AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Gabrielle Danoux (77)


Un talent lui était indéniable : celui de sentir le vent tourner. Cette palinodie ne fut donc pas sa première.
Commenter  J’apprécie          30
Je prenais discrètement des notes pour le cas où je pourrais devenir quand même, une fugitive.
Emporter pour le lieu de survie : de l’eau en quantité importante, mes lunettes sans lesquelles je vois si mal, un livre de Linda Lê, celui à couverture bleue certainement, une photo des miens : amoureux, enfants ; tout compte fait, plutôt pas. J’en ai dans ma mémoire et animées de souvenirs rieurs en plus. Emporter, donc, pour le lieu de survie de l’eau, beaucoup d’eau et s’il reste de la place, une tablette de chocolat 85 % cacao. Inutile de prendre, pour cet endroit inconnu, des clefs ; aucune clef d’ailleurs : ni celle USB, ni celle de la maison et encore moins celle de la voiture. Celle du bureau déjà confiée à la hiérarchie, quant à celle de la boîte aux lettres, perdue depuis longtemps. Un acte manqué, ou plutôt réussi, pour moi qui prends tant soin de mes affaires. J’en avais assez des factures, significations, notifications, injonctions, requêtes plus ou moins légitimes. Ensuite, dans la liste des choses à laisser, même si j’hésite sérieusement, ma trottinette, prophétisée par Nina A. et avec laquelle je suis venue conquérir l’ouest. »
Commenter  J’apprécie          40
Tout était pourtant si calme dans la métropole régionale : une journée de printemps bien ensoleillée, même pas jour de marché ou de pleine lune. Les employés étaient au bureau, les ouvriers à l’usine, les inactifs chez eux. Autour du palais de justice, à peine quelques prévenus un peu agités devant la salle d’audience : heureusement les agents de sécurité privée officiaient avec courtoisie à l’entrée, aidés d’un appareil à rayons gamma et des caméras de surveillance hors de prix. La présence policière rassurait énormément plaignants et victimes, sécurisait juges et jurys, comme les familles sans histoire qui passaient au registre de commerce ou attendaient leur certificat de nationalité depuis quelques années.
Commenter  J’apprécie          30
Parmi les traditions du Lobango, une criminalité organisée particulièrement puissante et peu soucieuse du bien-être de ses concitoyens. Pas de haïdouks, de bandits d’honneur épris de redistribution des richesses et de méthodes conformes au code d’honneur. Le souci primordial de l’argent n’autorise aux brigands que peu de scrupules. Ibrahim est connu comme un des chefs les plus éminents.
Commenter  J’apprécie          30
La danse macabre était loin d’être terminée : le chauffeur, l’assistant : elle avait commencé par la populace. Mais les premières danses macabres, celles d’avant Holbein montrent une mort dansante qui invite tous les membres de la société à danser avec elle : roi, prêtre, marchand et tous la suivent.
Commenter  J’apprécie          30
Avant la formidable promotion que leur valut l’affaire Arielle, ils se disputaient la meilleure réputation, Keating prenant un malin plaisir à condamner au-dessus des plus hautes réquisitions de Decoin. La surpopulation carcérale était montée de 110 % à 175 % à la prison de Crouziers. Les frais de justice avaient explosé, avec le précieux soutien de Kerpener : les analyses génétiques, les chromatographies en phase gazeuses, la toxicologie, la graphologie, les interprètes, autant de prestataires reconnaissants, car il est bien connu que la lutte contre le crime n’a pas de prix.
Commenter  J’apprécie          30
La victime de ce crime atroce et lâche est Marco Arau, assistant de justice, dont l’ensemble du tribunal de Brichamps a pu apprécier la gentillesse, l’amabilité et le remarquable sens du service public. Une cellule de soutien psychologique a d’ores et déjà été mise en place. Nous avons nommé en urgence le juge Keating pour l’instruction de cette affaire, afin que les premières investigations soient menées sans tarder.
Commenter  J’apprécie          30
Virginia était mon héroïne, autant dire immortelle pour moi ; elle ne pouvait ni pour de vrai, ni pour de faux être enterrée ; l’exil interdit-il jusqu’au droit du deuil, où s’agit-il d’une lâcheté personnelle coiffée du bonnet de la contingence matérielle de l’éloignement géographique ?
Commenter  J’apprécie          230
Gabrielle Danoux
Tout se trouvait pourtant juste à côté, il suffisait de quelques déductions faciles, à la portée de n’importe qui. Car que faire si ce n’est labourer sans cesse les mêmes sentiers, agiter les habituels sémaphores, ôter les mêmes œillères, se heurter aux mêmes faits, redire encore que tout a été dit avant, en mieux que moi, plus élégant, plus courageux, plus jeune, plus classique, plus riche, plus politique, plus artistique ?
Commenter  J’apprécie          80
Costache Conachi (1777-1849)

Tu es l’unique sous les cieux…

Tu es l’unique sous les cieux
À mériter l’anneau
D’esprit, de verbe, de douceur,
De beauté et d’honneur.
D’un signe de ta main je lie
Toute ma mort, toute ma vie,
Car sur moi ton pouvoir
Est immense à s’émouvoir.
Je ne peux dire que je vis là
Quand ne suis pas dans tes bras,
Que de larmes j’ai, rien ne sens, ni ne vois,
Quand tu n’es pas auprès de moi.

(p. 13)
Commenter  J’apprécie          80
Contre toute forme de science rationnelle : la ligne droite est absente de la nature, les idées exprimées dans les dissertations sont sans intérêt et les histoires ne se terminent jamais.
Commenter  J’apprécie          200
Sa carrière commençait à Brichamps : à la campagne, la politique se fait encore en grande partie dans les bistrots de la commune.
Commenter  J’apprécie          410
J’aimais me promener à toute époque à travers la nature. Au printemps, j’avais déjà guetté les perce-neige, les crocus dans les jardins pour sortir dès que possible dans le champ et la forêt cueillir les primevères, les stellaires, les cardamines, les anémones des bois, les pézizes.
Commenter  J’apprécie          30
Emporter pour le lieu de survie : de l’eau en quantité importante, mes lunettes sans lesquelles je vois si mal, un livre de Linda Lê, celui à couverture bleue certainement, une photo des miens : amoureux, enfants ; tout compte fait, plutôt pas. J’en ai dans ma mémoire et animées de souvenirs rieurs en plus.
Commenter  J’apprécie          40
Puisse le procès se montrer exemplaire, comme l’a été l’instruction !
Commenter  J’apprécie          40
La littérature lobangaise malgré tout me poursuit, comme si je ne pouvais m’empêcher de le connaître toujours plus, lui qui avait été si proche (si éloigné) d’elle.
Commenter  J’apprécie          30
Lassé sans doute des élèves indisciplinés et d’imposer en exerçant une intolérable contrainte les classiques de la littérature française à de jeunes gens dont la principale activité consiste à béer durant des heures devant leur téléviseur, peu importe le nom du programme pourvu qu’il n’ait rien de culturel.
Commenter  J’apprécie          70
[...] les livres m’ont donné une lumière blafarde, mais débarrassée d’espoirs inutiles, [...]
Commenter  J’apprécie          370
Pourtant, avec les livres c’est, comme disait un camarade de classe détesté par le collège professoral, mais réclamé par les midinettes : « soit tu les lis tous, soit tu n’en lis jamais aucun ».
Commenter  J’apprécie          70
Ni l’époque de Zola ni celle de Borchert n’ont manqué de bourreaux. Malgré la suppression des postes de travail, la nôtre n’en manque pas plus : à l’abri de bureaux, d’agents de sécurité, d’institutions, protégés, ils ne sont que rarement confrontés aux atroces conséquences de leurs actes.
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Gabrielle Danoux (114)Voir plus

Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20233 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur cet auteur

{* *}