l’été 1944, au moins vingt de ses descendants, citoyens et patriotes exemplaires, sont assassinés par les Allemands avec la complicité de l’État français, pour le simple fait d’être juifs. »