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Citations de Géraldine Dalban-Moreynas (82)


La vie continue. Les jours passent. Les élections aussi. Ils votent ensemble. Ils regardent les soirées électorales ensemble. Elle se demande comment il ose voter Bayrou. Il se moque d'elle qui ne comprend pas que l'on puisse voter Bayrou. Elle lui dit que la gauche va gagner, il lui répond qu'elle rêve.

Il écrit :

« Hier soir, la gauche a eu plus de 50 % des voix, c'est du jamais-vu dans l'histoire de la Ve République. Hier soir, tu m'as donné plus de 1000 baisers, c'est du jamais vu dans l’histoire de la Vs République. Tu recommences quand ? »

Il s'engueule de plus en plus avec sa femme. Elle est de moins en moins présente avec son homme. Tous sentent qu'il se passe quelque chose, sans vouloir vraiment savoir quoi. Elle a bien croisé quelques voisins tôt le matin, pieds nus dans la cage d'escalier. Quand on ne veut pas voir, on ne voit pas.
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— C'est snob un manage à Marrakech. Je déteste les trucs snobs.
— Si t'aimes pas les trucs snobs, qu'est-ce que tu fous avec moi ?
— Tu es la seule chose snob que j'aime. En plus, c'est hors de prix. Tu ne vas pas demander aux gens de payer aussi cher pour venir à un mariage.
— J’ai négocié avec Nouvelles Frontières quatre jours trois nuits à moins de 350 euros.
— La tante Evelyne ne supporte pas l'avion, elle a peur, tu vas lui dire de venir à la nage ?
— Je me fous de la tante Evelyne, elle n'est pas invitée.
— Comment ça, elle n'est pas invitée ?
— On va pas faire un truc avec des membres de ta famille que je ne connais pas et que tu n'as pas vus depuis vingt ans. Franchement tu m'expliques l'intérêt de passer cette journée avec des gens dont tu te fous complètement ?
— Ça fait plaisir à ma mère.
— Ta mère n'a qu'à se remarier si elle veut faire plaisir à la tante Evelyne.
— OK, tu l'appelles et tu Iui annonces que les familles ne sont pas invitées. Elle a déjà prévenu tout le monde pour qu'ils bloquent la date. Elle va adorer.
— D'où elle prévient tout le monde avant qu'on ait décidé qui on invitait ?
— Je te rappelle qu'on est censés se marier le 26 juin. Il est peut-être temps de prévenir les gens, non ?
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Il y a quelques semaines à peine, son homme l’a demandée en mariage à New York, au cœur de cette ville pour laquelle elle a toujours eu une tendresse particulière. Il a fait les choses bien, réveil à 6 heures du matin, taxi pour Roissy, suite dans un hotel de Manhattan. En haut de l'Empire State Building, il a sorti un diamant de sa poche. Tout était parfait. Comme d'habitude. Il n'est pas du genre à faire les choses à moitié.
Elle a dit oui.
Depuis, l'histoire faisait son effet dans les dîners.
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La mascarade dure deux semaines.

Deux semaines pendant lesquelles il lui dit chaque jour qu'il est en train de quitter sa femme. Il ne la quitte pas. Deux semaines pendant lesquelles, pour la première fois de leur histoire, il lui ment, il lui fait croire à un avenir auquel il ne croit pas lui-même. Au fond de lui, il sait déjà qu'il ne partira pas. Il a eu un moment de faiblesse, il n'a plus le courage de l'assumer, et il ne sait plus comment faire marche arrière. Il ne sait plus comment lui dire qu'il va une fois encore la quitter, encore une fois la faire pleurer, encore une fois la faire souffrir.

Un mauvais film de série B. Leur histoire devient sordide. Elle qui rêvait qu'elle soit belle jusqu'au bout.

Sa femme a compris. Elle a compris que son mari n'était plus amoureux d'elle, que sa fille était son assurance-mariage. Et elle est prête à tout.
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Ce soir là, ils ont surtout senti que plus rien ne serait comme avant. Que désormais, ils avanceraient sur un fil. Qu’il suffirait que l’un trébuche pour que les deux tombent. Que ce n’était qu’une question de temps.
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Elle a toujours été libre et, tout à coup, elle devient prisonnière des désirs et des besoins des autres qui passent désormais avant les siens. Elle s’oublie dans cette vie pour eux. Elle se perd. Elle se noie. Le nous tue le je à petit feu.
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Elle se dit que la vie est folle. Que vous pouvez construire pendant des années tous ces trucs qui rassurent vos parents, vos amis, la société. Acheter un bel appartement, préparer un mariage, un bébé... Et que tout peut valser.
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Il y a pire que l'absence, il y a l'ignorance et le silence.
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Parfois, il éteint son portable, balayé par l’angoisse, anéanti par l’avenir, par cette chute qui approche et qu’ils savent tous deux inéluctable. Ils ne rêvent que de ça. Rien ne peut plus les retenir, même s’ils devinent qu’il n’y aura pas d’issue, qu’il y aura de la souffrance, qu’il y aura des larmes… Le désir, l’envie, l’attirance sont plus forts que n’importe quel raisonnement, que n’importe quelle réflexion.
Ils sont sur un fil. Ils trébuchent en jouant avec les mots. Ce n’est plus qu’une question de jours, plus qu’une question d’heures, avant qu’ils ne tombent vraiment.
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« La porte du porche s’ouvre. Elle voit sa silhouette se dessiner à contre-jour. Il s’avance. Elle le regarde. Il ne la lâche pas des yeux. Elle a l’impression que tout son être à l’intérieur d’elle-même est en train de s’effondrer. Il avance. Ne dit toujours rien. Elle se force à parler. Elle lui dit qu’elle cherchait à le joindre. Elle tient Le Monde dans ses mains. Il ne dit toujours rien. Sort un stylo de sa poche. Note son numéro de portable dans un coin du journal. Elle a les mains qui tremblent. Elle n’arrive pas à tenir le journal. Lui non plus. Ils sont là, tous les deux au milieu de cette allée, avec les flics, les ouvriers, les gens, ils sont là, ils se regardent, ils sont tellement près l’un de l’autre qu’elle pourrait entendre son cœur battre. Ses yeux plongent dans les siens, le temps s’est arrêté ; des voisins arrivent, le temps reprend. »
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Il est fou d’elle.
Elle le sait. Elle a vu. Plus que jamais. Elle a vu ses yeux pétiller, la dévorer comme on dévore une étoile filante qui peut disparaître à tout moment. Comme s’il voulait graver dans sa mémoire le moindre de ses sourires, ses yeux, son visage.
Elle a vu. Et elle n’est pas la seule à avoir vu.
Sa femme aussi a vu. Elle qui n’a pas l’habitude d’être là observe. Et elle voit. Elle part tôt. Elle demande à son mari de rentrer avec elle. Ce soir-là, il ne reste pas.
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Il y a pire que l’absence, il y a l’ignorance et le silence.
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Elle lui dit qu'elle vient de quitter son homme (…). Et il ne bouge pas. Comme si de la voir souffrir lui montrait ce à quoi il a échappé de justesse.
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C'est la plus belle invitation au bonheur que j'ai reçue dans ma courte vie.
J'ai juste envie de plonger dedans.
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« C'est la plus belle invitation au bonheur que j'ai reçue dans ma courte vie.
J'ai juste envie de plonger dedans... »
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Tant qu'à se marier, autant faire les choses dans les règles. Elle fait mettre la robe de côté, promet de revenir payer. Elle ne sait pas encore qu'elle ne reviendra jamais.
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« Elle n’y arrive pas. Il n’y arrive pas non plus. Pourtant, ils essaient de toutes leurs forces, chacun leur tour. Ils ont des moments de faiblesse, pas forcément en même temps. Un jour, c’est elle qui essai de le joindre ; le lendemain, c’est lui. Ils savent qu’ils ne seront jamais amis, ils savent qu’ils ne pourront jamais se voir sans se toucher, se sentir, se pénétrer. Ils en rêvent nuit après nuit, jour après jour, chacun de leur côté. »
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out le monde parle. Elle est là, au milieu. Elle tient toujours le journal dans ses mains. Dans un coin, il y a un numéro de téléphone griffonné au stylo. Elle est brouillée. Embrouillée. Elle devine, inconsciemment. Mais elle ne saisit pas vraiment. Pas encore.
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« Ils ne peuvent plus parler, plus se comprendre, plus se pardonner, il ne leur reste que cette attirance inexplicable qui ne s’éteindra jamais.
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Elle va mieux, même s’il y a des réveils difficiles. Elle sait comment éviter les coups de déprime trop violents : surtout, ne pas traîner au lit le matin, ne pas revasser sous la couette… ne pas essayer de lire un livre : impossible de se concentrer sur une histoire, la lecture est propice à la rêverie, et donc au cafard.
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