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3.68/5 (sur 30 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Anvers , le 27/03/1854
Mort(e) à : Schaerbeek , le 29/05/1927
Biographie :

Georges Eekhoud (né le 27 mars 1854 à Anvers et mort le 29 mai 1927 à Schaerbeek) est un écrivain belge qui, flamand par la naissance et l'ascendance, reçut, comme Maurice Maeterlinck, Émile Verhaeren ou Georges Rodenbach, une éducation française. Fin 2017 paraît, chez Leuven University pres, "Le « hard labour » de Georges Eekhoud entre Anvers, Paris et Bruxelles" destiné à montrer le rôle de passeur de cet auteur entre les cultures francophone et flamande.

De milieu très modeste, orphelin très jeune, Georges Eekhoud a été élevé dans une famille bourgeoise. C'est ainsi qu'il a commencé ses études à Mechelen (Malines) et les a poursuivies en Suisse, à l'institut Breidenstein. Cette dualité, comme la dualité linguistique, a fortement marqué sa vie et son œuvre. Attentif au mouvement littéraire parisien, Il n'y a pas un accès direct. Contrairement à ce qu'on dit souvent, il n'a rencontré Zola ou Paul Verlaine qu'une seule fois et toujours à Bruxelles, où ceux-ci étaient de passage. Installé à Bruxelles en 1880, Eekhoud devient rédacteur au quotidien L'Étoile belge et rejoint les fondateurs de la Jeune Belgique, revue à laquelle il participe activement.

C'est en 1883 que paraît son premier roman Kees Doorik, Scène de Polder. Son héros est déjà un de ces parias auxquels l'écrivain vouera toute sa sympathie. Dans Kermesses et surtout dans La Nouvelle Carthage, Eekhoud affirme son credo social, un intérêt esthétique pour les déshérités et une haine pour la bourgeoisie. Il reste fidèle à la définition qu'en donne Gustave Flaubert : « J'appelle bourgeoisie tout ce qui est de bas » et invente le concept de "belgeoisie". De telles opinions le conduisent à quitter la Jeune Belgique pour rejoindre le groupe du Coq rouge. À la même époque, il se rallie aux idées de l'avocat Edmond Picard, franc-maçon, premier sénateur socialiste et également un antisémite virulent. Ainsi, il participe en 1892 à la fondation de l'Art social avec Camille Lemonnier, Verhaeren et des leaders socialistes comme Emile Vandervelde. Il réalise également la partie littéraire d'un Annuaire pour la Section d'art de la Maison du Peuple.Il collabore pendant vingt ans au « Mercure de France » dont il est le correspondant pour la Belgique. En 1899, il publie son roman Escal-Vigor, faisant scandale en tant que premier roman en littérature française belge à traiter ouvertement l'homosexualité. Eekhoud est avant tout un esthète aux goûts paradoxaux et un poète lyrique.
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Bibliographie de Georges Eekhoud   (17)Voir plus

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
"La nuit attendrie prête à ces pensées vagues. L'obscurité diaphane rappelle de sombres pierreries. Les ténèbres scintillent comme si, trop véhéments, les parfums dont elles sont saturées, avaient pris subitement feu. Les phosphorescences intermittentes des vers luisants s'accordent avec le cri-cri des grillons..."
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(...) un adolescent mieux découplé et plus élancé que les compagnons de son âge, aux reins cambrés, au teint d'ambre, aux yeux de velours sous de longs cils noirs, à la bouche charnue et très rouge, aux narine dilatées par de mystérieuses sensualités olfactives, aux cheveux noirs plantés drus, avantageusement moulé dans son méchant costume qui adhérait à ses formes comme leur pelage aux membres élastiques des félins...
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Malgré la touffeur, au milieu du petit estaminet servant d'antichambre à la salle de danse rougeoyait un grand poêle flamand à l'ardeur duquel, machinalement, des fumeurs de pipes venaient exposer le bas de leur dos, en remontant le bas de leurs vestes.

Dans le tas de lurons qui s'affriolaient de houblon, d'alcool, de vertige et de chair, l'un d'eux mémorable - à preuve ce récit - nous requit aussitôt par son galbe hors pair, une étonnante souplesse de mouvements, une élégance inattendue.

Une jolie tête brunette et souriante aux vifs yeux noirs, légèrement bridés, sur un corps extrêmement bien fait. La dégaine délurée, il porte un complet mastic qui, par hasard, à l'air d'avoir été taillé sur mesure et un chapeau boule, chocolat, qu'il rejette en arrière. Et le débraillé, l'air casseur qui choquerait chez les autres polissons de sa trempe, lui sied comme une grâce et un affinement de plus.
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Et ses lèvres ayant repris les lèvres de l'enfant éperdument offertes aux siennes, Guidon et Henry confondirent leurs haleines dans un suprême baiser. Blandine leur ferma les yeux, à tous deux.
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Mais non, la nature ne désavoue, ne répudie rien de ce qui nous béatifie. Ce sont les religions bibliques qui veulent que la terre nous ait enfantés pour l'abstinence et la douleur. Imposture ! L'exécrable créateur que celui qui se complairait en la torture de ses créatures ! A ce compte, le pire des sadismes serait celui d'un prétendu Dieu d'amour ! Notre supplice ferait sa volupté !...
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La ferme du Boschhof ou « Maison Forestière » était située entre Wortel et Ippenroy.
Pays désolé mais plein de caractère, comme disent les peintres d’aujourd’hui : des bruyères couleur de rouille, des sapins d’un vert noirâtre, des genêts d’or, çà et là un de ces marais glauques et figés, entourés de genévriers, que nos paysans appellent « vennes », de rares chênayes, des cultures plus rares, trois ou quatre clochers ayant l’air de se faire des signaux par-dessus des lieues de landes, et presque toujours un grand ciel nuageux, aussi mobile, aussi tourmenté que la pleine est quiète et amortie.
Le contraste s’étend du décor à la population : au noyau des habitants primitifs, gens résignés et laborieux, sont venus s’ajouter, à cause du voisinage de la frontière hollandaise et du Dépôt de mendicité d’Hoogstraeten, quelques rafalés, d’humeur moins chrétienne, vivant de contrebande, braconnage et de maraude.
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Entourée de pacages fertiles, elle fait l'effet d'un désert dans une oasis. Elle ne couvre pas une importante superficie, mais tel est son caractère abrupt qu'elle produit une impression grandiose et soufflette, par son attachante frustes, la banale et grasse cocagne d'alentour
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- Oh pitié ! Je ne sais ce que j'éprouve, mais je te veux pour moi seul, sans partage... Pourquoi imiter les bêtes, et faire comme les autres ? Ne nous suffisons-nous point ? Penses-tu être jamais aimé comme par ton Gérard ? Suspendons, en ce qui nous concerne, la création prolifique. Ne naît-il point assez de créatures ? Vivons pour nous deux, pour nous seuls.
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Certains détails du paysage contractent [...] une signification poignante, presque fatidique. La nature paraît souffrir de remords. Les nuées arrêtent et accumulent leurs funèbres cortèges au-dessus d'une mare prédestinée à une noyade, à un théâtre de crime et de suicide...
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[...] un peu de cette volupté de souffrance qu'ils ont appelée de ce joli nom : masochisme !
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