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Citations de François-Henri Soulié (110)


Le sommeil de ceux que nous aimons nous tient toujours à distance. (p.171)
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C’est à croire que les dieux sont partis, insoucieux des mortels ou lassés de les tourmenter. A moins qu ils ne s’en jouent plus cruellement en les laissant s’illusionner sur la possibilité du bonheur.
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Le coeur de la mer est un murmure sourd qui ne bat ni ne cogne, mais tantôt feule et tantôt grogne comme un fauve jamais assoupi. S'il lui arrive de rugir, c'est sous la colère d'Éole.
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Esclaves de leur insatiable désir de possession, esclaves de leur argent, esclaves de toutes les chaînes que leur amour du confort a forgées pour les assujettir à leur véritable maître : la peur.
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La bonté est un soleil, songe-t-elle, et le même soleil fait durcir l’argile ou fondre la cire… À nous de choisir d’être cire ou bien argile. 
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Ikaría, où chuta Ikaros, les ailes brûlées pour avoir voulu s’élever plus haut que de raison… Patmos, fille des dieux… Léros et Kálymnos d’où partirent jadis d’indomptables vaisseaux pour le malheur des Troyens… Kos, enfin, que visita le puissant Hēraklês. L’une après l’autre, le géant des mers a égrené derrière lui ces îles vertes comme autant de perles tombées d’un collier d’émeraude
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En vérité, quel péril y a-t-il à miser sur la bêtise humaine ? Elle ne déçoit jamais.
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Le cœur de la mer est un murmure sourd qui ne bat ni ne cogne, mais tantôt feule et tantôt grogne comme un fauve jamais assoupi. S’il lui arrive de rugir, c’est sous la colère d’Éole. Car ce n’est pas la mer qui fait les vagues, c’est la fureur du vent. Cette nuit, tout est paisible. Le pelage des flots ondule doucement sous la main caressante de l’aquilon. C’est à croire que les dieux sont partis, insoucieux des mortels ou lassés de les tourmenter. À moins qu’ils ne s’en jouent plus cruellement en les laissant s’illusionner sur la possibilité du bonheur.
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Souviens-toi, Théon, que ce ne sont pas les choses en elles-mêmes qui inquiètent les humains, mais les idées qu’ils se font de ces choses.
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Le conseiller s’est toujours étonné de voir l’engouement des hommes de guerre pour un ennemi qui rallie leur camp. Un traître l’est par nature et non par réflexion. Toute opportunité bénéfique pour lui est un terreau sur lequel refleurira sa trahison à la première occasion.
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Le ciel rougeoie encore des derniers feux du jour alors que la trirème impériale commence à s’approcher de la côte. Au loin, les murailles étagées de Byzance flamboient dans un camaïeu de pourpre et de vermillon couronné du cuivre doré des dômes, pareils à quelques boucliers géants oubliés par des dieux.
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Il voit cet infini qu’il ne reverra plus. Cette plaine liquide qui si longtemps fut son amie va devenir sa tombe. Celle qu’il nomme sa patrie va l’engloutir à jamais. Derrière lui, les clameurs de haine s’estompent dans l’étoupe du vent. Face à lui, caressant déjà la crête des vagues de ses rayons obliques, Sol invictus s’apprête à plonger dans les flots. En cette minute où l’angoisse l’étreint, Caelius le Céleste se souvient de ces chants homériques où le poète décrit « la mer vineuse ». Il la voit à présent, telle que la vit Odysseús, rosâtre et mordorée, effroyablement belle. Telle qu’il se la figurait lui-même, à la lecture de l’Odyssée. À ce souvenir d’enfance, son cœur s’emplit de désespoir et de terreur.
Le filin continue de descendre. Au contact de l’eau qui lui semble glacée, le pirate est saisi d’un frémissement. Puis il s’abandonne. Il sait qu’il va mourir en même temps que le soleil.
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Hierousalēm,
huitième jour avant les ides d’avril,
an 1088 de la fondation de Rome

« Ce que tu désires le plus au monde est en ma possession. Je me tiendrai au pied de la triple porte à la première heure de la nuit. »
Déchiffrer les mots inscrits sur ce chiffon de papyrus a donné beaucoup de mal à l’évêque Eusébios. Non seulement les fibres, mal dégrossies, déformaient les lettres, mais celles-ci semblaient avoir été tracées par un scribe débutant ou pris d’une urgence trop grande pour perdre du temps à s’appliquer.
Le message avait été glissé dans le chambranle de la porte, au logis de l’évêque. Il l’a trouvé par hasard à son retour d’une de ses longues déambulations dans la campagne de Hierousalēm. Par chance, le lambeau de papyrus lui est tombé sur les pieds. Sans cela, il ne l’aurait même pas remarqué. Interrogés, ni la servante chargée de l’entretien domestique ni l’esclave qui s’occupe de sa mule n’ont déclaré avoir vu de rôdeur autour de la maison.
Longtemps, le vieil évêque a tourné et retourné la missive entre ses doigts tremblants. « Ce que tu désires le plus au monde »… ces simples mots sont à eux seuls une énigme, une menace et un espoir. Qui donc peut prétendre connaître l’objet secret de son désir ? Un escroc cherche-t-il à lui extorquer de l’argent ? À moins qu’il ne s’agisse d’un bienfaiteur sincère désireux de l’aider à accomplir son vœu le plus cher ? Mais ce vœu n’est connu que de Dieu. Jamais Eusébios n’en a parlé ouvertement à quiconque.
À trop agiter ces folles pensées, l’évêque a fini par s’endormir sur la couche où il prend ses repas. C’est Esther, sa servante, qui le réveille en déposant bruyamment devant lui son plat préféré : du poisson grillé aux amandes.

(INCIPIT)
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Il faut être mère pour aimer de toute la force des entrailles. Les pères n'aiment qu'en esprit (p125)
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-{...} En venant dans ta couche, je me suis dit que tu me croirais. Après le coït, les oreilles des hommes sont moins sourdes qu'à l'ordinaire.
-Je t'écoute et je saurai t'entendre. Mes oreilles ne sont point soumises aux caprices de ma verge...
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Et c'est ainsi que l'on doit se séparer. Avec la certitude que l'on ne se quitte pas.
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Très belle ouvrage que ce roman policier médiévale. Très belle intrigue qui vous incite à ne pas lâcher l’histoire avant la fi n. Les détails, description et annotations sont particulièrement intéressantes et fournis, nous plongeant dans cette période où religion connaissance et commerce sont étroitement liés. C’est une réussite qui n’a rien à envier aux ouvrages de référence des romans policiers historiques.
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- Les mêmes astres président à la naissance des princes et des gueux… Le même jour, à la même heure, naissent un roi et un vilain.
- Sommes-nous pour autant les enfants du chaos ?
La vicomtesse et son conseiller se taisent. Au travers des vitraux, le ciel, d’un sceau de sang, a scellé leurs paroles. (p. 119)
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Les anges, toujours les anges, murmure le chevalier pour lui-même. Que peut bien tramer le démon à l'ombre de leurs ailes ?
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Carcassonne dormirait, sans cette maudite lune qui éclaire jusqu'aux plus profonds recoins des corridors et des âmes.
Carcassonne dormirait, n'était-ce la brûlante haleine de four qu'exhale la moindre ruelle.
Mais Carcassonne ne dort point. Dans les maisons, portes et fenêtres bâillent en vain, béantes, dans l'espoir d'aspirer un illusoire courant d'air. Les draps traînent au pied des couches où reposent, tous nus, d'impudiques gisants. La sueur qui emperle leur peau n'est point l'écume apaisante de l'amour accompli. Elle est le mauvais sang de l'insomnie et des rêves moites. La lune elle-même, par-dessus les toits brûlants, tamponne sa grosse face rouge dans l'étoupe d'un nuage.
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