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Critiques de Gaëlle Nohant (1125)
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La femme révélée

Ce roman de Gaëlle Nohant se situe dans le Paris des années 50.

Notre héroïne vit une situation dramatique, et pourtant, je me suis laissée aller à apprécier la magie de la capitale, l'atmosphère, les clubs de jazz, dans cette société d'après guerre.

Ce roman est riche d'informations historiques et plonge aussi le lecteur outre-Atlantique, dans les méandres de Chicago, à l'époque.

Je recommande !

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La femme révélée

Je suis très mitigée concerant ce livre.

Il aborde des sujets tres interessants sur la famille, le racisme, l histoire des Etats Unis, des minorités.

Est ce que justement c etait trop de sujets ? La maniere dont sont decoupés les chapitres ? En passant du passé au futur.

Je l'ai trouvé trop long, a la moitié on ne voit pas toujours ou elle veut en venir et c est un chouilla agaçant. Encore 1 fois c est dommage.
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La femme révélée

Une plume fluide et une belle histoire de femme sur un fond d'Amérique des années 50.

On suit l'exil d'Eliza Donnelley à Paris et on en découvre peu à peu les raisons.

Des caves de St Germain baignées de jazz à un Chicago fracturé par les inégalités raciales et sociales, Gaëlle Nohant livre un récit très cinématographique sur une femme qui doit vivre avec un choix douloureux pour conquérir sa liberté.

Peut-être aurait-il pu y avoir plus de profondeur mais c'est un plaisir de lecture.
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La femme révélée

Eliza Donneley devient Violet Lee après sa fuite de Chicago vers Paris dans les années 1950.

Elle a quitté son mari et son fils Tim encore jeune enfant.



Que s'est-il passé? Que fuit cette jeune femme d'à peine 30 ans.

De chapitre en chapitre, nous passons de sa vie à Paris, à son ancienne vie à Chicago.



Les évènements historiques, notamment la ségrégation et les émeutes de Chicago sont bien présente dans ce livre mais nous découvrons aussi le Paris des années 50.



Le livre est bien écrit et intéressant. Je le recommande

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La femme révélée

J'ai été séduite par l'histoire romanesque de cette jeune femme fuyant les États-unis pour venir se réfugier à Paris, abandonnant son fils, son appareil photo en armure, tombant amoureuse... J'ai aussi découvert un pan de l'histoire des États-Unis, la ségrégation, la révolte démocrate d'après-guerre. Mais plus que tout, c'est l'écriture qui m'a embarquée. La plume est impeccable, faites de magnifiques descriptions, de formulations qu'on voudrait retenir. A lire !
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La femme révélée

Un passeport au nom de Violet Lee, Eliza ignore tout de celle dont elle porte désormais le nom. A-t-elle fini poignardée dans une ruelle ou étranglée par un amant de fortune ? Elle est peut-être morte de froid sur un banc ou d’une dose de trop. Désormais, elle doit oublier jusqu’à son prénom. Elle a fui Chicago et a trouvé refuge à Paris dans un hôtel minable qui transpire la crasse et l’avarice. Ceux qui sont à ses trousses ne penseront pas à l’y chercher. De son passé, il ne lui reste que la photo de son fils et son appareil photo accroché à son cou.



En refermant ce roman de Gaëlle Nohant, j’ai eu l’impression d’avoir lu deux romans bien différents. La première partie ressemble à un Polar, le lecteur se demande bien quelle menace a bien pu conduire une jeune femme à abandonner son fils et à fuir Chicago. Gaëlle Nohant nous entraîne dans le Paris des années 50 celui de Saint-Germain-des-Prés et de ses caves voûtées où résonne le Jazz. L’auteur nous parle aussi de la passion d’Eliza pour la photo. Depuis le jour où elle a pris sa première photo, elle ne peut plus s’en passer. Elle cherche à attraper les images, à retenir ce qui va mourir. Ses amis l’ont baptisée « Kodak Girl ». Elle parcourt les petites rues de Paris à la recherche d’un visage singulier, d’une scène à capturer sur le vif, des prostituées que la police est en train d’embarquer. Des clochards qui dorment sous un pont, des couples d’un soir qui s’embrassent, des petites gens, des ouvriers, des vieilles au sourire édenté. Ces passages m’ont rappelé l’histoire de Vivian Maier photographe de génie complètement ignorée, dont Gaëlle Josse a tracé un magnifique portrait dans « une femme à contre-jour ».



Mais voici Eliza de retour à Chicago 18 ans après,

« L’exil est un poison tenace, tu le sais mieux que moi. J’avais rendez-vous avec les lambeaux de ma vie. »

Commence alors dans cette deuxième partie un récit totalement différent. Gaëlle Nohant nous plonge dans l’Amérique de la discrimination, par avidité, on rase des quartiers pauvres pour construire des ensembles luxueux, repousser les Noirs en périphérie. Après les assassinats de Martin Luther King et de Robert Kennedy, nous suivons de l’intérieur les manifestations contre la guerre du Vietnam. L’écriture de l’auteur se fait précise et le lecteur devient acteur de la révolte de la jeunesse contre cette société où la prospérité repose sur l’injustice, nous voilà au milieu des émeutes et de la sauvagerie de la répression policière.



Dans ce roman captivant et très bien écrit, Gaëlle Nohant nous offre deux portraits de femmes magnifiques Rosa la prostituée au grand cœur, humiliée à la fin de la guerre, le corsage déchiré, les crachats, les insultes, une bête marquée, exposée en place publique pour avoir aimé Hans. ; et puis Eliza, élevée par un père dans le souci permanent de la justice et qui se retrouvé bafouée par un mari qui a perdu toute moralité. Une femme prête à tout pour retrouver son fils. Mais aussi l’auteur nous plonge dans deux grandes villes à deux époques différentes, l’insouciance de Paris après-guerre et la violence de Chicago fin des années 60.



Une fois de plus Gaëlle Nohant réussit, avec sa plume réaliste, à restituer les événements en mettant en scène des personnages forts et attachants.



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La femme révélée

Lorsqu’Eliza arrive à Paris, elle laisse derrière elle une vie qu’elle ne retrouvera peut-être jamais : une situation confortable, un nom et surtout un fils, Tim, qui grandira sans elle. Fuyant l’injustice perpétrée par l’homme qu’elle a épousé, elle s’enfuit pour l’Europe en empruntant le nom de Violet Lee. Malgré des débuts peu prometteurs, Paris lui permet enfin de s’émanciper, chose malaisée pour une femme dans l’entre-deux-guerres. Quand son exil prend fin, c’est avec une tristesse infinie, mais aussi une farouche détermination qu’elle court se frotter à un Chicago en pleine ébullition…



Ce que je retiendrais d’abord de ce livre, c’est ce principe de vie, énoncé par Henry Williams, ami noir du père de la narratrice : il n’y a pas d’impasses, seulement les murs que nous nous créons nous-mêmes. Pour une femme forte aux valeurs chevillées au corps comme Violet Lee, rien n’est impossible, ni de recommencer à zéro, ni de retrouver un amour perdu, ni même d’affronter une horde de policiers armés de matraques avec un appareil photo ! Gaëlle Nohant nous offre ainsi un roman aussi inspirant que passionnant, en utilisant le destin de cette mère courage atypique pour aborder des réalités historiques souvent méconnues du lecteur français.



C’est en effet avec force de détails et d’émotion que Gaëlle Nohant évoque la ségrégation persistante aux Etats-Unis, les conditions de vie abominables des noirs ayant émigré dans le Nord en espérant une meilleure situation, et les combats de la jeunesse américaine contre une élite corrompue, raciste et impérialiste. J’ai été bluffé par la capacité de cette auteure française à nous faire découvrir Chicago comme si on y était, avec un petit trémolo dans l’écriture, caractéristique de cet amour qu’on porte parfois à des endroits où on aimerait vivre.



Superbe découverte donc que cette Violet Lee et son courage incommensurable, et que cette auteure au style entraînant et aux talents d’historienne incontestés !
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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La femme révélée

Une magnifique histoire de femme, de mère. Eliza Bergman a 31 ans, fuit Chicago, la ville qui l'a vue naître, et c'est la peur au ventre qu'elle arrive sous un autre nom Violet Lee à Paris, perdue, esseulée et tétanisée. Pourquoi ? Pourquoi ce départ précipité ? L'auteure nous tient en halène avec les mystères qui pèsent sur cette femme et sa destinée. Dans cette atmosphère peu rassurante, nous découvrons qu'Eliza est partie seule, sans son tout jeune fils, Tim, que sa vie d'avant était une vie luxueuse et qu'aujourd'hui elle loge tout d'abord dans un hôtel miteux, bruyant avant d'être accueillie au foyer des Feuillantines. Son seul réconfort est son appareil photo, c'est une passionnée de l'image, des portraits, de la vie, d'une vie certaine.



Et puis très vite va venir le temps des rencontres, de Rosa la prostituée, de Brigitte, la jeune de St Germain, de Sam, cet Américain qui va la séduire très rapidement. Seulement elle a des doutes sur sa personnalité, qui est-il vraiment ? Toujours cette angoisse en elle qui lui impose la retenue, et pourtant...



Ce roman est composé en deux parties nous racontant l'exil et le retour, Paris des années 50 et Chicago des années 60, les Blancs et les Noirs, Les riches et les pauvres.......La révolte .... Nous révélant une femme, une femme et ses amours, une femme fragile et forte à la fois.



L'auteure nous offre avec ce roman une histoire palpitante et empreinte de faits historiques. Un véritable voyage au cœur de cette ville de Chicago qu'elle nous présente comme vivante mais si souffrante et déchirée cette année particulière de 1968. La plume délicate et juste nous envole dans un voyage aller retour aux airs de guerre et de paix, aux couleurs du néant et de l'espérance permise.



#Lafemmerévélée #NetGalleyFrance
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La femme révélée

En 1950, à Paris, une jeune femme vient de débarquer avec pour seul viatique son appareil photo Rolleiflex. Jusqu’alors elle vivait confortablement à New-York avec son époux et son petit garçon. Elle n’a emporté que quelques bijoux, témoins de l’aisance de sa vie passée. Hébergée dans un clandé plutôt louche, elle se fait dévaliser.

Désormais fauchée, elle se retrouve à la merci de la patronne de cet hôtel de passe. Aidée de Rose, une prostituée au grand cœur, elle trouve refuge dans un foyer pour jeunes femmes et tente de vivre grâce à de petits boulots. Elle découvre aussi St-Germain-des-prés et les soirées Jazz. A la façon de Vivian Maier, elle parcourt les rues de Paris armée de son appareil photo pour y saisir des scènes de vie que son talent sait mettre en valeur. Elle a fui on ne sait qui ni quoi, et si le mystère est d’abord épais, les raisons de sa fuite deviennent de plus en plus évidentes à mesure que se dévoile son passé.



Dans ce roman construit en deux parties assez différentes l’auteur nous entraine par son écriture à la fois réaliste et poétique et son talent de conteuse dans les pas de Violet-Eliza, personnage mystérieux et très attachant.



La suite de ma chronique est sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/01/07/la-femme-revelee-gaelle-nohant/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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La femme révélée

tout d abord merci à Netgalley et aux éditons Grasset pour cette lecture avant sortie

j avais découvert l auteur lors de la lecture de " la part des flammes"

pour moi c est un livre avec 2 histoires tres differentes



1 ère partie: très agréable à lire

on découvre Eliza à Paris après sa fuite de Chicago où elle abandonne mari et enfant!!

l abandon du fils a quelque peu freiné mon enthousiasme

pendant ces 150 pages j attends de comprendre le pourquoi de ce sacrifice indigne d une mère

cette partie nous fait découvrir Paris après-guerre avec toute la joie qui habite les survivants de cette guerre

les bars et caves de Saint Germain//le jazz//les artistes

de plus Eliza est une photographe de talent

elle déambule avec son appareil autour du cou et cherche à percer la nature humaine et les secrets de chacun



puis commence la 2eme partie: très documentée

le travail de recherches de l auteur a du etre énorme pour la seconde partie

toujours Eliza notre héroïne mais de retour à Chicago après 18 ans d exil pour renouer avec son fils

là je trouve que le passage est trop brutal : très peu de détails sur sa vie pendant les dernières années parisiennes

dans cette seconde partie on retrouve Gaelle Nohant et son talent d historienne

elle raconte Chicago , ses ghettos, ses batailles blanc/noirs, la mort de Martin Luther King et Robert Kennedy

le travail de recherches de l auteur a du etre énorme pour la seconde partie

Eliza est toujours avec son appareil photo qui sera le témoin de bavures policières et aidera à montrer au peuple américain les travers de ses dirigeants

j attendais plus d intensité sur la rencontre de son fils et le lien qui devait se recréer ou non?

bonne lecture à tous

#Lafemmerévélée #NetGalleyFrance
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La femme révélée

Que fuit donc Eliza , une jeune femme américaine pour avoir laissé derrière elle à Chicago son petit garçon, Tim , et être devenue Violet réfugiée à Paris dans un sordide hôtel de passe .



L'appareil photo qu'elle a emporté avec elle, lui sert à la fois de masque et de miroir et c'est par lui qu'elle va faire la connaissance de Rosa, une prostituée qui lui fait découvrir le Paris nocturne de ces années cinquante , les caves et les concerts de Jazz et va la sortir des griffes de la mère maquerelle . Entre ses premiers pas parisiens et ses rencontres, Violet se remémore l'enchainement des faits qui l'ont poussé à disparaitre.



La partie américaine est palpitante, sombre, montrant le malaise profond lié à la ségrégation et la face obscure d'hommes blancs hauts placés . Celui qui a le courage de dénoncer ces pratiques ou de s'y opposer risque sa vie .



Violet est une femme courageuse, elle a fait un choix difficile et même si quelques rencontres marquantes lui apporte une certaine sérénité , la béance énorme de son cœur ne se referme pas .



Bien sûr, sa passion pour la photographie évoque Viviane Maier dont Gaëlle Josse nous a raconté la vie dans Une femme à contre jour mais Gaëlle Nohant a le talent de faire vivre les photos par les détails qu'elle sait instiller et j'ai vraiment vu ces clichés ...



La deuxième partie se déroule au moment de la mort de Martin Luther King et la montée des mouvements de jeunes contre la guerre du Vietnam, les faits racontés sont centrés autour des événements de 1969 lors d'une marche de mobilisation contre cette guerre . Une pirouette élégante de Gaëlle Nohant pour plonger Violet parmi les protestataires avec son fidèle Rolleiflex et livrer son propre combat, celui du pardon et de l'amour de son fils qu'elle a conquérir .



Même si mon cœur de mère s'est offusqué du choix initial fait par Eliza-Violet , c'est un beau portrait de femme et une réflexion pertinente sur une Amérique qui a si peu changée ...



Je remercie NetGalley et les Éditions Grasset de leur confiance .



#Lafemmerévélée #NetGalleyFrance
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La femme révélée

Les tribulations dans les années50, d'une américaine mal mariée, mais mère d'un garçonnet.

Elle s'enfuit seule ,abandonnant son fils sans explication (un petit mot caché tout de même: je reviendrai). Elle débarque à Paris avec une nouvelle identité, et comme tout viatique un appareil photo qui va l'aider à trouver une place dans cette nouvelle société.Elle va essayer également de retrouver une vie amoureuse.

Deuxième partie: retour à Chicago à la mort de son ex mari qui l'avait enterrée, elle .

Pendant les émeutes raciales qui enflamment la ville, elle photographie à tout va, et retrouve son fils parmi les jeunes manifestants. Ils se reconnaissent certes, mais elle revient bien tard pour aimer ce jeune homme.

Belle et intense écriture qui na tardera pas à obtenir un prix. Mais pour moi, l'épisode de l'enfant largué et retrouvé est soit de trop, ou alors pas assez creusé.

Un bon roman sûrement .
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La femme révélée

Cher lecteur,



Es-tu prêt à découvrir "La femme révélée", le nouveau roman de Gaëlle Nohant ?



Ici, on rencontre Eliza (quoique, je devrais peut-être l'appeler Violet ?), Une femme courageuse, prête à beaucoup de choses pour vivre au plus proche de ses convictions. Elle va même oser quitter sa ville, son pays et son fils pour cela. Direction la France : Paris !



J'ai vraiment eu le sentiment de lire deux romans en un seul. Vraiment. C'est assez inédit.



La première partie est construite comme un polar. Pourquoi Eliza a-t-elle quitter Chicago ? Uniquement pour voir si l'herbe est plus verte ailleurs ? Avec son appareil photo, elle nous emmène dans le Paris des années 50. Et on fait des rencontres parfois étonnantes.



Et puis, à la fin des années 60, Eliza est de retour sur sa terre natale, dans une Amérique qui se révolte. L'ambiance est fort différente mais ne manque pas d'intérêts non plus.



Après "La part des flammes" et "Légende d'un dormeur éveillé", les talents de conteuse et d'historienne de Gaëlle Nohant ne sont plus vraiment à prouver. "La femme révélée", roman très documenté et écrit avec précision, assoit un peu plus les qualités de l'autrice.



Lis ce livre, en prenant ton temps. Imprègne toi.. Et apprécie !


Lien : https://lireparelora.wordpre..
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La femme révélée

1958 – Eliza Donneley quitte Chicago précipitamment, fuyant son mari menaçant et abandonnant son fils chéri. Débarquée à Paris, elle devient Violet Lee, avec pour seule richesse, son appareil photo et une bourse remplie de bijoux qu’elle se fait dérober dès son arrivée. Effrayée, inquiète, sur le qui-vive, elle craint pour sa vie et se cache dans un hôtel de passe où elle croise Rosa, une prostituée, qui devient son amie et lui trouve une place dans un foyer. Un petit travail de nanny, de nouvelles amies, de belles rencontres, et Violet se reconstruit doucement sous la protection de Sam, un compatriote dont elle tombe follement amoureuse.



On la retrouve en 1968, à Chigaco où les émeutes font rage. L’assassinat de Martin Luther King, la guerre du Vietnam mobilisent la contestation des jeunes, des afro-américains qui descendent dans les rues, et crient leur désaccord. La police riposte, le maire de la ville impose un couvre feu et donne l’ordre au force de l’ordre de tirer sur les manifestants les plus menaçants. La situation dégénère, les manifestants sont frappés, arrêtés, emprisonnés. Sur les traces de son fils, Violet prend part à ses émeutes en qualité de journaliste et renoue avec son pays et sa identité américaine.



Un roman en deux parties très différentes. La première nous raconte l’exil d’Eliza et ses raisons, sa vie aux Etats-Unis, ce qui l’a conduit à fuir. La seconde partie est très documentaire ; en suivant certains jeunes acteurs de ces contestations, on vit de l’intérieur, quasiment heures par heures les émeutes de Chicago. J’ai moins aimé cette partie, moins centrée sur les personnages et plus sur les événements. Je me suis perdue dans le dédale de l’Histoire, j’aurais aimé que le personnage de Violet reste au centre, ou alors une troisième partie pour retrouver Eliza apaisée.



Un bon roman, un beau portrait de femme bien écrit, que je recommande !




Lien : http://www.levoyagedelola.com
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La femme révélée

Premier coup de cœur de 2020, ce livre est un tourbillon de vies, d’amour et d’histoire.

C’est Violet Lee qui va se révéler à toi sous des facettes qu’elle ne connaît pas encore d’elle, d’autres qu’elle a fuis ou enfouis.

Femme passionnée et passionnante, ce roman m’a emporté dans la fièvre du jazz des caves parisiennes des années 50 jusqu’aux manifestions pacifistes de Chicago en août 1968.



Le roman est découpé en deux parties. Celle durant les années 50 où Violet débarque de Chicago armée de son Rolleiflex à Paris.

Elle est en fuite, de quoi, sans le savoir précisément, on s’en doute.

Ensuite, il y a la seconde partie qui cette fois se déroule à Chicago.



Violet c’est une femme née à une époque où les seules aspirations qu’elle pouvait avoir pour son avenir étaient d’être épouse et mère.

Sans ça, elle n’était pas accomplie.

Violet quitte tout pour se réinventer à Paris. Paris que son père, le premier homme de sa vie, lui a raconté.

Son père lui a appris à observer ce qui l’entoure, à ne pas détourner les yeux de la misère.

Violet a une passion pour la photographie, elle a l’œil qui met à nu les sourires de façades.

Elle capte cette lueur d’espoir dans les yeux de ceux qui ont tout perdu, mais qui y croient encore.



Ces inconnus sont les premiers à la révéler. Elle a un don, elle peut faire quelque chose de ce don pour peut-être faire avancer les mentalités.

Violet se révélera aussi grâce à Henry, Robert, Rosa, Tim, Horatio, Sam.

Des personnes qui vont compter dans sa vie.

Surtout 3. Son fils évidemment qu’elle n’a pu emmener avec elle.

Son fils. Son souffle, son espoir de possibles retrouvailles, un jour.Sam, Américain comme elle qui lui montrera qu’elle peut aimer.

Vraiment aimer.

Il ne cherchera pas à l’enfermer dans un nouveau carcan, avec lui c’est la femme amoureuse, mais libre de ses actes.

Celui qui lui donnera, à mon sens, la plus grande liberté à Violet sera Horatio, ce jazzman aveugle, mais qui voit tellement plus que les voyants.

Henry lui aussi participera à se révéler, à révéler ce qu’il se passe vraiment dans le ghetto noir de Chicago.

Robert, un photographe comme elle, un photographe humaniste comme l’a été Doisneau.

Il lui montrera ce qu’elle n’a pas encore vu de Paris.

Le Paris historique, ses ruelles, ses bâtiments cachent la misère d’Aubervilliers par exemple.

Il lui montre que si chez elle c’est le racisme anti noir qui domine, ici à Paris c’est le racisme anti maghrébin.

Le racisme et l’histoire de Chicago sont une grande partie de la trame du roman de Gaëlle Nohant.

Elle nous offre tout un pan de l’histoire de cette ville américaine. Du crash de Wall Street jusqu’en 1968.

Elle nous montre que le racisme à Chicago était plus pernicieux. On ne l’affichait pas comme dans le sud des USA, mais il était bien présent.

Elle explique l’insalubrité des logements qu’on leur louait. Les marchands de sommeil de 1950.



J’ai vécu les deux parties comme un avant et un après.

Un avant où Violet fuit et se réinvente dans la Ville lumière où elle rend la dignité aux oubliés de la société.

On observe son image, son caractère, sa psychologie, ses failles, ses peurs, ses angoisses.

Elle nous révèle peu à peu son passé.

Son enfance, sa vie de femme mariée à Adam.

J’ai eu l’impression de voir la photo de Violet floue au début, pleine de lumière et de poids à la fin de la première partie.

Une première partie qui m’a laissée très émue.

On sent vraiment la peur de cette jeune femme.

On se demande bien quel danger peut la poursuivre depuis Chicago jusque dans cette pension de jeunes filles où elle a trouvé refuge.



Ensuite, il y a la seconde partie, 18 ans plus tard.

Elle repart sur les traces de son passé. Elle se sent la force de l’affronter et là on est plongé en plein milieu du tumulte des manifestations durant la convention démocrate d’août 1968 à Chicago.

Peu après l’assassinat de Martin Luther King, peu avant celui de Robert Kennedy.

Cette seconde partie est totalement différente de la première, mais pas moins intéressante.

On ressent la même urgence.



Dans la première, c’était l’urgence de vivre.

L’urgence de faire attention à qui elle parlait, ce qu’elle révélait d’elle. La deuxième, on a l’urgence de photographier l’injustice, le climat politique. Les mouvements civiques.

Avec, bien sûr, toujours en toile de fond, la vie de Violet.

Violet, une femme que je ne pourrai oublier.



C’est une histoire de femmes, de mères, d’amantes, d’amies.

C’est l’histoire d’une femme forte avec des valeurs chevillées au corps, des valeurs transmises par son père et qu’elle refuse de dénigrer.

C’est un roman inspirant pour de nombreuses femmes. Gaëlle Nohant te chuchote que rien n’est impossible ou comme son ami Henry le dit :



« Non, Eliza, c’est ta peur qui parle. J’ai vécu plus longtemps que toi sur cette Terre. Assez pour savoir qu’il n’y a pas d’impasse. Seulement des murs que nous nous dressons nous-mêmes. »

Rien n’est impossible. Tu peux tomber au plus bas et te relever.

On peut, on a le droit de recommencer à zéro.

Violet n’a peur de rien. Son arme et son bouclier c’est son fidèle appareil photo.

Rolleiflex puis Leica.

Elle ne craint pas de retrouver un amour perdu même tant de temps après ni même d’affronter la police.

Elle se doit d’être là, d’immortaliser ces moments historiques.

Tant pis pour les matraques et gaz lacrymogènes.



« Ce que vous nous montrez, c’est leur beauté, leur fierté. Regardez ces visages de gosses, ces jeunes femmes qui nous sourient dans leur décor glauque, ces vieillards qui ont l’air d’avoir traversé le temps, d’avoir fait toutes les guerres… Ce qui touche, ce n’est pas leur univers sordide, c’est le regard que vous portez sur eux. Rien de misérabilisme, vous n’en faites pas des victimes. Au contraire, vous leur rendez leur dignité. En miroir, vous ridiculisez ce monde blanc qui les traite en inférieurs. »



Gaëlle Nohant aborde des questions de société et nous offre aussi un roman passionnant.



Par son héroïne, Violet Lee, elle raconte la grande Histoire, celle de la guerre du Vietnam, de la ségrégation raciale, des mouvements civiques.



Je dois dire que je ne connaissais pas l’histoire de Chicago.

Ni son déclin, ni sa puissance de construction ni la politique régnante, ou si peu.

On lit avec beaucoup d’émotion cette ségrégation toujours régnante aux USA.

Ces riches hommes d’affaires qui se remplissent les poches grâce à la misère humaine.

On lit les conditions de vie de ces hommes et femmes qui ont quitté le sud pour un espoir de vie meilleure et qui se retrouvent dans des cages si petites, si insalubres.

C’est l’histoire de cette jeunesse de 68 qui lutte contre la corruption, le capitalisme, le racisme, qui refuse la guerre. Ils veulent faire entendre leurs voix au monde.

Ils sont pleins d’espoir pour une société où le vivre ensemble existerait enfin.



Gaëlle Nohant nous prouve une fois encore qu’elle a ce don de conteuse.

Je me suis laissé bercer par ces mots, ces magnifiques citations.

J’ai été émue, passionnée, j’ai vibré aux côtés de Violet.

Les autres personnages ne sont pas en reste, ils sont tous charismatiques. Rosa m’a particulièrement émue, mais tous laisseront une trace en moi comme ils ont marqué la vie de Violet.



On sent le profond travail de recherche de l’auteure, la passion qu’elle a eue à écrire la vie de son héroïne, surtout les vies qui se jouaient devant son objectif.

Pas une phrase, pas un mot ne m’a semblé de trop. Au contraire, j’en voulais encore.



Un roman passionnant que je te conseille vivement.

Un roman réaliste, ancré dans l’histoire et la société, porté par une plume poétique, visuelle et une héroïne mystérieuse qui peu à peu va se révéler à toi si jamais tu veux bien observer.

Regarder n’est pas toujours suffisant.

Une très belle fresque romanesque et historique.

Un superbe portrait de femme, mais pas uniquement.




Lien : http://unesourisetdeslivres...
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La femme révélée

Chroniquer un livre que je n’ai pas apprécié m’est toujours difficile. Mais ça l’est tout autant s’agissant d’un roman adoré. Et c’est le cas pour "La femme révélée", dernier roman de Gaëlle Nohant.



Ce ne sont pas les mots qui me manquent, pourtant. Je crains plutôt la façon de les apprivoiser, de traduire correctement ma pensée. Cet ouvrage est, à mes yeux, si beau, si travaillé, que je ne saurais le trahir.



Car, travaillée est l’histoire d’Eliza Donnelley qui s’enfuit de Chicago et arrive à Paris, baptisée Violet Lee, juste lestée d’une pauvre valise et d’un Rolleiflex. Elle a laissé derrière elle un mari abhorré et surtout un fils adoré. Pourquoi ? Je vous laisse le découvrir. Travaillés sont les personnages, attachants ou répugnants, mais tous dotés de personnalités finement abordées. Travaillée aussi la part d’Histoire en décor de fond, de la France qui se guérit lentement des blessures de la guerre aux Etats-Unis où les injustices raciales font rage, où les assassinats d’hommes politiques se succèdent.

Travaillée encore cette quête de liberté qui fera de Violet une artiste, une vraie, mais aussi une femme capable de retourner vers ses origines et de vivre sans laisser de côté ses convictions.

Travaillée toujours l’écriture qui dit si bien l’art de la photographie, passion de Violet :



"Je photographie cette larme qui glisse sur la joue de Rosa. Je cadre ses yeux brûlants de tous les incendies, toutes les rages à hurler. Mes clichés sont des gifles dans la lumière crue, je vois le corsage déchiré, la jouissance de salir, les crachats, les insultes."



Qui dit l’amour et la passion :



"Nous nous sommes embrassés… Quelque chose se réveillait à l’intérieur de moi, d’un très profond sommeil…Mais aujourd’hui mon corps se rappelait qu’il n’était pas mort. Mes écailles de fugueuse glissaient dans la nuit, je m’ouvrais."

Qui dit la musique, le jazz des caves :



"Je me sentais légère, douillettement nichée dans cette cave. Et me laissais bercer par la mélodie qui musardait d’un musicien à l’autre, revenait sur ses pas pour mieux s’élancer, caracoler, réveillant le regret d’un amour perdu, d’un pays suave et cruel".



Et même si j'eus préféré deux parties plus homogènes, les retrouvailles entre Eliza et Tim plus développées, la place des émeutes moins importante, ce roman est un coup de foudre... quand on aime... !


Lien : https://memo-emoi.fr
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La femme révélée

Eliza Donelley vit à Chicago en 1950 avec un petit garçon, Tim, 8 ans et un mari Adam , fortuné mais invivable.

Elle décide de se faire fabriquer des faux papiers d'identité et s'appellera désormais Violet Lee.

Elle fuit, direction Paris, en abandonnant son fils.

Son aventure commence plus ou moins mal car elle se fait voler les bijoux qu'elle avait emportés pour les revendre, mais une amie lui trouve un foyer qu'elle arrive à payer grâce à des enfants qu'elle garde la journée.

Sa principale armure, c'est l' appareil photo, son fameux Rolleiflex. Elle adore fixer des personnages et on pense immédiatement à des photographes célèbres de l'après-guerre comme Robert Doisneau.

Elle fréquente les bars de Saint Germain et l'auteur fait revivre l'ambiance jazz de ces années 1950. Elle y fait la connaissance de Sam, un compatriote qui nous livrera un côté très surprenant de son personnage à la fin du livre qui se passe dans les années 60 aux USA, des années aux multiples évènements politiques abordés dans le livre.

J'ai quand même été surprise que Liza-Violet pensait souvent à son garçon mais le fait qu'elle l'ait abandonné m'a rendu le personnage quasi antipathique.

C'est pour cette raison que, malgré la grande qualité de l'écriture et du roman, je n'ai pas pu lui adresser plus d'étoiles.



Challenge plumes féminines 2020
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La femme révélée

L’on entre, avec ce roman, dans le vif du sujet dès les premières lignes puisque l’on découvre immédiatement que le personnage principal de celui-ci, Violet Lee, a en fait un nom d’emprunt (son véritable nom étant Eliza Donneley), et est une américaine de Chicago qui a tout quitté dans la précipitation pour Paris. L’on découvrira progressivement les raisons de cette fuite et les pérégrinations de la jeune femme à travers la ville Lumière qui lui permettront de se forger une nouvelle identité, notamment grâce à ses rencontres, mais aussi grâce à son appareil photo, son second regard, souvent le plus important, posé sur le monde et les gens qui l’entourent. L’on suivra Violet / Eliza durant de nombreuses années avant de voir un dénouement à son histoire américaine.



J’ai certes bien aimé découvrir l’histoire de cette jeune femme fortement liée à l’Histoire des Etats-Unis, des années 1930 aux années 1960, pleine de vivacité, de réalisme, et parfois de belles phrases venant ponctuer avec brio une situation ou une description. J’ai aussi beaucoup apprécié le regard photographique que celle-ci porte sur le monde, et que Gaëlle Nohant retranscrit, je trouve, à merveille. Mais je n’ai pas franchement été convaincue par l’intrigue, qui, bien que plausible, n’en est pas moins très attendue : il m’a de ce fait manqué une petite touche de fraîcheur quant à ce que je lisais pour être pleinement emmenée sur les traces de cette Femme révélée.



Une découverte malgré tout plaisante même si l’intrigue ne m’a pas assez surprise : je pense désormais lire sous peu Légende d’un dormeur éveillé, qui dort dans ma PAL depuis bien trop longtemps.



Je remercie les éditions Grasset de m’avoir permis de découvrir ce roman via NetGalley.
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La femme révélée

A Paris, en 1950, Eliza se construit une nouvelle vie. Américaine, elle a quitté sa vie fortunée et est devenue Violet Lee, grâce à de faux papiers. Elle a tout abandonné, même son petit garçon de huit ans, qu’elle aime pourtant plus que tout, n’emportant que sa photo. De son ancienne existence, il lui reste cette image, un appareil-photo, quelques bijoux, ses souvenirs et sa peur. Elle a emménagé dans un hôtel de passe. Que fuit-elle ?





Très vite, elle est sans ressources. Elle devient garde d’enfants, avec chevillée au corps, la culpabilité de s’occuper des enfants des autres et pas de son fils. Elle ne sait plus rien de lui. Comment a-t-il vécu son départ ? Elle essaie de vivre, mais le manque de ce qu’elle a perdu ne la quitte pas. Les menaces qui pèsent sur elle semblent si importantes qu’elle ne nous donne des informations avec parcimonie. Les secrets qui la hantent nous tiennent en éveil, nous voulons comprendre ce qui l’a obligée à traverser l’Atlantique. D’autant plus qu’elle nous émeut. Elle a une grande force de caractère, elle est attentive aux autres, même si son appareil-photo lui sert de barrière. On s’attache à elle. Aussi, quel drame peut conduire une femme à priver son enfant d’une mère ?





Elle fait de belles rencontres. Elle noue des amitiés fortes et vit des passions amoureuses. Un homme, Horacio, m’a énormément touchée. On ne le découvre qu’avec les mots de Violet, il est en filigrane, et ce qu’elle confie à son sujet, montre sa bonté.





Lorsque dix-huit ans après son exil, elle apprend qu’elle peut revenir à Chicago, Violet part immédiatement...





La suite sur mon blog ...




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La femme révélée

Paris, dans les années 50, alors que saint Germain des Prés bouillonne d’une énergie créatrice réjouissante.



Pour Violet, qui vient d’arriver en Europe pour fuir une menace dont on découvrira peu à peu la nature, les premières impressions sont loin de l’enchantement. Logée dans un hôtel de passe, vite délestée des bijoux qui devait lui assurer quelques revenus, le rêve n’est pas au rendez-vous. Mais elle possède heureusement un objet précieux, un rolleiflex derrière lequel elle se cache en capturant des portraits souvent volés.



Les rencontres ne tarderont pas à la sortir de l’isolement, mais à qui peut-on se fier…?



C’est une histoire romantique à souhait, séduisante autant par le décor de ce Paris qui n’existe plus depuis belle lurette (même Saint Germain a vendu son âme aux boutiques de chaine internationales), que par le charme de l’écriture qui rend les personnages attractifs.



En miroir, Chicago apparaît comme le lieu de tous les dangers, champ de bataille où s’affrontent les pacifistes qui protestent contre la guerre du Vietnam, les hippies fleuris et drogués, et les forces de l’ordre chargés de décourager manu militari ces trublions. Derrière tout ça, l’appât du gain et le racisme, qui atteint les populations d’afro-américains qui pensaient sauver leur peau en fuyant le Sud. C’est un portait sans concession d’une ville violente et corrompue.





Récit très intéressant et par sa documentation, et très agréable en raison de la sympathie que suscite l’héroïne du roman.





Très bon moment de lecture.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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