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Critiques de Gérard A. Jaeger (14)
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Anatole Deibler

Tout d'abord un grand merci à Babelio, à Masse Critique et aux éditions du félin de m'avoir permis d'avoir entre les mains ce livre plus que digne d'intérêt.

Il y a eu dans notre histoire nationale depuis le tournant du premier millénaire 2500 exécuteurs, écorcheurs, punisseurs, bourreaux appartenant aux quinze mêmes familles.

"Ainsi se constitue, à partir du XVIIe siècle, une caste de quelques familles, les Sanson, les Deibler, les Berger ou Desmorest.

Dès l'origine de la profession, l'exécuteur des hautes oeuvres fut un personnage à la fois sacré et détesté, commettant pour la collectivité le péché de tuer, à une époque où l'influence d'un seigneur se mesure au nombre de gibets exhibés sur ses terres. A ce " privilège " s'ajoute celui d'exécuter les basses oeuvres - équarrissage des animaux morts, vidange des fosses d'aisance -, faisant de ce paria un éboueur de la société."

J'avais eu l'occasion de lire le premier bouquin que Michel Folco a consacré à la profession de bourreau, intitulé - Dieu et nous seuls pouvons -.

Je m'étais promis à la première occasion de revenir sur ces "dynasties" de tueurs légaux ; le livre de Gérard A. Jaeger a été cette occasion.

Grâce aux "Carnets d'exécutions" écrits par Anatole Deibler pendant ses décennies d'activité, carnets récupérés par sa fille Marcelle et auxquels l'auteur a eu accès, il a pu reconstituer le parcours dichotomique, schizophrénique, tiraillé... "coupé en deux"... comme guillotiné, de cet homme que rien si ce n'est d'être le fils de, ne destinait à couper des têtes.

Car si Anatole Deibler avait la tête tout entière tournée vers son "travail" qu'il exécutait avec un soin maniaque... ce désir de perfection le lavait en partie des souillures de sa sale besogne... son corps était celui d'un homme qui aspirait depuis l'enfance à être un homme parmi les hommes, qui aspirait à s'éduquer, à lire, à voyager... bref, à rêver à d'autres choses qu'à des têtes tranchées se retrouvant au fond d'une malle en osier...

Or son grand-père s'appelait Joseph Deibler, son père Louis Deibler... et ces deux-là, bourreaux de père en fils, tenaient à ce que perdurât leur dynastie.

L'auteur nous montre ce que fut le destin contrarié de ce petit-fils et fils d'exécuteurs en chef qui, ne pouvant échapper à ce que la vie lui avait réservé, exerça son "métier" avec l'obsession de la "perfection", n'y mettant aucun coeur mais une grande force d'âme.

C'est donc une biographie à partir desdits carnets, des ouvrages de recherche, que nous livre Gérard A. Jaeger.

À côté de la vie de cet homme planent celles de ceux auxquels il a enlevé la leur... et ils sont nombreux.

Les petits carnets et les recherches permettent d'exhumer le souvenir de qui ils furent et de ce qu'ils firent.

Beaucoup eurent des noms entrés dans l'Histoire comme Troppmann ( au passage, lire le petit livre de Tourgueniev - L'exécution de Troppmann -), Caserio ( assassin du Président Sadi Carnot ), Soudy, Monier, Callemin dit "Raymond la Science"... trois membres de la bande à Bonnot, Landru, Gorguloff ( assassin du Président Paul Doumer )etc etc...

Sa vie se mêle à celle de son siècle.

À la Commune, aux attentats anarchistes, à la Première Guerre Mondiale, à l'entre-deux-guerres avec la montée des nationalismes, des populismes et l'avènement des régimes autoritaires.

On se promène entre les allées impériales du second Empire, celles des expositions Universelles, les petits chemins empruntés par les vélocipèdes et les routes où teufteufaient les premières automobiles qui frôlaient pour certaines les 40km/heure.

On y côtoie surtout la Veuve, la Grognon, la bascule à Charlot, la Louison ou Louisette, la Fin de la soupe, la Mer au bleu, la dernière bouchée, le Massicot, le Coupe-cigare, le Rasoir national... la guillotine.

Et dans cet ouvrage, comme un hommage rendu à Ikea, on vous détaille son montage, son démontage, son entretien.

Vous saurez tout sur la lame... l'acier dans lequel elle est taillée, son poids, sa forme, ses dimensions, sa vitesse ( 20 km/heure )... celle de sa descente... et celle de son exécution ( elle tranche une tête en deux centièmes de seconde ).

Vous ferez connaissance avec les divers bois de justice ( en clair, les différentes pièces qui constituent l'échafaud ).

Vous apprendrez beaucoup sur son histoire, sa conception par les deux "Louis"... celui qui lui a donné son nom s'appelait Guillotin... mais il s'en fallut de peu qu'elle en eût un autre...

Entre la vie ambivalente d'Anatole Deibler, vous parcourrez presque deux siècles d'Histoire... pour arriver à, enfin !, la mort... bien après, hélas, celle de Deibler, à celle de "la mangeuse d'hommes" en 1981.

Pour l'abolitionniste de toujours que je suis, passer de l'autre côté du miroir en lisant et donc en entrant dans la tête d'un bourreau, un homme qui voulut tellement ressembler à Monsieur tout le monde, se fondre dans l'anonymat, banaliser son geste au point de n'avoir de cesse pendant quarante ans de réclamer que lui fut accordé le statut de fonctionnaire ( on lui payait des gages ), cette lecture fut des plus intéressantes, des plus "humaines"... je sais que ça peut paraître paradoxal ... car sorti de ces 300 pages qui se referment sur la liste des noms des 395 exécutés par Anatole Deibler entre 1885 et 1939... je me suis dit, naïvement peut-être, que cet homme avait été vraisemblablement autant victime que bourreau...

Un bon ouvrage sur un sujet que je n'ai pas voulu trop détailler pour ne pas divulgacher votre lecture... j'aurais pu aborder le thème plus "psychologique" du pourquoi cette fascination de ces foules qui s'agglutinent au pied de l'échafaud, de ces agences de voyages qui offraient dans le menu de leur séjour qui une visite pour voir "la bête" qui pour assister à une exécution.

J'aurais pu évoquer cette Anglaise qui avait tenu à s'allonger sur la bascule et éprouver le grand frisson.

J'aurais pu mentionner les rivalités entre exécuteurs ( en particulier le recours aux lettres anonymes ), les incroyables vocations professionnelles des postulants bourreaux.

J'aurais pu parler des adversaires farouches de la peine de mort au premier rang desquels résonnent le nom de Victor Hugo et son livre - Le Dernier jour d'un condamné, évoquer les partisans de cette boucherie d'État... et leurs arguments.

Il ne tient qu'à vous de faire ce que je n'ai pas dit...

En guise de conclusion ce constat édifiant :

"Une étude publiée en 1894 montrait que, sur cent soixante-dix-sept condamnés à mort, soixante-quinze avaient été les spectateurs d'une exécution capitale avant de commettre leur crime. Et la France n'avait pas le triste privilège de cette situation."



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Anatole Deibler

Me voilà bien embarrassée pour noter ce livre qui m'a été offert par Babelio et les éditions du félin lors de la dernière Masse critique : le livre est passionnant, mais il me manque 40 pages..... Je passe de la page 255 à la page 297.... Il me manque surtout la fin du texte ! Quel désappointement !

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Ce texte est une biographie d'un personnage pour le coup atypique. Surnommé "Monsieur de Paris", son titre était "Exécuteur des Hautes Oeuvres", en un mot ce monsieur Anatole Deibler était bourreau. Il l'a été de 1885 à 1939.

L'auteur s'intéresse à sa vie au quotidien (surtout l'enfance, très dure pour lui), à ses hésitations à faire ce métier et à la difficulté d'échapper à son destin (petit-fils de bourreau, fils de bourreau, sa mère était fille de bourreau....).

J'ai découvert que ce poste faisait honte à son titulaire, aux voisins, mais à la République elle-même puisque ce poste n'était pas un poste de fonctionnaire. le bourreau recevait une enveloppe avec laquelle il devait vivre, mais aussi acheter la guillotine (si si), l'entretenir, organiser son transport en province (à la disparition des bourreaux de province). Une découverte pour moi.

Le texte aborde aussi les tentatives d'abolition de la peine de mort au cours de la IIIe République, et passe en revue quelques affaires célèbres (Ravachol, la bande à Bonot, Landru) ou moins célèbres mais qui ont fait avancer la criminologie (l'affaire de la malle de Lyon, l'affaire Vacher - sans doute le premier tueur en série référencé comme tel, le juge qui a travaillé comme un "profiler" le ferait aujourd'hui).

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PS : si quelqu'un a l'épilogue (qui selon la table des matières va de la page 257 à la page 283), ça m'intéresse bien... Parce que franchement, je suis un peu verte.... Ca fait toujours plaisir de recevoir un livre, mais là c'est un peu rude, un livre dont il manque la fin..... Heureusement c'est une biographie pas un polar !!! Vous imaginez un Agatha Christie sans les 30 dernières pages ? Argh !

****

Il m'est désormais possible de mettre des étoiles à ce livre que j'ai apprécié, que j'ai trouvé intéressant et qui m'a appris beaucoup de choses. En effet la maison d'édition (le Félin) m'a non seulement envoyé un autre exemplaire (complet !) mais également un autre livre de leur collection. Mille mercis !



C'est ce que j'aime dans les "Masses critiques" : choisir au hasard sans a priori et tomber sur un livre qui vous apprenne des choses, qui vous fasse découvrir un sujet vers lequel vous ne seriez jamais allé. Mission 100% remplie ici !
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Les Rosenberg : La chaise électrique pour délit..

Dans plusieurs romans américains, j'avais déjà eu l'occasion de croiser cette affaire qui semble avoir marquer l'Amérique. La série d'ailleurs, The Americans, a fait ressortir encore l'histoire de ce couple. J'étais donc très curieuse d'en apprendre plus grâce à ce livre, et effectivement il regorge d'informations. Ce n'est pas toujours évident à lire, ce n'est pas un roman, mais c'est à mon sens bien construit, et ça se lit comme un reportage. On connait l'issue mais on a envie d'entrer dans les détails fournis dans le texte.

Merci à Babelio et aux éditions Le Félin pour ce livre lu dans le cadre d'une masse critique.
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Anatole Deibler

Lecture pour le moins singulière! Cette biographie originale, macabre et glauque consacre une large introduction au cadre familial qui a mené ce descendant de bourreaux à exercer cette profession. Il y mêle le rôle de la presse, de l'opinion publique, des criminels et du bourreau dans l'application de la loi du talion. Elle parle amplement du contexte historique et passe en revue par les notes de Deibler le CV des criminels... En résumé, intéressant et pas banal !
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Les amazones des sept mers

J'ai reçu ce livre dans le cadre des Masses critiques de Babelio, que je remercie :)



J'ai trouvé l'intro très longue et avec beaucoup trop d'informations inutiles, cela a freiné mon envie de découvrir le livre dans un premier temps ... ensuite quand on arrive dans les portraits des héroïnes cela va mieux.



Les portraits sont courts, ce qui rend la lecture dynamique et donne l'envie de poursuivre avec la prochaine héroïne. Mais encore une fois certains détails sont de trop pour les quelques pages relatives aux portraits, et alourdissent parfois la lecture, ce qui est dommage car les faits sont intéressants, j'ai découvert des personnages que je ne connaissais pas via des tranches de leur vie. J'ai trouvé la plume de l'auteur parfois irrégulière, avec tantôt des tournures de phrases écrasantes, et tantôt bien plus légères voir même poétiques.



Un livre que j'ai globalement apprécié malgré les quelques lourdeurs et perditions, à découvrir de façon sporadique dès que l'envie de prendre le large se fait sentir ;)
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Les amazones des sept mers

J'ai reçu "les Amazones des Sept Mers" de Gérard Jaeger, publié aux éditions du Félin, grâce au Mass Critique catégorie non fiction. J'avais postulé pour ce livre en premier car je suis une grande passionnée de pirates et j'aime beaucoup l'idée de rassembler, en un seul bouquin, les histoires de femmes qui ont œuvré dans ce ... métier peu commun.



Le livre est composé de plusieurs chapitres dont chacun parle d'une femme pirate célèbre et dans lequel se mélange Histoire et Légende, sans toujours savoir dans quelle catégorie classer l'information.



Je suis mitigée, d'où la note de trois étoiles.



D'un côté, les histoires sont courtes, cela permet d'avoir un bel aperçu de ces femmes et des faits les plus marquants les concernant (c'est bien pour la culture générale).



Mais d'un autre côté, c'est un format qui ne fonctionne pas avec la manière dont c'est écrit. On a quelques anecdotes intéressantes et passionnantes qui sont submergées de détails un peu barbants (des dates, des noms de bateaux, des noms de personnalités célèbres, etc.) mais sans toujours le contexte qui va avec car sinon, le livre serait beaucoup trop long. Mais du coup la lecture m'a semblé longue et lourde.



J'aurais préféré deux-trois histoires plus développées car j'aimais bien la tournure des phrases et certaines réflexions de l'auteur.



Bref, à découvrir mais un chapitre de temps en temps et pas en bloc comme je l'ai fait.



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Anatole Deibler

La biographie d’Anatole Deibler écrite par Gérard A. Jaeger retrace en six chapitres la vie hors normes de cet homme qui exerça le métier de bourreau de 1885 à 1939. La petite histoire dans la grande. Celle d’une profession dynastique, héritée de ses ancêtres qui le répugna, le fascina et qu’il embrassa par la suite.

Pour se protéger psychologiquement, A. Deibler finira par adopter des rituels lui permettant d’échapper à ses démons : être méticuleux pour tout, remplir ses carnets d’exécutions, rester discret et ne pas parler à la presse.

Les journalistes échouant à recueillir ses confessions et sa position sur la peine de mort, raconteront tout et son contraire sur lui. Ce personnage dont le statut très particulier de bourreau fascinait les gens tout autant que les affaires criminelles de l’époque.

Il était le dernier rouage de la justice. L’acteur exposé aux yeux de tous, celui qui fait tomber le couperet devant une assistance friande de ce « spectacle » public.

C’est pourquoi cette biographie est particulièrement intéressante car elle permet de mieux connaître cet homme peu loquace à travers ses écrits (ses carnets de condamnations, ses carnets d’exécutions, sa correspondance…) et des témoignages de ses proches.

Ce livre nous renseigne, également sur son singulier métier, ainsi que son combat mené auprès de l’administration pour obtenir le statut de fonctionnaire.
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Les Rosenberg : La chaise électrique pour délit..

Merci à Babelio et aux éditions du Félin pour cette Masse critique.

Ce livre est une réédition, adoptant la nouvelle charte graphique de la maison d'édition. Seule une courte, mais élégante, nouvelle préface vient s'ajouter au texte de base.



Le livre est composé de deux parties - très inégales en tailles - et d'utiles annexes. D'abord une chronologie, puis une liste de notices biographiques et enfin un index.

La première partie de l'ouvrage est une minutieuse et complète contextualisation de l'époque, de la jeunesse des Rosenberg puis des différentes étapes menant à leur exécution. Les personnalités sont citées en nombre et les pages s'enchainent comme à la lecture d'un polar. Un dense polar historico-politique.

La seconde partie se consacre à l'après-exécution. Aux différentes campagnes internationales et aux divers rebondissements de l'affaire, à coups de téléfilms, de déclassification de documents ou de reconstitution massive du procès.



L'auteur se targue dans la nouvelle préface d'avoir eu par Michael Meeropol, le fils aîné des Rosenberg, "l'assurance de l'implication de ses parents". Mais dans les dernières lignes de son ouvrage, Gérald Jaeger reproduit un courriel adressé par le fils, dans lequel il dit qu'il est "possible que [son] père ait fourni à l'Union soviétique des informations techniques pour les aider à vaincre les nazis". Ce qui n'est pas tout à fait la même chose !



Ceci étant dit, l'auteur s'échine à ne prendre aucun parti, et à toujours tenter d'être dans la mesure. Renvoyant dos à dos ce qu'il estime être des positions partisanes. Il ressort de ces pages un profond respect pour le couple, pour son refus de renier ses convictions, jusqu'à en mourir.



La conclusion que nous pouvons tirer à la lecture de l'ouvrage est la suivante : Julius Rosenberg fut un agent soviétique mais jamais il ne se rendit coupable des actes pour lesquels lui et sa femme furent exécutés.

D'où le sous-titre de l'ouvrage : la chaise électrique pour délit d'opinion.



Un livre qui ravira amateurs et amatrices d'histoire politique.
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Landru : Bourreau des coeurs

Tout a-t-il été raconté sur Henri désiré Landru, présenté comme le Barbe-bleue moderne et surnommé le Sire de Gambais ? Issu d’une famille modeste, ses parents le pressentent pour le séminaire. Sa vie en sera tout autre. Après son mariage, on sait qu’il a pratiqué diverses activités professionnelles. La charge de quatre enfants a progressivement placé le couple dans une situation financière difficile. Afin de pallier au manque d’argent, le chef de ménage s’est rapidement mis en tête de pratiquer maintes petites escroqueries en empruntant de fausses identités. Il s’est progressivement pris au jeu de ces travestissements, au point de se croire infaillible. Doté d’une intelligence supérieure à la moyenne, il bénéficiait d’un véritable talent de parole, capable d’envoûter ses victimes. Pour augmenter ses revenus, il a emprunté dès le début de la guerre une tangente qui ne pouvait que le mener à l’échafaud. Le départ des hommes au front et le décès de beaucoup d’entre eux ont eu pour corolaire d’abandonner énormément de femmes à une sinistre solitude. Une histoire vraie !
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Les amazones des sept mers

Comme il est devenu fréquent de nos jours de mettre en avant des femmes extraordinaires qui ont participé à des hauts faits, par choix ou par hasard, l'auteur nous plonge dans les sept mers ! Toutes les mers du globe, sillonnées par des corsaires, payés par les rois.. de France, d'Angleterre ou d’Espagne pour faire main basse sur les bateaux ennemis ou simplement les vaisseaux croisés sur les mers environnantes... traversées par les corsaires et autres flibustiers ou forbans , tous différents mais tous sanguinaires et féroces.

Et parmi eux, se sont glissées des femmes, comme dans tous les domaines en quelque sorte ! Elles ont souvent un point commun, une volonté farouche de ne pas se marier comme la famille les y prépare depuis l'enfance, ou alors avec quelqu'un qu'elles auront choisi, qui les laissera libre ou bien les emmènera avec eux dans leurs forfaits, succès et défaites.

Certaines ont combattu, armes à la main, habillées en homme ou non ! Elles se sont montrées aussi fières et revanchardes qu'eux, ont mené des équipages à l'assaut jusqu'à la mort !

C'est une découverte pour moi qu'il y en eut tant et sur tous les continents.

Mais je dois dire que cela ne m'a pas passionnée, peut être l’impression d'une répétition, qui aurait sans doute été la même si j'avais lu un ouvrage sur les flibustiers mâles !!

Le plaisir d'apprendre, certes, mais pas vraiment celui de lire, c'est dommage.

Il me manque peut être la fibre aventurière ou la fibre pirate !

Je remercie Babelio et les éditions du félin pour cet envoi .
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Landru : Bourreau des coeurs

Avec son physique ingrat, Landru a réussi à faire chavirer le coeur de veuves. Nous sommes à une période difficile de l'histoire, avec la guerre qui a fait des ravages. Pour faire vivre sa famille, l'homme a construit son sinistre négoce en liquidant une série de femmes célibataires rencontrées via de petites annonces pour s'accaparer leur argent. Il faisait disparaître les corps en les incinérant. Ce livre revient sur le cas Landru, l’un des premiers supposés tueurs en série du XXe siècle. Si tous les indices convergeaient à le désigner comme étant coupable, aucune preuve n’a jamais pu étayer les soupçons des enquêteurs, puisqu’on ne retrouva jamais les corps chez lui ou ailleurs. Cette biographie se lit comme un thriller, avec un découpage soigné et haletant.
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Landru : Bourreau des coeurs

Très bon livre sur l’affaire qui s’oriente plus du côté du prétoire. Personnellement, j’aurais aimé sentir d’avantage l’ambiance de cette époque. Ce n’est pas qu’on ne la sent pas mais elle est au second plan alors que je pense qu’elle est primordiale pour comprendre les mœurs et les coutumes de l’époque.
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Les Rosenberg : La chaise électrique pour délit..

Etrange texte.



Tout d’abord, il a été publié une première fois chez les Editions du félin, le 25 avril 2003, avec le même texte de quatrième de couverture, sans qu’aucune mention de cette date n’apparaisse nulle part dans l'édition de 2021. Au contraire, la préface datée de février de cette même année tend à tricher sur la date jusqu’au bout, nous faisant passer pour une édition originale ce qui n’est rien d’autre qu’une réimpression. D’ailleurs munie une nouvelle couverture : au lieu d’un homme moustachu, à lunettes, menotté et un peu piteux entouré de trois personnes le menant probablement au tribunal, la couverture fait désormais dans l’émotion puisque deux petites images arrondies montrent le baiser des deux époux devant les grillages de leur geôle, pour l’une, et les menottes de cet homme qui embrasse sa femme, pour l’autre. La fraude sur la date de parution, n’est pas capitale (il ne s’est rien dit de nouveau, à ma connaissance, sur les Rosenberg en 17 ans) mais elle jette tout de suite une suspicion préalable sur le livre.



Puis l’organisation du texte est bancale car sa division en deux parties est ridicule. La première, qui donne les faits dans un ordre chronologique en 240 pages (sur 285) contient tous les éléments de la deuxième (de 32 pages) qui aborde les « conclusions de l’enquête ». Il eût été bien plus logique d’intégrer les détails donnés dans la deuxième, directement dans le texte ou sous forme de notes de bas de page.



Ensuite, le titre est stupide : la chaise électrique n’a pas été infligée pour « délit d’opinion » mais pour vol d’informations d’une grande importance (la fabrication de la bombe H, tout de même) dans leur pays au profit d’un pays au statut étrange d’allié contre l’Allemagne nazie et d’ennemi politique, l’URSS. Qu’on trouve que la peine est dure et la peine de mort jamais justifiable, est une chose. Qu’on trouve qu’au final, les Rosenberg et bien d’autres, tous ceux qui ont permis l’avancée bien plus rapide des chercheurs soviétiques dans la recherche atomique, ont permis un équilibre non seulement propice à la paix, mais à l’empêchement d’une troisième horreur en Corée, après les massacres d’Hiroshima et Nagasaki est aussi une chose. Mais qu’on reproche à Créon d’être Créon quand il châtie Antigone en est une autre. Créon a raison, et même si les juges ont bénéficié d’éléments secrets fournis par le FBI attestant la culpabilité des époux, qui constituent un vice de procédure, sur le fond les époux Rosenberg étaient coupables et méritaient les plus durs châtiments. Quand bien même étaient-ils des héros en même temps – avec la grâce de Créon pas de tragédie de Sophocle, pas d’héroïsme, pas de mémoire…



Quant au contenu il est bizarre, sans véritable propos clair. On nous montre des coupables, des « idiots utiles » qui les défendent bruyamment tant pour eux que pour emmerder les Nord-Américains, des lettres écrites en prison entre deux époux qui prennent bien soin de les publier avant leur procès pour apitoyer leur public, une sœur et un beau-frère embarqués dans l’histoire mais qui n’y tiennent pas plus que cela, mais de quoi parle-ton au juste ? On ne sait pas trop. Je n’ai pas réussi à pleurer sur des coupables, mais comment aurais-je pu après une présentation si froide leur forfait ? On peut admirer leur courage mais de là à suivre leurs partisans ou leurs enfants pour la révision d’un procès assez juste sur le fond, même si entaché d’irrégularité, demeure difficile.



Enfin, la forme est aussi bâtarde que le plan de l’ouvrage puisque l’essai devient régulièrement roman, en donnant des sentiments, des petits gestes quotidiens aux personnages, que l’on voit manger, marcher et discuter.



[...]



Et donc dans tout ça, ce n’est pas un très bon livre, on ne comprend pas où il veut aller et il y va mal et sans réelle force de persuasion.
Lien : http://dbcdf.com/les-rosenbe..
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Pour l'amour de Blanche

Le titre faisait évidemment penser à un roman d'amour et c'en est un en quelque sorte. Mais là n'est pas le thème principal du livre, il n'est que le

prétexte.

La guerre de 14-18 vient de s'achever, mais la misère est bien présente en Bretagne. Une compagnie du Havre recrute des hommes pour Saint-Paul, terre hostile et meurtrière, afin d'y chasser le phoque et l'éléphant de mer. Dès le début, on sait qu'il y aura des magouilles et que la vente d'armes primera le projet initial.

Beaucoup de termes marins et portuaires vont ralentir le début du livre et les premiers personnages sont très peu attachants (évidemment, ce sont des Allemands!) Certains autres personnages (Français cette fois) ne sont guère mieux, notables ou crève-misère. Heureusement, il y en a l'un ou l'autre qui sortent du lot pour donner un peu d'intérêt à cette histoire. On retiendra quand-même la vie très sombre des pêcheurs et leur peu de défense devant le monde de l'argent.
Lien : http://monique.leonard@hotma..
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