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Critiques de Gail Honeyman (169)
Eleanor Oliphant va très bien

Premier roman d'une romancière prometteuse. Roman grand public très touchant. Héroïne décalé au franc parler qui se découvre et se reconstruit, au fil de nouvelles rencontres. Très attachante, on ferme la dernière page non sans quelque regret. Belle découverte au hasard d'une offre des éditions 10/18
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Eleanor Oliphant va très bien

J'ai découvert ce livre grâce à la Kube, et je ne saurai que trop les en remercier.

Si je ne devais pas détrôner un de mes 3 livres préférés,Eleonor Oliphant y serait mentionné.

Le livre est doux et amer. Drôle et sensible.

J'ai aimé chacun des personnages, le déroulé de l'action, la chute.

Bref, un coup de cœur littéraire.
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Eleanor Oliphant va très bien

Eleanor Oliphant a trente ans et un passé très lourd. Si elle travaille comme comptable dans une société de design, sa vie sociale est réduite à rien. Pas d’amis et pour seule famille sa mère qu’elle a au téléphone tous les mercredis. Dotée d’une culture générale très étendue et d’un sens du second degré assez peu développé, Eleanor voit défiler ses jours sur un rythme régulier que rien ne vient perturber. Jusqu’au jour où la jeune femme s’éprend du chanteur d’un groupe de rock. Et cette passion va la conduire sur de nouveaux chemins et vers de nouvelles rencontres.



Quelle étrange héroïne que cette Eleanor. Inadaptée à la société, légèrement alcoolique et terriblement méfiante (on le serait à moins), elle n’en est pas moins terriblement attachante. Au fur et à mesure du roman se dévoile le terrible passé d’Eleanor, ce qui explique sans doute son isolement et sa crainte de se rapprocher d’autres êtres humains. Heureusement, il y a Raymond, un collègue de travail, qui va la sortir de sa zone de confort et lui faire découvrir les plaisirs de l’amitié.



Si la vie d’Eleanor cache un drame absolument terrifiant, ce livre n’est cependant pas dénué de beaucoup d’humour. La franchise de la jeune femme et son inadaptation créent parfois des situations cocasses et on se surprend souvent à sourire, voire à rire franchement de certains échanges ou de certaines réflexions d’Eleanor.



On suit avec plaisir ses aventures, ses efforts pour accepter les contacts, baisser sa garde et enfin accepter certaines choses tragiques de son enfance. Il y a aussi beaucoup d’émotions dans ce roman, et même si j’ai parfois été un peu gênée par le fait qu’Eleanor ne rencontre finalement que des personnes bienveillantes (son patron, ses collègues, la mère de Raymond…) on ne peut que se sentir touché par ce personnage en mouvement et en désir de changements.

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Eleanor Oliphant va très bien

Eleanor Oliphant va très bien

C’est en tout cas ce qu’elle aimerait nous faire croire et ce dont elle aimerait se persuader par la même occasion. Mais, systématiquement à côté de la plaque, incapable d’avoir des relations sociales évidentes et surtout une propension à dire tout haut tout ce qu’elle pense, tout cela ne l’aide pas dans la vie. Que lui est il arrivé et pourquoi a-t-elle si peur de son passé ? Écriture drôle et juste, description d’un personnage complètement atypique, très chouette moment de lecture !
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Eleanor Oliphant va très bien

Un premier roman très réussi !



Eléonor Oliphant va très bien est le premier roman très réussi de Gail Honeyman. Il est touchant, drôle et émouvant.



L'auteure écossaise a reçu un des plus pretigieux prix littéraire en Angleterre : le Costa Book Award du premier roman 2017 pour ce livre. Tellement mérité !



Le personnage de Eléonor Oliphant est extrêment attachante. Sa manière de voir le monde et les conventions sociales est irrésistible. Elle questionne nos attitudes mondaines incongrues à ses yeux. Le travail fait par l'autrice est remarquable et donne une vision différente du monde qui nous entoure. Les scènes au pub, chez l'esthéticienne, au bureau sont drôles et touchantes par son léger décalage. Le sentiment de solitude est également très bien décrit dans le livre. Ces passages sont émouvants. Eléonor a la chance de tomber sur son collègue Raymond qui est la bienveillance incarnée et l'amène à se surpasser.
Lien : https://lilietlavie.com/2018..
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Eleanor Oliphant va très bien

Ces deux romans écossais se suivent et ont des points communs. Tous les deux retracent le parcours d’enfants martyrs. Ce roman-ci ne le dit pas immédiatement, nous suivons d’abord la vie d’Eleanor et nous pouvons alors penser qu’il s’agit d’un roman que l’on dit « fell good », le genre est bien représenté chez nos amis britanniques. Cette jeune femme, sans être autiste possède cette qualité ou ce défaut de dire la vérité telle qu’elle lui apparaît et aussitôt qu’il lui semble important de la dire, c’est à dire tout de suite et surtout, elle n’a aucun des codes qui facilitent la vie en société. Évidemment, cela ne lui apporte pas que des amis. elle vit seule et est enfermée dans des manies de vieilles filles. Voilà qu’elle tombe amoureuse d’un jeune et beau chanteur et pour ses beaux yeux (les yeux ont une importance que l’on découvre plus tard) sa vie va basculer elle se fait épiler, achète des vêtements à la mode, va chez le coiffeur.… Sa mère avec qui elle s’entretient régulièrement lui donne de bien curieux conseils et surtout rabaisse sa fille à la moindre occasion. Dis comme ça, je n’imagine pas que vous ayez envie de lire ce roman. Mais ce n’est que l’apparence de ce roman. Derrière cette façade qui va se lézarder bien vite apparaît une toute autre histoire, triste à sangloter. C’est très bien raconté et hélas crédible. Les indices de l’autre histoire sont distillés peu à peu dans le roman et deviennent au trois quart le cœur même du récit. On comprend alors le drame d’Eleanor, on voudrait tant faire partie de ceux qui peuvent la consoler ces gens dans le récit existent, elle va peu à peu les rencontrer. J’ai beaucoup apprécié que ces personnes positives ne soient pas trop idéalisées, elles aussi ont leurs problèmes et leurs imperfections. On espère aussi qu’elle apprendra à se protéger de la perversité et de la méchanceté et qu’enfin, elle saura aller vers des personnes qui ne la détruiront plus. Son regard naïf impitoyable sur les comportements humains sont souvent très drôles et cela permet d’aller au bout des révélations qu’Eleanor avait enfouies au plus loin de son inconscient. Cela fait si mal parfois de se confronter à la réalité. J’ai quelques réserves sur ce roman et pourtant je l’ai lu très vite, à la relecture les indices qui fourmillent m’ont un peu gênée. J’ai beaucoup hésité en 3 ou 4 coquillages. Finalement j’en suis restée à 3 car je préfère le précédent sur un thème assez semblable. Aifelle est beaucoup plus positive que moi donc à vous de décider.
Lien : http://luocine.fr/?p=10005
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Eleanor Oliphant va très bien

Eleanor Oliphant à tout de l’anti-héroïne! Inadaptée socialement, elle ne maîtrise pas les codes de la vie sociale et est donc sans filtres comme un enfant. Ce qui nous apporte beaucoup de scènes rocambolesques. Elle ne ressent pas le besoin d’aller au delà de ses besoins primaires comme a pu lui apprendre sa mère car personne ne sera jamais assez bien pour elles, mère qui lors de ses conversations téléphoniques hebdomadaires en profite pour asseoir son autorité.



Sa vie est chamboulé lorsqu’elle a un coup de cœur pour un chanteur ce qui lui donne envie de se dépasser pour lui, certaine qu’il est l’homme de sa vie. Elle va donc s’ouvrir aux autres et apprendre à se comporter en société. Mais quand elle ouvre les yeux sur la réalité, elle ne tombe que de plus haut. C’est sans compter sur l’amitié de Raymond. Elle va donc petit à petit se reconstruire et faire enfin face à ses démons.



Vous l’aurez compris Eleanor est singulière, ce qui ne la rend que plus attachante, les révélations sur son passé ne peuvent que nous toucher au plus profond de nous. Malgré le drame de sa vie, Gail Honeyman nous livre un roman sur la résilience, drôle, touchant mais aussi surprenant. La plume de l’autrice est moderne et délicate pour livrer un message fort sur la différence et les apparences.



Voici un premier roman plus que réussi, roman que j’ai dévoré et adoré. Je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans cette histoire dans laquelle j’ai été totalement transportée.
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Eleanor Oliphant va très bien

Que ceux qui n'ont pas entendu parler d'Eleanor Oliphant lèvent la main ! Cet ovni littéraire a fait beaucoup parler de lui lors de sa sortie en France il y a presque un an. C'est qu'il en a raflé des coups de cœurs ce livre ! Comme toujours c'est après la bataille que j'ai lu ce livre. J'étais impatiente et curieuse de découvrir ce roman dont toute la blogo parlait. Je voulais moi aussi adorer ce personnage fantasque qu'est Eleanor Oliphant et m'insurger contre les choses qui ont fait qu'Eleanor est ce qu'elle est mais je n'ai pas réussi...



Derrière ce prénom aux origines grecs et ce nom de famille qui peut pousser à sourire se cache une étonnante jeune femme. Ce n'est pas son physique atypique qui la rend si étonnante, celui ci nous donne envie d'en apprendre sur elle. Si Eleanor est aussi étonnante c'est parce qu'elle semble venue d'ailleurs. Sa vie solitaire est rythmée comme du papier à musique. À chaque heure, sa tâche et elle n'y déroge pas. Dans ses bons jours, Eleanor va au travail du lundi au vendredi, téléphone à sa mère tous les mercredi sans exceptions et a pour fidèle et unique compagnie une bouteille de vodka.



Le monde qui l'entoure l'étonnera toujours. Eleanor vit hors de son temps, dans un monde qu'elle a capitonné pour ne pas briser la fragile carapace qu'elle s'est forgée sans s'en rendre compte.



Sa rencontre avec Raymond, le nouvel informaticien de l'entreprise pour laquelle elle travaille, va bousculer son univers. C'est d'abord un regard circonspect qu'Eleanor va poser sur Raymond puis peu à peu elle va l'intégrer à son monde en faisant fi des choses qui font de lui une personne peu enviable comme le fait qu'il fume des cigarettes ou qu'ils mettent des tee-shirt à l'effigie de dessins-animés. Il n'a rien à envier au beau chanteur qui fait battre un peu plus vite le cœur d'Eleanor et pourtant c'est lui qui va l'accompagner jusqu'au bout du tunnel sombre qui l'entoure depuis sa plus tendre enfance.



C'est indéniable,Gail Honeyman a écrit un roman touchant sur la solitude, la différence, l'acceptation. Autant de sujets qui portés par le personnage ineffaçable d'Eleanor Oliphant gagnent encore plus en force. Malheureusement, j'ai trouvé l'histoire longue à lire. Ce qui est étonnant car elle ne manque pas de sursauts à défaut de rebondissements magistraux.



Voir peu à peu Eleanor s'ouvrir aux autres et au monde qui l'entoure est fabuleux mais ça ne m'a pas touché comme je l'aurai voulu. Son histoire personnelle dramatique n'a pas su me saisir comme d'autres auraient pu le faire. La surprise n'était pas au rendez-vous, l'empathie m'a fuit pour ne laisser qu'une coquille vide.



Je suis extrêmement déçue d'être passée à côté de cette lecture parce qu'en écrivant ma chronique je me rend compte que beaucoup de choses auraient dû m'émouvoir alors que lors de ma lecture, je suis restée hermétique à toutes émotions.



Eleanor Oliphant va très bien restera cet ovni littéraire que je n'ai pas été capable de comprendre. Peut-être qu'un jour, d'ovni il passera à coup de cœur mais avant d'envisager une relecture, je vais laisser quelques dizaines de lectures s'intercaler entre les deux.



Parce que je me refuse à être catégorique, je ne vais pas noter ma lecture. Je laisse la porte ouverte à des émotions futures qui pourraient faire basculer mon ressenti. À défaut de pouvoir émettre un avis construit sur ma lecture, je suis curieuse de savoir ce que vous avez pu penser de ce roman si particulier. L'avez-vous aimé ?
Lien : https://lepuydeslivres.blogs..
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Eleanor Oliphant va très bien

Fini et il était temps, rien de tel que les vacances pour dévorer ce pavé.

Je vous dirais qu’Eleanor va bien, comme vous et moi quand on nous le demande. Mais si elle répondait honnêtement et bien elle ferait défiler les pages de ce bouquin.

Si vous recherchez l’action vous n’en n’aurez pas. Par contre, vous serez toucher par Eleanor, vous sourirez à ses blagues et à la façon dont elle voit le monde (assez juste cependant).

Bref j’ai passé un bon moment et je finirai pas un extrait : « ...lorsqu’on prend le temps de regarder autour de soi, on remarque des tas de détails, et on se sent ...plus léger ».
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Eleanor Oliphant va très bien

J'avais vu ce livre dans le catalogue des Editions Fleuve, la couverture avait un peu retenu mon attention (elle est quand même assez originale il faut dire) mais à la lecture du résumé, je n'ai pas été plus attirée que ça. Et puis j'ai lu et entendu de bons retours à propos de ce bouquin et bien entendu, j'ai eu envie d'en savoir plus. J'ai pu le trouver dans les rayons de ma médiathèque, inutile de dire combien j'étais contente de mettre la main dessus !



Eleanor Oliphant est un peu spéciale.

Dotée d'une culture générale supérieure à la moyenne, peu soucieuse des bonnes manières et du vernis social, elle dit les choses telles qu'elle les pense, sans fard, sans ambages.

Fidèle à sa devise " Mieux vaut être seule que mal accompagnée ", Eleanor évite ses semblables et préfère passer ses samedis soir en compagnie d'une bouteille de vodka.

Rien ne manque à sa vie minutieusement réglée et rythmée par ses conversations téléphoniques hebdomadaires avec " maman ".

Mais tout change le jour où elle s'éprend du chanteur d'un groupe de rock à la mode.

Décidée à conquérir de l'objet de son désir, Eleanor se lance dans un véritable marathon de transformations. Sur son chemin, elle croise aussi Raymond, un collègue qui sous des airs négligés, va lui faire repousser ses limites.

Car en naviguant sur les eaux tumultueuses de son obsession amoureuse et de sa relation à distance avec " maman ", Eleanor découvre que, parfois, même une entité autosuffisante a besoin d'un ami...



Je ne savais pas trop dans quoi je mettais les pieds en ouvrant ce livre et j'ai été immédiatement embarquée dans l'univers très particulier d'Eleanor Oliphant. Jeune trentenaire, elle semble avoir une vie réglée comme du papier à musique. On sent que quelque chose ne tourne pas forcément rond chez elle, j'ai eu la sensation qu'il ne fallait pas grand chose pour qu'elle parte en vrille !



Mais c'est aussi un personnage que j'ai adoré ! Elle est complétement barrée, ça c'est sûr mais elle est ultra attachante. Je l'ai trouvée touchante, elle est à fleur de peau et on a envie de mieux la connaitre pour devenir son ami et la protéger des dangers de l'extérieur. Sur le coup, elle m'a fait un peu grincer des dents et je me suis marrée, limite je me moquais d'elle mais ça, c'était avant d'en apprendre plus à son propos. Après, j'ai totalement changé de point de vue.



Et puis le livre n'est pas que léger, au fil des pages le lecteur découvre le passé d'Eleanor et là, impossible de ne pas s'éprendre du personnage (si ce n'était pas déjà le cas) ! L'histoire de notre roman prend alors une tout autre tournure et j'ai trouvé bien vu de la part de Gail Honeyman de prendre son lecteur à contre pied ainsi. Du coup, le récit ne s'essouffle jamais. J'ai dévoré ce livre en un court weekend, une fois lancée je ne pouvais pas m'arrêter. Eleanor n'a pas cessé de me hanter jusqu'à ce que j'arrive à la dernière page.



L'auteure nous propose un roman lumineux peuplé de personnages singuliers et extrêmement attachants. C'est bien écrit, c'est fluide et ça se déguste vraiment comme un bonbon tout tendre. C'est un de mes rares coup de coeur pour cette année 2018. Je pense d'ailleurs que je vais acheter le bouquin car j'ai très envie de l'avoir dans ma bibliothèque.



Une belle rencontre que celle que j'ai fait avec Eleanor ! Coup de coeur !
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Eleanor Oliphant va très bien

Eh bien, le moins que l'on puisse dire est que ce livre était spécial. J'aurais même envie de le qualifier d'anomalie littéraire, une anomalie des plus touchantes, attachantes et délicates.





La raison pour laquelle ce roman est si touchant, attachant et délicat est tout simplement qu'il ne prétend pas l'être et ne se force pas à l'être à travers une myriade de procédés téléphonés. Il l'est, c'est tout. Avec son ton sobre, authentique, cru même, il parvient à atteindre une incroyable justesse et simplicité et à s'y maintenir. Il prend son temps, tissant petit à petit un lien solide entre Eleanor et le lecteur au fur et à mesure que cette dernière dévoile sa routine, qui s'avère bien moins insignifiante qu'elle ne peut le sembler.





Et qu'est-ce que j'ai aimé.





Je me suis plongée dans ce livre sans avoir la moindre idée de ce qu'il racontait, convaincue simplement par sa couverture et surtout son titre.



Eleanor Oliphant va parfaitement bien.







Vraiment, tout va pour le mieux, elle gagne sa vie, elle vit confortablement, ne souffre d'aucune maladie en particulier, bon, d'accord, il y a bien ces deux bouteilles de vodka qu'elle descend tous les week-ends et le fait qu'elle n'a absolument aucun lien social, mais bon, peu importe, elle va bien. Et puis, regardez, elle se fait même plaisir avec une pizza tous les vendredis soirs, vous voyez bien que ça va. Merci d'avoir demandé.





"Ca va et toi ?"



Phrase anodine que l'on répète automatiquement à chaque rencontre, quand bien même cela serait complètement faux, parce que qu'est-ce que ça serait impoli d'admettre que parfois - et même la plupart du temps -, on n'a au fond absolument aucune idée de comment on se sent ou de ce qu'on veut faire de sa vie.



Ces quelques petits mots sont le symbole parfait d'une société conformiste et hypocrite qui n'a aucun mal à s'enflammer pour le moindre scandale ou la moindre polémique, mais se renferme et se tait dès lors que le problème réside dans la sphère de l'intime, de l'individu, comme si cela en faisait brusquement quelque chose d'honteux, d'anormal, de tabou.





Sauf que ça ne l'est pas.



Eleanor Oliphant est à la fois une exception et le reflet de chacun d'entre nous. Bien sûr, elle se comporte souvent de façon plus extrême que ce que l'on pourrait jamais faire, mais finalement pas tant que ça. En quoi vivre comme elle le fait est-elle plus absurde que certains de nos comportements ? En quoi est-elle plus anormale que toi, lecteur ?



Au contraire, Eleanor est une véritable guerrière ordinaire, une héroïne banale comme une autre, qui touche et bouleverse par sa résilience, ses errances, ses faiblesses et ses victoires. Son histoire, sa voix, ses actes ne pourraient pas être plus éloignés de tout stéréotype grandiloquant, mais touchent justement par leur simplicité, et disons-le, leur absence de résonance. C'est finalement une simple vie qui se joue, comme n'importe laquelle, dans un roman tout en bizarrerie et en sensibilité qui conduit le lecteur vers des situations à la fois complètement ordinaires et incroyables, vers des personnages aussi touchants qu'oubliables. C'est le parfait catalyseur de l'unicité absurde, illusoire et miraculeuse de nos propres vies.





Oui, c'était lyrique.





Lisez donc cette petite pépite de simplicité, qui arrive à ce résultat justement parce qu'elle ne se répand pas en vaines tentatives pour y parvenir. C'est brillant.
Lien : https://mademoisellebouquine..
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Eleanor Oliphant va très bien




“ Aujourd'hui, j'ai délaissé le Telegraph pour m'intéresser à un autre type de lecture. J'ai dépensé une somme sidérante pour m'offrir un petit assortiments de magazines féminins, des plus cheap et tapageurs aux plus épais et glacés qui promettaient monts et merveilles et toutes sortes d'astuces simples simple pour transformer sa vie. (...) Ainsi, je me fondrais dans la masse des femmes au physique convenable. On ne me dévisageait plus. Le but ultime était de me camoufler efficacement pour avoir l'air d'une femme humaine. ”





Eleanor Oliphant est comme qui dirait un peu spéciale. Dotée d'un QI plutôt supérieur à la moyenne. Peu diplomate, elle a une certaine tendance à dire tout haut ce qu'elle pense tout bas sans aucune gêne. La gêne elle laisse ça aux autres.

Elle vit seule car comme le dit ce vieil adage : mieux vaut être seule que mal accompagnée. Seule la vodka tape l'incruste dans sa vie, peut-être pour mieux supporter l'appel hebdomadaire de sa mère.

Mais voilà qu'elle s'amourache d'un mec. C'est pas dans ses habitudes, alors si elle veut attirer l'attention, va falloir faire quelques efforts.




" L'atmosphère confinée et les dorures des salons de beauté, n'étaient pas mon habitat de prédilection, comme la poule qui avait pondu les œufs de mon sandwich, je préférais évoluer en liberté. ” 




Ça va pas être simple. Eleanor n'est guère sociable, mais si elle veut que son fantasme aboutisse, elle va devoir faire confiance et accepter les conseils



.
“ Je me sentais un peu à cran. Si mon humeur devait être une énigme de mots croisés, la réponse serait « bouleversée ».



" 
Raymond, un de ses collègues, pas très attirant sous ses airs négligés, va mine de rien se révéler très utile, et un échange de bon procédé va se mettre en place en tout bien tout honneur.

Navigant en eaux troubles entre son obsession amoureuse et son étrange relation avec sa mère, elle va découvrir le pouvoir de l'amitié et du partage..



.
" J'avais du pain sur la planche. Le passé m'avait échappé - ou c'était moi qui lui avait échappé -, et pourtant, il rôdait toujours dans l'ombre. Il était temps de laisser entrer la lumière. ”







Je l'ai déjà dit mais une fois encore cela s'avère vrai. Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous. 
J'avais donc apparemment rendez-vous avec Eleanor, et j'ai passé un sacré bon moment. J'ai eu l'impression de rencontrer mon double, une autre moi, c'est grave docteur ? 
Aurais-je été atteinte du syndrome du lecteur ? Aurais-je fait un transfert ? 
Une chose est sûre, cette nana qui cache derrière son humour décapant de grosses blessures est une sacrée battante, et nous donne à travers cette histoire de belles leçons de vie et de courage. Sous ses airs de Bridget Jones se cache une wonder woman des temps modernes. 
Entre les bons et les mauvais jours on découvre la vie présente et passée d'Eleanor, racontée tantôt avec humour noir ( ben oui les filles aiment le noir ) tantôt avec esprit ( parfois dérangé) mais toujours avec délicatesse et surtout sans hypocrisie. Le regard d'une femme blessée qui tente à sa manière de guérir dans ce monde si hostile avec les gens différents.

Un roman cynique, tendre, intriguant, attachant, imprévisible, surprenant, merveilleux. 
En faite Eleanor Oliphant, elle déchire, un peu comme moi en fait... 
Alors qui m'aime le lise !



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Eleanor Oliphant va très bien

Ce livre est un OLNI (objet littéraire non identifié)!! Décalé, drôle et émouvant, une pointe de noir. Impossible de le caser dans un genre. Il est aussi atypique dans sa construction que son héroïne et c'est certainement ce qui le rend aussi fort.



Eleanor Oliphant est une jeune trentenaire dont la vie se compose de son travail, ses mots croisés, sa conversation hebdomadaire avec Maman, et ses 2 bouteilles de vodka qui lui permettent de maintenir un niveau d'ivresse juste suffisant à faire passer le temps du vendredi au dimanche soir. Habituée à sa solitude, elle ne voit aucune raison de modifier son train-train habituel et a plutôt tendance à voir d'un oeil réprobateur les habitudes des personnes vivant autour d'elle. Jusqu'au jour où elle tombera folle amoureuse d'un musicien. Elle reprends alors sa vie en main et.... Impossible de vous conter le reste sans risquer de faire perdre de sa saveur au récit, mais il y a beaucoup de rires dans ces lignes, de la tendresse, de la détresse. On est loin - très très loin!!- d'un feel-good book (car il faut bien l'avouer, sans avoir été conseillée sur ce bouquin, je ne l'aurais même pas regardé, pensant à la couv' que c'était encore un énième du genre, et je n'en suis pas adepte) et on referme ce bouquin la tête emplie d'émotions. Un livre à découvrir, qui traite excellemment du thème des "inadaptés", des personnes qui vivent parfois un peu en marge des moeurs habituels. A lire!

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Eleanor Oliphant va très bien

Diplômée des universités de Glasgow et d'Oxford, Gail Honeyman vit aujourd'hui à Glasgow. Eleanor Oliphant va très bien est son premier roman. Il a suscité un véritable engouement international et est en cours de traduction dans 27 pays.

Tout à fait accessible, bien écrit, drôle et émouvant, Eleanor Oliphant va très bien fait partie de ces romans à part, totalement inclassables, pour lesquels on craque dès les premières pages. Décalée mais terriblement attachante, Eleanor Oliphant va tout balayer sur son passage ! Sa vie, réglée suivant une étrange routine et une solitude de tous les instants, va se trouver chamboulée lorsqu’elle tombe amoureuse d'un petit rocker en mal de notoriété. Happée malgré elle dans un « tourbillon de possibles », Eleanor va ressentir le besoin impérieux de se lancer dans une série de transformations et d’expériences d’ouverture au monde extérieur et aux autres…

Ces rencontres, pour le moins étonnantes, vont la faire grandir et l’aider à laisser derrière elle un passé traumatique qui la contraignait à vivre dans une profonde solitude et un isolement quasi-total. Petit à petit, Eleanor va comprendre que même une « entité auto-suffisante » comme elle a besoin du concours et de l’amitié autres pour s’épanouir et vivre une vie heureuse et harmonieuse.

Car, on le devine assez vite, l’enfance d’Eleanor a été marquée par un drame. Gail Honeyman l’expliquera à la toute fin de son roman mais sème de minuscules indices qui permettent de comprendre le comportement étrange et décalé de son héroïne. Son parcours pour se débarrasser ses démons est savamment tissé et saisissant. On ne peut que ressentir de l’empathie et être admiratif du courage et de la volonté dont Eleanor fait preuve pour se prendre en main et aller enfin mieux. Avec elle, on découvre qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre à vivre. C’est vraiment touchant !

Réjouissante, puissante, poignante, l’histoire d’Eleanor Oliphant a ce « je ne sais quoi » de lumineux qui invite le lecteur à voir la vie sous son meilleur angle ! Plein d’optimisme et d’espoir, c’est un roman revigorant, intelligent et sensible, que l’on referme le sourire aux lèvres, avec l’impression exquise d’aller très, très bien ! Une véritable bouffée d’oxygène !
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Eleanor Oliphant va très bien

Eleanor Oliphant est une jeune femme de trente ans très solitaire et peu à l’aise en société. Quand elle tombe amoureuse d’un jeune chanteur vu à un concert, elle décide de changer de vie. Jusque-là, me direz-vous, on s’attend donc à un feel-good-book : la jeune demoiselle timide et mal dans sa peau qui se métamorphose et change de peau pour conquérir l’homme de ses rêves. Que nenni ! Un peu induite en erreur par le résumé, j’ai malheureusement été très déçue par ce livre, pour plusieurs raisons. L’héroïne, d’abord, à qui je n’ai pas réussi à m’attacher. Si elle est effectivement mal dans sa peau, et parfois touchante, elle m’est apparue également à certains moments (surtout au début) assez froide voire hautaine. On ne comprend les raisons de son attitude qu’à la fin du livre, ce qui est vraiment dommage. Je n’ai pas aimé non plus du coup la façon dont l’auteur développe toute cette intrigue autour du « elle a vécu un drame quand elle était jeune ». Il y a de nombreuses allusions, mais ça ne va jamais jusqu’au bout. On a l’impression que l’auteur nous a mis des grosses pancartes rouges clignotantes « attention, il y a un secret », des fois qu’on n’aurait pas compris. Plus globalement, l’histoire est assez cousue de fil blanc : la romance avec le chanteur, les (nombreux !!) drames vécus dans son enfance, les changements dans sa vie du jour au lendemain, … Bref, vous l’aurez compris, je n’ai pas aimé ! J’ai trouvé Eleanor peu attachante, l’intrigue assez peu intéressante, et le livre looong … Dommage, car j’attendais ce livre avec impatience au vu des critiques tout à fait élogieuses en Angleterre et aux Etats-Unis, où le livre est un vrai phénomène !
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Eleanor Oliphant va très bien

J'ai eu un petit moment de doute sur ce livre dans les premières pages et puis, je me suis laissée gagner par une certaine empathie à l'égard d'Eléanor qui, vous vous en doutez, ne va pas très bien. Elle a du mal avec les autres, elle adore Jane Eyre, elle téléphone à maman une fois par semaine, boit de la vodka, plus que de raison, durant ses week-ends et puis, un rocker vient à passer dans sa vie...
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Eleanor Oliphant va très bien

L'enfer se cache dans les détails, et le lecteur peu curieux manque des rendez-vous uniques. Ce roman est un écrin, qui pourrait sembler banal en apparence, mais qui renferme un bijou patiné auquel nul ne prend garde. Ce bijou a un nom, Eleanor Oliphant. Un nom qui résonne comme une farce. Un titre de roman qui vous aide à repérer les feel good. Une couverture discrète, loin des affiches clinquantes, sur laquelle je ne me serais probablement pas arrêtée sans les conseils avisés d'un très cher ami ! Enfin, les premières pages m'ont donné l'illusion de revenir au personnage de Bridget Jones. L'humour est distillé dans le caractère d'Eleanor et les situations qu'elle vit au quotidien.



"Je suis employée à la comptabilité. Je peux vous établir des factures pour tout en n'importe quoi : armement, Rohypnol, noix de coco."



Mais cet humour que le personnage solitaire assume comme elle revêt ce vieux pourpoint et ses chaussures confortables est une peau d'âne. Eleanor porte un corset intérieur, ajusté par les serres puissantes de sa mère, humiliante, et dont elle ne peut se passer pour autant. Cette jeune femme porte une cicatrice sur la joue, comme le point d'ancrage d'un passé qui voudrait hurler au monde l'appel à l'amour d'une petite fille. Une cicatrice qui va se révéler peu à peu comme la porte de la cage laissée entrouverte. Comme une brisure sur la coquille, laissant entrer la lumière, grâce à un homme qui tel le pinceau de l'artiste, donne vie au pantin invisible dans le fond de l'atelier.



"Elle a couvé son fils d'un regard si adorateur que je me suis sentie obligée de détourner les yeux. Au moins, je sais à quoi ressemble l'amour, me suis-je dit en guise de consolation. C'est déjà pas mal. Personne ne m'avait jamais regardée de cette façon là, mais j'aurais su reconnaître l'amour si on m'en avait témoigné."



Je ressors bouleversée de cette lecture, sans m'être attendue à une histoire d'une telle intensité. Ce roman est l'histoire d'un Phoenix majestueux et mes larmes m'ont plusieurs fois invitée à poser mon livre pour aspirer un air vital et frais qui fuyait le corps d'Eleanor. J'en ressors avec une reconnaissance sans faille pour Robin Verhote, mon ami, le cadeau que tu m'as fait est magistral !!
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Eleanor Oliphant va très bien

Un livre qui raconte une histoire tragique à travers les yeux d'Eleonor. Les mécanismes de défense du cerveau ont créé environnement plus vivable pour Eleonor. Elle a vécu 20 ans après le drame et c'est beau de voir comment elle avance et commence un processus de guérison grâce à l'amitié.
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Eleanor Oliphant va très bien

In the mood for...all by myself.

Ce livre est l’histoire d’une solitude infinie.

D’une solitude qui pourrait la faire mourir, si Eleanor n’avait pas déjà vécu et survécu au pire.

Elle n’a pas de famille, pas d’ami.



Pourtant, elle est persuadée d’aller très bien, calée dans sa routine « bus, boulot, mots croisés, dodo » - le tout quand même arrosé de vodka le week-end, parce qu’il faut bien faire passer plus vite deux longues journées sans parler à personne.

Pas vraiment au courant des conventions sociales basiques, elle livre un point de vue sans filtre et décalé, qui mène du rire aux larmes, ce qui l’a rendue extrêmement attachante à mes yeux.



Le roman aurait pu être lourd, sombre, déprimant, au lieu de ça, il est tout simplement triste mais beau, lumineux. Il a été traduit en français par Aline Azoulay-Pacvon.



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Eleanor Oliphant va très bien

Ce roman est une vraie pépite. Eleanor est ultra touchante. Sous ses airs de femme forte, elle va laisser entrevoir des zones d'ombre qui vont la faire vaciller à plusieurs reprises. Quitte à bouleverser toutes ses croyances. Très solitaire et repliée sur elle-même, s'ouvrir aux autres est un apprentissage délicat. Un roman qui parle de transformation, d'un chemin de la guérison qui peut se révéler épineux. Mais également d'amour. L'amour d'une famille - même de cœur. L'amour d'un partenaire qui te pousse à donner le meilleur de toi même.



Coup de cœur évident pour un roman brillant. Rares sont les livres où je finis les dernières pages en ayant un petit pincement, une mélancolie de quitter ces personnages auxquels je me suis vraiment attachée. La fin ouverte nous laisse d'ailleurs imaginer la suite. Je crois que j'ai très vite choisi ♥.
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