Citations de Georges Wolinski (102)
Le premier homme qui est mort a dû être drôlement surpris.
- Avant à la télé, il y avait quelques types qui disaient sournoisement la vérité.
- Et maintenant ?
- Maintenant, ils disent tous sournoisement des mensonges.
- Si tu éteignais....
"Dans chaque Français, il y a deux hommes : celui qui ne veut pas d'histoires et celui qui a de grandes idées."
-Monsieur, je regrette de ne pas avoir voté Mitterrand
-Vous me surprenez
-Oui, monsieur, car au moins je serais content d'être mécontent devant la situation de la France
-Ca va mal, hein ?
-Ah, comme on aurait salué avec joie les barrages de route, les arbres coupés, les viandes sur les trottoirs, les commerçants se colletant comme des chiffonniers, les voyous cassant les vitrines, et le sexe qui s'étale, le sucre qui se fait rare et le fuel qui se fait cher. On aurait pu accuser la gauche de tout cela
-Quel beau rêve
-Monsieur, vous ne croyez pas que les députés qui s'apprêtent à refuser « l'avortement » à Giscard n'auraient pas préféré le refuser à Mitterrand ?
-Certes
Monsieur, quand dans un pays les truands font la loi, les voyous tiennent la rue, et les communistes font la fête, on se demande, à quoi ç sert d'avoir un gouvernement de droite.
-A rien, c'est évident.
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Bon, alors pourquoi le monsieur qui a écrit le livre de classe, il n'a pas raconté toutes ces histoires et puis ces victoires, et parlé de ces grandes dames ?
Au bout de quinze ans de chômage, on devrait avoir droit à une retraite de chômeur.
Moi je m'en foutais des plus belles femmes ,je préférais descendre la poubelle.
- Monsieur, les communistes me font rire !
- Oui, pourquoi ?
- Ils veulent supprimer l'inégalité. Quelle blague ! Un monde sans inégalité serait monotone comme un désert !
- L'image est heureuse !
- Si les gens travaillent c'est parce qu'ils espèrent avoir plus que le voisin.
- Oh ! Pas tous, tout de même !
- Tous ! Monsieur, les hommes n'ont que faire d'un monde intelligent, d'un monde où on ne peut pas tricher. D'un monde où on est tous pareils ! Le pauvre type qui gagne sa vie en vendant des journaux dans la rue sait très bien qu'il y a des milliardaires qui ont commencé comme ça. Alors, pourquoi pas lui ?
- Je la connais, cette anecdote.
- Tant que les vendeurs de journaux auront une chance de devenir un jour milliardaires, ils ne feront pas la révolution pour que les milliardaires deviennent vendeurs de journaux.
- Je m'appelle Georges. Mon histoire est émouvante parce que je l'ai un peu arrangée, sinon elle ne serait que sordide.
Le premier homme qui est mort a dû être drôlement surpris!
Le nombre infini de positions que peu prendre le corps d'une femme
me donne le vertige.
Les femmes, de nos jours, considèrent comme un dû ce qui,
pendant des siècles, fut une corvée pour elles.
Le manque d'ambition et la paresse m'ont évité de devenir un salaud.
CUBA
LAMiTIE, LE RHUM, LA DIGNITÉ, LES CIGARES, LA BEAUTÉ, L'AMOUR, LA MUSiQUE, LA FOi, LA DANSE, LE COURAGE.
LE SEUL PAYS D'AMÉRIQUE LATiNE OÙ LES ENFANTS SONT MOiNS NOMBREUX QUE LES PROFS, LES MÉDECINS PLUS NOMBREUX QUE LES MALADES, LES DÉLINQUANTS MOINS NOMBREUX QUE LES FLICS, ET OÙ IL YA PLUS D'ANALPHABETES PARMI LES TOURISTES QUE PARMi LES HABiTANTS.
Je rends ma femme tellement heureuse que parfois
je lui flanque une gifle, tant son bonheur m'énerve.
Être scandaleux, c'est dire aujourd'hui ce que tout le monde dira dans dix ans.
Il faut voir les choses en face, le monde est devenu un vaste bordel où tous les pays, selon les circonstances, sont maquereaux, putains ou client.
- Monsieur, dans les rues désertes, on ne voit que des vieux, des arabes et des étrangers qui en profitent pour venir manger notre pain. Quand ils en trouvent !
- Hier, j'ai fait huit boulangeries avant d'en trouver une ouverte.
Le jour où la femme aura tous les droits, elle perdra tous ses privilèges.
Pourquoi le pouvoir doit-il être fort ?
Les forts ont toujours tout raté. La force n'a jamais rien résolu. La sagesse, c'est de reconnaître sa faiblesse. C'est parce que l'homme était faible qu'il a été obligé d'être intelligent pour vaincre le froid, la faim, la soif, les diplodocus et les éléments furieux.
Les forts n'ont jamais inventé la poudre, mais les faibles ont inventé le fusil.
Les forts soulèvent des poids, mais les faibles déplacent des montagnes.
Les savants, les écrivains, les penseurs, les artistes, les poètes ont plus servi l'humanité que les généraux, les dictateurs et les patrons.
Les forts ont dévasté l'Afrique, infantilisé l'Amérique, robotisé le Japon, asservi l'URSS...
Les forts n'auraient jamais gagné une guerre sans la docilité des faibles qu'ils ont poussé en avant.
Les forts ont inventé la compétition, l'esprit d'entreprise, l'ambition et le dynamisme.
Les faibles ont inventé la force d'inertie.
Les forts n'ont pas inventé le vent, les faibles ont inventé la voile.
Les forts sont nus à leur naissance.
Les faibles sont nus à leur mort.
Depuis que les deux grands vaincus de la dernière guerre mondiale, l'Allemagne et le Japon, ont renoncé à être des puissances belliqueuses et militaires, ils sont devenus les plus riches du monde