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2.77/5 (sur 30 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Neuilly-sur-Seine, , le 3/07/1948
Biographie :

Gérard Miller, né le 3 juillet 1948 à Neuilly-sur-Seine, est animateur de télévision français , écrivain et psychanalyste .

Issue d'une famille juive polonaise et ancien élève de l'ENS de Saint-Cloud (sciences humaines), il a été maître de conférences en science politique à l'Université de Paris VIII et est désormais professeur au Département de psychanalyse de cette même université. Il a également un doctorat d'État en science politique.

Il est connu du grand public pour être chroniqueur de Laurent Ruquier à la radio (Europe 1) dans On va s'gêner et à la télévision (France 2) dans On a tout essayé puis On n'a pas tout dit.
Il a également présenté l'émission Le Goût du noir au côté de la journaliste Sophie Massieu sur France 5, émission innovante puisqu'elle était tournée dans le noir total.
En 2003, il interprète Pierre-Louis Saint-Aignan un célèbre critique pour le journal Le Figaro dans La Presse est unanime, une pièce de théâtre de Laurent Ruquier, aux côtés d'Isabelle Mergault (sa femme), Isabelle Alonso (la gourde du cinquième), Steevy Boulay (Kévin Vautier, l'attaché de presse), Raphaël Mezrahi (Benoît Guillemin, son nègre) et Claude Sarraute (Geneviève Trouparent, une confrère du Monde).

Chaque semaine, le magazine chrétien La Vie publie ses entretiens face à des personnalités intitulé J'aurais dû. Il a également écrit pour Libération, Globe Hebdo, L'Événement du jeudi et l'Humanité.
À l'occasion des 40 ans des évènements de mai 68, il a réalisé un documentaire intitulé Mai 68, tu disais... dans lequel des « ex-soixante-huitards » étaient interrogés par leurs propres enfants. Ce film a été diffusé sur France 3 Paris Ile de France.
Durant le festival off d'Avignon 2008, Gérard Miller s'est produit, pour la première fois, seul sur scène au théâtre du Petit Chien dans un spectacle qu'il a écrit, Manipulations : mode d'emploi. Il y dévoilait, avec humour, les manigances « des grands hypnotiseurs », de Franz-Anton Mesmer à Nicolas Sarkozy. Ce spectacle a remporté un vif succès.
Gérard Miller a publié plusieurs livres ayant pour thème l'histoire (Les pousse-au-jouir du Maréchal Pétain, Après la colère), la politique (Du père au pire, Le divan des politiques) ou la psychanalyse (Psychanalyse 6 heures 1/4, Hypnose, mode d'emploi). Il a préfacé le livre de Theodor Saretsky Le Tennis et la sexualité. Les écrits secrets de Freud. Il a également publié en 2001 une autobiographie : Minoritaire.
Il participe à l'écriture de scénarios.
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Gérard Miller au Festival d'Avignon 2008, auteur et acteur.


Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Cette fonction du sujet supposé savoir - rendre raison, donner du sens - est increvable. Elle ne laisse place à aucun manque, à aucune déception. Même quand il ne parle pas, l'analyste joue son rôle de simplement supporter ce qui est dit. Et le patient témoigne pour cette phase haute de transfert : les rêves succèdent aux rêves, les lapsus aux actes manqués, l'inconscient se déchaîne. On constate que l'analysant est alors peu sensible au silence ou à la neutralité de son analyste. Comme s'il lui suffisait que le sujet supposé savoir soit en place pour se coltiner lui-même sa propre misère.
"La séance est déjà finie." Il ne m'en veut pas. Ce n'est pas un reproche, ni une plainte. Une simple constatation : le temps passe si vite. Mais après tout, il reviendra demain, et après-demain, et la semaine prochaine. Le prix de ses séances est-il même assez élevé? "Je pourrais vous payer plus, si vous le souhaitez." Rien n'est trop beau. S'il y a dans la cure analytique un âge d'or, c'est bien celui-là. D'aucuns s'en vont même au bout de quelques mois ou de quelques années, satisfaits d'y avoir trouvé une philosophie, une conception du monde. Quant aux sujets inanalysables, ne croyez pas qu'ils restent tous à la porte de nos bureaux : ils s'y précipitent à l'occasion, mais pour se repaître de leur analyse. Ils se déplacent sur ce qu'on pourrait appeler la face dure du transfert : analyste et analysant y sont insubmersibles.
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Certes, qui d'autre que celui qui regarde le corps de son semblable peut savoir ce qu'à été le milieu exact de sa vie? Et pourtant, Barthes a raison de commenter ce moment de bascule imaginaire qui fascine le névrosé, cette nuance de vie que permet le signifiant, cette étape rêvée que seul le répérage symbolique rend possible. Bienheureux l'obsessionnel qui, chaque 1er janvier, voire chaque lundi matin, prend ses résolutions. Il anticipe la mort, la repousse et, multipliant les sensations qu'il a de lui-même comme être déficitaire, trouve dans son déficit même son bonheur.
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Gérard Miller
Un discours absolument délirant
Prenant prétexte d’une des causes qui peut être envisagée pour mettre un terme à une
grossesse, la « détresse psycho-sociale » de la mère, Onfray en profite pour tenir un discours
absolument délirant sur la frivolité des femmes, les enfants qu’on assassine, les écologistes
qui préfèrent les punaises de lit aux hommes ou la déliquescence de l’Occident, discours que
ne renieraient pas les partisans les plus extrémistes du mouvement pro-vie aux Etats-Unis et
qui sert bien sûr au plus haut point le futur candidat à l’élection présidentielle dans son
combat contre ce qu’il appelle le « suicide français ». Or comme le rappelait dans le Figaro le
professeur Nisand, alors président du Collège des gynécologues et obstétriciens français, la
notion de « détresse psycho-sociale » de la mère est évoquée depuis de très nombreuses
années et concerne précisément « des femmes en situation de danger personnel, de violences,
de difficultés psychologiques majeures ou d’extrême précarité, rendant impossible la
poursuite de leur grossesse ».
Elle peut être également envisagée pour des femmes ayant subi à l’étranger, lors de conflits
guerriers, un inceste, un viol, et qui réussissent à fuir dans notre pays où elles arrivent
tardivement. Mais Onfray se sert de ces situations limites pour élaborer un pur fantasme sur
notre société qu’il exècre :
« Aujourd’hui quelqu’un qui prendrait un pigeon et qui l’égorgerait (en postant) une petite
vidéo sur le net, il va en prison tout de suite. Mais quelqu’un qui arrive en disant : « Moi j’ai
des raisons de détresse psychosociales qui font que je ne veux plus de cet enfant, enlevez-moi
ça de mon ventre ! » (Eh bien), on va détruire (cet enfant) comme on détruit des poulets et on
trouve tout ça normal. »
Et le philosophe de mimer des femmes enceintes, demandant en minaudant qu’on les
débarrasse de leur bébé sous les prétextes les plus futiles : « Je vais déménager » ou « Je
n’aime plus mon petit copain », et le médecin, lui aussi mimé, de répondre : « Aucun
problème, on va vous le détruire, votre enfant. »
Le procès de « l’effondrement moral »
Dans ses interventions sur l’IMG, la tactique qu’utilise Onfray est rodée. Il commence en
règle générale par se présenter comme un partisan inconditionnel de l’avortement, rappelant
ainsi son passé progressiste et son appartenance à ce qu’il appelle la « vieille gauche ». Dans
un deuxième temps, il philosophe, plus ou moins longuement selon le temps imparti, mais
toujours avec le ton professoral de celui qui s’est documenté autant qu’il le pouvait et a
mûrement réfléchi à la question avant de faire cours. Il philosophe sur l’embryon, le fœtus, la
grossesse, le vivant, la mort — rien de ce qui est humain ne lui étranger. Puis, estocade finale,
il évoque cette notion de détresse psycho-sociale de la mère. Pas un instant, il n’évoque ce
qu’elle est vraiment et, plus généralement ce qu’est une IMG. Pas davantage il ne parle de la
souffrance des mères, des parents, de l’horreur de la situation dans laquelle tous sont plongés
avec le bébé attendu, ou de la douleur insupportable d’une IMG qui, concrètement, n’a rien à
voir avec une IVG. Non, pour Onfray, c’est juste l’occasion de faire le procès de l’
« effondrement moral » de la France et de régler son compte à la gauche. Verbatim :
« Nous sommes dans une civilisation où les écologistes, les mélenchoniens, les socialistes, les
communistes, estiment qu’il faut de l’empathie pour les rats, mais qu’il n’en faut pas pour un
enfant… »
Ou bien :
« Il n’y a pas plus dénudé qu’un enfant dans le ventre de sa mère, et il y a ces gens qui nous
disent que le progressisme aujourd’hui, c’est la possibilité de détruire les enfants dans le
ventre de leur mère. »
Et encore :
« Votre téléphone n’est plus fonctionnel, vous le jetez. Votre enfant n’est plus fonctionnel,
vous le jetez… C’est une logique d’infanticide… Rasoir jetable, enfant jetable… C’est un
meurtre. »
Dans une vidéo diffusée sur son site, Michel Onfray va jusqu’à appeler de ses vœux un film
qui montrerait ce qu’il imagine être une IMG : un enfant sorti à quasiment neuf mois de
grossesse du ventre de sa mère indifférente, puis piqué par un médecin nonchalant qui le
jetterait ensuite à la poubelle.
« Après tout, si c’est une si petite chose, on le met à la poubelle… »
Baissons le rideau. Rien de ce qu’Onfray raconte ne correspond à la réalité de ce que vit une
mère confrontée au drame de l’IMG. Il s’agit d’un risque vital pour son enfant ou pour elle, il
parle de caprice. C’est concrètement une expérience effroyable, il la décrit comme une simple
formalité. C’est un choix déchirant pour les équipes médicales, il parle de complaisance. C’est
un traumatisme pour chaque membre de la famille, il n’en dit pas un mot. Et alors que tout a
été pensé depuis quelques années pour introduire du rituel dans l’insoutenable — possibilité
de rendre visite au bébé dans une chambre mortuaire, de lui donner un prénom, d’organiser
des obsèques —, il ose évoquer des enfants qu’on jetterait à la poubelle.
En mentant aussi effrontément sur les mères comme sur les médecins qui sont contraints de
recourir à une IMG, Onfray pense convaincre ceux qui lui font confiance de la décadence de
notre civilisation. En vérité, c’est lui qui, faisant feu de tout bois et devenant ainsi l’un des
pyromanes de notre lien social, a définitivement perdu son âme.
Anaïs Feuillette (réalisatrice) et Gérard Miller (psychanalyste)
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Je me demande souvent, à l'instant d'ouvrir la porte qui me fera découvrir l'inconnu dont je ne connais que la voix au téléphone, quelle suite chaotique d'événements, quel curieux hasard, ont comploté ensemble pour favoriser cette rencontre.
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Vingt-cinq ans après, Sophie se débattait toujours avec les mêmes quinze secondes qu'elle avait partagées un soir avec sa mère, au plus profond de sa détresse.
La jeune femme avait de grandes réticences à évoquer ce souvenir. Alors qu'elle était toute petite - cinq ans - sa mère s'était suicidée. Au moment même de se précipiter dans l'escalier pour se fracasser le crâne, comme Sophie se tenait près de la porte ouverte de leur appartement, sa mère s'était emparée d'elle, puis avait sauté dans le vide, la serrant dans ses bras et lui hurlant : "Ne me laisse pas !'
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(Et c'est pourquoi) on voit plus souvent qu'on ne pense des analyses prendre fin au moment même où elles devraient commencer, voire donner l'illusion d'être terminées quand elles n'ont porté le sujet qu'au seuil de sa longue marche. Le moment crucial de cette seconde analyse, chaque cure le traverse à sa façon. Mais on ne voit pas comment il pourrait être contourné par quiconque, car c'est à travers lui que le sujet découvre ce qu'il croyait acheter et qui n'a pas de prix : une analyse.
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Gérard Miller
Il n'est sans doute jamais arrivé qu'en temps de paix, un si grand nombre d'hommes politiques décident de s'adresser quotidiennement à leurs semblables, et ce, pendant un an, comme si le pays était en guerre et comme si le pays était en guerre et comme si la seule place qu'ils voulaient occuper dans l'imaginaire collectif était celle du surmoi.
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