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Citations de Frédéric Potier (13)


— « Qui n'a pas eu une mère juive ne sait pas ce que c'est que vivre en dictature », répondit Sarah Effenberg qui n’avait pas renoncé à son humour si particulier.
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Il y avait un côté populaire et terroir à passer le 15 août dans la campagne béamaise. Beaucoup moins bling bling que Biarritz, la Corse ou la Côte d Azur, évidemment. Et puis ce petit séjour lui donnait un bon prétexte pour aller flatter sur ses terres un allié centriste qui s'était construit une réputation de faiseur de rois à l'occasion des trois dernières élections présidentielles. Ce vieux renard était toujours sensible à ce genre de visite officielle. C'est donc très détendu que le Premier ministre attaquait en guise d’apéritif la dégustation de vendanges tardives et de foie gras.

Même son smartphone ne sonnait pas. Même le chien s'était arrêté d'aboyer.
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Puis, se tournant vers son aide de camp, il reprit:

« Dupuis, dites au porte-parole de faire fuiter cela dans la presse. Je veux que tout le monde connaisse ma position personnelle et les mesures que nous avons prises. Hors de question qu'on nous suspecte de tolérer des factieux ! Je n’ai aucune envie de finir ma carrière en général Tapioca...

—Pardon, qui ?

— Non, rien. Une référence littéraire que vous irez chercher après avoir envoyé le message.

— Oui, mon général. Merci, mon général. »
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La présidente de la République, elle, avait tranché. À ceux qui l’appelaient à la prudence, à la clémence, bref à la faiblesse, elle répondit en citant l'empereur romain Caligula: « Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent »

« Mais à se prendre pour Caligula, le risque est grand de finir comme Néron », s'amusa à répandre dans les couloirs de l’Elysée un jeune conseiller économique ambitieux, fier de son bon mot.

Il fut placardisé au service administratif du Palais dès le lendemain matin.
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Mais ce qui fit assurément le plus polémique ce jour-là fut le choix de la musique par le gouverneur militaire de Paris lui-même. Le défilé (du 14 juillet) commença par La Chevauchée des Walkyries, de Richard Wagner, intégrée dans la culture populaire pour avoir accompagné une scène du film Apocalypse Now, de Francis Ford Coppola, où des hélicoptères américains bombardent des villages vietnamiens ; puis les blindés français roulèrent avec Carmina Burana, de Carl Orff, tandis que Richard Strauss et son Ainsi parlait Zarathoustra inspiré de Nietzsche clôturait l’évènement.

Autant dire que la bande-son choisie ne pouvait tenir du hasard et que les goûts du sélectionneur trahissaient une évidente fascination pour les artistes allemands dont la compromisslon avec ou la récupération par le régime nazi avait été plus ou moins grande, mais réelle. En tribune, les membres du gouvernement qui avaient un peu de culture musicale et cinématographique étaient rouges de fureur. Le lendemain, le quotidien Libération titra en une : LE DÉFILÉ DE LA HONTE.
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Sortir de la légalité ne se fait pas innocemment. Le coup d’Etat n’est que l’antichambre de la dictature, une règle universelle voulant qu’une fois qu’on a fait sortir les militaires des casernes, il est presque impossible de les y faire à nouveau rentrer.
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..." - Je pense que cette ambiguïté initiale irrigue toujours la vie politique française. Puisque l'Histoire légitime le fait de renverser un régime perçu comme inadapté, la tentation du coup de force persiste. En cela, le coup d'Etat n'a pas disparu de notre histoire, il reste une référence, une possibilité, une voie toujours ouverte pour les aventuriers de la politique et les militaires en mal d'action".
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Au Sénat, l'ordre régnait. Mais l'ordre régnait sur une Chambre haute désertée de ses habituels occupants. Le personnel civil s'était réduit au fur et à mesure que la crise avançait. La présidente du Sénat, qui s'était auto-désignée présidente du Comité de salut public, avait exigé une sécurité maximale autour du site et de sa personne. Aussi les grilles des jardins du Luxembourg avaient-elles été fermées, entraînant l'évacuation préalable de tout le personnel non indispensable qui tenait les kiosques, les points de restauration et autres balançoires payantes.
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Au mêmne moment, sur l'ile de la Cité, le préfet Richar Langlais descendit de ses appartements pour rejoindre la salle opérationnelle de la préfecture de police. Trop d'évènements en série pour une veille de 15 août. Absolument imperturbable, il observait du coin de l'eil, avec le calme des vieilles troupes, le commencement d'un désordre dont lui seul semblait comprendre la logique.
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Tina Meriem, faute de réponses de la direction du renseignement et de la sécurité de la Défense (DRSD) à ses multiples demandes, se rendit au fort de Vanves, au sud de Paris, où était localisée cette unité.
Elle se planta à l'accueil et exigea de rencontrer le commandant responsable de la sûreté, c'est-à-dire l'homme en charge de surveiller les brebis galeuses au sein même de l'institution militaire. Elle attendit, son badge de police à la main, bien en vue, et son arme de service à la ceinture. Le personnel d'accueil devenait fou et les gendarmes postés à l'entrée commençaient à montrer des signes évidents de nervosité.
«J'attends, j'attends ! cria bien fort la capitaine. Ça fait une semaine que j'attends. Mais maintenant ma patience est à bout. Je ne sortirai pas d'ici sans avoir rencontré le directeur de la DRSD ou son représentant!
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De retour, ils avaient donné congé à la baby-sitter dans ce contexte post-électoral... Son compagnon l'avait déshabillée dans le salon sans un mot puis l'avait renversée sur le canapé. II avait léché consciencieusement son sexe, longtemps, jusqu'à ce que le plaisir la fasse trembler légèrement et lui provoque un petit râlement. Elle avait alors repris le dessus, défait la braguette de son partenaire avec impatience, puis avait chevauché sa verge jusqu'à l'orgasme.
Mais en ce petit matin de juillet, à une heure où la fraîcheur de la nuit remplissait encore les nuits de Paris, la capitaine Meriem fut tirée de son sommeil par un SMS de la cellule de veille opérationnelle lui demandant de rejoindre immédiatement le siège de la DGSI.
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« Un Prince doit, quand il le peut, entretenir adroitement quelques inimitiés pour acquérir, en les écrasant, une grandeur plus considérable. »
Machiavel
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Si j’étais Président de la République
Je nommerais, bien sûr, Mickey Premier ministre
Simplet à la culture
Tintin à la police et Picsou aux finances
Zorro à la justice et Minnie à la danse
Tarzan serait ministre de l’Écologie
Bécassine au commerce, Maya à l’industrie
Opposition néant, si j’étais président
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