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Critiques de G. D. Arthur (25)
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Imaginales 2017 : Anthologie Destinations

Pour la neuvième année consécutive, les éditions Mnémos publient à l'occasion du festival des Imaginales d'Epinal une anthologie dont l'objectif est de rendre compte de la qualité et de la diversité de la fantasy francophone. Après s'être effacée en 2012 au profit de Lionel Davoust et Sylvie Miller (remplacés à leur tour par Jean-Claude Dunyach, puis Jean-Claude Vantroyen), Stéphanie Nicot reprend ici les rênes de l'anthologie qui subit ses premières transformations depuis sa création. C'est d'abord la fin de l'opposition traditionnelle entre deux figures phares de la fantasy. « Rois et capitaines », « Magiciennes et sorciers », « Reines et dragons »... : il est vrai qu'en huit ans les auteurs ont eu l'occasion de faire le tour d'à peu près tous les personnages et créatures emblématiques du genre. L'occasion pour Stéphanie Nicot d'initier un autre changement : l'ouverture à la science-fiction (et, probablement l'année suivante au fantastique...). L'intention est louable même si je ne peux m'empêcher d'être un peu déçue de voir la SF prendre si vite une part aussi importante dans cette anthologie créée avant tout pour faire la part belle à la fantasy (cette année se sont six textes sur quatorze qui relèvent de la SF...). Il faut tout de même avouer que l'intitulé de l'ouvrage s'y prêtait plutôt bien. Déclinée en trois thématiques faisant directement écho au festival et à l'affiche réalisée pour l'occasion par Julien Delval (destination / destin / nation), l'anthologie se découpe en trois parties bien distinctes privilégiant tour à tour l'une ou l'autre de ces approches. Seul élément immuable, le choix du sommaire qui se compose comme chaque fois d'auteurs à la carrière plus ou moins longue mais en tout cas expérimentés.



Ils sont six à avoir choisi de se pencher sur la question du destin, un thème très (trop ?) vague qui fait de cette première partie sans doute la plus faible de l'anthologie, quant bien même la plupart des textes reste de qualité. Aurélie Wellenstein (coup de cœur des Imaginales 2017) reprend dans « Bucéphale au cœur des ombres » l'un de ses animaux de prédilection (le cheval). La réutilisation d'une créature méconnue du folklore médiéval est intéressante, mais la dénonciation du fanatisme religieux pas suffisamment approfondie. G. D. Arthur met ensuite en scène la rencontre entre une jeune plongeuse et une créature des abysses dans « Ivresses et profondeurs », un texte auquel je ne suis malheureusement parvenue à adhérer ni au fond ni à la forme. Grégory Da Rosa profite quant à lui de l'occasion pour nous en apprendre un peu plus sur la création de l'univers dans lequel se déroule son premier roman (« Sénéchal »). On reste aussi dans la fantasy avec Charlotte Bousquet qui nous conte dans « La voix des renards pâles » le destin tragique d'un chamane trop orgueilleux. Un texte qui, pour une raison que je ne saurais expliquer, ne m'a guère passionné et dont la chute se révèle un peu décevante. Fort heureusement, Victor Dixen nous offre avec « La Source » un très beau texte mettant en scène la passion d'un homme pour les territoires inexplorés et dont il faut surtout saluer l'habile narration faite d'une succession de témoignages émanant de proches de l'aventurier. On termine cette partie consacrée au destin avec « L'Aiguillon de l'amour », première nouvelle de SF signée François Rouiller : une nouvelle réussie et au fort potentiel comique (même si j'ai du mal à la rattacher à la thématique...) dans laquelle un homme parvient, grâce aux nouvelles technologies, à piloter des animaux/caméra pour espionner sa voisine bronzant en tenue d’Ève dans son jardin...



La seconde partie consacrée à la thématique « nation » a manifestement moins séduit puisqu'elle ne comporte que trois textes. On poursuit dans la science-fiction avec « Chakrouar III » de Jean-François Tomas qui met en scène l'arrivée sur une planète (apparemment revenue à un niveau de développement proche de celui du Moyen-Age) d'une mission diplomatique cherchant de nouveaux alliés. Un texte efficace qui séduit surtout par l'alternance de points de vue et le ton employé, même si la chute (bien qu'inattendue) est un peu difficile à avaler. Adrien Tomas nous livre pour sa part un véritable plaidoyer pour l'écologie et imagine un futur pas si lointain dans lequel le Japon aurait complètement disparu, englouti par l'océan (« La voix des profondeurs »). Une nouvelle touchante dans laquelle la Terre reprend ses droits et qui nous interroge sur notre rapport à la nature. On doit à Stephan Platteau l'une des deux nouvelles les plus longues de l'anthologie (une trentaine de pages) mais aussi l'une des meilleures. Se déroulant mille ans avant « Manesh », « Le roi cornu » nous narre le sort du peuple des Firwanes, obligés d'entreprendre un voyage périlleux sur la mer pour échapper à la guerre. On fait évidemment très vite le rapprochement avec le contexte mondial actuel et ses millions de migrants disparus en Méditerranée après avoir été forcés de quitter leur pays. On retrouve également l'un des thèmes chers à l'auteur et déjà exploité dans « Dévoreur », à savoir l'influence faste ou néfaste des astres sur le comportement humain. Ajoutez à cela un combat spectaculaire opposant deux prétendants au trône, des créatures marines extraordinaires et un voyage sur une île peuplée de dangereuses créatures, et vous obtenez un récit captivant porté par une plume toujours aussi habile.



Dernier volet de cette trilogie, « Destinations » regroupe les nouvelles des cinq auteurs restant qui mettent l'accent sur le voyage et l'exploration. Les deux héros de Pierre Bordage n'hésitent pas, par exemple, à embarquer sur un vaisseau spatial faisant route vers l'inconnu (« Sans destination »). Un texte sympathique mais un peu court qui illustre bien que l'important n'est pas tant la destination que le voyage lui-même. Loïc Henry imagine quant à lui une Terre progressivement vidée de ses habitants, envoyés par grappe vers une planète supposément moins abîmée que la notre (« Essaimage »). L'auteur opte pour une nouvelle à chute et l'ensemble est plutôt réussi. Les personnages d'Estelle Faye ont eux aussi l'espoir d'un futur plus radieux sur une autre planète (« Hoorn »), et tant pis si le voyage se révèle plus long que prévu... L'auteur parvient comme d'habitude à donner vie à des personnages touchants (mention spéciale à Alex, sexagénaire fan de métal et de chansons de pirates) et multiplie les référence au milieu maritime, chose qui personnellement me plaît beaucoup. Avec sa nouvelle consacrée à « Jehan de Mandeville », Fabien Cerutti revient quant à lui à son univers du « Bâtard de Kosigan » et nous entraîne dans un Moyen Age fantasmé peuplé de créatures surnaturelles. L'action prend place en 1351 alors que Jehan de Maneville entreprend un périlleux voyage à la demande de la comtesse de Champagne afin d'aller délivrer un message aux Elfes de jade résidant dans les forêts d'Orient. Au programme : une traversée mouvementée de l'Europe et de l'Asie, des combats, des trahisons et surtout des rencontres avec des créatures étonnantes. Une vraie merveille ! Pari également réussi pour Lionel Davoust qui signe avec « Une forme de démence » une très jolie nouvelle s'interrogeant sur le rapport entre un auteur de fantasy et son univers sur fond de paysage islandais. Touchant et surprenant jusqu'à la fin.



Cette neuvième anthologie des Imaginales fait incontestablement partie des bons crus et permet de faire plus ample connaissance avec la plume et les univers de quatorze auteurs plus ou moins inspirés par la thématique certes très vaste de cette année. Si j'ai personnellement été plus sensible aux nouvelles de Victor Dixen, Stephan Platteau, Fabien Cerutti et Lionel Davoust, tous les textes valent le coup d’œil, qu'ils mettent à l'honneur la fantasy ou la science-fiction. Rendez-vous l'année prochaine !
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Eos

Ils sont plus d'une trentaine à avoir pris la route pour le Val-de-la-lune dans l'espoir de fonder une communauté indépendante de la République corrompue et belliqueuse avec laquelle ils désirent couper les ponts. L'utopie commence d'ailleurs plutôt bien : malgré l'importance du travail à abattre l'ambiance est à la fête et le cadre bucolique favorise la naissance de nombreux émois, notamment chez les membres les plus jeunes du groupe. Difficile toutefois de maintenir les lecteurs en haleine avec un scénario de ce type, aussi les ennuis ne vont-ils pas tarder à pleuvoir sur la tête de nos pauvres idéalistes. D'abord sous la forme d'une scission au sein même de la colonie, puis, plus grave, sous celle de bêtes hideuses venues répandre la terreur dans la région. G. D. Arthur signe ici son premier roman qui a la chance d'être présenté comme le grand coup de cœur des éditions Mnémos pour cette année 2016. Une recommandation qui pousse à la curiosité mais qui, malheureusement, me semble assez imméritée. L'intrigue, tout d'abord, est franchement brouillonne et la rétention d'informations à laquelle s'adonne l'auteur va jusqu'à rendre certains passages tout bonnement incompréhensibles, notamment dans la seconde partie du roman. Seul l'épisode de l'attaque parvient à quelque peu réveiller l'intérêt du lecteur, mais la suite se révélera encore moins passionnante que le début (qui n'était déjà pas franchement trépidant).



Autre point noir, et non des moindres : le personnage principal. Que le protagoniste d'un roman nous laisse indifférent est une chose, mais qu'on le trouve franchement antipathique en est une autre, or c'est malheureusement le cas ici. Notre ami Éos passe en effet le plus clair de son temps à se plaindre/bouder/provoquer (rayer la mention inutile) ce qui ne contribue évidemment pas à le mettre en valeur. Les quelques personnages qui gravitent autour de lui sont en revanche bien plus intéressants, et on se demande bien pourquoi l'auteur n'a pas choisi de se focaliser davantage sur certains d'entre eux. C'est notamment le cas de Lucran et Liara qui forment avec Éos un triangle amoureux qu'on a bien du mal à trouver crédible (et dont notre ado ténébreux se retrouve d'ailleurs bien souvent écarté). Troisième et dernier reproche : la plume de l'auteur. Je n'ai jamais rien contre un style très travaillé, encore faut-il que cela ne gène pas la fluidité de la lecture. Et, je vous le donne en mile, c'est justement le cas ici. G. D. Arthur multiplie les figures de style qui finissent par devenir tellement redondantes qu'elles empêchent une véritable immersion du lecteur dans l'histoire. Le mariage entre des expressions ampoulées et des mots de vocabulaire tirés d'un registre très familier n'est également pas très heureux et contribue là encore à perturber la lecture.



Sans être véritablement mauvais, le premier roman de G. D. Arthur cumule les maladresses, non seulement au niveau de l'intrigue mais aussi du comportement du personnage principal, ce qui n'encourage pas franchement à lire la suite. Autant dire que l'argument de vente situant le roman « entre la noirceur d’un Glen Cook et la finesse et l’humour d’un Pratchett » me laisse plutôt dubitative...
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Eos

Eos a 17 ans lorsque ce récit débute. Cela fait plus de dix ans qu'il est élevé par son oncle, depuis que la guerre a tué son père, ses deux frères aînés et que sa mère est morte de chagrin. Oncle qu'il appelle son presque-père, son cousin Lucran et sa cousine Mirénia, sont presque-frère et sa presque-sœur. Cet oncle qui a pris la tête d'une communauté d'une trentaine de membres et est décidé de partir, quitter la ville, trouver un nouvel endroit prometteur et neuf.



Eos nous est alors présenté au cours de cet exode comme un jeune, tantôt rêveur, un brin poète, un futur barde en devenir, tantôt râleur, un brin colérique. Eos qui est amoureux de Liara, tout comme Lucran. Mais Liara ne peut trancher, elle les aime tous les deux. Et c'est à trois qu'ils vont s'installer lorsque la communauté va enfin poser ses valises en un lieu récemment baptisé le Val-de-la-lune.

« Affections gênées et gênes dans l'affection exprimée. Univers ambigu et décousu de coeurs bourrus. Pourtant, en dépit de cela, en ces six mois, le trio amoureux a réussi à s'imposer dans le paysage embryonnaire du Val.

Lucran, Eos, Liara, tels des innocences troublantes au grand jour pas toujours clair.

Liara, Lucran, Eos, comme des turbulences dans des vies à refaire. Fragilités perçues, fragilités vécues. »



L'installation et la création de ce nouveau village prendra deux bonnes années. Deux années de durs labeurs dûment répartis afin de préserver l'égalité des habitants. Tout cela se passera sans heurts tant chacun est accaparé par une succession de tâches, même si le trio aux mœurs libertines choque et fait jaser sous cape. Mais sous cape uniquement parce qu'Eos a changé. Il a dévoilé sa face sombre et s'est avéré un redoutable guerrier, archer hors pair et tueur sans peur lorsque des événements l'ont forcé à défendre sa vie.



Au terme de ces deux années, alors que la communauté commence à récolter le fruit de son travail, une très belle récolte de blé, ils sont brusquement attaqués par des monstres à la peau verte : des ouraorcs. Juste la nuit où Eos n'était pas là, parti seul chevaucher au loin pour évacuer une colère quelconque. Pillage, saccage faisant des blessés, des morts mais aussi des enlèvements. À partir de là tout s'accélère. Eos prend la tête des opérations de représailles et s'avère autant sinon plus barbare. Toutes les peaux-vertes seront éliminées sauf une...



Il va leur falloir retourner à la civilisation, quémander aide et protection et aussi vendre leur production afin de reconstruire à nouveau. Ils vont alors se retrouver bien malgré eux au centre d'un complot de grande envergure mêlant politiques et religieux. Un conflit qui les dépasse tous et le lecteur aussi ! Seul Eos semble suivre un tracé, marchant involontairement son destin. Mais aussi bien Eos, les autres membres de son clan que le lecteur manquent cruellement de clés pour interpréter, comprendre ce qui se passe dans cet univers tourmenté. Sans doute que celles-ci viendront au tome suivant.



Ne pas comprendre ne m'a pas gêné tant j'étais sous le charme de la plume de l'auteur. Une plume capable d'une incroyable poésie.

« Puis l'hiver doucement s'en va. Et la marche de la collectivité à eux de nouveau impose son pas. »

Une plume capable de me faire accepter, adhérer à une situation qui pourtant m'avait profondément choquée au départ.

«Acceptation d'une émotion. Éveil d'une autre, toute pareille, chez l'autre-sien. Danse digitale d'une peau à l'autre, danse à trois mains, danse à six mains, chœur de trois cœurs. Puis lentes ondulations de trois corps qui se cherchent, se perdent, s'oublient, se fondent. Danse serpentine que tout emporte, que tout absorbe, que tout sublime. Danse qui gémit, danse qui soupire, danse qui sourit. Danse qui reprend, surprend, répand. Serpentines amours dans l'air aux chaudes senteurs, dans les corps aux chaudes humeurs. »

Une plume à laquelle j'avoue être devenue accro même si elle a transformé notre barde de l'hiver en barde de l'hideux, suivant le mantra d'une sombre déité qui nous est asséné bien souvent : "Infamie, Douleur, Défaite, Soumission, Ruine, Extinction."



Une chronique un peu longue soit, mais j'avais besoin de défendre ce coup de cœur pas comme les autres. Un coup de cœur basé uniquement sur la plume et l'univers découvert ici. Même si l'intrigue reste bien floue, même si au terme de ce premier tome j'ai bien plus de questions que de réponses. En revanche l'attente de la suite est intense, immense, impatiente.
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Imaginales 2017 : Anthologie Destinations

L’anthologie des Imaginales c’est un rendez vous annuel qui permet de prolonger un peu le festival et de se replonger dans le thème de l’année. Celui de cette année est Destinations qui a été décliné en : Destins, Nations et Destinations. C’est un thème assez vaste qui permet l’incursion de la science fiction dans un anthologie traditionnellement consacrée à la fantasy. Plusieurs nouvelles relèvent du space opera ou de l’anticipation. Ce choix a le mérite de changer de direction par rapport aux anthologies précédentes et de montrer la diversité des Imaginales qui est consacré aux mondes imaginaires en général. Les 6 premières nouvelles apparaissent sous le thème Destins, les 3 suivantes au thème Nations et les 5 dernières au thème Destinations.



Le thème appelle au voyage et il se retrouve dans quasiment toutes les nouvelles: on découvre l’orient avec les croisades dans Bucéphale au cœur des ombres où un chevalier au cœur pur croise un cheval maudit, on part à la rencontre les légendes du désert dans la La Voix des renards pâles dans un texte bien écrit et émouvant. Fabien Cerutti nous fait vivre les voyages de Jehan de Mandeville, qui a réellement existé mais qui dans Jehan de Mandeville, Le livre des merveilles du monde se retrouve dans l’univers du bâtard de Kosigan pour une très belle nouvelle tout à fait dans le thème et qui s’inscrit également dans les romans de l’auteur en apportant un élément important à son univers. Victor Dixen dans La Source nous fait aussi vagabonder en racontant l’histoire d’un homme cherchant durant toute sa vie la source d’un fleuve où il y aurait la source de toute vie. Son histoire est racontée par des gens qui l’ont connu lors de différents moments clés de sa vie. C’est un très beau texte avec un procédé narratif qui donne sa beauté au texte. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle qui m’a fait rêver de ballades lointaines.



D’autres formes d’expédition sont aussi au cœur de cette anthologie: des déplacements dans l’espace avec la découverte de Chakrouar III qui est une nouvelle à chute (très bien amenée) où un ambassadeur très pompeux se rend sur une planète colonisée pour voir son état. Pierre Bordage parle aussi des voyages spatiaux dans Sans destination, où un homme n’ayant plus beaucoup de ressources part pour un voyage « aléa » c’est à dire sans savoir ni la destination ni la durée du voyage. Estelle Faye nous offre sa première nouvelle de space opera avec Hoorn où une expédition part pour trouver une planète loin de la terre pour pouvoir y vivre car la terre est devenue invivable et se meurt. Le texte est raconté sous forme de récits parcellaires du voyage. Cette nouvelle est une des plus réussie du recueil et aborde différents aspects de ce qui peut se trouver dans une expédition spatiale.



La nouvelle d’Estelle Faye parle aussi des problèmes de vie sur la terre et cet aspect écologique se retrouve dans d’autres nouvelles comme Essaimage de Loïc Henry où on assiste à la colonisation d’une planète suite au déclin de la terre. La Voix des profondeurs d’Adrien Tomas aborde aussi se thème avec un texte se situant dans le futur où des catastrophes naturelles ont lieu dans divers endroits du monde. Cette nouvelle est prenante et bien écrite.



Les nouvelles de Fabien Cerutti est Stefan Platteau sont plus longues que les autres car pour la petite histoire Stéphanie Nicot s’est trompée en leur envoyant le mail (erreur sur le nombre de signe). Elles font aussi partie des plus réussies de cette anthologie. Dans Le roi Cornu, Stefan Platteau situe son action dans le même univers que Manesh, et nous parle d’un peuple que son roi veut faire migrer vers de meilleurs contrées et obtient pour cela l’aide des nervals. On retrouve la beauté de l’écriture de l’auteur et les légendes de son univers.



Comme souvent dans des anthologies, certains textes sont moins marquants que d’autres et je n’ai pas été convaincue par Ivresses et profondeurs, une nouvelle assez étrange et poétique mais plutôt confuse, ni part FIN qui malgré une belle écriture est trop courte pour complétement entrer dedans. L’Aiguillon de l’amour de François Rouiller est une très bonne nouvelle mais j’avoue ne pas voir le rapport avec le thème. Son histoire se déroule dans notre monde et pale d’un voyeur ayant recours à des technologies cachées pour espionner une femme. Elle donne envie de lire d’autres écrits de son auteur.



Lionel Davoust dans Une Forme de démence nous fait aussi voyager d’une double manière: en Islande et dans l’esprit d’un écrivain vieillissant voulant faire le point sur son univers et ses écrits. Une jeune femme va l’aider à mettre en mémoire ses écrits. Le texte parle de l’interrogation sur l’écriture et la réalité de ce que l’on créé. Le thème est assez original avec des questionnements sur le procédé créatif et les univers créés par l’art.



Cette anthologie des Imaginales 2017 est d’un très bon niveau et mélange de belle façon les genres de l’imaginaire avec de la fantasy historique, de l’anticipation, du space opera, du planet opera et de la fantasy. La très belle couverture de Julien Delval met aussi le livre en valeur et invite au rêve.


Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Eos

Eos, des inspirations mythologique ?



Dans la mythologie grecque, Éos est une Titanide, déesse de l’Aurore. Elle est la fille des Titans Hypérion et Théia, et la sœur d’Hélios (le Soleil) et de Séléné (la Lune).



Éos est aussi l’épouse d’Astraeos, le Vent du crépuscule. Leur union donne le jour à Éosphoros, l’Étoile du matin et aux quatre Vents — Borée (le Vent du Nord), Zéphyr (le Vent d’Ouest), Notos (le Vent du Sud) et Euros (le Vent du Sud-Ouest) — ainsi qu’à de nombreuses étoiles brillantes.



Mais… Un jour, Arès, le dieu de la Guerre, tombe sous le charme de la séduisante Éos. La jalouse Aphrodite, découvrant leur liaison, condamne pour se venger Éos à ressentir de l’amour pour de nombreux mortels. De ces amours aux issues le plus souvent malheureuses, les plus célèbres sont celles qu’elle connaît avec Orion, Céphale et Tithon.



Eos est ici une figure féminine, mais rejoint notre héros pour sa chance en amour. De plus, dès la fin de la nuit, Eos s’élance vers le ciel sur son char pour annoncer aux dieux la venue d’Hélios, son frère. Dans le roman notre Eos est lui aussi le messager (à travers la prairie).



Je suppose, d’ailleurs, que le choix de l’illustration de couverture est lié à ce mythe, entre la roue du char d’Eos (mythe grec) ou encore la roue de la destinée.



Mon avis :



De la fantasy tragique et pleine de poésie, une histoire violente et sensuelle… Tel est le postulat de départ d’Eos.



Comparé à Glen Cook et Sa Compagnie Noire ou encore à la plume humoristique de Pratchett, Eos m’a plutôt fait penser aux Seigneurs des Runes. Un cycle de fantasy sombre et empli d’ombres écrit par David Farland. (Toutefois, le héros est plus chanceux en amour ! )



Au début du roman, le lecteur suit un groupe de 32 personnes qui ont décidé de tout quitter pour fonder une communauté loin de la société qu’ils trouvent trop corrompue. Suite à la traversée d’une immense prairie jusqu’à ses confins, ils s’installent auprès d’un petit lac et d’une zone boisée. Le paradis me direz-vous ?! Que nenni…



(La suite sur mon blog :) )
Lien : http://lecomptoirdelecureuil..
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Eos

On suit ici une petite bande de jeunes colons, fuyant une république naissante ne leur convenant pas. Avide de liberté et utopiste dans l'âme, la petite colonie, composée de 32 volontaires, part s'installer dans le Val-de-la-Lune, un charmant petit Val, nu de toute civilisation. On y suit plus particulièrement Eos, un jeune barde orphelin de 19 ans. Recueilli par son oncle, il est très proche de son cousin, Lucran avec qui il partage tout, y compris leurs amours. La vie va bon train, entre durs labeurs, récoltes et fêtes chaleureuses, les nouveaux sociétaires semblent avoir trouvé leur paradis. Mais, ce n'est sans compter les conflits que provoquent les amours libertines d'Eos et de Lucran, ou les étranges créatures établies à quelques pas de leur douce utopie naissante...



Ce livre est une merveilleuse découverte, un livre de fantasy comme je n'en avais pas lu depuis longtemps. L'intrigue est un peu longue à se mettre en place (une centaine de pages) mais cela ne gâche aucunement la lecture. On prend un réel plaisir à découvrir les jeunes colons, leurs espérances, et leur découverte de ce nouvel havre de paix. Puis, les évènements s'enchainent les uns après les autres, ne laissant aucun temps de répit aux personnages. Si, le livre est dès le début difficile à lâcher, une fois entré dans l'intrigue, c'est une torture de faire patienter notre lecture! Un véritable jeu de pouvoir entre les institutions religieuses et la République naissante est dépeint, le tout dans une atmosphère pesante et angoissante véritablement bien menée.



Concernant les personnages, même si l'on suit plus particulièrement Eos, de nombreux autres nous sont présentés, et peu passent inaperçus. Cet attrait pour ces personnages est accentué par le choix de l'auteur de nous transmettre leurs pensées (malgré une narration à la troisième personne). Ce choix nous en rapproche et finalement, chacun nous marquera d'une façon ou d'une autre. Je me suis énormément attachée à Eos. Ce poète charismatique bougon, passionné, courageux et rebelle est vraiment un personnage atypique. Le triangle amoureux qu'il vit avec son cousin Lucran et la belle Liara est touchant. Bien que réticente à cet amour au premier abord, la sensualité et la tendresse qui en ressort ne peut laisser indifférent et les amants m'ont finalement conquise.



Ce qui fait la plus belle originalité de ce livre est la plume de l'auteur. Une plume intimiste et déstabilisante à la fois. G. D. Arthur a une écriture vraiment singulière: il use la familiarité et l'humour tout en poésie. Et, si ce style m'a quelque peu déstabilisée les premières pages, je suis vite tombée sous le charme. Notons également que c'est le premier roman de l'auteur... Ça promet pour la suite!



Si je devais faire un seul reproche, c'est la longueur du livre. J'aurais aimé passer plus de temps avec Eos, découvrir un peu plus son univers. Mais, la fin, ouverte, suggère une éventuelle suite, j'ai donc l'espoir de retrouver le Val-de-la-Lune et tous ses sociétaires! Un petit bémol sur le résumé également qui "spoile" un peu l'histoire. En effet, l'évènement perturbateur arrive vraiment au bout d'une centaine de pages (soit un tiers du livre) et, si on a lu la quatrième de couverture, l'effet de surprise est vraiment gâché.



En conclusion, "Eos" est un vrai coup de cœur! C'est un livre de fantasy empreint de poésie, d'humour et de noirceur dont vous aurez du mal à vous détacher. C'est un livre qui s'apprivoise, ou qui nous apprivoise, et que l'on aime un peu plus à chaque page. Ce qui est sûr, c'est que je vais surveiller de près ce nouvel auteur! Je vous conseille vivement ce livre, qui, comme il est si bien dit en quatrième de couv' se trouve " entre la noirceur d’un Glen Cook, la finesse et l’humour d’un Pratchett".


Lien : http://un--monde--livresque...
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Eos

Eos dessine un univers inconnu, mystérieux, peuplé de créatures non moins étranges. Un univers au final peu décrit mais qui semble receler bien des non-dits. Aucune carte, pas la moindre explication historique ou immersion géographiques. J'ai été plutôt perdue, ce dès le début de cette lecture. Pas vraiment un bon point de départ, mais passons. Je me suis tout de même accrochée, pas mon genre de laisser tomber un livre à la première difficulté !



J'ai eu beaucoup de mal avec l'écriture de l'auteur. Je dois reconnaître une certaine poésie dans sa plume. Néanmoins, sa tendance à l'envolée lyrique m'a lassée à terme. Je suis une immense fan de J.R.R. Tolkien et sa tendance à la description ne le rebute pas, bien au contraire. Mais ici, l'auteur utilise des poncifs et à force le ton devient plus grandiloquent que vraiment poétique.



C'est vraiment dommage, ce monde trop peu exploité. Car ce qui est esquissé est vraiment intéressant : les croyances m'ont l'air très développées, il y a un jeu socio-politique qui se dessine, la magie est là en filigrane et les créatures de la fantasy classique m'ont l'air d'appartenir - plus ou moins en tout cas, à la légende. Peut-être dans le prochain tome, cela dit !



Malgré tout, il s'agit d'une histoire qui se lit assez vite. L'intrigue est relevée et donne envie de la suivre. Les actions sont bien placées pour relancer l'intérêt du lecteur et l'humour est là au bon moment et sait faire ressortir une étincelle dans la noirceur d'une situation.



La suite de ma chronique sur le blog !
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Eos

En Résumé : Je ressors de ma lecture de ce roman avec un sentiment mitigé. Certes l’auteur possède de bonnes idées mais je n’ai jamais réussi à complètement rentrer dans l’histoire. J’ai eu l’impression que l’ensemble était un peu trop brouillon, pas toujours bien expliqué, parfois précipité et même quelques scènes m’ont paru manquer de logique. Certains aspects m’ont aussi paru n’être traité qu’en surface. De plus l’intrigue de la seconde partie, qui a l’air d’ouvrir le fil rouge pour les tomes suivants, a eu du mal à m’accrocher tant on n’a aucun informations et que l’auteur joue un peu trop sur le mystérieux. Ajouter à cela un personnage principal, Eos, que j’ai trouvé puéril et pénible, qui plus est archer de génie sans jamais avoir touché un arc, j’ai vraiment eu du mal à m’accrocher à lui. Autre point il y a, à mon goût, trop de personnages ce qui fait qu’ils manquent de profondeurs et deviennent limite interchangeables. Pourtant tout n’est pas mauvais, certains des personnages secondaires se révèlent intéressants et donne envie d’en apprendre plus, il y a en fond une certaine critique de la société et l’aspect sombre et violent ne manque pas d’attrait. La plume de l’auteur elle se révèle surprenante, cherchant une certaine métrique dans le récit, mais qui, pour moi, perd de son attrait au fil des pages. Dommage, je ne pense pas lire la suite.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Eos

Mais qu'est-ce que c'est ?!



De la fantasy. Mnémos (un éditeur qu'on connait bien maintenant et qui nous a déjà réservé de bonnes comme de mauvaises surprises) nous le présente comme ça. À la lecture ce n'est pas flagrant, G.D. Arthur nous a écrit un roman qu'on est pas près d'oublier, de la fantasy, ok, mais de la fantasy un peu spéciale. Des thématiques très intéressantes :



- l'amour pluriel ;

- la vie en communauté ;

- le regard de l'autre ;

- un fort aspect social ET humain ;

- les tourments d'une âme tiraillée entre l'enfance et l'âge adulte (pas très original sur le papier mais traité très justement par l'auteur) ;

- la violence des corps ;

- un aspect très... pastoral (1re partie du roman surtout et ça c'est vraiment très très bien) ;

- etc.



Des thématiques explorées avec style, nous reparlerons de ce style, et finalement avec profondeur. Une 4e de couv' plus que sympa et une couverture bien bien verte mais plutôt jolie forment l'écrin solide et sans fioritures de ce premier roman. On aime, j'aime.



Pour le résumé, voir chez les copains.



Une originalité des thèmes donc (surtout quand on connaît un peu la bio de l'auteur) mais aussi stylistique ! Ça chante, ça vit, c'est beau, on a parfois l'impression que c'est trop puis ça recommence et on en sort plus. Ce n'est pas parfait, ,ciselé, léché, c'est brut et le potentiel de cet auteur me semble assez intéressant. Là où certains voient une histoire brouillonne et mal ficelée, moi je vois un texte foisonnant et VIVANT. Je le répète, l'important c'est que ça vive. Les scènes d'action (car il y en a !) viennent rafraichir tout ça et permettent au texte de respirer efficacement. À mon sens Eos ne relève presque plus du genre de la fantasy tel qu'on le connaît et auquel on est habitué. Je confesse que ça n'a pas été évident, certaines choses dans ce roman dérangent. On a pas forcément envie de lire les ébats et débats du trio amoureux, on est dérangé par la violence gratuite et les (sur)réactions d'Eos qui semblent venir de nul part mais : à la jeunesse l'irrationalité et le bonheur, aux autre le reste.



J'ai hésité avant d'acheter ce roman, les réactions et avis sur les blogs divergent beaucoup et même si j'ai tendance à plus faire confiance à mon instinct qu'aux blogs ça m'a un peu refroidi au départ. 0 regrets. Le petit débat qui se forme autour de ce jeune auteur (enfin jeune, pas l'homme mais l'écrivain) est très intéressant. Lancez-vous, ça vaut le détour ! J'ai cru comprendre que malgré le manque d'infos sur le bouquin, on attend une suite (ce serait en deux tomes).



Bref, ça vaut le coup.



http://www.mnemos.com/catalogue/eos/



Coming soon : un vrai blog plein de bloguitude et d'avis. Un espace de discussion pour un peu tous les jours réinventer et dire.
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Eos

C'est peut-être un peu fouillis, mais l'univers de ce roman recèle plein de surprises, de sa première partie western à sa seconde rappelant la France révolutionnaire, sous la Terreur. Eos n'est pas un héros ordinaire. Il ne fait pas l'unanimité, il est orgueilleux, entêté, bouillonnant, violent, solitaire et ses blessures sont à vif. Au cours de ce roman, il quitte l'enfance et pas seulement cela.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Eos

J’avais pas mal entendu parler de ce livre à sa sortie et aux Imaginales j’avais assisté à une conférence avec l’auteur où le livre était pas mal mis en avant: elle portait sur le thème:affrontements sanglants, héros brutaux, femmes soumises…La fantasy est-elle toujours réac? Les auteurs présents étaient : Fabien Cerutti, Gabriel Katz, Jean-Philippe Jaworski et G.D. Arthur. Le roman semblait donc prometteur et quelle ne fut pas ma déception en le lisant. Visiblement, ce roman a souvent des avis tranchés soit on aime soit pas du tout. Je suis d’ailleurs désolée que ma dernière chronique pour le challenge de Xapur soit sur un livre que j’ai si peu aimé. Je n’aime pas vraiment descendre un livre mais tant qu’à faire puisque j’ai passé du temps à le lire et que c’est vraiment une grande déception autant dire ce que j’en ai pensé (ceci est un vaste débat).



La principale chose qui m’a gêné dans ce roman est le style de l’auteur. J’ai eu beaucoup de mal à le lire et cela m’a empêché de rentrer dans l’histoire. Le style se veut poétique mais là c’est trop. Il y a énormément de phrases sans verbe à la façon d’un scénario de cinéma. Cela n’apporte pas grand chose à part de la lourdeur. Ensuite, le mélange de style qui se veut poétique avec beaucoup de termes grossiers fait un peu bizarre. Je n’ai rien spécialement contre la grossièreté si elle est justifiée dans un livre mais de là à dire 50 fois « chier », il y a quand même un pas.



L’univers du roman a l’air d’avoir du potentiel mais il n’est pas beaucoup exploité dans ce tome. La suite du roman doit paraitre dans peu de temps. Elle apportera peut être plus d’informations. Pour l’instant, on sait peu de choses, l’auteur voulant certainement garder une part de mystères pour la suite. Cependant, j’aurai aimé en savoir un peu plus pour apporter de la cohérence au récit et ainsi mieux m’imprégner de l’histoire et éviter le côté brouillon du récit. On a l’impression que certains éléments apparaissent comme catapultés puis on n’en sait pas plus.



Les personnages sont assez nombreux dans le roman puisqu’on nous conte l’histoire d’un groupe de colons qui décide de quitter la ville pour s’installer dans un petit val perdu. Parmi ces protagonistes se trouve Eos un orphelin vivant avec son oncle et la famille de celui-ci. Eos et son cousin sont amoureux de la même fille et on a affaire à l’éternel triangle amoureux, certes légèrement différent ici. On est souvent dans les pensées d’Eos et je dois avouer que je l’ai trouvé énervant. Il passe son temps à se plaindre ou à bouder, certes c’est un adolescent mais bon il est irritant et pas attachant, presque tête à claques. Les autres personnages, même s’ils sont à peine ébauchés, sont un peu plus intéressants et on aurait aimé en savoir plus sur eux.



J’ai dû me forcer à lire la fin du livre et il y a longtemps que je n’avais pas autant été déçue par un roman. Eos était annoncé par Mnémos comme un événement et je ne vois pas pourquoi. Surtout quand on connait la très bonne qualité des romans de l’éditeur d’habitude. Certes, on peut voir de l’originalité dans ce roman essayant d’apporter de la poésie dans un monde de brute mais pour cela il aurait fallu développer un peu plus l’univers et rendre l’intrigue moins bancale, et aussi ne pas choisir un personnage principal prétentieux, arrogant et énervant. Enfin ce qui m’a le plus dérangé est le style qui m’a vraiment empêché d’entrer dans l’histoire avec des passages incompréhensibles, une succession de phrases sans verbes. Je ne lirais pas la suite, dommage des questions resteront sans réponse mais je n’aurai pas le courage.
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Eos

Une écriture sensuelle, parfois féminine et un style musical. Eos est un roman de fantasy original et fort, bon coup de poker pour ce premier auteur chez Mnémos ! Toujours pas déçu de cette maison d'édition !

Un très bon moment de lecture que je recommande à tous !
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Eos

Tout d’abord, je vais m’ attarder sur la couverture, sublime qui a été réalisée pour ce roman. Elle reflète à merveille l’âme du roman et je ne peux que féliciter l’illustrateur. Puis à présent le résumé qui m’a à la fois intrigué, interpellé, et qui m’a fait me plonger directement dans ma lecture.







Nous suivons ici l’histoire d’Eos, un jeune homme sensible, amoureux, qui a des difficultés à exprimer ses émotions. Après le décès de sa famille, Eos est parti vivre chez son oncle et lorsque celui-ci décide de trouver une terre plus accueillante pour lui et les siens, c’est tout naturellement qu’il les suit mais de nombreux obstacles vont jalonner le parcours tumultueux d’Eos, qui va se révéler beaucoup plus qu’un simple jeune homme.



Je dois vous avouer avoir eu des difficultés avec la plume de l’auteur, sa façon d’écrire que j’ai trouvé beaucoup trop élaborée, trop… philosophique ??? Pour moi… ce qui a rendu ma lecture très difficile et très longue au point que j’ai parfois eu envie de ranger le roman mais j’ai persévéré…



Au final, ce roman de fantasy est un véritable chef d’œuvre du genre, et les amateurs de ce genre de roman y trouveront facilement leur compte.



J’ai été étonnée aussi de constater que dès le début du récit, le jeune Éos partage la femme qu’il aime avec son cousin et meilleur ami Lucran… et lorsque l’avenir d’Eos se révèle être en péril, le trio l’est également… mais Eos a un rôle à jouer et jusqu’à la fin, on ne peut que s’inquiéter pour lui, parce qu’il nous semble assez immature… heureusement, au fil des pages on va le voir évoluer, mais… mais je ne vous en dit pas plus…







En conclusion un roman fantasy assez difficile, noir, sombre… qui nous entraîne dans les méandres d’un esprit…tortueux et torturé. Mêlant action, drame et aussi des scènes amoureuses assez… triangulaire, ce récit plaira à de nombreux amateurs de fantasy, même si ça n’a pas vraiment été le cas pour moi.

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Eos

Un peu perplexe pour ce récit de fantasy sombre , dérangeant et originale. J'avoue avoir eu un peu de mal à suivre Eos , notre héros tellement mystérieux et difficile à cerner. Son histoire est fascinante même si la lecture de ce premier tome ne permet pas de répondre à toutes les questions du lecteur. L'univers est riche et une certaine noirceur plane sur ce monde et ses habitants, il captive et intrigue et ce jusqu'à la toute dernière phrase de cet ouvrage qui laisse présager de nombreuses réponse dans la suite de cette aventure.
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Imaginales 2017 : Anthologie Destinations

Là où j'avais été souvent déçue des précédentes anthologies, celle là m'a tout de suite parlé ! Et effectivement, le contenu est à la hauteur. Toutes les nouvelles ne se valent pas, selon moi, mais l'essentiel des écrits m'a plu.

J'ai beaucoup aimé retrouver la plume de certains auteurs, en découvrir d'autres, et j'ai globalement passé un bon, voire très bon, moment. J'ai hâte de voir si l'anthologie 2018 sera aussi bonne :)
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Eos - Exils

Très différent d'un premier tome en somme très contemplatif, ce second opus est résolument tourné vers l'action. Fini les jérémiades et autres cas de conscience ! On a un destin à accomplir et des quêtes à mener à bien ! (Enfin... Surtout le héros !)



Toutefois, beaucoup d'interrogations restent en suspend ? Pourquoi lui ? Quel est le mal qui ronge ce monde ? Qui est la mystérieuse créature que Nour'ilam a mise au monde et quel est son but ?



Dans le premier tome, nous avons pu découvrir Eos et sa communauté du Val de Lune. Une bien jolie utopie, mais de bien grands dangers... Le héros malgré lui se retrouve la plupart du temps balloté deci delà au grè des aléas. Il n'a pas réellement de prise sur sa vie, qu'elle soit amoureuse ou simplement ancrée socialement.



Mais sa rencontre avec la reine des Ouraorcs, Nour'ilam, et son incarcération vont amener le jeune homme à mûrir et à recomposer ses perspectives d'avenir avec ce qu'il a. C'est à dire plus grand chose. En fuite, il a perdu le contact avec les plus que siens et se retrouve investit d'une mission difficile et sensible par la reine des peaux vertes.



En parrallèle de cette quête, rien ne lui ai épargné. Mais comme le dit le proverbe : "Qui sème le vent, récolte la tempête" et c'est exactement ce qu'il lui arrive. Une partie de son combat n'est que le résultat de ses actes (et paroles) plus ou moins inconsidérés dans le passé. Mais tout n'est pas de sa faute et il devra éviter les pièges qui lui seront tendus pour l'éliminer, car il est devenu un témoin trop gênant de manoeuvres politiques douteuses... (Son bras de fer à sens unique avec Orteos est assez succulent et l'on se prend à sourire devant les infortunes dudit Orteos.)



Eos, trouvera-t-il des allliés fiables et le courage de réaliser sa mission ? Saura-t-il trouver les clés qui lui permettront de déjouer son funeste et solitaire avenir ?



Entre magie et intrigues politiques, découvrez le destin hors du commun d'Eos !



(suite de la chronique sur mon blog :) )
Lien : http://lecomptoirdelecureuil..
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Eos - Exils

Avec ce tome 2 nous retrouvons Eos toujours emprisonné dans les geôles de la Sûreté, toujours en compagnie de Nour'ilam, la reine des ouraorcs. Cela fait des semaines que cela dure et il fait moins le fier notre barde de l'hiver. Quitte à être condamné à l'immobilisme, il parfait son apprentissage de la langue peaux-vertes ainsi que des us et coutumes de ce peuple non humain venu de l'est.



Mais bon, comme on ne fait pas un roman avec un héros en prison du début à la fin, une occasion va se présenter à lui et Eos va se faire la belle avec Nour'ilam et dame Litarce qui se trouvait elle aussi mise au frais dans le même bâtiment. Cette dernière était une greffière qu'Eos avait rencontré dans le tome 1, dont il gardait un souvenir prégnant (mammaire le souvenir je précise !:)).



Voilà donc notre Eos et sa peau-verte en cavale, mais lui est toujours recherché par toutes les forces de l'ordre de la République, recherché par ses amis, recherché par d'autres encore car il est devenu le pion central de manipulations politiques en cette période pré-électorale. Ils vont se terrer dans une région côtière marécageuse et peu habitée, la mangrove. C'est là que Nour'ilam va "accoucher" d'une drôle de chose intelligente mais indescriptible. Les guillemets sont plus que nécessaires ici car la scène décrite est...euh, apocalyptique ! Décrire cet homoncule nommé Os'im puis toutes ses métamorphoses me prendrait des pages entières, en plus sans le panache de GD Arthur, alors z'avez qu'à le lire.



En revanche, le plus important à retenir, c'est qu'Eos a prêté serment à Nour'ilam d'aller défendre son clan, et c'est donc avec Os'im, qui deviendra Os'ilam, qu'il ira. Ce qu'il ne sait pas , c'est que ce dernier est le bras armé des Volontés Pourpres, forces occultes tentant d'imposer leur règne sanglant.



J'ai oublié de dire également qu'Eos, dont les yeux avaient été brûlés par le Regard de la Déesse lors de son séjour dans l'oratoire, a récupéré quelques temps après un nouveau regard plus que singulier : un iris violet, une pupille fendue en étoile et une vision acérée et nyctalope. Il sera aidé par les Volontés Azuréennes qui guideront son bras par le biais d'un vecteur surprenant.



Je sens que je vous ai perdu...mais peut-être bien parce que je m'y suis égarée moi aussi. L'oeuvre de GD Arthur est assurément complexe. Entre les complots politiques internes et extra-territoriaux, les manigances et luttes d'influences religieuses et les forces occultes du Pourpre et de l'Azur qui s'y mêlent, c'est difficile de retrouver son chemin.



Mais je dirai, comme au premier tome, qu'importe moi j'y ai trouvé mon compte. Même si ce second opus est nettement plus sombre, plus dur. L'univers qu'a créé l'auteur m'a ravie, et plus particulièrement les descriptions de la mangrove qui sont somptueuses. Quant à la bataille finale, elle est juste énorme ! Il n'épargne pas son héros, certaines scènes sont très crues, Eos subira des épreuves vraiment difficiles et là résonne en nous la dédicace de l'auteur en tout début de l'ouvrage :

Ce livre est dédié

à tous ceux qui ne croient pas à la joie des filles de joie,

à ceux qui sauront être choqués par leur vérité,

par la crudité de la cruauté.



Mais surtout, et par dessus tout, ce que j'ai adoré encore une fois, c'est cette plume à nulle autre pareille. Une plume au langage recherché que certains pourraient qualifier de pompeux, mais qui se prête si bien au style inimitable de cet auteur. Un style qui fait danser les phrases, chanter les mots et rend cette série unique. Je pourrai piocher n'importe où, à n'importe quelle page, je trouverai un passage à citer. En guise de conclusion je vous livre ici deux passages situés sur les dernières pages de ce volume.

Gronde le sol. Tombe la brume. Les hommes qui morts sont et ceux qui la mort appellent, leur corps abandonnent. Leurs corps offrent. D'avec leurs brunes dépouilles, d'ambrées et oblongues pierres dressées se forment ; d'avec leurs armes et armures, de ferriques lianes et feuilles et fleurs leurs menhirs sont incrustés. Parure qui, par la pluie des temps, à façon de larmes de sang muera.



Gronde le sol. Transite la lune. Les ouraorcs qui gisent et ceux qui dans le grand néant ont versé, leurs corps donnent en offrande. Leurs cadavres gris en anguleuses et massives aiguilles grises se muent ; leurs armes en noirs hauts-reliefs s'y incrustent. Obélisques inversés qui dans la terre s'enfouissent puis se fixent et dont, en surface, ne subsiste qu'un moignon rugueux, trognon râpeux que la pluie des temps, à façon de reposoir lissera.

C'est ça du GD Arthur, c'est subtil et fin, c'est délicieux et je vous enjoins sincèrement à le découvrir. Moi je me déclare fan !
Lien : https://bookenstock.blogspot..
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Eos

J'ai commencé ce livre avec aucun a priori et je n'avais pas particulièrement d'attente non plus. Cela aurait pu jouer en la faveur du livre du coup. Mais en fait non. Honnêtement j'ai failli abandonner la lecture dès les premiers chapitres. On nous présente un groupe de personnes qui décident d'aller s'installer loin de la ville et bâtir une communauté. le style est "poétique" soi disant...sauf que là c'est comme si l'auteur s'écoutait écrire...c'est lourd, ampoulé et cela ne convient pas du tout au genre d'histoire qu'il veut nous raconter.

Il alterne entre des dialogues "borborygmés" et des élans poétique douteux où l'on ne comprend plus du tout ce qui se passe...

J'avais quand même l'espoir qu'une intrigue se dessine et justifie en quelque sorte cette alternance de style, comme la collusion de deux mondes radicalement opposés par exemple...mais non...on fini avec une sombre histoire politique et finalement, il n'y aurait pas les ouraorcs nous ne serions pas dans un roman de SF...

les personnages ne sont pas attachants, d'ailleurs ils ne sont pas tellement développés.

bref au suivant !
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Eos - Exils

Les deux sentiments qui auront dominé cette lecture du début à la fin auront été l’ennui et l’agacement profond face à un récit perclus de défauts rédhibitoires qui n’aura jamais réussi à fasciner ou divertir, ne serait-ce qu’un peu.


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Eos - Exils

Un deuxième volet qui aurait pu s'appeler "Trahisons". Plus classique dans le fond que le tome 1, on retrouve des thématiques classiques de fantasy : quête de pouvoir, manigances en tous genres, guerre, idéalisme bafoué. Eros perd petit à petit le contrôle des opérations. Un roman qui vaut par l'apparition d'un étrange personnage, Os'im, dont l'émergence va tout bousculer. Moins maîtrisé que le premier volet, me semble-t-il...
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