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Citations de François Varillon (39)


Il faut renoncer définitivement à trouver au mal et à la souffrance une explication, une fonction, une finalité. Même à l’intérieur de la foi, il n’y a pas d’explication au mal.
(page 271)
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L’homme n’est pas, il n’y a qu’une ébauche d’humanité, c’est à nous de faire que l’homme soit. Il n’y a qu’un Homme, c’est Jésus Christ. Nous, nous sommes tous en devenir d’humanisation et nous devenons de plus en plus hommes au fur et à mesure que nous posons des actes libres, que nous prenons des décisions humanisantes, celles qui vont dans le sens de la justice, de l’amour, de la fraternité et de la liberté.
(page 260)
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Je crois en un Dieu dont l’énergie d’amour, dont le dynamisme d’amour est infini. Je crois en une Énergie sans limite de renoncement à être pour soi et par soi. Je crois en l’Énergie éternelle d’une Volonté sans limite d’être pour l’autre et par l’autre. Ou encore : je crois que Dieu est une Impuissance absolue à se replier sur soi, à se recourber sur soi.
Ce qui nous est ainsi révélé, c’est que la relation d’amour est la forme originelle de l’être. Ou, ce qui revient au même, que le fond de l’être est amour ou communion.
(page 141)
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La grande scène de la tentation au désert est absolument capitale, elle est un montage littéraire de ce qui a été sans doute permanent dans la vie de Jésus, à savoir qu’il a eu la tentation constante d’utiliser la puissance de Dieu pour dominer.
(page 242)
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Si la foi en une puissance absolue est affirmée par une conscience soucieuse de justice et de liberté, le sacré n’est plus aliénant. Au contraire, seule cette foi - la foi en cette Puissance absolue que nous appelons Dieu - empêchera l’homme de prendre d’autres puissances pour des absolus.
(page 218)
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Comment le péché est-il porté à sa suprême puissance ? Quand l’homme décide d’anéantir pour lui l’amour même de Dieu. L’amour de Dieu ne peut pas être anéanti en lui-même, mais j’ai le pouvoir de l’anéantir pour moi, comme j’anéantis pour moi l’oxygène, sans l’anéantir en lui-même, si je refuse de respirer. La damnation, ou le péché contre l’Esprit (c’est la même chose), consiste en la décision de nier que je tiens de l’amour mon existence. Au fond, c’est refuser d’être aimer !
(page 199)
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Ciel : rencontre intime de Dieu et de l’homme
Ceci dit, le ciel, ou les cieux, où « monte » Jésus, c’est, très exactement, l’intimité de Dieu. Ce que les chrétiens appellent « ciel », ce n’est pas un lieu éternel, supra-terrestre, un domaine métaphysique. Ce n’est pas Dieu seul. Le ciel est le contact de l’être de l’homme avec l’être de Dieu, la rencontre intime de Dieu et de l’homme.
(page 102)
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Pour aimer comme s’aiment les trois personnes divines, il faut être soi-même, le plus profondément et le plus consciemment possible. il faut vouloir que les autres soient, le plus profondément et consciemment possible. Et non seulement le vouloir en pensée, en désir mais agir pour qu’ils le soient. Je veux que tu sois toi et je me consacre tout entier à ce que tu sois pleinement toi.
(page 141)
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Ce qui est vrai, c’est que le péché aggrave considérablement le mal du monde : toutes les haines, toutes les rivalités, tous les égoïsmes en conflit, toutes les guerres ! et même le progrès humain a son envers, la pollution par exemple.
(page 159)
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La perfection d’Adam est la perfection d’une vocation
Ce que la Bible nous présente, c’est la fin à laquelle Dieu a ordonné l’homme : sa divinisation. La perfection du premier homme, c’est qu’il n’est pas comme les autres êtres de la nature, animaux ou végétaux mais qu’il est appelé par Dieu, dès l’origine, à une fin proprement divine : appel à entrer dans l’amour de Dieu, à partager éternellement la vie même de Dieu.
(page 165)
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Le christianisme n’est pas une philosophie, la Révélation ne se situe pas au plan de l’explication des choses, elle éclaire notre marche vers Dieu, ce qui est tout à fait différent. La Révélation nous dit quelque chose de Dieu et quelque chose de l’homme dans la mesure où cela est nécessaire à la vérité de notre relation vivante, réelle avec Dieu.
(page 144)
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S’imaginer Jésus sortant spectaculairement du tombeau, c’est glisser au plan des mythologies païennes ; c’est faire Dieu à notre image ; c’est introduire Dieu, non pas dans notre histoire véritable qui est l’histoire de nos décisions mais dans ce que nous voudrions que soit notre histoire, pour nous en évader. Ce serait le triomphe du folklore et ce n’est pas le moment de donner à confondre la sublimité de la foi chrétienne avec je ne sais quel succédané des folklores païens !
La résurrection ne peut pas être un prodige arrachant l’évidence ; elle ne peut être qu’une série de signes sollicitant la foi.
(page 90)
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Au vrai, il n’y a nulle part dans l’Évangile des prodiges qui soient uniquement des prodiges : Jésus les refuse catégoriquement. Il ne voudrait pas qu’on croie à cause du prodige : quelle qualité aurait une telle foi ? Au désert, il n’a pas changé des cailloux en pains ; quand on lui demande un signe dans le ciel, il répond que le grand signe sera sa mort (Mt 12, 40)
(page 90)
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L’amour est un désir d’immortalité
Pour comprendre cela, il faut, comme toujours, partir de l’expérience et réfléchir sur l’expérience éclairée par la foi. C’est bien l’expérience que nous avons de l’amour qui nous persuade qu’il y a dans l’homme un incoercible désir d’immortalité.
(page 95)
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Au vrai, je ne puis survivre en un autre que s’il existe un Autre qui soit lui-même éternel, et qui m’aime assez pour m’accueillir en Lui. On ne peut être immortel qu’en Dieu, si Dieu est Amour. Seul un Dieu qui m’aime a la puissance, non pas de m’empêcher de mourir, mais de me ressusciter. Seul l’amour est plus fort que la mort.
(page 97)
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Au ciel, nous demeurerons nous-mêmes ; c’est bien moi, et non un autre que moi, qui verrai Dieu dans sa gloire et qui vivrai de sa vie, aimant comme Il aime. Nous ne serons pas absorbés, annihilés, mais portés à un état tout autre, refondus, métamorphosés, transfigurés.
Je ne serai pas un autre, je serai bien moi, mais devenu tout autre.
(page 99)
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Voilà pourquoi, si notre vocation est d’être divinisé, il est inéluctable que notre destin soit en forme de mort et de résurrection.
Il est important de définir ces deux termes. Quand je parle de mort, tout au long de cet exposé, il ne s’agit pas simplement de notre mort finale, de la mort qui est au bout de la vie, du fait de rendre le dernier soupir. Il s’agit de cette mort qui est nécessaire tout au long de la vie, la mort à soi-même, la mort à son égoïsme que l’on appelle sacrifice. Mettre au monde un enfant et l’éduquer, tout le monde sait que cela impose des sacrifices. Quand je parle de résurrection, il ne s’agit pas, après la mort, de revenir à la vie que l’on avait avant de mourir. Ressusciter, c’est passer à une vie tout autre.
Ce que je voudrais vous montrer, c’est que le passage ou le transfert à la vie divine, à la vie même de Dieu qui s’opère non pas seulement après la mort mais tout au long de la vie, implique toujours une mort et une nouvelle naissance ou une résurrection.
(page 35)
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Mais nous, chrétiens, nous croyons que seul le Christ nous dit ce qu’est l’homme véritable. Seul le Christ réalise en perfection la définition même de l’homme : il est l’Homme et cet homme est Dieu. C’est donc que nous, nous ne serons parfaitement hommes que lorsque nous serons divinisés.
(page 23)
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Ce que nous croyons, c’est la réponse que Dieu donne à l’interrogation inéluctable sur le sens de l’existence ! Cette réponse tient tout entière dans un adage qui est traditionnel dans l’Église depuis les premiers siècles ; il semble que le premier à l’avoir utilisé est saint Irénée, évêque de Lyon, mort vers l’an 200 ; il n’a jamais cessé d’être répété et commenté par les Pères de l’Église, en Orient comme en Occident.
Je vous le cite en latin, afin qu’il ait son cachet d’authenticité : « Deus homo factus est ut homo fieret Deus », c’est-à-dire : « Dieu s’est fait homme pour que l’homme soit fait Dieu » ou, si vous préférez : « Dieu est devenu homme pour que l’homme devienne Dieu. »
Est-ce bien l’essentiel de votre foi ? Si, en écoutant cette petite phrase, vous vous dites qu’il y a une exagération, une telle réaction signifie que vous n’avez pas encore accédé à l’essentiel de la foi. Il arrive souvent que l’on pose la question : « N’est-ce pas précisément le péché originel que de vouloir devenir Dieu ? » Il y a là une équivoque terrible : oui, le péché originel est de prétendre par ses propres forces devenir ce qu’est Dieu. Mais ce qui n’est pas le péché originel et qui est même l’essentiel de la foi, c’est qu’il nous faut accueillir ce don absolument inouï de notre divinisation.
(page 17)
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Évangile signifie Bonne Nouvelle : c’est que Dieu n’est qu’Amour et que la grandeur de l’homme est immense, parce que sa vocation est infiniment au-delà de ce qu’il pourrait lui-m^eme imaginer ou concevoir : il est capable d’aimer comme Dieu aime.
(page 49)
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