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Critiques de Gérard Salem (12)
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Marc de café

Voilà un joli recueil de nouvelles, un brin nostalgique, servi par une belle écriture, sobre et précise. Un voyage entre orient et occident, une visite du siècle dernier à travers l'histoire d'une famille qui, prise dans les feux de l'histoire, essaime ses membres entre le Moyen-Orient et l'Europe. Gérard Salem fait jaillir les images, les sons, les odeurs et diffuse une petite musique orientale qui ressuscite des époques révolues.



Les nouvelles sont autant d'instantanés, de moments de vie relatifs à une même famille. D'ailleurs, certains protagonistes se retrouvent parfois, au détour d'une page. Du début du XX ème siècle à nos jours, l'auteur fait défiler une galerie de personnages qu'Albert Cohen n'aurait pas reniés. On a l'impression d'être dans un grenier et de découvrir des photos, des lettres, des bribes de vies qui forment un tout et racontent une histoire familiale.



Cela parle de mémoire, socle de la transmission et de l'identité. Une identité qui passe par les hommes et les femmes qui, par petites touches, passent le relais aux générations suivantes. Cela parle d'exil, d'un triangle d'or (Turquie - Iran - Liban) soumis aux guerres et aux invasions mais terreau d'une société résolument cosmopolite, façonnée par l'obligation de fuir et de s'adapter à d'autres cultures.



L'auteur fait particulièrement bien passer l'ambiance d'une époque, quand Beyrouth était un refuge cosmopolite et francophone avant que l'Europe ne prenne le relais (Il est lui-même installé en Suisse).



Il rend ainsi un très bel hommage à sa lignée familiale mêlant truculence, mélancolie et joie de vivre. Et, suprême élégance, une certaine forme d'insouciance, marque de fabrique de l'héritage familial.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Tu deviens adulte le jour où tu pardonnes à t..

Un livre qui remu beaucoup de choses. Qui questionne. Qui donne la larme à l’œil. Petit bémol à mon sens certaine lettre ne sont pas tellement utile. Cependant l’ensemble est émouvant.
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Tu deviens adulte le jour où tu pardonnes à t..

Boris, malade se voit demander par son psychanalyste de reprendre contact avec sa famille par écrit. Boris a quitté sa famille car il ne voulait pas suivre la voie que son père lui imposait, à savoir devenir médecin. Il vit en Suisse où il a su avoir une position confortable, mais sa vie de couple est détruite et il ne peut voir ses enfants.

Il commence à écrire à sa famille, celle-ci est surprise, mais en fait tous prennent la plume et redécouvre le fait de s'exprimer réellement.

C'est l'histoire d'une famille où chacun peut s'y retrouver et qui nous fait réfléchir aux conséquences désastreuses sur ce monde moderne où échanger devient futile.
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Tu deviens adulte le jour où tu pardonnes à t..

Le titre de ce roman épistolaire interpelle chacun d'entre nous avec le tutoiement et cela a fonctionné avec moi; ma curiosité a été éveillée sans connaître l'auteur et sans avoir lu la quatrième de couverture.

Gérard Salem est psychiatre et thérapeute familial; il a écrit de nombreux essais sur le sujet mais "Tu deviens adulte le jour où tu pardonnes à tes parents" est son premier roman.

Boris, qui a claqué la porte de sa famille sept ans auparavant, consulte un psychiatre à un moment de sa vie où tout va mal : divorce conflictuel, son ex-femme refuse qu'il voit leurs deux fils, son aîné est malade, lui-même a développé une maladie auto-immune. Ce psychiatre lui conseille de reprendre contact avec sa famille à travers une lettre et cette première lettre à ses parents, agressive et amère, déclenche toute une série d'autres lettres entre tous les membres de la famille proche et élargie. De vieilles lettres vont aussi amener à la surface un secret de famille bien enfoui.

Le thème principal de ce roman n'est pas la famille comme pourrait l'indiquer le titre mais c'est l'écriture, ses bienfaits et sa portée psychologique.

Ecrire à la main est un acte réfléchi, volontaire, qui nécessite de se poser, de s'interroger, revenir en soi, peser ses mots bien loin de l'immédiateté et de la superficialité des réseaux sociaux. L'écriture oblige à un engagement de soi.

Cette écriture revêt trois formes dans ce roman : les lettres échangées entre les membres de la famille qui permet de renouer certains liens mais sans tout résoudre, la lettre au défunt avec lequel on garde un lien tout en faisant son deuil et la lettre qui met à jour de vieux secrets de famille.

On est touché par toutes ces lettres, ces souffrances, ces quêtes car qui n'a pas connu de difficultés intra-familiales parfois douloureuses, de rancoeur, de jalousie?

Mais on s'éparpille vite avec la famille élargie et les générations ce qu'a dû percevoir l'auteur puisqu'il a ressenti les besoin d'inclure un arbre généalogique à la fin de son roman.

Malgré cette faiblesse, ce livre a été une découverte agréable.
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Tu deviens adulte le jour où tu pardonnes à t..

J 'ai été attiré par le titre de ce livre et sa 4 ième de couverture. Un roman épistolaire mais curieusement surprenant car il s'agit d'échange de lettres manuscrites à plusieurs voix ! (entre les membres d''une famille ).

A la suite d'une lettre massacrante de Boris à ses parents et après une rupture de sept ans … J 'ai été captivé par l'histoire de vie de cette famille … Et j 'ai lu les lettres d'une seule traite.

Roman passionnant, remuant et si bien écrit ( quel plaisir ).

L'auteur a bien orchestré la chorale familiale ( les voix ont des couleurs ...) .

Les personnages sont attachants, émouvants et on s' y retrouve dans un ou plusieurs. J 'ai adoré tout particulièrement Edward, le cousin aimant, drôlement drôle ! Bon vivant et ...

Sabine, l 'adolescente qui adore lire et rêve de devenir … Et entre autres, Boris est loyal à qui ? La famille est loin d’être un fleuve tranquille quand on plonge dans ses profondeurs ...

Enfin, un auteur qui ne dicte pas un roman «  à la mode d’aujourd’hui «  et il ne formule pas des recettes pour les familles ! Malgré la fameuse recette de la tarte tatin de Sophie (miam ). Cette correspondance familiale et si proche de la réalité humaine avec ses maux, ses sentiments , sa complexité, sa singularité, ses différences, son inventivité, ses failles, ses répétitions, ses secrets , ses non-dits, ses rêves ... étrangement familière.

Et si l’échec familial est une ressource aussi !

L 'auteur chante la famille et met l’accent sur le lien familial...

Pourquoi pas par la voie des lettres… ? J'adorrre .



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Tu deviens adulte le jour où tu pardonnes à t..

J'attendais beaucoup de cette lecture et la quatrième de couverture me donnait l'impression que j'allais passer un bon moment. Malheureusement, j'ai déchanté et je n'ai pas apprécié plus que ça ma lecture...

Les différents personnages manquent cruellement de personnalité... Dans ce roman épistolaire où chaque personnage écrit de la même façon, heureusement que l'auteur nous note qui écrit à qui sinon nous ne le saurions pas car il n'y a pas de différence de ton ou d'écrit entre les différents protagonistes et je trouve que ça fait du tort à l'ouvrage, de ce fait les pages se suivent et se ressemblent...



Boris, le personnage principal, s'est exilé loin de sa famille après avoir reproché à ses parents d'avoir voulu en faire un homme à leur image et à ses frères et soeurs de lui avoir pris sa place d'enfant prodige et d'avoir dû leur montrer l'exemple sans cesse, à cause de son statut d'aîné.

Voilà 7 ans qu'il n'a pas donné de nouvelles et soudainement, sur les conseils de son psychiatre, il prend la peine d'écrire à chacun d'eux pour se plaindre et se faire plaindre en passant.

Malgré l'agressivité qui transparait dans les courriers que Boris envoi à ses parents, à ses soeurs et à son frère, tous souhaitent des retrouvailles et se repentir... J'aurai souhaité qu'au moins un des personnages confronte Boris à ses propres erreurs mais non... Et c'est ce qui rend le récit si monotone et insipide... Il n'y a rien pour rendre le roman réellement intéressant...



A travers son livre, Gérard Salem nous fait réaliser l'importance des non-dits, des rancoeurs gardées pour soi, il nous fait réaliser qu'ils peuvent se transformer en maux et nous faire souffrir aussi bien psychologiquement que physiquement et qu'il est donc important de les extérioriser, de s'ouvrir, quel que soit le moyen employé.
Lien : https://nunuchenomore.blogsp..
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Tu deviens adulte le jour où tu pardonnes à t..

Ça faisait très longtemps que je n’avais pas lu de roman épistolaire et celui ci m’a rappelé que j’adore ce style de livre.



Ce roman m’a été prêté par une amie et elle a bien fait. J’ai adoré l’histoire de cette famille qui s’écrit des lettres manuscrites au temps du téléphone, des mails et des réseaux sociaux.



L’histoire commence par la lettre de Boris, qui a coupé les ponts avec ses parents, ses sœurs et son frère depuis 7 ans. Et petit à petit, toute la famille commence à s’écrire, grands parents, parents, mari et femme, sœurs, frères, mais aussi enfants.



Des secrets sont découverts, des vérités sont révélées.

Petit à petit, nous nous rendons compte de la magie de ces lettres manuscrites.



Cette histoire pourrait arriver à n’importe qui, pourrait se passer dans n’importe quelle famille et c’est ce que j’ai beaucoup apprécié.

Le fait d’avoir les différents points de vue de toute la famille permet également de réfléchir sur notre propre place dans notre famille.



A la fin de cette lecture, j’ai envie d’offrir ce livre à mes parents, à mes frères et sœurs, à mon mari ainsi qu’à mes enfants.



Vrai coup de cœur, Gérard Salem m’a donné envie d’envoyer de nouveaux des lettres et pourquoi pas recommencer une correspondance que j’aimais tant lorsque j’étais plus jeune.



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Marc de café

Pour cette sixième lecture de la rentrée littéraire, j’ai eu envie de quelque chose d’un peu différent. Marc de café de Gérard Salem arrive donc à point nommé car le livre est dépaysant à plusieurs points de vue.



Son sujet, tout d’abord. Pour être franche, j’ai navigué à vue, car je n’ai aucune idée précise du contexte culturel ou géo-politique dans lequel s’inscrit cette histoire. Bonne nouvelle : ça n’a pas gêné ma lecture car l’ouvrage, malgré une forme éclatée, réussit à distiller l’information comme il faut. Alors, certes, je me suis parfois un peu perdue dans les fréquents allers-retours de la famille entre la Turquie et le Liban et je n’ai pas fait l’effort de repérer où se trouvaient les villes mentionnées au fil de l’histoire, mais j’ai suivi les anecdotes, je les ai distraitement relié entre elles… Et surtout, j’ai senti les émotions, les ambiances et je crois que cela suffit. Les membres de la famille sont décrits par touches, tous caractérisés par quelques souvenirs forts, parfois un peu étonnants – parce que c’est ce qui est un peu bizarre qui reste en mémoire. Certains objets deviennent le relai du souvenir, madeleines proustiennes d’un nouveau style (je m’étais promis de ne pas faire l’analogie parce qu’elle me semblait facile… pardonnez-moi) : le coca glacé dégusté pendant que l’oncle Khalil fait ses longueurs aux bains militaires, la pierre fatidique lancée au camarade Gontran – ou Gonzague ? il ne sait plus trop – au collège Saint-Louis, la maquette de paquebot contemplée avec fascination dans le bureau du père, etc.



Avec ce livre, Gérard Salem revient sur une histoire familiale fondamentalement éparse : comment condenser en un seul texte les visions de tous les membres, représenter chaque maillon de la chaîne sans le caricaturer ou le déformer ? La difficulté est évoquée dans l’avant dernière nouvelle du recueil : Dernière touche. Je trouve justement que l’auteur a choisi le bon ton et la bonne distance pour traiter de sujets pas toujours simples. Si l’on devine les bouleversements qu’a pu connaître sa famille, c’est souvent vu par le prisme d’un des personnages, ou par l’intermédiaire de tranches de vie qui peuvent sembler à première vue anodines. Quelques nouvelles, comme Déserteurs, que j’ai beaucoup aimée, s’attardent sur un événement fort (en l’occurrence, Jijo et Djerdjos, qui passent la frontière pour éviter un nouvel enrôlement sous les drapeaux turcs) mais c’est avant tout la vie quotidienne, à travers un faisceau d’anecdotes, qui prend le pas sur l’Histoire. En témoigne l’étrange nouvelle intitulée Deux sœurs, où Georges, personnage-pivot du recueil et double de l’écrivain (psychiatre et amateur de lettres comme lui), se fait soigner une dent par quelqu’un de la famille qui, pendant l’opération, lui relate l’histoire de sa grand-mère qui a échappé aux tueries d’assyro-chaldéens en Turquie en 1915. Les événements tragiques racontés sont entrecoupés d’indications que font tous les dentistes. Et au poids de l’histoire, bien réel, aux interrogations qu’il suscite, (« Comment se fait-il que nous, leurs descendants, soyons devenus si fragiles, prompts à nous plaindre de trois fois rien ? »), s’ajoute le drame du retour à la normale, de la vie qui continue.



Dépaysant, Marc de café l’est aussi par sa forme. Il est question sur la quatrième de couverture de « roman en nouvelles ». Voyons d’un peu plus près sa structure : le livre commence par une Ouverture, où la nouvelle La phrase magique nous donne tout de suite la clé du titre. Ensuite, deux parties, Première donne – De près ; Deuxième donne – De loin séparées par un Intermède intitulé Rite de passage. Enfin, un Envoi, avec une dernière nouvelle, Prophylaxie balnéaire. Une forme particulièrement éclatée (compensée en partie par le fait que chaque nouvelle porte la mention d’une date à la fin), mais qui retranscrit bien le chaos initial de la mémoire – et a fortiori de la mémoire collective. D’ailleurs, à la lecture, j’aurais presque été tentée d’inverser les titres des première et deuxième donnes : la deuxième partie me semble en effet davantage centrée sur le personnage de Georges, qui n’est présent que de loin en loin au début. Mais le choix de l’auteur souligne aussi à quel point le personnage – celui-là même qui s’est donné la charge de préserver la mémoire familiale – s’éloigne peu à peu de la matière brute, des expériences, au point de ne pas toujours bien comprendre ceux qui, dans sa famille, ont été façonnés par elle. Et, sans que le questionnement prenne le pas sur les soubresauts de sa grande histoire, l’auteur ne cesse de s’interroger en filigrane sur la question de la mémoire et de sa transmission au fil des générations.



Marc de café, malgré sa forme un peu déconcertante, est assurément un bon livre, bien construit et qui sous des dehors de recueil de nouvelles nous raconte bel et bien une histoire suivie. J’imagine que c’est pour cette raison qu’il est présenté comme un roman par nouvelles. En vérité, le terme me gêne un peu, parce que j’ai l’impression que la nouvelle est tellement en mal de légitimité aujourd’hui, qu’il faut, lorsqu’un recueil de nouvelles est bon, construit et cohérent, lui apposer d’une façon ou d’une autre le terme de roman. Sous un ciel qui s’écaille de Goran Petrovic, qui présente un peu le même genre de procédé est lui aussi classé comme un roman, et s’est vu reprocher par nombre de lecteurs son caractère éclaté et non linéaire, alors même que le choix d’écriture permet de rendre compte des bouleversements d’une société.



Dans tous les cas, recueil de nouvelles ou roman éclaté, Marc de café mérite qu’on s’y intéresse. Merci aux éditions L’âge d’homme pour la découverte !
Lien : https://gnossiennes.wordpres..
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Marc de café

Gérard Salem a été un très bon pédopsychiatrie spécialisé dans l'enfance maltraitée et un bon enseignant en thérapie familiale.

Cette bio-autobiographie nous fait découvrir une autre facette de sa personnalité.

Une lecture facile et intéressante à recommander...
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Tu deviens adulte le jour où tu pardonnes à t..

L'auteur de ce roman «développement personnel» est psychiatre, essayiste et spécialiste en relation familiale. A force d' entendre leurs histoires, il a eu envie d'écrire un roman.



Le personnage principal, Boris, a 40 ans et reprend, par lettre, contact avec sa famille avec laquelle il a coupé les ponts durant 7 ans. A travers ce récit, il nous invite à réfléchir à la réconciliation avec ses parents, mais aussi avec la fratrie.



J'ai bien aimé le thème de ce roman épistolaire sur un sujet qui me touche particulièrement. J'apprends à pardonner ...



De l'humour, du sarcasme même, une famille qui règle ses comptes et tente de s'apaiser. L'écriture est accessible, les personnages sont attachants .... sauf qu'il me manque le petit plus qui donne de l'épaisseur à un récit et apporte de l'émotion.



L'auteur est décédé quelques mois après la parution du livre.
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Tableaux de familles

Tout d'abord, je tiens à remercier la maison d'édition La Joie de Lire, qui m'a envoyé ce deuxième roman. Cette chronique a mis du temps avant d'arriver. J'avais prévu de parler de ce bouquin, il y a déjà une bonne semaine, mais je n'ai pas eu le temps c'est pourquoi, elle n'est parue qu'aujourd'hui.



Chacune de ces 17 courtes histoires de pas plus de 10 pages, est précédée d'une jolie illustration en forme de métaphore qui nous éclaire avec le titre, sur le sujet que l'on va aborder. Thème évoqué à la manière d'une discussion entre un psychologue et son patient adolescent. de ce jeune, on ne sait rien, ni son prénom, ni son âge bien souvent.

Ce choix plus que brutal de la part de l'auteur a deux conséquences. La première de nous amener à la place de cette personne. En effet en ne connaissant pas son identité, cet inconnu devient dans votre imagination n'importe qui. Vous, moi, quelqu'un que vous connaissez. Paradoxalement ce cruel manque d'informations, ne nous permet pas de nous identifier au personnage, car c'est souvent suite à des similitudes, ou tout simplement à cause de détails qui nous interpellent que l'on se reconnaît à travers eux ! le seul dont on arrive à deviner un pan de sa personnalité est la figure du psy.



Pour ce qui est des problèmes que traite ce roman, ils sont assez vastes mais toujours en adéquation avec l'idée principale: les adolescents. On parle ainsi d'anorexie, de fugue, de décrochage scolaire, de suicide, d'amour, d'homosexualité ... Présentés d'une manière à faire déculpabiliser les adolescents et à les amener à passer outre, ce qui nous fait ressentir derrière un vrai travail et une habitude de parler de ces soucis sans pour autant les banaliser.

J'aurai pensé voir apparaître un sujet très actuel: l'embrigadement de jeunes par Daesh, mais il ne s'y trouvait pas ! Une volonté de la part des auteurs qui s'appuient sur un vécu ?

Dernière petite chose, j'ai beaucoup aimé, la première et la dernière histoire qui jouent chacune à merveille leur rôle d'introduction et de conclusion.



Ce texte à mi-chemin, entre la pièce de théâtre et le témoignage, reprend de nombreuses caractéristiques de ces deux genres afin d'arriver à un savant mélange, qui allie en même temps la rapidité et l'enchaînement de la pièce de théâtre et la portée documentaire du témoignage.

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Marc de café

Ce roman commence par la légende du marc de café, utilisé par tante Margot pour prédire l’avenir. La prédiction nous guide dans les moments de la vie de Georges. Ces moments, que ce soit la découverte du hammam ou du corps de la jeune Linda, ne sont pas chronologiques. Il ne s’agit pas d’une biographie d’un personnage de fiction. Ces 27 histoires qui se rapprochent de la nouvelle plus que de simples chapitres nous dressent autant le portrait d’un homme que de sa famille et des lieux (Téhéran par exemple).



Gérard Salem utilise le principe de la nouvelle pour constituer ce roman. Il ne s’agit pas d’un recueil à proprement parler mais d’une succession d’histoires ayant pour point commun, un personnage. Nous passons d’une histoire à un moment, d’une époque à une autre. Cela nous donne l’impression d’un certain désordre, celui de la mémoire. Ce qui désarçonne au début séduit ensuite. L’auteur laisse notre esprit relier les points entre eux dans un jeu participatif. Le but est de comprendre le personnage.



Georges ne raconte pas sa vie et celle de sa famille (l’histoire s’écoule sur un siècle) par la chronologie mais le sensible. On aborde une nouvelle par une odeur, un personnage marquant, un son ou une ambiance. A la fin de la lecture, c’est tout un monde que l’auteur nous a fait visiter et ressentir.En faisant appel à nos sens, l’auteur nous approche de son personnage, ce Georges, parfois simple témoin, souvent acteur de sa vie, qui se révèle petit à petit. Les 27 nouvelles instaurent une sorte de dialogue entre le lecteur et lui. C’est un roman très sensoriel qui va à la rencontre d’un homme.



L’air de rien, le lecteur, au bout des 27 nouvelles, aura parcouru plusieurs kilomètres, côtoyé plusieurs générations familiales et ressenti tous les instants forts de la vie de Georges.


Lien : https://tourneurdepages.word..
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