Françoise Laborde

Denise Bombardier, québécoise, plus connue récemment suite à l'affaire Matzneff, pour avoir été la seule sur le plateau de l'émission télé Apostrophe en 1990 à s'ériger contre lui, amateur de petits enfants dans son lit et qui l'a raconté dans ses écrits.

On l'avait surnommée « La mal baisée », et les pédophiles s'étaient ligués contre elle. Menaces et insultes.



Ce tout petit livre, co-écrit avec son homologue française Françoise Laborde, est un cri de colère qui a fait suite à l'affaire DSK en 2011. Décidément, que d'affaires dans les milieux intellectuels, politiques et littéraires !



Mais à elles deux, elles analysaient la société, chacune dans son camp ; regards croisés et bien appuyés, effarées parfois des propos entendus autour d'elles sur le sujet. Elles essayaient de comprendre comment et pourquoi les femmes se taisaient.



C'était avant #Me Too, #Balance Ton Porc, avant le livre « Le consentement » de Vanessa Springora.



Mais le silence est prégnant, et les mentalités doivent changer, par les jeunes, par l'éducation, par le refus des hommes d'être complices de la maltraitance des femmes.

Denise Bombardier, une bombe à retardement ?

Françoise Laborde, l'aborde autrement ?

Ce livre est un coup de gueule, un pavé dans la mare, une dénonciation et une tentative ô combien louable de faire bouger les choses ! Halte au viols, halte au machisme, oui au plaisir et non à la soumission, tel pourrait être le slogan de nos auteurs !



Cet ouvrage met en évidence le manque de modernité de la France, pays où l'égalité hommes-femmes reste une fiction et où en fait de Déclaration des droits humains, on proclame encore la suprématie et l'obligation de respecter les droits de l'Homme, quand bien même ce serait au détriment des droits les plus élémentaires de la Femme, à commencer par le droit à faire respecter son intégrité physique.



"Ne vous taisez plus !" se lit facilement, le style est précis, droit et vivant. Certains lecteurs pourront regretter le manque d'analyse (en profondeur) des causes de ce phénomène : dévalorisation de la femme explicable pour partie par nos racines judéo-chrétiennes ? éducation très "sexuée" des enfants mettant encore l'accent sur la virilité nécessaire des garçons ("tu ne vas pas faire ta chochotte quand même ?!") ? caractère vieillissant de la société française (le Canada et les États-Unis se sont construits sur des bases récentes donc moins ancrées dans des modes de fonctionnement qui sont la marque des sociétés anciennes ? etc. Certes, ça n'était pas leur propos. Alors, profitons de la fraîcheur et de l'enthousiasme communicatif de nos deux auteurs et ... faisons en sorte que les choses bougent !

En général, une mère, en vieillissant, devient la mémoire de la famille.

Or, comme la sienne, atteinte d’Alzheimer, perd justement sa mémoire, Françoise Laborde décide d’écrire ce livre pour sauvegarder l’histoire de sa famille.

Outre la lente dégénérescence de sa mère, elle raconte ses relations avec ses sœurs et les difficultés de chacune à trouver sa place dans la famille.

Ca se lit vite, c’est moyennement bien écrit à mon goût, mais on y trouve de la sincérité, de l’humour, de l’émotion.

La maltraitance des enfants n'est pas encore devenue un sujet de société. Pour rappel, la journée du 20 novembre commémore la Convention internationale des droits de l'enfant et l'on ne parle pas de cette journée. De plus, elle ne suscite aucune manifestation. La maltraitance envers les enfants reste classée dans la rubrique des faits divers. Ce livre a été écrit pour éveiller, réveiller, bousculer les pouvoirs publics ainsi que les citoyens. le déni, plusieurs cas d'infanticides, les dysfonctionnements des prises en charge et je pourrais encore en ajouter à cette liste. Oui, ça se passe de nos jours en France et tous les jours. Cet un manifeste qui comprend dix-neuf mesures concrètes pour remettre les besoins fondamentaux de l'enfant au coeur du dispositif . Dix-neuf préconisations énoncées dans ce livre qui d'ailleurs ont déjà été proposées à plusieurs reprises (rapports, études, associations, projets de lois...).

Mon avis : ce livre est un véritable coup de poing ! Les personnes qui sont ultra sensibles sur le sujet et qui ne supportent pas la violence faite aux enfants, réfléchissez avant de vous engager dans cette lecture car elle plombe. Mais le Massacre des Innocents est tellement criant de vérité que cela nous sidère, nous révolte, nous dépasse par sa cruauté. Je précise qu'en fin de lecture, il y a si vous le souhaitez, un manifeste à signer.

Lu en octobre 2018.

Un essai court, incisif qui a pour seul but de pourfendre cet archaïsme qu'est le machisme à la française. Denise Bombardier, célèbre écrivain québécoise s'est associée à Françoise Laborde, ancienne journaliste, pour faire un constat accablant de la situation en France. Elles veulent ici lutter contre cet excès d'indulgence que l'on trouve trop souvent selon elles envers les harceleurs.

Il faut lutter aussi, selon elles, contre le silence qui est l'allié des formes d'exploitation sexuelle, sous tous leurs aspects.

C'est un livre sain et utile, qui a le mérite de faire la lumière sur un sujet difficile et de faire en sorte que les victimes n'aient plus honte de parler.

La conclusion est que s'indigner du harcèlement sexuel ne représente pas forcément une contagion du puritanisme anglo-saxon mais relève plutôt d'une réaction normale de citoyen...

A faire lire aux machos en priorité...

A faire lire aussi aux hommes politiques pour que la situation avance un peu en France...

C’est certainement mon statut de Papa de deux petits garçons le premier de deux ans et beaucoup de poussières et le deuxième qui devrait montrer le bout de son nez dans quelques mois, que je suis sensible à la situation des enfants en général.



Et en lisant le quatrième de couverture, partiellement retranscrit un peu plus haut, j’ai découverts un monde, des faits que je n’imaginais même pas, ou pour être plus franc, faits que je croyais atroce mais marginaux.



C’est avec horreur que j’ai découvert que la maltraitance infantile est bien loin d’être un fait marginal, mais touche en France un enfant sur cent. Un enfant sur cent… Des enfants de l’âge de mon grand connaissent des leurs plus jeunes âges, la violence des coups, des leurs plus jeunes âges sont victimes silencieuse de l’ignominie de leurs parents. Comment imaginer qu’un camarade de classe de mon fils à peine âgée de 3 ans, puisse survivre au sein d’une famille qui ne le mérite pas et ne le lui permette pas de vivre son innocence.



Dans un premier temps, en écoutant ce livre témoignage, je me suis demandé pourquoi donner autant de détail sur le martyr vécue par ces enfants, mais une phrase à fait tilt, il ne s'agit pas de voyeurisme de l’ignoble, mais bien montrer la maltraitance, car “la société ne veut pas voir la maltraitance”.



À la lecture de ce livre, on fait le constat dramatique que la maltraitance des enfants n’est toujours pas devenue un sujet de société. Bien que deux enfants meurent par jour sous les coups de leurs parents, en 2017 le gouvernement français à supprimer le Ministère de l’enfance.
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Récit de vie sur le vécu qu'une famille autour de leur mère atteinte de la maladie d'alzheimer: comment chacune des trois fille accueille la malade? Quel regard porte leur père sur leur mère? et comment la maladie grignote peu à peu cette dame. On en vient à se demande qui souffre le plus: la personne atteinte de cette maladie ou son entourage?

Le début de l'histoire : alors que se dessine la guerre au Kosovo, avec des discussions diplomatiques et des pressions diverses, une attachée de presse au parlement européen, Patricia, accompagne une amie - en fait une call-girl - pour un week-end chaud dans les Ardennes. Elles arrivent trop tôt, et Patricia surprend une scène pédophile. Elle fuit, son amie est retrouvée morte le lendemain... Elle va essayer de monnayer la vie sauve contre la menace de révélations sur divers personnages, avec en arrière plan la démission de la commission suite à du népotisme de la part de l'une des commissaires (son nom est changé dans le roman, mais vous la reconnaîtrez...).



L'histoire est plutôt bien écrite, facile à lire, même si ce n'est pas de la grande littérature. Je regrette cependant qu'il ne soit rapidement plus fait allusion au point de départ, le réseau pédophile dans les milieux huppés qui tournent autour des institutions internationales présentes à Bruxelles.
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Comme tout le monde, l’auteure a menti. Elle revient sur ses mensonges, en fait un mea-culpa, reconnaît ses torts. L’ouvrage est une confession publique. Nous entrons dans le confessionnal. Mais ses mensonges ne sont rien face à ceux des autres sur lesquels elle porte sa critique. La tromperie va du catéchisme et du Père Noël à des mensonges plus graves, chez les autres, doublés d’hypocrisie, d’illusion et de fourberie.

Le livre est l’occasion de revenir publiquement sur les différends qui l’opposent à sa sœur C. et de lui cracher sa vengeance par le moyen de l’écriture. Puis elle procède à la critique des institutions et administrations, des organismes : la SNCF ; le football, « un sport de gonzesses », en comparaison avec le rugby ; les assureurs qui, lorsqu’ils ont un petit coup dans le nez, on peut leur faire dire n’importe quoi ; l’enseignement et les associations de parents d’élèves ; les taxis peu aimables et qui puent ; la Poste ; l’hôpital et son administration… Bref, elle évoque tout ce qui la dérange. Mais là où il y a malaise dans ce monologue rabat-joie, c’est que personne ne peut opposer de démenti à ses reproches. La critique ne va que dans le sens négatif. Elle ne reconnaît aucune valeur à ces organismes.

Le récit donne l’impression d’un bavardage sur une terrasse de café ou un verre de l’amitié entre voisins. Il est décevant, il ne contient que du négatif, le blabla des lieux communs. L’écriture n’est pas originale, certaines pages sont vulgaires et n’apportent rien. J’attends d’un livre qu’il me hisse plus haut que je suis, dans la joie, l’imagination, la culture ou la réflexion.

Il est regrettable qu’il ait été édité par cette grande Maison d’édition.

Un livre qui décrit simplement toutes les questions et les situations que l'ont peut vivre avec nos parents malades/vieux. Jusqu'où intervenir dans leur choix ? Les rapports entre sœurs, et tout se qui remonte de l'enfance...

Journaliste et présentatrice de journaux télévisés, Françoise Laborde est également maman de deux garçons Louis et Pierre, aussi dissemblables qu'il est possible. L'un est blond et mince alors que l'autre est brun et trapu. L'un est calme et souffre-douleur à l'école alors que l'autre est hyperactif et chef de bande sur les cours de récréation. Divorcée, la maman qui doit mener une double vie épuisante se retrouve tiraillée entre le métier et la maison, le laxisme et l'autoritarisme, l'éducation à l'ancienne et les « avancées » des Rufo, Dolto ou Alexander Neal (« Libres enfants de Summerhill) sans oublier les ravages du psychanalysme et autres lubies pédagogiques soixante-huitardes. Avec humour et tendresse, l'auteur proclame tout haut ce que les gens pensent tout bas : le métier de parents est impossible et les enfants sont fatigants...

« Souvenons-nous, dit-elle, de ce que disait Freud à propos de l'éducation : « Faîtes ce que vous voulez, de toute façon ce sera mal. » Freud voulait ainsi expliquer que les parents parfaits n'existent pas. » « Les parents naviguent en permanence entre autoritarisme et permissivité, ce qui génère toutes sortes de conflits... Les parents doutent de leur rôle de parents... » (Tefsian) Un livre optimiste, tonique, consolant et rassurant pour les parents désemparés de notre époque. Pas vraiment un traité de puériculture (le parent n'apprendra rien qu'il ne sache déjà), ce livre est surtout le témoignage d'une expérience d'éducation qui avoue n'être qu'un demi-échec ou qu'un demi-succès, ce que le réalisme oblige à constater un peu partout. F. Laborde a un style vif et agréable qui permet une lecture aisée et rapide. Beaucoup d'émotion dans le dernier chapitre décrivant la mort de son père et transcendant tout l'ouvrage... Oui, c'est bien ainsi que vivent les gens de nos jours...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/

Récit sympathique de la journaliste Françoise Laborde dans lequel elle se positionne sur des sujets de société abordés en vrac. Elle nous permet d’accéder un court instant de l’autre côté du petit écran. Elle partage des anecdotes personnelles sur sa vie avec beaucoup d’humour. Le ton est léger, le rythme est dynamique. Elle nous livre sous forme d’aveux certains de ses petits travers comme sa tendance à la procrastination ou son goût pour le jeu du loto. Lecture vivifiante et agréable.

Ce témoignage est intéressant pas tant pour ce que l auteur nous livre de la maladie d Alzheimer (qui n a pas été diagnostiquée avec certitude nous sommes dans les années 80) mais pour ce que l .auteure nous livre des relations familiales notamment entre elle et sa sœur Catherine (présentatrice météo bien connue) Un livre sincère et émouvant.

Ce livre se lit avec une facilité déconcertante voire consternante, comme si nous avions affaire à un recueil d’articles de magazines féminins sans les images. C’est drôle et léger mais relativement inconsistant. Les conseils sont délivrés avec beaucoup d’humour, étayés par des tests rapides en exécution avec toujours des résultats flatteurs pour la quinqua et son demi siècle d’années glorieuses. Vive la pensée positive !

Ce livre relate la vie d'une famille, en l'occurrence celle de Françoise Laborde, journaliste de la télévision que tout le monde connait, en proie à la maladie de sa Mère, avec un grand M. Elle était le pivot de son mari et de ses trois filles, qu'elle a élevées dans les années 60 et alentour, à la mode de l'époque.



L'auteur dépeint bien son parcours et le constat que chacun fait, sans un véritable diagnostic, de la maladie de sa mère : Alzheimer.

Ce texte est très émouvant, d'autant plus que chacun peut s'identifier aux personnages de la famille. L'auteur va aussi plus loin, et essaye de comprendre l'origine de la maladie, qui n'est peut-être pas un hasard ni une fatalité....

Combien sont-ils, ces enfants maltraités, victimes de la violence des adultes ? Le chiffre est effarant ! Chaque semaine, on recense deux enfants tués en France dans leur famille, un enfant abusé sexuellement chaque heure et six millions de personnes qui affirment avoir vécu un inceste. Des chiffres insupportables et qui attestent de l’urgence de la situation. Pourtant, le système peine à réagir, la justice traîne les pieds et les législateurs tardent à mettre en place des lois qui visent à la fois à protéger les jeunes et à punir avec une extrême sévérité les personnes qui se rendent coupables de faits délictueux. Dans leur colère et leur indignation, Michèle Créoff et Françoise Laborde secouent les consciences en proposant une méthode en trois points, qui consiste à comprendre, à nommer et à proposer. A savoir, comprendre la condition de l’enfant pour l’exposer dans son quotidien en revenant sur son évolution à travers l’histoire nationale et nommer les failles et les disfonctionnements du système français pour remédier à tout ce qui ne fonctionne pas et apporter des corrections rapides. Enfin, soumettre des propositions législatives afin de mettre en place un cadre efficace. Ce livre se veut à la fois un cadastre qui fait mal et un cri d’alarme. A travers leur parcours, toutes deux ont recueilli des témoignages de ces oubliés de la République et les exposent sans fard. Oui, il y a urgence, même si pour certains il est déjà trop tard !

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Fonctionnement et intrigues au sein de la Commission Européenne

Revenant sur le "séisme moral et politique du 14 mai 2011", les auteurs se font les porte-parole de toutes ces femmes dont les langues se sont déliées pour évoquer, là un viol, ici un harcèlement sexuel. Les principaux responsables? Les journalistes, au silence assourdissant, et bien sûr les hommes (et les femmes) de pouvoir, singulièrement tolérants à l'égard du "droit de cuissage français" et du sexisme routinier.
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Ne vous taisez plus est un appel et un cri du coeur réfléchi et méticuleusement écrit à quatre mains par la journaliste et écrivaine Denise Bombardier, et son amie française Françoise Laborde, ancienne journaliste et elle aussi écrivaine.
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