AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Georges Daniel Rebillard (27)


Il y a des années, Raphaël était un jeune cadre dynamique très doué, le chef de groupe adjoint au directeur de la création de l’agence internationale WbCa (Walter brown Creative agency). Super job !
Après des études classiques, il était sorti brillamment de l’École normale supérieure dans les disciplines littéraires, et s’apprêtait à pantoufler jusqu’à la retraite comme prof de fac, lorsqu’il rencontra
Roxane, une sublime jeune femme dont il tomba follement amoureux.
Rencontre due au hasard le plus total.Il cherchait son chemin en un temps où les GPS intégrés aux
smartphones n’existaient pas encore, les yeux baissés sur un plan des arrondissements de Paris, tenu à la main. elle cherchait le nom d’une rue et était encombrée d’un grand plan qu’elle n’arrivait pas à plier
correctement. elle le heurta violemment. ils comprirent qu’ils étaient dans la même situation et éclatèrent de rire.
— Vous allez où ? demanda-t-il. Je peux vous aider ?
— Je vais rue Lhomond, chez une amie !
— et moi rue d’Ulm. Quelle coïncidence ! C’est juste à côté. Faisons le trajet ensemble.
— avec grand plaisir, ce sera plus sympa à deux ! Roxane, enchantée !
Raphaël ! enchanté aussi !
Raphaël n’est pas très dragueur, mais la cocasserie de la situationle décontracte, et il se révèle charmant.
Conversation animée, petit café avant de se séparer, échange de numéros de téléphone, promesse de se revoir. C’est bien parti !
Commenter  J’apprécie          00
Le docteur Charles-Hubert de lavalette est volontaire, peu de temps
après son mariage, pour une mission humanitaire en afrique, au
Nigeria, pour l’organisation Secours Catholique Caritas. Mission
médicale pour apporter aide et matériel à des dispensaires et des
hôpitaux de brousse, sans discrimination confessionnelle. Charles-
Hubert paye de sa personne pour le développement des vaccinations,
l’éradication des épidémies, l’hygiène, les problèmes d’eau et de
nutrition. De quoi l’occuper à plein temps durant les six mois de
l’opération.
Professionnellement, l’intendance a déjà été mise au point lors de
ses précédentes missions. Un collègue le remplace au cabinet auprès
de ses patients. la mécanique est bien huilée !
Pour la vie familiale, c’est plus compliqué. Dans sa conception
morale traditionnelle, la femme doit suivre son mari !
— Cela te fera un voyage magnifique, la brousse africaine est
fascinante. les gens sont d’une gentillesse incroyable et ils ont
tellement besoin de nous ! Je serais content que tu sois près de moi.
Je ne peux pas rester six mois sans toi.
— et moi, je ne peux rester six mois sans Karine… Si on l’emmène,
ne crains-tu pas que ce soit dangereux ? les terroristes, les épidémies…
Commenter  J’apprécie          00
Georges Daniel Rebillard
Passé ce bref intermède et le retour de Roxane au domicile
conjugal, Raphaël reprend avec angoisse le chemin de l’agence. Plus il
s’en rapproche, plus il se sent défaillir. il a les jambes comme du coton.
il réfrène les larmes qui envahissent ses yeux. Son coeur bat la
chamade. il se sent étrangement faible.
il trouve son propre bureau investi par William Flex, qui a installé
sur la table les photos de sa femme et de ses enfants, symbolisant sa
prise de pouvoir. il discute avec les créatifs. les papiers et objets
personnels de Raphaël sont sommairement rangés dans des cartons
posés à même le sol dans le couloir. Passant brutalement de
l’abattement à la fureur, fou de rage, Raphaël entre sans frapper, balaye
d’une main photos et dossiers et ressort en claquant la porte. il va droit
au bureau de Gérard Huiler, le PDG. Comme dans les films, la secrétaire
tente de s’interposer :
— Monsieur leroy, vous n’avez pas rendez-vous ! M. Huiler est
occupé…
— alors ça, je m’en fiche !
— J’appelle la sécurité !
Raphaël est déjà devant Gérard Huilier :
— Qu’est-ce que ça veut dire ? William a pris mon bureau !
— … et ta place ! Nous l’avons embauché comme directeur de la
création.
— ignoble individu ! Fumier, saligaud !
— Ce n’est pas bien d’insulter son patron ! dit le PDG avec un
sourire narquois. assez joué ! Si tu n’es pas content, voilà un papier,
un stylo, tu écris ta démission ! Si tu t’accroches, nous t’avons installé
une table et un fauteuil dans la salle des photocopieuses. Tu pourras
aider les secrétaires ! Ne t’en fais pas, nous te verserons ton salaire.
C’est bien payé pour faire des photocopies ! Mais nous respecterons
nos contrats.
Commenter  J’apprécie          00
Assumez vos choix, vos actes, vos paroles et vos décisions. Cela
vous évitera de vous faire du mal en ruminant, en répétant, en
ressassant une scène ou une situation. C’est une torture et vous vous
victimisez. Vous avez fait de votre mieux, et faire de son mieux,
chaque jour, c’est déjà un grand pas dans la vie.
Soyez autonome ! Agissez, décidez, pensez par vous-même ! Tout
autre comportement vous rend dépendant des autres, de leurs
actions, de leurs pensées, de leurs volontés. Affirmez-vous face aux
autres, vos parents, vos proches.
Vous êtes le seul décisionnaire de votre vie. Elle vous appartient
Commenter  J’apprécie          00
Georges Daniel Rebillard
— Dans le genre teasing, il y a eu une campagne sympa pour
l’afficheur avenir ! avec la belle Myriam qui annonçait : « le
2 septembre, j’enlève le haut. » et, le 2 septembre, Myriam a ôté le
haut de son maillot en disant : « le 4 septembre, j’enlève le bas. » le
public, coquin, attendait la suite, intrigué, impatient ou indigné. le
4 septembre, au petit matin, Myriam a enlevé le bas devant la foule
massée devant les panneaux d’affichage. elle leur avait tourné le dos.
Érotique et humoristique ! Slogan : « avenir, l’afficheur qui tient ses
promesses ». Trouvons un juste milieu entre les « ronds rouges » et
« j’enlève le bas » !
Gérard s’insurge :
— Ce qu’on nous demande, c’est d’inventer du nouveau, pas de
copier les campagnes cultes des copains… Pourquoi pas « la Mère Denis »
de Vedette ou l’échange « Deux contre Un » d’ariel, tant que tu y es !
Du nouveau, du nouveau, du nouveau… Surprends-moi ! Raphaël, tu
as encore ma confiance. Je veux de nouveaux projets dans trois jours !
bosse jour et nuit avec tes équipes. Nouvelles présentations au client
dans une semaine !
Raphaël tente de remotiver ses collègues après cette terrible
journée.
— Cherchez des idées de campagne en deux ou trois étapes avec
un mystère, ne révélant qu’après deux ou trois semaines les produits
concernés. il est 1 heure, on arrête. Demain, 8 heures !
Commenter  J’apprécie          00
Très vite, Roxane et Raphaël attendent un enfant. Drame chez les
parents de Roxane ! Catholiques fervents, ils ne sauraient préconiser
un avortement. le couple non plus, pour d’autres raisons. bien que ce
soit un peu prématuré, ils sont heureux de fonder une famille. Un
enfant hors mariage ? inacceptable ! il faut régulariser au plus vite. le
problème du mariage religieux se pose tout de suite. les parents de
Roxane, très contrariés, font du forcing pour une cérémonie à l’église.
les « fiancés », pas très chauds au départ, se résignent. Formalité
consensuelle qui ne changera rien à leur vie, pensent-ils (à tort). De
façon assez conformiste, ils se marient à la mairie du XVe où ils résident
et l’union est bénie à l’église Saint-Jean-baptiste-de-la-Salle, très
simplement !
les parents de Roxane rêvaient pour leur fille d’une messe en latin
à Port-Marly, mais vu l’urgence de la situation, c’était trop compliqué
à organiser et ils se sont résignés. Cérémonies simples, dîner et soirée
plutôt spartiate ! Un petit comité assiste à la fête : leurs parents,
evelyne capeline et robe sobre très classe, edmond costume sombre
bien taillé, Fleur robe longue et hauts talons, et Jimi ayant abandonné
ses pantalons patte d’éléphant et daigné aller chez le coiffeur, ainsi que
quelques collègues de leur travail respectif. ils n’ont, ni l’un ni l’autre,
la foi chevillée au corps. Ces formalités les ennuient. il leur tarde de se
retrouver seuls !
est-ce le bonheur ? ils ne se posent pas la question, trop plongés
dans le quotidien. la grossesse s’annonce difficile. Roxane prend un
congé maladie en plus du congé maternité, puis démissionne !
Commenter  J’apprécie          00
Dans l'ascenseur, elles s'embrassent langoureusement, chacune passe la main sous la jupe de sa partenaire à la recherche du joyau tant désiré. En prévision de la brûlante soirée, ni l'une ni l'autre, ne porte de culotte. Elle ne se rendent pas compte que l'ascenseur est arrivé, tout à leur rêve érotique, découvrant peu à peu leur intimité.
– Chérie, nous sommes arrivées.
Emma pousse la porte de l'ascenseur. Sort une clef de son sac.
Ouvre l'appartement. Elles sont déjà sur le lit. S’enlèvent mutuellement leurs robes légères...
– Tu es sublime chérie, laisse-moi te regarder.
– Tu es divine, une vraie déesse, je devrais m'agenouiller devant toi.
Elles échangent ces compliments délirants en explorant leurs corps.
Emma a des seins originaux, bien ronds avec l'aréole gonflée, comme un petit sein sur le sein !
– C'est mignon, doux à sucer. J'adore ! Les anglais disent "puffy nipples", c'est plus joli qu'en français… mais, à propos, comment dit-on en français ? Il n’y a pas d’expression particulière ! "Puffy nipples", c'est bien mignon en anglais !
Chacune prend des initiatives. Avec toutes les femmes qu'elle a connues, Angéla était active, c’était toujours elle qui pénétrait sa partenaire avec ses doigts qui initiait la cadence de l'accouplement.
Emma ne se laisse pas dominer, soumettre. Elles sont égales et inventent alternativement des positions différentes pour se donner du plaisir. Angéla en est bouleversée. Cela renverse sa conception de l'amour.
Elle en pleure de joie.
Emma prend dans le tiroir de la table de nuit un gode-ceinture hyperréaliste. L'attache à sa taille.
La voir, nue avec ses seins ronds, ses mamelons gonflés et durcis pointant en avant et sa bite, est étonnamment excitant.
A ce spectacle, Angéla mouille comme jamais, la cyprine ruisselle de son vagin. Emma l'aide à se mettre en position de la levrette et la pénètre facilement.
Angéla n'avait jamais voulu qu'un sexe d'homme la pénètre. Cette nuit, elle en reçoit un, factice, par soumission à son amante. Elle hurle de plaisir. Emma la retourne et la prend à la missionnaire.
Toutes deux essoufflées, épuisée jouissent encore et s’écroulent sur le lit.
Emma a gardé le gode. Elle le désigne du doigt.
– Tu as aimé, mon amour ?
– J'ai toujours été lesbienne et je n'ai jamais couché avec un homme. Mais aucune de mes partenaires n'en a usé avec moi. Et moi, je n'ai jamais eu l'idée, l'envie de m'en servir......
.
Commenter  J’apprécie          20
Étrangement, elles sont fascinées l'une par l'autre. Angéla a toujours été attirée par les filles. Pendant ses études, elle n'avait jamais de petits amis, toujours des petites amies !
Fatima, plantureuse, belle plante au corps voluptueux, aux seins sublimes qui avaient fasciné durant toute sa vie son partenaire Alain, aux rondeurs sensuelles et douces, éveille le désir d'Angela, désir concupiscent qu'elle a du mal à maîtriser.
Et qu'elle ne maîtrise pas.
Fatima de naturel placide, se dit que cela ne tire pas à conséquence. Un petit câlin au féminin,
il y a bien longtemps qu'elle n'en a pas fait et après tout cela ne peut que lui faire du bien !
Les programmes télé que Fatima suivait, chantaient les louanges des communautés gay et lesbiennes. Ils faisaient des reportages sur des homosexuels célèbres. Fatima naïve et crédule se laissait convaincre que cette vie était un must.
Elle était séduisante et aurait pu facilement trouver un amant. Elle en avait la flemme et était fidèle dans le fond. Elle trouve marrant d’être courtisée par une femme. Cela pimente sa vie bien terne en ce moment. Elle se laisse glisser doucement vers ce plaisir sexuel espéré.
Angéla est au courant des endroits où il faut être ! Elle conduit Fatima, très néophyte, dans le quartier gay de Montpellier, place du Marché-aux-Fleurs non loin de la place royale de Pêyrou. C'est très sympa, très vivant : bars gays et lesbiens, ou gay friendly. Quartier LGBT, au cœur de la ville. Une découverte pour Fatima, qui, il y a quelques mois se serait sentie gênée et déplacée dans cette ambiance. Ce soir, elle se sent bien avec Angéla, elles se tiennent par la main, par la taille, par le cou. C'est tendre et doux.
Plus tard, elle réalise, ingénument, que dans le restaurant, il n'y a que des femmes. Un restaurant fréquenté surtout par des lesbiennes. Angéla n'a pas de scrupules ou de honte à caresser Fatima, à lui faire de petits baisers câlins. Elle prend toutes les initiatives. Fatima, à son habitude est passive mais très réceptive.
Angéla n'en peut plus :
– J'ai un studio en dehors de Saint Gély, très discret. Tu viens ? Tu en as envie ?
Commenter  J’apprécie          20
Alain va mieux. Il a son propre ressenti du phénomène. Les médecins le questionnent.
– Racontez, remémorez-vous ce que vous ressentiez, ce que vous avez vécu !
– J'étais athée, je ne croyais pas en l'existence de Dieu ou à une vie après la mort. Vous ne pouvez me soupçonner d'avoir échafaudé toute cette histoire !
Comment exprimer ce que j'ai ressenti ? J'étais en état d'apesanteur, léger. Je ne sentais plus mon corps. En fait, je n'avais plus de corps. J'avais une vision périphérique totale, à trois-cent-soixante degrés. Je suis entré dans une lumière plus puissante que plusieurs soleils. Elle ne brûlait pas.
Comment dire ? J'étais cette lumière !
J’ai connu un orgasme un million de fois plus érotique que ceux que j’avais connus. J'étais près de mon grand, mon unique amour, Fatima, je ne la touchais pas, je ne la caressais pas, je ne lui faisais pas l'amour.
Ce n’était pas sexuel.
Un orgasme immatériel, transcendantal.
Commenter  J’apprécie          00
Georges Daniel Rebillard
Il fait glisser le dernier rempart de son intimité, sa petite culotte... hummm, elle a le sexe totalement épilé. Ce n’est pas encore très à la mode !

La première femme sans poils de toutes ses expériences !

― C’est joli ! dit-il à Camille.

― Je l’ai fait pour toi.

Ce coin de peau nue est une invitation aux caresses buccales. Jean embrasse le mont de Vénus tout lisse.

Curieux : ce petit détail anatomique l’a stimulé. Il ne fait pas l’amour comme d’habitude.

Au moins, Camille apprécie.

Elle geint doucement et jouit plusieurs fois en émettant un

"miaulement" de chaton.

C’est mignon, c’est touchant. Jean est conquis. Ils se revoient souvent !

Toujours ce doux miaulement qui ravit Jean !

"Je ne vais tout de même pas tomber amoureux parce qu’elle a le minou épilé et qu’elle miaule comme un petit chat en jouissant !" rit-il intérieurement.
Commenter  J’apprécie          00
Georges Daniel Rebillard
― Vous êtes attendu immédiatement dans le bureau de

M. Mastauld, le directeur du personnel.

― Que me veut-il ?

Jean le connaissait à peine. Ils se saluaient au restaurant d’entreprise ou se serraient la main lors d’une ou deux réunions de recrutement auxquelles Jean avait été convié...

c’est tout.

― Il paraît que c’est urgent !

Jean prend l’ascenseur et monte au 6e, l’étage des directeurs. Le PDG, lui, est au dernier étage le 7e.

Modestement "manager", Jean a son bureau au 5e.

Jean s’annonce à la secrétaire de M. Mastauld qui le fait entrer.

Le directeur a l’air sévère. Pas un sourire pour accueillir

Jean.

― Bonjour Jean. Assieds-toi !

Jean est encore en pilote automatique, après sa nuit horrible.

Il s’assoit face à Antony Mastauld,

― Antony, que se passe-t-il ?

― Voilà une feuille, un stylo : écris ta démission. Je te dicte...

Jean toujours hébété bafouille :

― Pardon ? C’est une erreur, je n’ai pas la moindre intention de démissionner !

― Jean, c’est mieux pour toi de ne pas faire d’histoires. Tu sais très bien pourquoi !

Nous sommes au courant de tout !

― Tout quoi ? Explique-toi !

― Moi, je n’y suis pour rien, c’est au siège de Chicago qu’ils ont décidé. Je cherche à t’épargner des ennuis. Tu ferais mieux de signer !

― Je n’ai aucune raison de démissionner : tout le monde dans la boîte est enchanté de mon travail !

― Tant pis pour toi, je t’aurai prévenu.

Il appuie sur un bouton sur son bureau : deux vigiles entrent. Jean les connaît, ils surveillent le garage et l’accès des visiteurs.

― Suivez-nous sans histoire !

Jean se croit plongé dans un film noir américain.

Sans brutalité, il doit le reconnaître, les deux "gorilles" le conduisent dans une petite salle de réunion où il n’était jamais venu. Il veut encore se rassurer :

"Ce n’est quand même pas une salle de torture !"

Même dans ces circonstances dramatiques, Jean s’identifie une seconde à Dustin Hoffman, le héros du film de John

Schlesinger, Marathon Man, à Henry Fonda dans Le Faux

Coupable d’Alfred Hitchcock...

La pièce est vide, juste une table, assis d’un côté, un homme qu’il ne connaît pas, de l’autre une chaise vide.

Sans un mot, l’homme lui fait signe de s’asseoir.

― Jackson Hunter, I am Security Group Manager from the

Head Office.

"Une sorte de vigile en chef ", a le temps de penser Jean.

Plutôt, le "Spécialiste International des Licenciements

Violents", comprendra-t-il rapidement.
Commenter  J’apprécie          00
Georges Daniel Rebillard
Le site est grandiose, les arches se découpent sur le bleu de la mer. Une légère brume adoucit le paysage.

Une promenade sur les hauteurs des falaises leur permet de contempler des perspectives inoubliables : la Grande Arche, l'Aiguille Creuse...

Jean, à son habitude, devrait évoquer Arsène Lupin, Maurice Leblanc, voir, en superposition, les tableaux de Gustave Courbet, Eugène Boudin ou Claude Monet.

Il est silencieux, concentré.

Ils marchent côte à côte sans dire un mot, essoufflés par leur escalade.

Tôt le matin, pas un chat. Jean regarde bien à droite, à gauche, en bas. Pas âme qui vive.

Madison et lui ne se sont pas parlé.

― Viens voir Madison, là il y a une vue superbe... approche, n'aie pas peur !

Ils avancent sur le bord de la falaise. Il y a un à-pic impressionnant de 80 mètres !

Madison s'approche du bord.

Il n'y avait pas alors de protection de balustrade.

Le fameux principe de précaution est venu bien plus tard. À cette époque, on se suicide toujours du haut de la Tour Eiffel ou du haut des Falaises d'Etretat.

Jean, soudain, la pousse avec ses deux bras de toutes ses forces.

Elle tombe.

La chute paraît durer une éternité. Au cinéma, si je réalise le film, je traiterai cette séquence au ralenti, comme l'accident de voiture dans les "Choses de la Vie".

Jean se dédouble toujours en cinéaste, cinéaste raté à cause d'elle.

Mais là ce n'est pas du cinéma.

Elle s'écrase sur la plage après une chute vertigineuse.
Commenter  J’apprécie          00
Georges Daniel Rebillard
Extraits : début du livre
"Le 20 juin 1975, Jean et Madison Tolbiac partent passer deux jours à Étretat. Jean a chargé les bagages dans la DS 19."
C'est ainsi que commençait un roman que Jean avait écrit dans sa jeunesse.
Il s'appelait "Les Falaises d'Étretat". C’était un Roman Policier sentimental !
Il était inspiré d'un épisode important de sa vie.

En ce 20 juin 1975, Jean conduit vers l'autoroute de l'Ouest. Madison, sa femme depuis quatre ans, est à ses côtés.
Ils n'avaient pas passé de week-ends en amoureux depuis plusieurs mois… enfin... amoureux !
― Chérie, on n'a rien oublié ?
Jean embrasse Madison dans le cou, tout en conduisant.
― Un collègue m'a parlé d'un charmant hôtel à Étretat, tu sais, Fleurat, nous l'avons rencontré la semaine dernière, quand j'ai eu ma promotion. J'ai réservé cet après-midi.
― Pourquoi m'appelles-tu toujours "chérie" ? C'est générique ! Tu as peur de te tromper… J'ai un prénom !
Comme toujours elle démarre sur les chapeaux de roue.
― Madison chérie... ça te va ?
Pause pendant ce week-end ! "Please" !
Je suis crevé !
Ce n'est pas toi qui as des journées de dix heures. Il faut que je m'affirme dans la boîte.
Jean avait intégré une multinationale américaine Sachert & Price, après des tentatives plutôt vaines dans le cinéma.
Objectif : la direction du Service Films Publicitaires de la Société en France. La télévision Française ouvrait ses écrans à la publicité.
Avant tout, il doit perfectionner son anglais trop scolaire, se former aux procédures de la multinationale, s'initier aux techniques publicitaires.
Pas évident ! Il n'a fait qu'une école de Cinéma. Ses collègues sortent tous de HEC, Centrale ou Polytechnique.
Que des jeunes loups aux dents longues ! Sans pitié !
Il est naïf, vulnérable, trop gentil pour ce milieu !
Il doit s'accrocher et on ne peut pas dire que Madison lui facilite la tâche. Elle est futile, désinvolte, dépensière...
Commenter  J’apprécie          00
Georges Daniel Rebillard
Fatima, comme dans un rêve, se met à le chevaucher. Ses seins, qu'Alain adore, balancent harmonieusement au gré de ses allers-retours. Elle le domine. C'est elle qui lui fait l'amour...Alain et Fatima jouissent dans un immense orgasme simultané. Ils ont oublié les spectateurs, les caméras, le film. Ils sont secoués l'un et l'autre de contractions musculaires incontrôlables et délicieuses, parcourus de frissons divins. Ils éprouvent un sentiment de bien-être inégalé, absolu. L'endorphine, l'hormone de l'amour, la molécule du bonheur, a envahi leurs corps.

Osmose totale !

Souvenir inoubliable de ce film dont ils étaient metteurs en scène et acteurs, de ces instants de sexe transcendé par l'Amour.

La littérature et le cinéma ont abusé de ce procédé : à l'instant de la mort, le héros revoit en quelques minutes tous les événements clés de sa vie. La référence absolue, c'est "Les Choses de la Vie" un film qu'Alain a vu des dizaines de fois et cite à tout propos.

Alain va-t-il mourir ? Un ultime flash-back !
Commenter  J’apprécie          00
Alain murmure :
– Viens sur moi, chérie !
Fatima, comme dans un rêve, se met à le chevaucher. Ses seins, qu'Alain adore, balancent harmonieusement au gré de ses allers-retours. Elle le domine. C'est elle qui lui fait l'amour. Alain se laisse baiser, passif, esclave volontaire d'un instant. C'est une adulation fusionnelle. Elle se retourne et continue à le prendre en lui tournant le dos. Alain la caresse doucement.
Les lèvres de sa chatte font un va-et-vient qui s’accélère, sur son pénis, comme une bouche faisant une succion, une fellation.
Alain et Fatima jouissent dans un immense orgasme simultané. Ils ont oublié les spectateurs, les caméras, le film. Ils sont secoués l'un et l'autre de contractions musculaires incontrôlables et délicieuses, parcourus de frissons divins. Ils éprouvent un sentiment de bien-être inégalé, absolu. L'endorphine, l'hormone de l'amour, la molécule du bonheur, a envahi leurs corps.
Osmose totale !
Souvenir inoubliable de ce film dont ils étaient metteurs en scène et acteurs, de ces instants de sexe transcendé par l'Amour.
Commenter  J’apprécie          20
Georges Daniel Rebillard
Prise de conscience brutale d'Alain. Fatima est-elle embrigadée ? radicalisée ? Elle est candidement sincère, pourtant ce pourrait être une chaîne de manipulations. L'Imam de Lunel manipule le frère de Fatima, qui manipule Fatima sans le réaliser, qui elle-même influence inconsciemment Alain à la soumission. Lui se croyait imperméable à tout endoctrinement.
Il réalise qu'il a accepté de se remarier selon le rite musulman, de se convertir à l'Islam, de laisser pousser sa barbe !
Il a un frisson.
"Ce n'est pas possible ! Fatima douce et gentille ! Pas elle ! " Alain rejette ces idées de lavage de cerveau. "Je divague !"
Commenter  J’apprécie          00
Georges Daniel Rebillard
Alain murmure :
– Viens sur moi, chérie !
Fatima, comme dans un rêve, se met à le chevaucher. Ses seins, qu'Alain adore, balancent harmonieusement au gré de ses allers-retours. Elle le domine. C'est elle qui lui fait l'amour. Alain se laisse baiser, passif, esclave volontaire d'un instant. C'est une adulation fusionnelle....Alain et Fatima jouissent dans un immense orgasme simultané. Ils ont oublié les spectateurs, les caméras, le film. Ils sont secoués l'un et l'autre de contractions musculaires incontrôlables et délicieuses, parcourus de frissons divins. Ils éprouvent un sentiment de bien-être inégalé, absolu. L'endorphine, l'hormone de l'amour, la molécule du bonheur, a envahi leurs corps.
Osmose totale !
Souvenir inoubliable de ce film dont ils étaient metteurs en scène et acteurs, de ces instants de sexe transcendé par l'Amour.
La littérature et le cinéma ont abusé de ce procédé : à l'instant de la mort, le héros revoit en quelques minutes tous les événements clés de sa vie. La référence absolue, c'est "Les Choses de la Vie" un film qu'Alain a vu des dizaines de fois et cite à tout propos.
Alain va-t-il mourir ? Un ultime flash-back !
Commenter  J’apprécie          00
Je suis l'auteur. J'envisageais d'écrire un livre un peu culturel et romantique sur Aix-en-Provence, Cézanne, Zola.
Je pensais appeler ce roman "La Montagne Sainte Victoire" ou "Les Fontaines d'Aix-en-Provence ». Au fur et à mesure que j'écrivais, mon personnage commençait à évoluer par lui-même.
Il me semblait que je ne pouvais plus le contrôler.
J'ai donné un autre nom à mon héros. Je l'ai rajeuni. Je l'ai laissé se comporter à son gré.
Ces circonstances étranges m'ont contraint à changer le titre, le style, le thème du livre en cours d'écriture.
Commenter  J’apprécie          00
..... Le mage n'a pu, avec ses préparations magiques, conjurer l'action du vieillissement et de la mort sur lui-même. Il est parti vers les merveilleuses étoiles, emportant le secret de sa décoction.
Il n'en reste qu'une petite fiole à Diane. Elle en absorbe une forte dose, pose le reste dans la cachette discrète et repart à Anet.
Elle n'est plus jamais retournée au manoir de Savignon.
D'après Brantôme, écrivain contemporain, elle est, à plus de 60 ans, «aussi belle de face, aussi fraîche et aussi aimable comme en l'âge de trente ans... »
Commenter  J’apprécie          20
Forêt de Savignon, près de Poitiers.

Deux cavaliers chevauchent à vive allure, suivant une meute de chiens qui course un grand cerf. Les branches basses des arbres fouettent leurs visages et leur corps.
Ils ont semé les autres chasseurs. Rien ne semble pouvoir les arrêter... Ces cavaliers sont un homme, encore jeune, Jean de Poitiers, seigneur de Saint-Vallier, vicomte d'Estoile. chasseur émérite et passionné et sa fille unique encore enfant, Diane… Elle avait été ainsi dénommée en hommage à Diane Chasseresse, déesse de la chasse dans la mythologie romaine, fille de Jupiter et soeur jumelle d'Apollon.

Diane de Poitiers est née le 3 septembre 1499 ou le 9 janvier 1500, date et lieu de naissance incertains selon les historiens. La devise de sa famille :« celui qui m’enflamme a le pouvoir de m’éteindre » est le symbole de l'amour qui apporte plaisir et souffrance.
Le jour de sa naissance, une voyante prophétise une destinée plus brillante que celle d'une Reine...
Commenter  J’apprécie          40



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Auteurs proches de Georges Daniel Rebillard
Lecteurs de Georges Daniel Rebillard (134)Voir plus


{* *}