Ce que Rodenbach donne à voir, c'est encore le regard d'une âme soudain immobile et qui contemple...
Comme Fernand Khnopff, son "frère astral", exécutant le frontispice de "Bruges-la-morte" ou bien encore quelque songeuse dont la chevelure de feu éclaire de sa lumière inquiète les rivages de l'Art Nouveau !
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Bruges-la-morte, chef d'oeuvre de la littérature belge, roman symboliste par excellence ! Hugues Viane, veuf et esthète, nous amène dans cette Bruges, personnage à part entière, à la fois Hugues (les tours inconsolables, les canaux solitaires, ...) et la morte. Roman-poème en prose, roman fantastique, roman policier, un livre à découvrir, d'autant que Bruges, sous l'afflux touristique, a bien changé !
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La ville de Bruges en 1916 bénéficie d’un magnifique traitement en huit pages en fin de l'album de BD Baron rouge, 1 Le bal des mitrailleuses
http://www.babelio.com/livres/Puerta-Baron-rouge-Tome-1--Le-Bal-des-Mitrailleuses/377782
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De part ce petit roman lourd de bondieuseries, Georges Rodenbach, nous fait visiter avec délicatesse mais sous un aspect gris la superbe ville flamande Bruges. Le sujet du livre est court: Aimer après la mort de son épouse et se reconstruire auprès d’une rencontre avec le sosie de la personne décédée.
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George Rodenbach (1855-1898) est un poète avant d'être un romancier. Cela se ressent dans "Bruges-la-Morte" (1892) qui est une ode à la Venise du Nord. Le roman peut être lu comme un long poème en prose.
A cette époque, la ville de Bruges n'était pas la cité touristique d'aujourd'hui. Riche de son passé et à cause de l'ensablement de son port, c'était une cité figée dans le temps, pétrifiée.
Le cadre idéal pour qu'un jeune veuf éploré, Hugues, vienne développer sa mélancolie et son spleen. Dans ce décors sinistre, une lueur d'espoir apparaît: Hugues rencontre le sosie de feu son épouse. Mais comme le disait Héraclite : “Nul Homme ne se baigne deux fois dans le même fleuve car, la seconde fois, ce n'est plus ni la même eau ni le même homme.”.
Bruges-la-morte est le chef d’œuvre de Rodenbach. Il a su développer le thème de la disparition, de l'amour et de la mort à la perfection. C'est une réflexion sur le temps qui passe, sur la mélancolie, la nostalgie du passé et il nous enjoint à profiter du présent car l'avenir ne pourra qu'être sombre et désespéré.
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Les phrases sont bien construites en soit, mais leur longueur m'a souvent agacée, soit parce que j'en perdais le fil, soit parce que l'auteur se perdait dans des métaphores que je ne comprenais pas.
Je ne m'attache pas du tout au personnage principal. Si ce pauvre Hugues me faisait de la peine au début, ça n'a plus été le cas du tout à partir du moment où il a rencontré "l'apparition".
Ce qui m'a fortement déplu, c'est sa façon de transformer la femme en objet, en une chose qu'il cherche à posséder jalousement. Il lui impose certaines conditions, comme si elle n'était pas bien capable de faire ses propres choix, comme si la vie de cette femme lui appartenait par sa simple ressemblance (que dis-je! à sa ressemblance au cil près!!) avec sa défunte épouse. Je ne comprends pas vraiment pourquoi elle s'est laissée faire en premier lieu et a accepté de telles conditions, de ce fait elle est un peu étrange elle aussi... Bref, je n'ai pas aimé, mais libre à vous de vous faire votre propre opinion.
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Ce roman est le sommet de l'oeuvre de Georges Rodenbach. Un livre marquant parce qu'il sinscrit dans la veine symboliste si chère à l'écrivain mais parce qu'il parle d'amour d'une façon sublime et inattendue. la question est ; l'amour peut-il être éternel, au-delà de la mort ? La préciosité du style et de l'écriture 'empêche jamais d'entrer dans ce récit cruel. Un veuf croit retrouver la défunte en une danseuse un chouia catin. malheureusement, il déchante fort vite face à la vénalité de cette femme. Il y a aussi la présence oppressante de la ville de Bruges et le sentiment de progression inéluctable vers le drame final. Le thème de la solitude est merveilleusement traité aussi !
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C'est un livre qui, pour l'époque, était représentatif du symbolisme. J'ai apprécié sa lenteur et la beauté de l'écriture. Il y a aussi ce thème de l'obsession pour l'être aimé et disparu et le besoin de la retrouver dans une autre femme, qui lui ressemble mais dont le caractère diverge complètement. Naturellement, on ne revit jamais deux fois pareille passion et cela ne peut s'achever que dans le drame.
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J’ai du lire ce livre quand j’étais en secondaire, je ne l’avais pas apprécié.
Étant aux études supérieures, il m’est de nouveau demandé de le lire dans le cadre de mon cours sur la littérature belge. Et cette fois-ci j’en suis conquise. Je comprends enfin ce roman avec le recul et la maturité nécessaire.
Hugues Viane est ténébreux, en deuil. Nous percevons son mal-être. La personnification de la ville est vraiment intéressante.
Je ne regrette pas d’avoir redécouvert ce roman
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Lorsque Hughes Viane perd son épouse adorée, c’est pour lui comme une évidence : seule Bruges, la ville morte figée dans le deuil infini d'une mer à jamais retirée, pourra être le mausolée dédié au souvenir de sa chère défunte. Ainsi, la Ville et la Morte ne forment qu’un seul être et l’existence de Hughes n’est plus désormais qu’une longue suite de journées moroses ponctuées par des promenades sans but dans les rues blêmes, désertes, enchevêtrées, dont le lacis le ramène toujours au point de départ, dans un silence de cimetière que rompt parfois le bruit monotone des cloches, sous la pluie qui l’enserre, tel un filet de pêcheur oublié là, dans les mailles étranglées du chagrin. Oui, il est des lieux qui tissent avec les êtres d’indicibles et profondes affinités, sans que l’on sache qui en définitive prend véritablement possession de l’autre, de la cité morose ou du cœur endeuillé. Une écriture d'une réelle beauté et poétique à souhait. la ville devient ici UN personnage.
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Dans cette étude passionnelle, Georges Rodenbach a voulu évoquer Bruges comme un personnage essentiel, associé aux états d'âme, qui conseille, dissuade, détermine à agir. Ainsi, cette ville apparaît presque humaine… Un ascendant s'établit d'elle sur ceux qui y séjournent. Elle les façonne selon ses sites et ses cloches et oriente les actions avec des paysages urbains qui se lient aux événements tragiques du roman. Voilà un livre obsessionnel sur l’amour défunt et la ressemblance. Ambiance !
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Spécial , très spécial!!! Mais intéressante découverte. Style d’une époque
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Plutôt guide brugeois qu’histoire. J’ai trouvé ce que je cherchais après ma visite de Bruge. J’ôte 2 étoiles pour l’histoire avec une fin-pirouette. Apres, c’est vrai, je ne ne suis pas très bien placé pour critiquer Rodenbach.
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Symbolistes à souhait. Pas étonnant de la part de Mauclair et surtout du maître, oui, maître ! bien, maître ! - Rodenbach !
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Petit roman bien sympa sur l'amour et le deuil avec un final que j'avais pas vu venir. Bonne surprise.
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Un magnifique roman sur le deuil et la théorie du transfert. UNe réécriture du mythe d'Orphée. Sublime.
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http://www.lacauselitteraire.fr/bruges-la-morte-georges-rodenbach-1892
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Roman de gare, thriller, poème en proses tous ces styles en un seul livre : magistral...........
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