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Citations de Françoise Perriot (13)


Un animal, c’est de la vie enveloppée de fourrure ou d’écailles, habitée par l’inquiétude, capable oh combien capable de tendresse, de force, de courage et de peur.

Jean-Paul Lebourhis
Extrait de Françoise Perriot - J’ai entendu pleurer la forêt
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Ses yeux disent toute son histoire, son incompréhension d’être si souvent haï, exagérément craint. Pourquoi est-il un paria alors que son savoir-vivre en société de loups est reconnu par les humains comme un modèle qu’ils sont souvent incapable de suivre ? Chez les Amérindiens Algonquins de la région, il est perçu comme un auxiliaire du Dieu Créateur, il est emblème de clan chez les Hurons, animal respecté plus que tout autre parmi les Inuits. Tandis que pour les blancs il est un enfant du diable qu’il faut éliminer. Sans doute ces derniers ont-ils emporté dans leurs bagages d’immigrants leur vieille légendes, l’image de la brebis innocente au côté du Christ, l’histoire du petit Chaperon Rouge et du Grand Méchant Loup. Sans doute aussi ces premiers colons ne tolèrent-ils pas qu’un autre prédateur qu’eux officie sur les territoires qu’ils voulaient conquérir. Ils se sont approprié les terres, mais le Loup est resté un rival. Et pourtant ne ressemble-t-il pas à ces chiens qui marchent le museau collé à leurs jambes et dont le souffle sur leurs mains inspire des caresses ? Tout passe dans un éclair de regard de loup, il peut révéler le beau ou le laid, la douceur ou la violence, faire surgir le passé et l’avenir, l’amour ou la haine. Mais son regarde diffère de celui du chien. Ses yeux voient et disent le flux du monde, sans compromis. Dans son monde à lui, il n’y a pas de paradis artificiels
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Tout dans la nature est recommencement éternel ; les animaux révèlent ce mystère car ils possèdent l’esprit qui peut unir les humains à la nature.
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Mon peuple est dispersé, parti : si je crie, j'entends ma voix dans les profondeurs de la forêt, mais aucune voix ne me répond : tout est silence autour de moi.
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Alors qu'au loin une aube nouvelle de levait, les chefs indiens visionnaires parlaient ainsi : " Nous avons donné beaucoup de noms de notre langue aux choses qui parleront toujours de nous. Le Minehaha rira de nous, le Seneca brillera à notre image, le Mississippi racontera nos peines. Le large Iowa, le rapide Missouri, le fertile Michigan chuchoteront nos noms sous la caresse du soleil. Le grondement du Niagara, le soupir de l'Illinois et la complainte de Yellowstone feront résonner nos chants de mort. Se pourrait-il qu'un homme entende ce chant éternel sans en être ému. (Eagle Wing)
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"Les mots ont des pouvoirs à l'intérieur et à l'extérieur d'eux mêmes. Ils viennent de nulle part pour se transformer en sons et en sens ; ils donnent naissance à toute chose. Par le moyen des mots, un homme peut communiquer avec le monde. Et le monde est sacré. Un mot dit a sa propre vie, il s'envole et ne tombe pas sur le sol pour se transformer en poussière.", expliquait un Indien Kiowa
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L’homme a vraiment de la chance qu’il n’y ait pas sur terre des êtres plus puissants que lui, pour juger ses actes et les punir, en le consommant par exemple, comme nourriture habituelle, ou en portant sa peau…

Francky Dickie (naturaliste canadien)
Extrait de Françoise Perriot - J’ai entendu pleurer la forêt
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Michel s'arrêta, mit un genou à terre pour vérifier si son ours perdait du sang .Il tâta de la main une petite tache brillante sur des herbes écrasées et reconnut la texture et l 'odeur,mais il faisait désormais trop sombre pour bien distinguer et suivre la trainée légère .Il se fia donc aux traces de piétinement interrogea le sillon frais et les branches cassées .Il ignorait à quel point il l'avait blessé,mais il refusait de l'abandonner malgré l'heure tardive , sachant pourtant que même les ombres perdent leur transparence pendant la nuit.Son obstination était guidée par la pitié et parce qu'un bon chasseur doit absolument retrouver l'animal blessé et abréger ses souffrances. Cette règle , il ne voulait pas la déroger.Sa poursuite ne dura pas longtemps il finit par entendre pleurer, puis gémir .Un autre pleur , une longue plainte qui déchira l'épaisseur des bois comme un couteau qui s'enfonce dans la chair encore palpitante.Cela venait de très près , à une ou deux minutes de distance puis cela s 'arrêta
Michel se demanda si l 'ours l'ayant senti approcher, se retenait de geindre .Il avança ,fébrilement et attentif et finit par découvrir une masse sombre nichée au pied d'un grand conifère noir dont les branches frôlaient délicatement le sol .Prudemment ,le sang martelant ses tempes ,près à faire feu , il s approcha de l'animal qu'il espéra mort.Mais il croisa le scintillement encore vivant du regard de l'ours.Il crut entendre battre le coeur de la victime , mais ce n'était que le sien .
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Pour capturer les bancs de saumons qui, chaque année, remontaient les rivières pour aller pondre, les Indiens du Nord-Ouest et du Nord-Est installaient des barrages sur les chutes d’eau que devaient franchir avec difficulté les poissons.
Leur technique était si efficace qu’elle aurait pu les exterminer. Mais ils prenaient soin d’en laisser passer toujours plusieurs pour qu’ils se reproduisent et retiraient leurs pièges dès qu’ils en avaient pris assez.
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Pour vaincre les Indiens, le gouvernement des Blancs décida d’exterminer les bisons, leur source principale de subsistance. De 1870 à 1875, 12,5 millions de bisons tués furent officiellement recensés par la vente de leurs peaux. Le cheptel, estimé, en 1800, à 60 millions de têtes, était descendu, en 1889, à moins de 1 000.
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Aurores boréales, aubes et crépuscules flamboyants, arc-en-ciel : le ciel n’en finit jamais de l’émouvoir. Et dans les nuits limpides il lui suffit de lever les bras, paumes tendues, pour récolter des étoiles à pleines main.
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Dans la nature, la vie reprend toujours le dessus, il n’y a pas de gaspillage, tout a une utilité ; un univers bien vivant se reconstruit à chaque occasion, à chaque seconde. Peut-être pour l’éternité.
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Pour les autochtones, les bûcherons sont les ravageurs de la forêt. Derrière eux s’ouvre un immense espace blessé dans lesquels semble s’être déroulé une bataille. Une déchirure, comme une grande salissure. [...] Quelque chose s’est éteint ; les percées de lumière qui jouaient de la cime des arbres jusqu’au sol ne sont plus. Au fur et à mesure qu’ils avancent, la forêt arrête de chanter.
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