Comme tout le monde, l'auteure a menti. Elle revient sur ses mensonges, en fait un mea-culpa, reconnaît ses torts. L'ouvrage est une confession publique. Nous entrons dans le confessionnal. Mais ses mensonges ne sont rien face à ceux des autres sur lesquels elle porte sa critique. La tromperie va du catéchisme et du Père Noël à des mensonges plus graves, chez les autres, doublés d'hypocrisie, d'illusion et de fourberie.
Le livre est l'occasion de revenir publiquement sur les différends qui l'opposent à sa soeur C. et de lui cracher sa vengeance par le moyen de l'écriture. Puis elle procède à la critique des institutions et administrations, des organismes : la SNCF ; le football, « un sport de gonzesses », en comparaison avec le rugby ; les assureurs qui, lorsqu'ils ont un petit coup dans le nez, on peut leur faire dire n'importe quoi ; l'enseignement et les associations de parents d'élèves ; les taxis peu aimables et qui puent ; la Poste ; l'hôpital et son administration… Bref, elle évoque tout ce qui la dérange. Mais là où il y a malaise dans ce monologue rabat-joie, c'est que personne ne peut opposer de démenti à ses reproches. La critique ne va que dans le sens négatif. Elle ne reconnaît aucune valeur à ces organismes.
Le récit donne l'impression d'un bavardage sur une terrasse de café ou un verre de l'amitié entre voisins. Il est décevant, il ne contient que du négatif, le blabla des lieux communs. L'écriture n'est pas originale, certaines pages sont vulgaires et n'apportent rien. J'attends d'un livre qu'il me hisse plus haut que je suis, dans la joie, l'imagination, la culture ou la réflexion.
Il est regrettable qu'il ait été édité par cette grande Maison d'édition.
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Les 4 vérités - Françoise Laborde