AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782246819318
400 pages
Grasset (02/01/2020)
3.81/5   829 notes
Résumé :
Paris, 1950. Eliza Donneley se cache sous un nom d’emprunt dans un hôtel miteux. Elle a abandonné brusquement une vie dorée à Chicago, un mari fortuné et un enfant chéri, emportant quelques affaires, son Rolleiflex et la photo de son petit garçon. Pourquoi la jeune femme s’est-elle enfuie au risque de tout perdre ?
Vite dépouillée de toutes ressources, désorientée, seule dans une ville inconnue, Eliza devenue Violet doit se réinventer. Au fil des rencontres,... >Voir plus
Que lire après La femme révéléeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (234) Voir plus Ajouter une critique
3,81

sur 829 notes
Difficile de partager mon ressenti sur ce dernier livre de Gaëlle Nohant tant il m'a semblé ardu et centré sur des évènements que je connais à la base très mal (les émeutes à Chicago).

Eliza Donneley est une femme en fuite. le ton est donné dés les premières pages. Parachutée à Paris, elle abandonne son mari et son fils Tim pour la belle capitale française. Que fuit cette femme? Quels démons l'ont-ils poussé à se défaire de son fils qu'elle aime pourtant envers et contre tout ?
On le découvre au fil du roman dans les souvenirs qui se réveillent à elle. À Paris, Eliza devient Violet. Elle dort dans un hôtel de passe, se lie d'amitié avec une prostituée, son Rolleiflex toujours sur elle, se trouve un travail auprès de jeunes enfants et rencontre même l'amour.

Ce roman met en exergue un travail de documentation d'orfèvre lié aux ségrégations des années cinquante en Amérique. Racisme, abus de pouvoir, ghettos, Gaëlle Nohant confronte les deux visages de la vie et de sa société. Beauté parisienne, ruelles chantantes, le paysage français est peint ici comme une magnifique fresque. Alors que de l'autre côté, les démons rôdent, des guerres et révolutions font rage, Chicago lève les poings pour la liberté démocrate, pour le même droit pour tous, pour l'égalité des hommes peu importe leur couleur de peau.

J'ai trouvé ce roman incroyablement bien écrit. Alors que le sujet de la femme en fuite passe au second plan au profit des difficultés afro-américaines, avec une mine d'informations politiques dont je suis peu friande, ce roman a tout de même eu le mérite de me tenir en haleine. Simplement parce que la plume de l'auteure est remarquable. Les descriptions de Paris ou de Chicago ou des saisons sont dignes d'un Zola inspiré.

Mon bémol se porte sur une héroïne qui ne m'a pas semblé attachante, des émotions en latence, une fuite à laquelle j'ai accordé peu de crédit. Un léger souci temporel m'a également fait prendre un peu de distance. J'ai eu l'impression de lire les quelques jours d'une femme alors que cette histoire se passe sur plusieurs dizaines d'année. C'est ici l'écriture qui m'a touchée de plein fouet. Un roman vraiment bien écrit et bien rendu malgré ses petites imperfections tout à fait subjectives et personnelles.

Chicago, « une ville où la chaleur du coeur et une avidité glaçante battent d'un même rythme, comme le sang et le souffle ».

On sent combien l'auteure affectionne cette ville, ça respire l'amour et la rage dans ses lignes. Et ça me suffit à applaudir Gaëlle Nohant.

#Lafemmerévélée #NetGalleyFrance
#Grasset
Commenter  J’apprécie          11513
Eliza Donneley a tout quitté, pays mari fortuné et enfant pour se réfugier à Paris, où la jeune Américaine, en peine crise existentielle, l'oeil rivé à son Rolleiflex, découvre une ville qui se remet de la guerre. Ainsi au détour de lieux improbables, fréquentés par force après le vol de ses bijoux, elle photographie des inconnus. Certains deviennent des proches, et vont l'aider à se reconstruire et à entamer le long retour vers son fils aimé et son pays. C'est donc en femme libre qu'elle renoue avec son passé et sa ville de Chicago toujours en proie, vingt plus tard, à la violence de la ségrégation des afro-américains.

Une lecture que je termine un peu agacée. Non que La femme révélée soit un roman sans intérêt et mal écrit, au contraire son sujet est intéressant et sa lecture fluide. Mais elle aurait été plus agréable si Gaëlle Nohant, parmi des développements pertinents, ne nous avait gratifiés d'une flopée de phrases creuses et autres banalités sur l'amour et le racisme. Enfin, ce n'est que mon avis...

Challenge MULTI-DÉFIS 2020
Commenter  J’apprécie          1036
Paris, dans les années 50, alors que saint Germain des Prés bouillonne d'une énergie créatrice réjouissante.

Pour Violet, qui vient d'arriver en Europe pour fuir une menace dont on découvrira peu à peu la nature, les premières impressions sont loin de l'enchantement. Logée dans un hôtel de passe, vite délestée des bijoux qui devait lui assurer quelques revenus, le rêve n'est pas au rendez-vous. Mais elle possède heureusement un objet précieux, un rolleiflex derrière lequel elle se cache en capturant des portraits souvent volés.

Les rencontres ne tarderont pas à la sortir de l'isolement, mais à qui peut-on se fier…?

C'est une histoire romantique à souhait, séduisante autant par le décor de ce Paris qui n'existe plus depuis belle lurette (même Saint Germain a vendu son âme aux boutiques de chaine internationales), que par le charme de l'écriture qui rend les personnages attractifs.

En miroir, Chicago apparaît comme le lieu de tous les dangers, champ de bataille où s'affrontent les pacifistes qui protestent contre la guerre du Vietnam, les hippies fleuris et drogués, et les forces de l'ordre chargés de décourager manu militari ces trublions. Derrière tout ça, l'appât du gain et le racisme, qui atteint les populations d'afro-américains qui pensaient sauver leur peau en fuyant le Sud. C'est un portait sans concession d'une ville violente et corrompue.


Récit très intéressant et par sa documentation, et très agréable en raison de la sympathie que suscite l'héroïne du roman.


Très bon moment de lecture.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          950
Eliza a perdu son père, très jeune ; père qu'elle a idéalisé au point d'en faire une icône (c'en était probable une, soit dit en passant) il lui a appris la tolérance, n'hésitant pas à l'emmener dans les quartiers réservés aux Noirs. Tout cela au grand dam de sa mère.

Elle parvient à entamer des études grâce à une bourse, mais tombe sur amoureux transis, Adam, qui ne lui plaît guère : elle finit par céder : c'est un beau mariage selon sa mère. Adieu, les études, le rôle d'épouse n'en nécessite pas ! peu après le mariage, Adam part sur le front elle vit dans une belle maison, se retrouve vite enceinte et surtout sous la coupe de la mère d'Adam, Abigail, la sorcière de service qui veille jalousement sur son précieux rejeton.

Au retour de la guerre, Adam a changé, picole beaucoup, fait des affaires mystérieuses, pour ne pas dire mafieuses, multiplie les aventures extra-conjugales. Eliza se défoule avec son appareil photo, prenant des clichés, chaque fois qu'elle le peut.

Un jour, un homme noir tire sur Adam, l'accusant d'avoir mis le feu volontairement à l'appartement dans lequel sa femme et ses quatre enfants sont morts brûlés vifs. C'est un Noir, il est forcément coupable mais Eliza commence à douter d'Adam.

Elle prend la fuite, avec des faux papiers, sous un nouveau nom Violet Lee, direction Paris, n'emportant que quelques bijoux et son précieux Rolleiflex… elle se retrouve par hasard dans un hôtel de passe où elle fait la connaissance de Rosa. On va suivre sa vie à Paris au début des années cinquante.

Elle réussit à trouver du travail, continue à se promener avec son Rolleiflex, comme bouclier, et rencontre d'autres femmes dont les vies sont un peu plus libres que ce qu'elle a connu à Chicago, mais à quel prix. Elle rencontre, un photographe, un pianiste de jazz qui a fui les USA aussi, ainsi qu'un bel américain Sam, beaucoup moins clean qu'elle le croit.

Mais l'exil est dur, elle pense à son fils qu'elle a laissé là-bas (il est plus facile de fuir son pays seul, qu'avec un enfant (les migrants en savent quelque chose) et en plus elle se sait surveillée.

Un jour, elle décide qu'il est temps de rentrer à Chicago… mais ne divulgâchons pas…

Eliza-Violet est née le jours des émeutes de Chicago en 1919. « Moi, je suis née au coeur d'une nuit d'émeutes. J'ai été baptisée par cette violence, elle est entrée dans mes tissus et dans mon sang, je l'ai aspirée avec mon premier cri. J'ai voulu lui échapper mais elle ne m'a jamais quittée. »

La ville qu'elle va retrouver en 1968 ne vaut guère mieux (un maire qui envoie les flics surarmés sur des manifestants pacifiques qui refusent d'aller combattre au Vietnam et sont forcément des « rouges ») Martin Luther King a été assassiné, les espoirs des plus pauvres, partis en fumée, il ne restait que Robert Kennedy pour prendre le relais, on sait le sort qui lui a été réservé.

Ce sont toujours les mêmes qui trinquent, tandis qu'une minorité s'en met plein les poches : les entrées en guerre des USA ne sont jamais altruistes : que ce soit le débarquement en Normandie, le Vietnam et celles qui ont suivi…

Au début, on peut être heurtée par le fait que la jeune femme parte seule, mais, comme Gaëlle Nohant alterne les récits dans cette première partie, on ne peut qu'être d'accord avec elle : elle n'avait aucune chance de garder son fils quelle que soit son choix.

« La vérité est que j'ai choisi de me sauver avant Tim, parce que l'emmener avec moi était trop risqué. Cela va à l'encontre de tout ce qu'on nous apprend, que les mères sont faites pour se sacrifier, que c'est leur destin depuis le fond des âges. »

Le titre « la femme révélée » est intéressant : Eliza-Violet se révèle plus forte qu'elle ne pense l'être. Mais il fait allusion aussi à la photographie (les révélateurs à l'époque où l'on développait ses photographies en chambre noire).

J'ai beaucoup aimé cette histoire, le destin de cette femme qui se croit fragile parce qu'on l'a élevée avec cette idée, et qui résiste, s'accroche dans une ville qu'elle ne connaît pas : Paris est la ville de la liberté ! c'est l'idée qu'on lui a vendue, certes, mais on ne lui a pas précisé à quel prix…

Gaëlle Nohant a une très belle écriture, elle nous fait partager le destin de ces femmes auxquelles on ne peut que s'attacher qu'il s'agisse de Rosa, la prostituée sous le joug d'un mac » jaloux ! ou Brigitte qui fréquente les clubs de jazz ou encore de la femme qui s'occupe du foyer « Les Feuillantines » qui accueille les jeunes femmes, avec sa concierge dragon qui ferme la porte sitôt « la permission de minuit » dépassée, tans pis si les jeunes femmes sont obligées de passer la nuit dehors…

Les personnages masculins sont bien étudiés psychologiquement, ce n'est pas un livre uniquement de femmes, avec une tendresse particulière pour Horatio, le musicien noir, presque aveugle qui se déchaîne sur son piano.

Dernière remarque : sur le plan historique, c'est une très bonne idée de mettre en parallèle les deux époques, car finalement rien en semble changer dans les mentalités : on est toujours le Noir de quelqu'un.

Tout le monde aura compris, j'aurais pu encore parler de roman pendant des heures, mais cela deviendrait lassant. J'ai eu beaucoup de mal, une fois de plus, à limiter les extraits, tant ce livre renferme de phrases ou de descriptions fortes, en particulier le chapitre 22…

C'est le premier roman de l'auteure que je lis et je l'ai vraiment aimé. Il serait temps que je sorte « La légende du dormeur éveillé » qui sommeille dans ma PAL depuis sa sortie.

Un immense merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m'ont permis de lire ce beau roman et de faire enfin la connaissance de la plume de son auteure.

#Lafemmerévélée #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          672
Paris : 1950, Eliza Donnelley ,née Bergman, trente et un an plus tôt : une bourgeoise de la Gold Coast , mariée à Adam- , un des nababs de l'immobilier qui perdaient toute morale par avidité , en spéculant sur les inégalités raciales à Chicago, quitte brusquement cette ville , abandonne son fils Tim , âgé de huit ans , n'emportant qu'une valise et quelques bijoux.,et surtout son Rolleiflex ....
Pourquoi s'est - elle enfuie ? En abandonnant son fils surtout ?

Elle débarque à Paris , se cache d'abord dans un hôtel de passe , prend le nom de Violet Lee.

Délestée de son argent et de ses bijoux ,déroutante et insaisissable , elle fera la connaissance de Rosa, , Robert Cermak, le photographe , Helene-Roch, la directrice du foyer qui l'hébergera par la suite.

Secrète , elle essaiera de se réinventer au fil des jours à l'aide de son appareil photo, le fameux Rolleiflex rivé constamment à son oeil ..

Elle portera un regard éclairé sur ce qu'elle montre à travers ses clichés touchants pétris d'humanité : Paula au beau visage café au lait, aux yeux immenses, princesse en haillons flottant dans ses godillots , fixant sur la pellicule des visages de gosses, des jeunes femmes qui sourient dans leur univers glauque , des vieillards qui ont l'air d'avoir traversé toutes les guerres...
Ce qui touche dans son regard de photographe , à propos des clichés pris à Chicago , c'est le regard qu'elle porte sur eux , pas par misérabilisme mais pour un absolu rendu de dignité ...
Elle ridiculise sans le savoir ce monde blanc qui traite les noirs en inférieur.

Entre présent et passé du décor d'un Paris disparu ,du quartier des Halles à Saint-Germain des Prés , qu'elle apprivoise en saisissant les visages des humbles et des invisibles , des petits , des miséreux , aux souvenirs de la deuxième guerre toute proche, à un Chicago bouillonnant en pleine ébullition raciale , politique et sociale l'auteur nous livre une histoire romantique intéressante , bien documentée aux personnages attractifs, à l'écriture sensible .intense , brûlante d'humanité .
En miroir , Chicago apparaît vraiment comme le lieu de tous les dangers, un véritable champ de bataille ,ville poussiéreuse , au vacarme assourdissant , un camp retranché où s'affrontent les Pacifistes qui protestent contre la guerre de Vietnam , les hippies fleuris et drogués , les forces de l'ordre, les matraques et les hurlements, la lutte incessante pour les droits sociaux, et les injustices raciales —- dix- huit ans plus tard,——-

L'histoire occupe une place importante dans la deuxième partie de l'ouvrage , surtout la lutte des noirs pour les droits civiques .
Un récit frémissant, vif, intéressant, agréable à lire , à l' écriture ample —- si l'on oublie certaines phrases toutes faites à propos du racisme et de l'amour ——
Ce n'est que mon sentiment , tout personnel.
Mon troisième ouvrage de Gaëlle Nohant :
J'avais lu en juin 2015 «  La-part des flammes » ouvrage historique , et en 2017 «  La légende d’un dormeur éveillé » , excellente évocation du poète Robert Desnos...
Merci Reine pour le prêt .
Commenter  J’apprécie          609


critiques presse (4)
LeMonde
17 février 2020
Celle dont Gaëlle Nohant suit la trajectoire dans La Femme révélée est une Américaine qui a tout quitté, y compris son fils, pour retrouver une liberté perdue. A l’exil vers Paris succède son retour à Chicago, avec pour toile de fond l’après-guerre et pour seul objectif sûr, celui de son appareil photo.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Actualitte
20 janvier 2020
Gaëlle Nohant, par son écriture sensible et élégante, dénuée d’afféterie ou de posture, nous fait cadeau de son souffle romanesque : nous faire sortir de nous-mêmes quelques heures. Et y retourner à regret, la dernière page de La femme révélée tournée.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeSoir
20 janvier 2020
Le nouveau roman de Gaëlle Nohant, « La femme révélée », impressionne par la force qui pousse une femme vers son destin [...] Un destin hors du commun, raconté sans esbroufe mais avec une justesse de ton qui place lecteur et lectrice au plus près de cette Eliza/Violet qu’on suivrait jusqu'au bout du monde.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LeFigaro
16 janvier 2020
La femme révélée de Gaëlle Nohant est une fresque enlevée sur le destin d’une photographe américaine des années 1950 à 1970.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (177) Voir plus Ajouter une citation
“Je ne peux pas être pessimiste, parce que je suis vivant.” Je crois que nous en sommes là. Tant que nous respirons, nous continuons à croire que nos pattes de fourmi peuvent infléchir les tragédies programmées, et qu’un peu d’amour et d’intelligence suffisent à éclairer la nuit.
Commenter  J’apprécie          495
Il y a une forme d’ivresse à ne plus devoir rendre de comptes, décider de ses priorités, subvenir soi-même à ses besoins. Du plus loin que je me souvienne, la solitude m’a toujours manqué, comme on aspire à l’air des montagnes quand on grandit dans la trame serrée des villes.
Commenter  J’apprécie          402
Tu m'avais recueillie sans poser de questions et aidée patiemment à me reconstruire. Tu m'acceptais avec tous ces morceaux brisés, tu devinais beaucoup et ne forçais rien, et peu à peu ta douceur m'avait réconciliée avec la vie. Entre nous, l'amour est venu lentement. Notre cohabitation respectueuse s'est muée en complicité, puis en intimité. Mais tu as respecté ma part d'ombre, tu n'as rien dérangé. J'ai appris à t'aimer, comme on se coule dans la musique en la laissant étirer le cœur et l'âme vers d'infinies métamorphoses. Durant les heures où je t'écoutais jouer, les soirées avec tes amis musiciens et écrivains qui transcendaient leurs vies boiteuses pour en filtrer la lumière, je n'avais plus le sentiment de devoir lutter contre le courant. J'acceptais de vivre avec cet inachevé, ce vide inguérissable. Je te dois la part de joie et de paix de ces années, la liberté que j'y ai trouvée. Même si tu soutiens que tu n'as fait qu'écouter le chant de mon âme, qui de débattait dans l'obscurité mais aspirait à rayonner au-dehors.
Commenter  J’apprécie          82
- Tu vois, c'est le problème, observe Brigitte. On nous présente le mariage comme la seule issue possible. Moi, il me suffit de regarder ma mère. Avant d'épouser mon père, elle était drôle, elle avait un charme fou. Elle peignait des aquarelles et voulait faire les Beaux-Arts...Mais tu vois, c'est comme si le mariage éteignait toute la lumière qu'on a en soi.
Commenter  J’apprécie          221
e m’étonne que mon choix, au moment de sauver ma peau, se soit porté sur cette ville où je n’avais jamais mis les pieds. Comme si l’esprit de mon père, qui me désertait depuis des années, m’avait adressé un signe à travers le brouillard. Il aimait tant Paris que son évocation toujours recommencée remplaçait les bedtime stories. Elle était ce havre des réfugiés et des artistes, cœur de la Bohème et de l’intelligence, capitale des droits de l’homme et de ces Français qui nous avaient offert Lady Liberty, pour éclairer de son faisceau bienveillant la porte de l’Amérique.
Commenter  J’apprécie          100

Videos de Gaëlle Nohant (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gaëlle Nohant
Gaëlle Nohant : sur les traces des objets de la Shoah
autres livres classés : chicagoVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (1566) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3608 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..