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4.15/5 (sur 57 notes)

Nationalité : Belgique
Biographie :

George J. Ghislain est un auteur belge qui vit dans une petite maison de campagne de la fin du 18ème dans le Hainaut.
Il écrit des romans m-m principalement dans un contexte historique.

Facebook : https://www.facebook.com/George-J-Ghislain-1876535499140255/

Source : facebook
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Les semaines qui avaient suivi ces premiers émois, le beau Günther l’avait regardé avec un sourire doux. Sous la table, à l’abri des regards, il avait glissé sa main sur sa cuisse, et avait doucement pressé son entrejambe durci. Et après une courte hésitation timide, Arn avait placé sa paume contre le dos de celle de Günther, puis avait cherché son entrejambe.
Il n’avait jamais éprouvé le moindre désir pour qui que ce soit. Il avait presque vingt ans, Günther en avait cinq ou six de plus. Mais dans ces moments volés, c’était comme si tout s’expliquait. Il aimait les filles, bien sûr, mais pas pour coucher avec. Il avait toujours cru qu’un jour, l’une d’elles ferait bondir son cœur, comme cela se disait. Il s’était forcé à les désirer, par frustration. Comme si ces choses pouvaient se commander. Il trouvait les filles jolies et il aurait aimé en serrer dans ses bras, mais il se sentait plus comme un « grand frère » que comme un éventuel amant. De là à dire qu’avant Günther il avait désiré des garçons, c’eut été mentir. C’était tellement interdit par l’omniprésente religion qu’une chape dense sur son esprit avait occulté ce type de désir. Oui, cela lui arrivait d’apprécier les formes ou la belle gueule d’un garçon, mais c’était plus par jalousie, comme pour comparer son corps maigrichon, imberbe et élancé, à ceux nettement plus virils de ses camarades.
Mais là, tout prenait un sens.
Günther lui avait expliqué avoir tourné autour de lui depuis des semaines, voire des mois, et avoir multiplié les approches, toujours infructueuses.
Arn ne pouvait pas imaginer comment un bel homme comme lui, qui aurait pu avoir n’importe quelle femme parmi les plus jolies, les plus gentilles et peut-être même parmi les plus riches de la ville, pouvait être séduit par lui. Lui.
Un homme.
Et pas l’un des meilleurs spécimens avec ça.
C’était incompréhensible.
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Les trois loups étaient là, devant la porte, effectivement. Le mâle entra, après avoir reniflé son mollet et s’être frotté un instant la gueule contre sa cuisse. Les deux femelles attendaient. Mais attendaient quoi ?
— Elles ont fait une bonne prise.
Arn sursauta à la voix de Jörgen.
C’est seulement là qu’il vit la biche. Une trace ensanglantée dans cette épaisse neige, rendue noire par la lumière bleue de la lune, se perdait au loin. Les loups avaient amené une si grosse proie jusqu’ici.
— C’est une offrande. Quand ce qu’on leur donne ne suffit pas, ils chassent tous les trois. C’est la mère des petits qui est la dominante. Son mâle est mort quand on est venu ici. Un ours nous a attaqués. Elle a mis bas prématurément et deux des cinq petits n’ont pas pu être sauvés. Malgré l’épreuve, c’est elle qui reste la cheffe. Elle va nous donner la biche. D’ordinaire, ce sont de petites proies. On mange, puis elle mange, puis les deux autres mangent et enfin les petits. Parfois un adulte, et pas forcément la mère, régurgite pour les petits avant leur tour. C’est un signe de respect pour qu’ils se sentent intégrés dans la meute.
Arn était impressionné par la hiérarchie en place. Ces loups semblaient si intelligents, supérieurs aux hommes.
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Leonhard murmurait des « Mon Dieu, il va se faire dévorer » et autres paroles rassurantes.
Arn les fixa, d’un air ferme, mais pas sévère.
Deux loups firent mine de bondir sur lui, mais stoppèrent immédiatement leur course. Lune grondait également, mais à leur encontre.
Il cibla ceux qui montraient le plus d’agressivité et les fixa intensément.
L’un d’eux se coucha sur le côté, l’autre détourna le regard. De là, tous les autres nouveaux venus se couchèrent sur le dos.
Lune avait pris Pinsel à la gorge, s’il se souvenait bien…
Il s’approcha et attrapa la gorge des loups couchés, et serra. Assez fort pour montrer de la fermeté, pas assez pour que cela fasse mal. Il passa de loup en loup jusqu’au dernier. Puis ils se relevèrent, se frottèrent à lui et continuèrent de faire la fête comme si rien ne s’était passé. Arn appela Günther près de lui et les loups se frottèrent à lui également. Le sens du couple voulait dire quelque chose pour eux. Ces bêtes étaient formidables.
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Le souffle glaciale de la tempête :

«… Il entendait bien, sans pouvoir les comprendre, ses voisins parler, mais les sons étaient assourdis par l’eau.

Il aurait dû participer aux échanges, écouter ce que les deux nouveaux venus avaient à dire. Mais il regrettait d’être là, de les avoir suivis ici. Il aurait pu se laver demain – bien qu’il ne puisse nier que cela soit nécessaire, vu les efforts de la journée. Ce qui le dérangeait, c’étaient ses pensées. Il crevait de désir pour Pablo. Une passion qui enflammait ses entrailles jusqu’à l’obsession. Et en un claquement de doigts, voilà qu’il éprouvait du désir pour cet homme torturé qu’était Conrad. Lui aussi avait tout pour être désiré.

Était-ce le fait que comme le Castillan, l’homme balafré semblait inaccessible ? ...»
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Andreas embrassa le crâne du garçon, touché par ses paroles. Märtin avait les larmes aux yeux. Sa fierté d’ado l’empêchait de s’approcher, mais Andreas lui fit un sourire.
— Faudra peut-être qu’on en parle tous les quatre.
Et là, Märtin se mit à pleurer et Septième se serra contre Andreas, le serrant dans ses bras et il donna un baiser sur la tête du bébé.
Nicky et Andreas échangèrent un sourire complice et doux. Ils étaient tous les deux d’accord, sans en avoir parlé préalablement.
Le reste ne serait qu’une formalité, les faits parlaient d’eux-mêmes.
Sa vie avait été tellement bousculée ces derniers mois qu’il ne se reconnaissait pas. C’était vraiment une nouvelle vie. Comme s’il clôturait une histoire pour en démarrer une autre.
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Chapitre 2 :
Tonnerre sur la forêt
«… Oh non, voilà qu’il en entendait un s’approcher.
— Tu pisses encore, Ugo ? Elle est trop petite ? dit une des voix plus lointaines que le son des feuilles froissées que Morgan entendait clairement.
— Trop petite ? répondit la voix teintée d’accent du Sud, correspondant aux bruits de pas. Je vais te la foutre au cul et tu crieras « Maman » pendant une semaine !
Rires.
Morgan était liquéfié par l’angoisse. Les pas s’approchaient toujours. Il allait être repéré.
De fait, l’homme s’arrêta juste à côté de lui.
Morgan leva les yeux, tremblant, il était fichu.
L’homme avait des yeux clairs, sur une peau mate et très foncée. Avec le contre-jour du ciel, son visage était un peu flou. L’homme le dévisagea, des pieds à la tête. Un sourcil noir relevé en surprise.
— Un problème, Ugo ? Tu ne la trouves pas ?
— Regarde dans ton cul si elle n’y est pas !
L’homme défit ses braies, comme si Morgan n’était pas là et sortit son sexe, pour pisser, juste à côté de lui.
Morgan ne comprenait pas pourquoi il ne le dénonçait pas, sur le champ.
Son regard s’écarquilla sur le sexe de l’homme. Généreux, comme il l’avait suggéré. Puis il fixa l’homme dans les yeux.
Ce dernier avait un sourire timide. Il était de corpulence fine, mais pas du tout malingre. Son uniforme était serré autour de jambes que l’on devinait endurantes à la marche et il avait le dos légèrement creusé, faisant ressortir des fesses rondes, mais assez petites e
étroites. Il secoua son sexe pour expulser les dernières gouttes et remballa sa marchandise.
— Tu fais quoi ici ? murmura-t-il pour s’assurer que ses collègues ne l’entendent pas.
— Je… je voulais couper au court, pour aller à Walburg. J’ai pris peur en vous entendant.
— Walburg est à gauche, mais la ville est fermée. C’est toi qui pues le chien ma parole ! …»
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La promiscuité ne permettait aucune intimité, mais Günther, plus éveillé, avait souri en s’endormant dans les bras de son amant. Et plus tard, Arn avait descendu sa main jusqu’à son entrejambe, et il l’avait fermement tenu toute la nuit. Arn avait senti ses sanglots, contre son cou. Soulagement, traumatismes, ou les deux en même temps. Arn déposait des petits baisers partout où il pouvait atteindre sa peau. Il ne pouvait pas s’en empêcher, ni s’arrêter. Il savait qu’une fois totalement hors de danger, sa propre carapace tomberait et la peur accumulée depuis le jour où il avait fui la ville s’évacuerait en sanglots, comme son Günther en ce moment.
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Le baiser n’avait duré qu’un instant. Un tout petit instant. Conrad s’était retiré tout de suite, murmurant que ce n’était pas le moment.
Karl lui aurait tout donné maintenant. Il avait besoin d’amour. Il avait besoin de ses bras. Les siens, ceux de Magda, même ceux d’un des gardes du convoi, tant qu’il n’était pas seul.
Sentant sa demande non verbale, Conrad se coucha près de lui, à l’arrière de la couche, d’une manière chaste. Karl fit pivoter son dos contre le garçon, qui glissa son bras sous son cou et posa son autre bras autour de sa taille.
Pinsel hurla doucement. Et il vint lécher le visage de Karl.
Puis tout à coup, Noiraud était là aussi et s’installait sur ses pieds, se roulant en boule et déposant la tête sur ses jambes.
Karl était coincé entre Conrad, Pinsel et Noiraud. Mais c’était de cela qu’il avait besoin pour le moment.
Le sommeil le gagna au fur et à mesure que la douleur s’estompait, ses rêves étaient vifs, semblaient si réels, un Prince, noir, qui n’était peut-être pas mauvais, mais qui avait laissé glisser une situation dans le chaos et n’avait rien pu faire pour la rattraper, si ce n’était l’empirer encore.
Et dans ce chaos, un espoir. Il avait chanté avec les loups. Communié avec eux. C’était une sensation nouvelle. Celle de faire partie d’un plus grand tout. De ne pas être seul.
Il avait clamé avec eux son désespoir, et c’était comme si cela marquait la fin d’une époque, et le début meilleur, fallait-il l’espérer, d’une autre.
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L’Ogre de Germanie :
«… — Tiens, Gueule-d’amour, tu as perdu un truc.
Pietro sursauta et se retourna sur… l’ogre.
Il tenait ses braies mouillées.
Pietro mit un moment à comprendre que c’étaient bien les siennes qui étaient tombées, tout simplement. Et il n’avait pas senti la chute ? L’allégement soudain aurait dû l’alerter, mais ses pensées, toujours concentrées l’avait fait passer à côté. Bravo !
— Oh… me… ci.
— Ah ? Tu parles ? Ils disent que tu es muet.
Qui «ils»
— Pe… sonne me com… end.
— J’ai grandi avec une sœur qui avait un bec-de-lièvre. J’ai l’habitude.
— Ah.
L’ogre était en train de lui parler.
De lui parler.
Il avait même une sorte de sourire sur le visage. Pas exactement un sourire. Un contentement.
— Me… ci.
Pietro prit les braies et ses doigts gelés effleurèrent ceux de l’ogre.
Il frissonna et l’ogre semble s’en étonner.
— Fais f… oid, ajouta Pietro pour masquer son embarras.
L’ogre acquiesça.
— Moi, c’est Ulrik. Et toi ?
— Piet… o.
— Pietro ? Italien ? C’est ça, ton accent ?
L’ogre, Ulrik, avait pu déterminer son accent en trois mots mal prononcés ? Personne ne lui trouvait d’accent, d’ordinaire, tant il parlait mal.
Comment une brute tyrannique pouvait-elle être si charmante tout à coup ? Et puis à l’évidence de la réponse lui sauta aux yeux. Il était sa prochaine victime. COmme Ugo et d’autres avant lui.
Plus que jamais, il devait fuir ce type.
Et merde… il avait encore une érection. …»
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Il n’avait jamais éprouvé le moindre désir pour qui que ce soit. Il avait presque vingt ans, Günther en avait cinq ou six de plus. Mais dans ces moments volés, c’était comme si tout s’expliquait. Il aimait les filles, bien sûr, mais pas pour coucher avec. Il avait toujours cru qu’un jour, l’une d’elles ferait bondir son cœur, comme cela se disait. Il s’était forcé à les désirer, par frustration. Comme si ces choses pouvaient se commander. Il trouvait les filles jolies et il aurait aimé en serrer dans ses bras, mais il se sentait plus comme un « grand frère » que comme un éventuel amant. De là à dire qu’avant Günther il avait désiré des garçons, c’eut été mentir. C’était tellement interdit par l’omniprésente religion qu’une chape dense sur son esprit avait occulté ce type de désir. Oui, cela lui arrivait d’apprécier les formes ou la belle gueule d’un garçon, mais c’était plus par jalousie, comme pour comparer son corps maigrichon, imberbe et élancé, à ceux nettement plus virils de ses camarades.
Mais là, tout prenait un sens.
Günther lui avait expliqué avoir tourné autour de lui depuis des semaines, voire des mois, et avoir multiplié les approches, toujours infructueuses.
Arn ne pouvait pas imaginer comment un bel homme comme lui, qui aurait pu avoir n’importe quelle femme parmi les plus jolies, les plus gentilles et peut-être même parmi les plus riches de la ville, pouvait être séduit par lui. Lui.
Un homme.
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