"Après les bons amis, les bons livres m'enchantent.
À toute heure, en tout temps, je tiens entre les mains
Les ouvrages fameux des Grecs et des Romains.
Ô le grand don de Dieu que d'aimer la lecture ! "
Après les bons amis, les bons livres m'enchantent.
À toute heure, en tout temps, je tiens entre les mains
Les ouvrages fameux des Grecs et des Romains.
Ô le grand don de Dieu que d'aimer la lecture !
(Épître au père Rapin in Les historiettes)
Le Roi lui demanda pourquoi il avoit si bon appétit quand il n'étoit que roi de Navarre, et qu'il n'avoit quasi rien à manger, et pourquoi à cette heure qu'il étoit roi de France paisible, il ne trouvoit rien à son goût : "C'est, lui dit le maréchal [de Roquelaure], qu'alors vous étiez excommunié, et un excommunié mange comme un diable."
Page 98 (édition Delloye en 5 volumes, 1840)
Après les bons amis, les bons livres m'enchantent.
À toute heure, en tout temps, je tiens entre les mains
Les ouvrages fameux des Grecs et des Romains.
Ô le grand don de Dieu que d'aimer la lecture !
[ Épître au père Rapin in Les historiettes ] 1865
(Pas que ! "des Grecs et des Romains"
[Malherbe] ne vouloit pas que l'on nombrât en vers avec ces nombres vagues de cent et de mille, comme mille, ou cent tourments, et disoit assez plaisamment, quand il voyait cent : « peut-être n'y en avoit-il que quatre-vingt dix et neuf. »
[…]
A propos de nombres, quand quelqu'un disoit : « Il a les fièvres, » il demandoit aussitôt : « Combien en a-t-il de fièvres ? »
[La Reine Marguerite de Valois] portoit un grand vertugadin, qui avoit des pochettes tout autour, en chacun desquelles elle mettoit une boîte où étoit le cœur d'un de ses amants trépassés ; car elle étoit soigneuse, à mesure qu'ils mouroient, d'en faire embaumer le cœur.
Page 163 (édition Delloye en 5 volumes, 1840)
Un jour [M. de Créqui] tomba du haut d'un escalier en bas, sans se faire autrement de mal. « Ah ! Monsieur, lui dit-on, que vous avez sujet de remercier Dieu ! -Je m'en garderai bien, dit-il, il ne m'a pas épargné un échelon. »
Page 161 (édition Delloye en 5 volumes, 1840)
Henri IV était amateur de bons mots : un jour, passant par un village, où il fut obligé de s'arrêter pour y dîner, il donna ordre qu'on lui fit venir celui du lieu qui passait pour avoir le plus d'esprit, afin de l'entretenir pendant le repas. On lui dit que c'était un nommé Gaillard. "Eh bien ! dit-il, qu'on l'aille quérir." Ce paysan étant venu, le roi lui commanda de s'asseoir vis-à-vis de lui, de l'autre côté de la table où il mangeait. "Comment t'appelles-tu ? dit le roi. - Sire, répondit le manant, je m'appelle Gaillard. - Quelle différence y a-t-il entre gaillard et paillard ? - Sire, répond le paysan, il n'y a que la table entre deux. - Ventre-Saint-Gris ! j'en tiens, dit le roi en riant. Je ne croyais pas trouver un si grand esprit dans un si petit village."
Une autre fois [Malherbe] lui disoit : "Vous faites bien le galant ; lisez-vous encore à livre ouvert?" C'étoit sa façon de parler pour dire : Etre toujours prêt à servir les dames. M. de Bellegarde lui dit que oui. "Ma foi, répondit-il, je vous envie plus cela que votre duché-pairie."
Henry IIIe fit bien pis à une illustre courtisane. Il coucha une nuict avec elle ; le lendemain elle faisoit l’entendue et disoit à tout le monde qu’elle avoit couché avec les Dieux. « Mais », luy dit quelqu’un, « les Dieux font-ils mieux que les hommes ? – Ils payent mieux », dit-elle, « mais ils ne font que cela ; patience, 1.200 escus d’or sont bons. » Le Roy le sçeut et luy fit passer douze Suisses sur le corps à cinq solz pièce. « Cette fois-là », dit-il, « elle pourra se vanter d’avoir esté bien foutue et mal payée. »