Citations de Gail Godwin (24)
Mieux vaut avoir perdu l'objet de son amour que n'avoir pas aimé.
Tout le monde ne devient pas adulte. Il faut d'abord survivre à son enfance, puis y grandir, ce qui est une tâche difficile.
Un pied devant l'autre. Rappelle toi, chaque fois que l'eau s'avance, tu te rapproches de ton but.
Est ce un mirage ce minuscule camion blanc qui cahote au loin? Non, c'est lui qui roule vers le sud . Son salut d'homme à la peau tannée. T'es pas arrivé mon pote. Les vagues viennent se briser au plus près. L'honneur est sauf.
– Flora est simple d'esprit, vous devez l'avoir compris maintenant.
– Dans ce cas, moi aussi, parce que je n'ai pas compris ça. Je pense que vous confondez simple d'esprit et simple de cœur.
–Je ne suis pas sûre de connaître la signification de simple de cœur.
– C'est quand on n'a pas une once de méchanceté dans le cœur. C'est pour ça que Flora est si rare : elle offre son cœur à nu.
– On dirait que vous êtes amoureux d'elle, remarquai-je d'un air méprisant
J’ai souvent repensé à ce matin-là, et chaque fois calculé que les dix ou douze minutes que j’ai dû mettre, en pédalant de toutes mes forces, pour atteindre la Villa Chagrin auraient dû largement donner à l’aube le temps de naître. Mais à l’époque, j’ai eu l’impression que la pénombre m’avait accompagné d’un bout à l’autre du chemin, comme une fidèle couverture nuageuse. Elle était encore là quand je suis descendu de mon vélo et l’ai caché entre deux dunes, puis quand j’ai rampé dans le sable sous les fils barbelés entre les panneaux d’interdiction d’entrer. C’était comme si le temps, la lumière et le son avaient conspiré et décidé de rester suspendus afin que je subisse de plein fouet l’impact de ce que je voyais.
Nonie était une conteuse née. Ce n'est guère étonnant que je passe ma vie à raconter des histoires, et que je la gagne même de cette manière. Mais il y avait des dangers et des inconvénients dans sa façon de dire et de ne pas dire. Et peu à peu, j'en suis venue à me demander à quel point ses méthodes avaient déteint sur les miennes.
Nous en savons si peu sur ceux dont nous sommes les plus proches. Et si peu sur nous-même.
Que dire sinon que je me suis ennuyée... Je n’ai pas été passionnée sur l’évolution de ces relations et des événements auxquels les personnages se sont confrontés. J’ai pu comprendre que le contexte interroge sur l'enfance sans parents, sans repère, mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages ni à m'intéresser à l'intrigue. Ni Hélène, peu sympathique et manipulatrice, ni Flora émotive et jalouse ne m’ont attirées par leur personnalité. C’est un récit fade, l’ambiance y est étouffante dans une maison isolée (hantée par la grand-mère), des connaissances qui vont et viennent pour occuper leurs journées et puis cet été qui n’en finit pas !
Pourtant le sujet de cet épisode sur l’enfance est intéressant, dommage, il manque une certaine lueur dans la romance.
Qu'est-ce qui est désolant ? ai-je demandé.
- Que nous ne remarquions pas à quel point les autres sont remarquables quand ils sont encore là. Puis, lorsqu'ils disparaissent, on souhaite le leur avoir dit, mais de leur vivant, on ne le savait pas encore.
J'ai compris qu'en dessous de tous mes moi que les autres connaissent il existe quelqu'un que personne d'autre ne peut jamais pleinement connaître. Aucun d'entre nous ne peut partager avec un autre son être entier, quel que soit l'amour qui existe entre eux.
Elle faisait partie de ces gens qui se battent pour grimper à l'échelle puis méprisent ceux qui tentent eux aussi d'y monter.
"Mieux vaut avoir perdu l'objet de son amour que n'avoir pas aimé."
C'est drôle qu'une même personne puisse se montrer totalement différente selon les gens avec qui elle est.
Flora était une compagne facile, prompte à me louer et toujours prête à combler mes désirs.
Maman aimantait les cartes à la porte du réfrigérateur, nuages d’orage planant au-dessus des vagues, lumière orangée qui éclairait la houle, ruine lugubre d’une vieille maison de bord de mer. Elles avaient des titres, «La tempête s’approche», «Tranquillité du crépuscule», «Villa abandonnée».
Ma première femme disait souvent que la seule chose dans la vie sur laquelle on pouvait absolument compter, c'est le changement. Et parfois, les changements ont du bon.
Elle a dit que c'était peut-être égoïste de sa part de m'avoir mis au monde alors qu'elle avait si peu à offrir, néanmoins elle m'avait plus désiré que quoi que ce soit d'autre. Elle a dit que j'étais sa plus grande récompense.
Je ne savais pas qu'on pouvait recevoir tant de blessures différentes et survivre.
Comment se fait-il que certaines personnes nous donnent l'impression que nous ne sommes bons à rien alors que nous savons que c'est à travers leur regard que nous nous voyons. Ces gens sont de véritables poisons.
Mais en 2004 le look crâne rasé était à la mode pour beaucoup de femmes, soit par féminisme, soit à cause d'un cancer, soit parce qu'elles étaient lesbiennes ou simplement parce que ça leur donnait un air plus tragique.