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EAN : 978B008DK24EE
Editions la Bibliothèque Digitale (20/06/2012)
4.17/5   3 notes
Résumé :
6 Oeuvres de Friedrich SchillerCe livre numérique présente une collection de 6 oeuvres majeures de Friedrich Schiller éditées en texte intégral. Une table des matières dynamique permet d'accéder directement aux différentes oeuvres.Liste des oeuvres:- De la cause du plaisir que nous prenons aux objets tragiques- Don Carlos- Le Nécromancien ou le Prince à Venise- Lettres sur l'éducation esthétique de l'homme- Poésies de Schiller- Qu?appelle-t-on histoire universelle, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un poème de Schiller et quel poème ! Devenu hymne européen !
Poète, dramaturge, esprit éclairé et humaniste du siècle des Lumières, ami de Goethe, admiré par les plus grands : Victor Hugo, Dostoïevski, et Beethoven !
Tous les humains deviennent frères, sous l'aile douce de la joie.
Au départ le poème avait été conçu comme Ode à la Liberté, liberté comme fondement de la condition humaine. Après, la Joie s'y est substituée comme épanouissement de cette condition.
La joie de se sentir tous frères humains, sous le même ciel, dans la même histoire universelle, que Schiller a défendue et mise en avant toute sa vie. La joie nous embrasse pour que nous restions unis et tout ce qu'elle attend de nous c'est que nous mettions la main à la pâte pour construire solidement les liens de fraternité, pour pouvoir réellement parler d'épanouissement de notre condition, "des millions d'êtres, tous embrassés d'une commune étreinte".
Aujourd'hui la Terre est malade, les hommes aussi dans leur corps et dans leur coeur, pas tous, heureusement, il y a des millions qui sont sur le terrain pour prêter main forte, qui réfléchissent et enseignent, qui construisent sans relâche les liens dont nous avons tous besoin.
L'Ode à la Joie est pour tous ceux-là et pour tous ceux que la joie, un jour, éveillera.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
LE PLONGEUR

« Qui donc, chevalier ou vassal, oserait plonger dans cet abîme ? J’y lance une coupe d’or ; le gouffre obscur l’a déjà dévorée ; mais celui qui me la rapportera l’aura pour récompense. »

Le roi dit, et, du haut d’un rocher rude et escarpé, suspendu sur la vaste mer, il a jeté sa coupe dans le gouffre de Charybde. « Est-il un homme de cœur qui veuille s’y précipiter ? »

Les chevaliers, les vassaux ont entendu ; mais ils se taisent, ils jettent les yeux sur la mer indomptée, et le prix ne tente personne. Le roi répète une troisième fois : « Qui de vous osera donc s’y plonger ? »

Tous encore gardent le silence ; mais voilà qu’un page à l’air doux et hardi sort du groupe tremblant des vassaux. Il jette sa ceinture, il ôte son manteau, et tous les hommes, toutes les femmes admirent son courage avec effroi.

Et, comme il s’avance sur la pointe du rocher en mesurant l’abîme, Charybde rejette l’onde, un instant dévorée, qui dégorge de sa gueule profonde, avec le fracas du tonnerre.

Les eaux bouillonnent, se gonflent, se brisent et grondent comme travaillées par le feu ; l’écume poudreuse rejaillit jusqu’au ciel, et les flots sur les flots s’entassent, comme si le gouffre ne pouvait s’épuiser, comme si la mer enfantait une mer nouvelle !

Mais enfin sa fureur s’apaise, et, parmi la blanche écume apparaît sa gueule noire et béante, ainsi qu’un soupirail de l’enfer ; de nouveau l’onde tourbillonne et s’y replonge en aboyant.

Vite, avant le retour des flots, le jeune homme se recommande à Dieu, et… l’écho répète un cri d’effroi ! les vagues l’ont entraîné, la gueule du monstre semble se refermer mystérieusement sur l’audacieux plongeur… Il ne reparaît pas !

L’abîme, calmé, ne rend plus qu’un faible murmure, et mille voix répètent en tremblant : « Adieu, jeune homme au noble cœur ! » Toujours plus sourd, le bruit s’éloigne, et l’on attend encore avec inquiétude, avec frayeur.

Quand tu y jetterais ta couronne, et quand tu dirais : « Qui me la rapportera l’aura pour récompense et sera roi… » un prix si glorieux ne me tenterait pas ! — Âme vivante n’a redit les secrets du gouffre aboyant !

Que de navires, entraînés par le tourbillon, se sont perdus dans ses profondeurs ; mais il n’a reparu que des mâts et des vergues brisés au-dessus de l’avide tombeau. — Et le bruit des vagues résonne plus distinctement, approche, approche, puis éclate.

Les voilà qui bouillonnent, se gonflent, se brisent, et grondent comme travaillées par le feu ; l’écume poudreuse rejaillit jusqu’au ciel, et les flots sur les flots s’entassent, puis, avec le fracas d’un tonnerre lointain, surmontent la gorge profonde.

Mais voyez : du sein des flots noirs s’élève comme un cygne éblouissant ; bientôt on distingue un bras nu, de blanches épaules qui nagent avec vigueur et persévérance… C’est lui ! de sa main gauche, il élève la coupe, en faisant des signes joyeux !

Et sa poitrine est haletante longtemps et longtemps encore ; enfin le page salue la lumière du ciel. Un doux murmure vole de bouche en bouche : « Il vit ! il nous est rendu ! le brave jeune homme a triomphé de l’abîme et du tombeau ! »

Et il s’approche, la foule joyeuse l’environne ; il tombe aux pieds du roi, et, en s’agenouillant, lui présente la coupe. Le roi fait venir son aimable fille, elle remplit le vase jusqu’aux bords d’un vin pétillant, et le page, ayant bu, s’écrie :

« Vive le roi longtemps ! — Heureux ceux qui respirent à la douce clarté du ciel !… le gouffre est un séjour terrible ; que l’homme ne tente plus les dieux, et ne cherche plus à voir ce que leur sagesse environna de ténèbres et d’effroi.

« J’étais entraîné d’abord par le courant avec la rapidité de l’éclair, lorsqu’un torrent impétueux, sorti du cœur du rocher, se précipita sur moi ; cette double puissance me fit longtemps tournoyer comme le buis d’un enfant, et elle était irrésistible.

« Dieu, que j’implorais dans ma détresse, me montra une pointe de rocher qui s’avançait dans l’abîme ; je m’y accrochai d’un mouvement convulsif, et j’échappai à la mort. La coupe était là, suspendue à des branches de corail, qui l’avaient empêchée de s’enfoncer à des profondeurs infinies.

« Car, au-dessous de moi, il y avait encore comme des cavernes sans fond, éclairées d’une sorte de lueur rougeâtre, et, quoique l’étourdissement eût fermé mon oreille à tous les sons, mon œil aperçut avec effroi une foule de salamandres, de reptiles et de dragons qui s’agitaient d’un mouvement infernal.

« C’était un mélange confus et dégoûtant de raies épineuses, de chiens marins, d’esturgeons monstrueux et d’effroyables requins, hyènes des mers, dont les grincements me glaçaient de crainte.

« Et j’étais là suspendu avec la triste certitude d’être éloigné de tout secours, seul être sensible parmi tant de monstres difformes, dans une solitude affreuse, où nulle voix humaine ne pouvait pénétrer, tout entouré de figures immondes.

« Et je frémis d’y penser… En les voyant tournoyer autour de moi, il me sembla qu’elles s’avançaient pour me dévorer… Dans mon effroi, j’abandonnai la branche de corail où j’étais suspendu : au même instant, le gouffre revomissait ses ondes mugissantes ; ce fut mon salut, elles me ramenèrent au jour. »

Le roi montra quelque surprise, et dit : « La coupe t’appartient, et j’y joindrai cette bague ornée d’un diamant précieux, si tu tentes encore l’abîme, et que tu me rapportes des nouvelles de ce qui se passe dans les profondeurs les plus reculées.

À ces mots, la fille du roi, tout émue, le supplie ainsi de sa bouche caressante : « Cessez, mon père ; cessez un jeu si cruel ; il a fait pour vous ce que nul autre n’eût osé faire. Si vous ne pouvez mettre un frein aux désirs de votre curiosité, que vos chevaliers surpassent en courage le jeune vassal. »

Le roi saisit vivement la coupe, et, la rejetant dans le gouffre : « Si tu me la rapportes encore, tu deviendras mon plus noble chevalier, et tu pourras aujourd’hui même donner le baiser de fiançailles à celle qui prie si vivement pour toi. »

Une ardeur divine s’empare de l’âme du page ; dans ses yeux l’audace étincelle : il voit la jeune princesse rougir, pâlir et tomber évanouie. Un si digne prix tente son courage, et il se précipite de la vie à la mort.

La vague rugit et s’enfonce… Bientôt elle remonte avec le fracas du tonnerre… Chacun se penche et y jette un regard plein d’intérêt : le gouffre engloutit encore et revomit les vagues, qui s’élèvent, retombent et rugissent toujours… mais sans ramener le plongeur.
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L’ATTENTE[1].

N’ai-je pas entendu la petite porte s’ouvrir ? Le verrou n’a-t-il pas gémi ?… Non, c’était le souffle du vent qui siffle à travers ces peupliers.

Oh ! pare-toi, abri vert et touffu, tu dois recevoir celle qui rayonne de grâce ! Vous, branches, formez un réduit ombragé, pour l’entourer mystérieusement d’une nuit charmante ! Et vous tous, zéphyrs caressants, éveillez-vous, et jouez, et folâtrez autour de ses joues de roses, quand, d’un pas léger, ses pieds délicats porteront leur aimable fardeau vers ce trône de l’amour.

Silence ! Qui glisse à travers la haie, la froissant dans son rapide élan ?… Non, ce n’est que l’oiseau, que la frayeur chasse du buisson.

Ô jour, éteins ton flambeau ! Et toi, nuit, temps où voient les yeux de l’esprit, viens avec ton aimable silence ! Enveloppe-nous de ton crêpe de pourpre ; tresse autour de nous, avec ces branches, un réseau plein de mystère ! La douce volupté de l’amour fuit l’oreille curieuse qui épie ; elle fuit la lumière, indiscret témoin. Elle ne souffre d’autre confident qu’Hespérus, le discret Hespérus, qui regarde en silence.

De loin, tout bas n’a-t-on pas appelé ? On dirait des voix qui chuchotent… Non, c’est le cygne qui décrit ses cercles sur l’étang argenté.

Autour de moi résonne un fleuve d’harmonies. La source jaillissante tombe avec un doux murmure ; la fleur s’incline au baiser du zéphyr, et je vois entre tous les êtres un échange de volupté. La grappe, la pêche, qui, richement gonflées, épient, ce semble, derrière le feuillage, invitent à les savourer. L’air, baigné dans une mer de parfums, aspire la chaleur de mes joues brûlantes.

N’ai-je pas entendu des pas retentir ? un murmure qui approche le long de l’allée touffue ?… Non, c’est un fruit qui est tombé là-bas, par te poids de sa riche sève.

L’œil ardent du jour s’éteint et meurt doucement, et ses couleurs pâlissent ; déjà les fleurs qui redoutent ses feux ouvrent hardiment leurs calices à la lueur du charmant crépuscule. La lune élève sans bruit son disque rayonnant ; le monde se fond en grandes masses paisibles ; la ceinture tombe et dégage tous les attraits de la Nature, et toute beauté s’offre nue à mes regards.

Ne vois-je pas là-bas une blanche lueur ? comme l’éclat d’un vêtement de soie ?… Non, c’est la statue[2] qui brille près du sombre rideau des ifs.

Ô cœur impatient, ne t’amuse plus ainsi à te jouer avec de douces apparences sans réalité ! Mon bras qui les veut saisir reste vide : une ombre de bonheur ne peut rafraîchir mon sein. Oh ! amène-la-moi vivante, ici ; que sa main, sa tendre main me touche ! Que je voie seulement l’ombre du bord de son manteau, et mon vain rêve vit et s’anime.

Et doucement, comme apparaît des hauteurs célestes l’instant du bonheur, elle s’était approchée sans être vue, et ses baisers éveillaient son ami.

Cette pièce parait être de 1796, mais elle ne fut publiée qu’en 1800 dans l’Almanach des Muses.
Le mot Säule, qu’on a traduit par « statue » dans cette strophe, signifie plus ordinairement « colonne, » et on pourrait, à la rigueur, lui laisser ici ce sens. Celui de « statue » (proprement Bildsäule) est cependant plus naturel en cet endroit, et Schiller a employé de même le simple pour le composé dans le poème intitulé : Die Ideale (strophe quatre, sous sa première forme) : die Säule der Natur.
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L’IDÉAL

Tu veux donc, infidèle, te séparer de moi, avec tes douces illusions, tes peines et tes plaisirs ? Rien ne peut arrêter ta fuite, ô temps doré de ma jeunesse ! c’est en vain que je te rappelle… Tu cours précipiter tes ondes dans la mer de l’éternité !

Ils ont pâli, ces gais rayons qui jadis éclairaient mes pas ; ces brillantes chimères se sont évanouies, qui remplissaient le vide de mon âme : je ne crois plus aux songes que mon sommeil m’offrait si beaux et si divins, la froide réalité les a frappés de mort !

Comme Pygmalion, dans son ardeur brûlante, embrassait un marbre glacé, jusqu’à lui communiquer le sentiment et la vie, je pressais la nature avec tout le feu de la jeunesse, afin de l’animer de mon âme de poëte.

Et, partageant ma flamme, elle trouvait une voix pour me répondre, elle me rendait mes caresses, et comprenait les battements de mon cœur : l’arbre, la rose, tout pour moi naissait à la vie, le murmure des ruisseaux me flattait comme un chant, mon souffle avait donné l’existence aux êtres les plus insensibles.

Alors tout un monde se pressait dans ma poitrine, impatient de se produire au jour, par l’action, par la parole, par les images et les chants… Combien ce monde me parut grand tant qu’il resta caché comme la fleur dans son bouton. Mais que cette fleur s’est peu épanouie ! qu’elle m’a semblé depuis chétive et méprisable !

Comme il s’élançait, le jeune homme, insouciant et léger, dans la carrière de la vie ! Heureux de ses rêves superbes, libre encore d’inquiétudes, l’espérance l’emportait aux cieux ; il n’était pas de hauteur, pas de distance que ses ailes ne pussent franchir !

Rien n’apportait obstacle à cet heureux voyage, et quelle foule aimable se pressait autour de son char ! L’amour avec ses douces faveurs, le bonheur couronné d’or, la gloire le front ceint d’étoiles, et la vérité toute nue à l’éclat du jour.

Mais, hélas ! au milieu de la route, il perdit ces compagnons perfides ; et l’un après l’autre, ils s’étaient détournés de lui : le bonheur aux pieds légers avait disparu, la soif du savoir ne pouvait plus être apaisée, et les ténèbres du doute venaient ternir l’image de la vérité.

Je vis les palmes saintes de la gloire prodiguées à des fronts vulgaires ; l’amour s’envola avec le printemps ; le chemin que je suivais devint de jour en jour plus silencieux et plus désert ; à peine si l’espérance y jetait encore quelques vagues clartés.

De toute cette suite bruyante, quelles sont les deux divinités qui me demeurèrent fidèles, qui me prodiguent encore leurs consolations, et m’accompagneront jusqu’à ma dernière demeure ?… C’est toi, tendre amitié, dont la main guérit toutes les blessures, toi qui partages avec moi le fardeau de la vie, toi que j’ai cherchée de si bonne heure, et qu’enfin j’ai trouvée.

C’est toi aussi, bienfaisante étude, toi qui dissipes les orages de l’âme, qui crées difficilement, mais ne détruis jamais ; toi qui n’ajoutes à l’édifice éternel qu’un grain de sable sur un grain de sable, mais qui sais dérober au temps avare des minutes, des jours et des années !
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La Puissance du Chant


Un torrent s’élance à travers les fentes des rochers et vient avec le fracas du tonnerre. Des montagnes en débris suivent son cours, et la violence de ses eaux déracine des chênes : le voyageur étonné entend ce bruit avec un frémissement qui n’est pas sans plaisir ; il écoute les flots mugir en tombant du rocher, mais il ignore d’où ils viennent. Ainsi l’harmonie se précipite à grands flots, sans qu’on puisse reconnaître les sources d’où elle découle.

Le poète est l’allié des êtres terribles qui tiennent en main les fils de notre vie : qui donc pourrait rompre ses nœuds magiques et résister à ses accents ? Il possède le sceptre de Mercure, et s’en sert pour guider les âmes : tantôt il les conduit dans le royaume des morts ; tantôt il les élève, étonnées, vers le ciel, et les suspend, entre la joie et la tristesse, sur l’échelle fragile des sensations.

Lorsqu’au milieu d’un cercle où règne la gaieté, s’avance tout à coup, et tel qu’un fantôme, l’impitoyable destin : alors tous les grands de la terre s’inclinent devant cet inconnu qui vient d’un autre monde ; tout le vain tumulte de la fête s’abat, les masques tombent, et les œuvres du mensonge s’évanouissent devant le triomphe de la vérité.

De même, quand le poëte prélude, chacun jette soudain le fardeau qu’il s’est imposé, l’homme s’élève au rang des esprits et se sent transporté jusqu’aux voûtes du ciel : alors il appartient tout à Dieu, rien de terrestre n’ose l’approcher, et toute autre puissance est contrainte à se taire. Le malheur n’a plus d’empire sur lui ; tant que dure la magique harmonie, son front cesse de porter les rides que la douleur y a creusées.

Et comme après de longs désirs inaccomplis, après une séparation longtemps mouillée de larmes, un fils se jette enfin dans le sein de sa mère, en le baignant des pleurs du repentir ; ainsi l’harmonie ramène toujours au toit de ses premiers jours, au bonheur pur de l’innocence, le fugitif qu’avaient égaré des illusions étrangères, elle le rend à la nature, qui lui tend les bras pour réchauffer son génie glacé par la contrainte des règles.
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LUMIÈRE ET CHALEUR.


L’homme le meilleur entre dans la monde avec une joyeuse confiance. Il croit trouver autour de lui ce qui fait palpiter son âme, et, animé d’une noble ardeur, il consacre à la vérité son bras.

Mais tout lui semble si petit, si étroit ! Dès qu’il a fait cette épreuve, dans le tourbillon du monde il ne cherche plus qu’à se garder soi-même, et dans son calme froid et fier il se ferme à l’amour.

Hélas ! les purs rayons de la vérité ne répandent pas toujours la chaleur. Heureux celui qui ne paye pas les joies de la science par les tristesses de son cœur. Pour assurer votre félicité joignez aux pensées sérieuses du rêveur enthousiaste le coup d’œil de l’homme du monde.
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