Citations de Gayle Forman (710)
Je suis perdue.
Freya fixe les mots qu'elle vient de taper sur son téléphone portable.
Je suis perdue. Où est-elle allée pêcher ça ?
- Excusez-moi, mademoiselle, répète le chauffeur de la voiture de location, mais je crois que je suis perdu.
La jeune fille sursaute, réintègre la réalité. Assise à l'arrière d'une limousine, elle est en route pour son septième - huitième ? - rendez-vous chez le médecin en quinze jours.
Durant l’instant splendide avant que je reprenne la parole, il n’y a eu plus que le visage de James, magnifique, plein d’espoir, tout à la chaleur et à l’optimisme de cette promesse de printemps, de cette promesse de soleil étincelant sur nous tous, attendant d’accepter mon secret comme il m’avait accepté.
J’ai chanté… J’ai passé ma voix au papier de verre, j’ai remonté le temps, année par année, j’ai décapé les couches de vernis, traversé les promesses non tenues, tenté de creuser pour retrouver la fille qui était née en chantant. J’ai chanté jusqu’à m’en érailler la voix, jusqu’à m’en réduire le cœur en charpie, en quête de cette fille-là. L’ai-je trouvée? Avait-elle seulement jamais existé?
Les films et les romans se terminent généralement quand le couple échange son premier baiser. On suppose qu'après, ils sont heureux.
Je pensais à ce que me disait parfois maman quand je manquais d'assurance : 'fait comme si, jusqu'à ce que tu y arrives".
"Je te laisserai t'en aller. Si tu restes."
En fait les obsèques, c'est comme la mort.
On peut avoir des souhaits, des plans, mais en fin de compte, ça nous échappe.
- Sauf si tu confies tes souhaits aux bonnes personnes a dit Henry ...
A l'école primaire, je me suis orientée vers le violoncelle.
Pour moi, cet instrument avait quelque chose d'humain.
J'imaginais qu'il révélait des secrets à l'oreille de ceux qui en jouaient et j'ai voulu faire partie de ces confidents.
Si tu veux partir, tu peux. Tout le monde veut que tu restes et Dieu sait que c'est mon vœu le plus cher.
Mais c'est ce que je veux, moi, et je sais que ce n'est pas forcément la même chose pour toi. Je tiens à te dire que si tu nous quittes, je le comprendrai. Si tu dois t'en aller, si tu préfères arrêter de te battre, tu peux Mia.
J'étais en train de prendre conscience que ce n'étaient ni les alarmes ni les portes fermées à double tour qui nous tenaient prisonnières dans l'établissement, mais notre propre peur. Et nous étions les seules à pouvoir faire sauter ces verrous psychologiques. (p.184)
J'étais déçue de voir avec quelle facilité les Soeurs abandonnaient, mais au fond, cela ne me surprenait pas. A Red Rock, tout était fait pour que nous doutions de nous-mêmes. L'école nous brisait, nous forçait à nous soumettre au programme. (p.176)
Pour cela, je devais changer. Car malgré ce que pensaient Clayton et mon père, malgré mes tatouages, ma coiffure punk et mon goût pour les guitares électriques, j'étais une fille bien. J'avais obéi à mes parents, puis à mon père quand ma mère était partie. J'étais gentille avec Billy. Je ne me droguais pas, je ne buvais pas, je ne volais pas et je n'agressais pas les gens. J'étais honnête. Je pouvais aimer et être aimée. Je n'avais rien de la révoltée dont l'équipe de Red Rock me renvoyait l'image. Mais je me rendais compte que si je voulais sortir d'ici et reprendre ma vie en main, je devais devenir cette fille-là. Le temps était venu de réveiller la rebelle qui sommeillait en moi. (p.164-165)
- Laurel est la première homosexuelle que je connaisse.
- Une personne sur dix est homosexuelle, tu sais, a précisé Laurel. Disons plutôt que je suis la première personne dont tu n'ignores pas l'homosexualité. (p.149)
- Quelle idée saugrenue, croire ses enfants ! (p.96)
"Ce que tout le monde veut à Red Rock, vous la première, c'est me transformer en une espèce d'automate obéissant, qui ne s'opposerait jamais à sa belle-mère, approuverait tout ce que dit son père, et ne ferait jamais rien de « rebelle », du genre se teindre les cheveux et jouer dans un groupe. Ce que vous n'avez pas pigé et que mon père semble avoir oublié, c'est que je n'ai rien d'une rebelle. J'ai simplement été élevée ainsi. » (p.87)
Chacune d'entre nous est ici grâce aux autres et pour les autres. (p.82)
Dans la vie, il faut parfois faire des choix, et parfois ce sont les choix qui te font.
J'ai entendu des gens évoquer le sommeil des morts. Est-ce que la mort ressemble à ça? Une sieste éternelle, profonde, agréable, confortable? Si oui, je ne serais pas contre. Du tout.
D'accord, tu t'es habillée plus sexy, tu es blonde et c'est différent. Mais celle que tu es cette nuit est la même dont j'étais amoureux hier et la même dont je serai amoureux demain.
Cela ne dépend pas des médecins. Leurs histoires de coma artificiel c'est du bla-bla. Cela ne dépend pas non plus des anges, qui brillent pas leur absence. Cela ne dépend même pas de Dieu, s'Il existe, ne se montre pas en ce moment. Mais de moi.