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Citations de Friedrich von Schiller (211)


Friedrich von Schiller
Contre la stupidité, les dieux eux-mêmes luttent en vain.

(La pucelle d'Orléans ~ Die jungfrau von Orléans)
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Friedrich von Schiller
La fantaisie est un perpétuel printemps.
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MILLER : Ah ! l'on a bien raison de dire : "Quand le diable a pondu un œuf dans un ménage, il en sort une jolie fille !"

(Acte II, Tableau IV, scène 1)
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LE PRÉSIDENT: Qu'il fasse la cour à cette petite fille, qu'il lui dise des fadeurs, qu'il jase sentiment avec elle... Ce sont là de ces choses que je trouve possibles et même pardonnables... Mais que cela aille plus loin !... Elle est donc jolie, cette créature ?

WURM: Jolie à figurer sans désavantage auprès des premières beautés de la cour.

LE PRÉSIDENT: Et vous croyez qu'il est son amant ?

WURM: J'en répondrais... et même... qu'il lui a promis d'être son époux.

LE PRÉSIDENT: Tant mieux !

WURM: Comment cela ?

LE PRÉSIDENT: Oui, sans doute, je ne vois dans tout cela que des choses qui me doivent réjouir... Elle est belle, dites-vous ?... C'est la preuve que mon fils a du goût... Il s'est fait aimer sur la foi de promesses sérieuses ? Cela me prouve qu'il a assez d'esprit pour mentir au besoin... et qu'à son tour, il pourra devenir président.

(Acte I, Tableau II, scène 1)
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Elevez-vous, d'une aile hardie au dessus du cours de votre temps que déjà dans votre miroir, commence à poindre le siècle futur.
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Friedrich von Schiller
Ce qui n'est jamais et nulle part arrivé, cela seul ne vieillit pas.
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Friedrich von Schiller
“L’homme sera grugé des fruits de cette vie
tant qu’il s’évertuera à capturer les ombres.”
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Ose être sage ! Il faut un courage énergique pour triompher des empêchements que la paresse de la nature, aussi bien que la lâcheté du cœur, oppose à notre instruction.
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L’humour est une activité contemplative qui s'affranchit de l'influence de la réalité, et ce n'est pas sa mission de vouloir changer le monde, mais seulement de le montrer tels qu'il est, dans sa réalité la plus absurde.
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« L’humour est une activité contemplative qui s'affranchit de l'influence de la réalité, et ce n'est pas sa mission de vouloir changer le monde, mais seulement de le montrer tels qu'il est, dans sa réalité la plus absurde. »
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Je ne méconnais pas la supériorité à laquelle peut prétendre la génération actuelle considérée dans son unité, et pesée dans la balance de la raison, si on la compare à la génération la plus favorisée du monde ancien; mais, pour cela, il faut que la bataille s'engage les rangs serrés et que l'ensemble se mesure avec l'ensemble. Quel est le moderne qui sortira des rangs pour disputer à un Athénien, dans un combat corps h corps, le prix de l'humanité?
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Nous nous plaisons au spectacle de l'infini sensible, parce que nous sommes capable d'atteindre par la pensée ce que les sens ne peuvent plus embrasser et ce que l'entendement ne peut plus saisir.
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L'expérience nous apprend même que les affections pénibles sont celles qui ont pour nous le plus d'attrait, et qu'ainsi le plaisir qu'on prend à une affection est précisément en raison inverse de sa nature. C'est un phénomène commun à tous les hommes, que les choses tristes , effrayantes , l'horrible même , exercent sur nous une séduction irrésistible , et que , devant une scène de désolation, de terreur, nous nous sentions à la fois repoussés et attirés comme par deux forces égales.
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"Hélas ! Aux cœurs heureux les vertus sont faciles !"
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L’ATTENTE[1].

N’ai-je pas entendu la petite porte s’ouvrir ? Le verrou n’a-t-il pas gémi ?… Non, c’était le souffle du vent qui siffle à travers ces peupliers.

Oh ! pare-toi, abri vert et touffu, tu dois recevoir celle qui rayonne de grâce ! Vous, branches, formez un réduit ombragé, pour l’entourer mystérieusement d’une nuit charmante ! Et vous tous, zéphyrs caressants, éveillez-vous, et jouez, et folâtrez autour de ses joues de roses, quand, d’un pas léger, ses pieds délicats porteront leur aimable fardeau vers ce trône de l’amour.

Silence ! Qui glisse à travers la haie, la froissant dans son rapide élan ?… Non, ce n’est que l’oiseau, que la frayeur chasse du buisson.

Ô jour, éteins ton flambeau ! Et toi, nuit, temps où voient les yeux de l’esprit, viens avec ton aimable silence ! Enveloppe-nous de ton crêpe de pourpre ; tresse autour de nous, avec ces branches, un réseau plein de mystère ! La douce volupté de l’amour fuit l’oreille curieuse qui épie ; elle fuit la lumière, indiscret témoin. Elle ne souffre d’autre confident qu’Hespérus, le discret Hespérus, qui regarde en silence.

De loin, tout bas n’a-t-on pas appelé ? On dirait des voix qui chuchotent… Non, c’est le cygne qui décrit ses cercles sur l’étang argenté.

Autour de moi résonne un fleuve d’harmonies. La source jaillissante tombe avec un doux murmure ; la fleur s’incline au baiser du zéphyr, et je vois entre tous les êtres un échange de volupté. La grappe, la pêche, qui, richement gonflées, épient, ce semble, derrière le feuillage, invitent à les savourer. L’air, baigné dans une mer de parfums, aspire la chaleur de mes joues brûlantes.

N’ai-je pas entendu des pas retentir ? un murmure qui approche le long de l’allée touffue ?… Non, c’est un fruit qui est tombé là-bas, par te poids de sa riche sève.

L’œil ardent du jour s’éteint et meurt doucement, et ses couleurs pâlissent ; déjà les fleurs qui redoutent ses feux ouvrent hardiment leurs calices à la lueur du charmant crépuscule. La lune élève sans bruit son disque rayonnant ; le monde se fond en grandes masses paisibles ; la ceinture tombe et dégage tous les attraits de la Nature, et toute beauté s’offre nue à mes regards.

Ne vois-je pas là-bas une blanche lueur ? comme l’éclat d’un vêtement de soie ?… Non, c’est la statue[2] qui brille près du sombre rideau des ifs.

Ô cœur impatient, ne t’amuse plus ainsi à te jouer avec de douces apparences sans réalité ! Mon bras qui les veut saisir reste vide : une ombre de bonheur ne peut rafraîchir mon sein. Oh ! amène-la-moi vivante, ici ; que sa main, sa tendre main me touche ! Que je voie seulement l’ombre du bord de son manteau, et mon vain rêve vit et s’anime.

Et doucement, comme apparaît des hauteurs célestes l’instant du bonheur, elle s’était approchée sans être vue, et ses baisers éveillaient son ami.

Cette pièce parait être de 1796, mais elle ne fut publiée qu’en 1800 dans l’Almanach des Muses.
Le mot Säule, qu’on a traduit par « statue » dans cette strophe, signifie plus ordinairement « colonne, » et on pourrait, à la rigueur, lui laisser ici ce sens. Celui de « statue » (proprement Bildsäule) est cependant plus naturel en cet endroit, et Schiller a employé de même le simple pour le composé dans le poème intitulé : Die Ideale (strophe quatre, sous sa première forme) : die Säule der Natur.
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LE JEUNE HOMME PRÈS DU RUISSEAU.


Près du ruisseau est assis le jeune homme, il tresse des fleurs pour en faire une guirlande, et les voit emportées dans le mouvement des flots. Ô ruisseau ! mes jours s’écoulent sans cesse comme ton onde, ma jeunesse pâlit et se fane comme cette guirlande.

Ne demandez pas pourquoi je suis triste à l’époque fleurie de la vie. Tout se réjouit et tout espère, quand le printemps renaît ; mais les mille voix de la nature ravivée n’éveillent dans mon cœur qu’un lourd chagrin.

Que m’importe la joie ? que m’offre le printemps ? il n’y a qu’un être que je cherche, un être qui est près de moi et à tout jamais loin de moi. J’étends avec ardeur mes bras vers cette ombre chérie. Hélas ! je ne puis l’atteindre, et mon cœur reste vide.

Viens, ô belle image, descends de ta demeure suprême. Je répands sur ton sein les fleurs écloses au printemps. Écoute ! le bois retentit d’un chant harmonieux, et l’eau argentine murmure doucement. Il y a assez de place dans la plus petite retraite pour un heureux couple qui s’aime.
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LE FUGITIF.


La brise vivifiante du matin s’élève, à travers les sombres rameaux de sapin apparaît la riante lumière, et des rayons dorés étincellent sur les nuages qui couronnent les montagnes. L’alouette salue avec gaieté, par ses chants mélodieux, le soleil qui sourit et s’enflamme dans les bras de la jeune Aurore.

Salut à toi, lumière ! tes rayons répandent la chaleur sur les coteaux et dans les plaines : les prairies reluisent comme des tapis d’argent, des milliers de soleils étincellent dans les perles de rosée.

Dans une douce fraîcheur commencent les jeux de la nature : les zéphyrs voltigent avec amour autour de la rose, et les campagnes riantes sont inondées de suaves parfums.

Au-dessus des villes flottent des nuages de fumée : on entend hennir, piétiner les chevaux et courir les voitures dans la vallée retentissante : les bois sont animés ; l’aigle, le faucon, l’épervier planent dans l’air, élèvent leur vol jusqu’aux astres éblouissants.

Pour trouver la paix, où dois-je m’en aller, avec mon bâton de pèlerin ? La terre si riante, avec sa vie et sa jeunesse, n’est pour moi qu’un tombeau.

Lève-toi, lumière du matin, colore de tes baisers la bruyère et les champs. Reviens, crépuscule du soir ; brise de la nuit, assoupis dans tes doux murmures le monde fatigué. Aurore du matin, tu ne revêts de ta lumière qu’un champ de mort. Brise du soir, tu ne murmures que sur mon long sommeil.
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LUMIÈRE ET CHALEUR.


L’homme le meilleur entre dans la monde avec une joyeuse confiance. Il croit trouver autour de lui ce qui fait palpiter son âme, et, animé d’une noble ardeur, il consacre à la vérité son bras.

Mais tout lui semble si petit, si étroit ! Dès qu’il a fait cette épreuve, dans le tourbillon du monde il ne cherche plus qu’à se garder soi-même, et dans son calme froid et fier il se ferme à l’amour.

Hélas ! les purs rayons de la vérité ne répandent pas toujours la chaleur. Heureux celui qui ne paye pas les joies de la science par les tristesses de son cœur. Pour assurer votre félicité joignez aux pensées sérieuses du rêveur enthousiaste le coup d’œil de l’homme du monde.
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DÉSIR.


Ah ! si je pouvais trouver une issue à cette vallée profonde, sur laquelle pèse un froid nuage, oh ! que je serais heureux ! Là-bas j’apercevrais les belles collines toujours riantes et toujours vertes. Que n’ai-je des ailes pour m’élancer vers ces collines !

J’entends résonner les douces harmonies du ciel, et des vents légers m’apportent des parfums balsamiques. Je vois briller des fruits d’or sous un épais feuillage, et les fleurs qui s’épanouissent là ne seront la proie d’aucun hiver.

Oh ! qu’il doit être doux de vivre à cet éternel rayon de soleil ! que l’air de ces collines doit être rafraîchissant ! Mais un torrent fougueux me sépare de cette contrée, et la fureur des vagues épouvante mon âme.

Je vois une nacelle se balancer sur l’onde ; mais, hélas ! je ne vois point de batelier. Allons, courage ! n’hésitons pas, les voiles sont enflées ; il faut croire, il faut oser, sans attendre l’assurance des Dieux. Le miracle seul peut te porter dans la terre du miracle.
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Friedrich von Schiller
La fille venue d’ailleurs



Jadis dans une vallée, chez de pauvres bergers,
Paraissait, dès l’année nouvelle
Et les premiers babils des alouettes,
Une fille, merveilleuse et belle.

Elle n’était point de la vallée,
On ne savait d’où elle venait,
Et, dès qu’elle avait pris congé,
Bien vite on reperdait sa trace.

L’approcher rendait bienheureux
Et tous les cœurs se dilataient,
Mais une dignité, une sorte de grandeur
Empêchaient qu’on fût familier.

Elle apportait des fleurs, des fruits
Mûris dans une autre campagne,
Sous le soleil d’un autre ciel,
Dans une nature plus heureuse.

Et faisait un don à chacun,
À l’un des fruits, des fleurs à l’autre,
Jeune homme ou vieillard marchant mal,
Chacun rentrait chez lui comblé.

Tout hôte était le bienvenu,
Mais quand venaient des amoureux,
Ils avaient la meilleure offrande,
La plus belle fleur était pour eux.
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